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14 - TIGRE-S-PRESSE - Le journal du Lycée Clemenceau - NUMÉRO 6 - JUIN 20<strong>06</strong><br />

Création littéraire :<br />

Le Tigre vous propose de retrouver ci-dessous le texte poétique arrivé premier lors du concours d’écriture dont le thème<br />

était « découverte(s) » ainsi que la nouvelle ayant remporté le concours.<br />

Le Monde<br />

Oasis<br />

A l’abri bien au chaud dans mon petit cocon<br />

Bercé tendrement par toutes sortes de sons<br />

Je m’endors doucement dans cette obscurité<br />

En pensant à un monde rempli de clarté<br />

Je me mets à rêver d’une chose effrayante<br />

D’une vie monotone et surtout étouffante<br />

Les paupières fermées j’aimerais respirer<br />

Me réveillant brusquement je veux m’en aller<br />

J’en ai plus qu’assez de ce train-train quotidien<br />

De cet endroit où je n’y vois strictement rien<br />

De cet espace diminuant chaque jour<br />

Je me décide enfin à sortir de ce four<br />

C’est alors que commence mon aventure<br />

Espérant m’évader par une ouverture<br />

Je me tourne et me retourne en donnant des coups<br />

Soudain la lumière apparaît à l’autre bout<br />

Un tunnel étroit et éclairé se dessine<br />

Des bruits trop forts m’écorchent telles des épines<br />

Une étrange et froide sensation m’envahit<br />

Et c’est alors que le passage m’engloutit<br />

A travers sa monoculaire, il observait…<br />

Mais que m’arrive-t-il ? Qu’ai-je donc bien pu faire ?<br />

J’ai créé quelque chose qui n’a rien pour plaire<br />

De grandes mains tentent de me sortir d’ici<br />

Malgré ce passage étroit et ces nombreux cris<br />

Cependant je me retrouve enfin dans des bras<br />

Qui m’enlacent et me bercent d’une douce voix<br />

Et la vie ne me semble plus être morose<br />

Posé et admiré du haut de ces draps roses<br />

Je ressens soudainement l’envie de manger<br />

Alors maman me donne son sein à téter<br />

Mes paupières se ferment très rapidement<br />

Je fais un beau rêve, cela faisait longtemps<br />

Le lendemain, me réveillant finalement<br />

On m’annonce qu’à la maison un frère m’attend<br />

Et me voici dans une très belle voiture<br />

Pour d’autres aventures, attachez vos ceintures !<br />

Mathilde Wedrat 1 ère 1L<br />

Elle arriva. Dans l’eau, dans l’unique élément présent d’un bout à l’autre de l’horizon. Elle Se multiplia rapidement,<br />

évolua, grandit, S’étendit, S’étira, gonfla Son espace vital jusqu’à devenir commune.<br />

Quelques temps passèrent. Quelques autres encore.<br />

Un jour, un morceau de fond fit son apparition, lors d’une houle particulièrement forte. Puis il disparut de nouveau<br />

sous l’eau.<br />

Ce morceau de fond réapparut peu après. Mais il fut recouvert presque aussitôt par une autre vague.<br />

Le temps passait toujours.<br />

Il se fit voir de plus en plus souvent. Tout comme Elle, il accrut ses manifestations, toujours un peu plus haut, toujours<br />

un peu plus grand. Il finit par n’être recouvert d’eau qu’occasionnellement. Jusqu’à ce que son sommet soit<br />

tout à fait émergé.<br />

Le temps passait encore.<br />

Alors que le morceau de fond s’élevait de plus en plus, Elle Se transformait, S’améliorait, devenait de plus en plus<br />

subtile et ingénieuse dans Sa façon de Se créer, mettant en place des systèmes immunitaires et des lois d’équilibre<br />

pour assurer Sa survie.<br />

Il fallut encore quelques révolutions avant qu’Elle ne soit assez puissante pour entamer l’ascension de la terre, qui<br />

enflait toujours sa surface. Elle chercha à survivre dans les conditions aériennes, confrontées à d’autres contraintes<br />

que celles marines. Elle frémit mais tint bon, et, Ses multiples règles aidant, Elle parvint à S’installer et à Se<br />

mouvoir aussi aisément sur terre que dans l’eau.<br />

Chaque lune La voyait plus forte, plus grande et plus développée. Chaque soleil voyait la terre émergée plus large,<br />

plus haute et plus enflée.<br />

Le temps passait, comme à son habitude.<br />

Dans l’immense espace marin, où Elle était arrivée, Elle devint si complexe et subtile qu’un minuscule corps naquit<br />

de Son génie. Il fut cependant éphémère.<br />

Peu après, d’autres corps suivirent. Ils devinrent plus capables à vivre et à durer.<br />

Elle fit ensuite naître des corps aériens qui, après d’infructueux essais, s’adaptèrent à leur espace vital.<br />

Toujours plus forte, Elle augmentait Ses savoirs. Les eaux et la terre furent témoins de Son essor progressif.<br />

Les lumières du ciel passèrent.<br />

Une dizaine de fois.<br />

Une centaine de fois.<br />

Un millier de fois.<br />

Elle apprit à s’accommoder des aléas de l’eau et de la terre. C’est ainsi qu’Elle instaura des règles harmonieuses<br />

en fonction de toutes les réactions de ces éléments, de façon à parfaire toujours plus Son équilibre.<br />

La terre s’étendant, la surface occupée par Elle s’étendit aussi. L’émergence grandissait au cours des révolutions,<br />

et la mer se faisait de moins en moins présente. A chaque lever, les bords de la terre étaient plus près de l’horizon,

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