LETTRE
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LES TRAVAUX<br />
Ces dernières années, les relevés topographiques ont décelé<br />
un léger tassement des ouvrages. Des essais carottés et<br />
destructifs ont confi rmé l’état d’altération des piles, et la<br />
nécessité d’un traitement.<br />
Soletanche Bachy a remporté l’appel d’offres lancé par<br />
la SNCF grâce à une solution variante pour l’injection et le<br />
forage.<br />
Le chantier est réalisé en milieu fl uvial, à proximité du centre<br />
ville de Nantes. Du matériel spécifi que est utilisé :<br />
- un jack-up, plateforme autoélévatrice sur pieux,<br />
- un bateau pousseur pour les opérations de déplacement de<br />
la barge, et pour les approvisionnements (grâce à un bras de<br />
manutention).<br />
Après des débuts diffi ciles dus, en particulier, à une<br />
dégradation non prévisible des maçonneries, la méthodologie<br />
d’exécution a été adaptée pour garantir le bon traitement<br />
des piles sans dégrader leur état. Le forage est réalisé en<br />
rotopercussion T45 (tiges seules), et l’injection est mise en<br />
œuvre à trou ouvert à l’obturateur simple.<br />
La constitution même des piles reste cependant<br />
très variable : tantôt creuses et molles, avec<br />
un forage qui progresse très facilement, tantôt<br />
remplies de ferrailles à des profondeurs diverses.<br />
Le forage s’avère donc assez imprévisible, ainsi<br />
que l’injection, puisque l’on constate que certains<br />
forages boivent allègrement, alors que d’autres<br />
montent en pression immédiatement.<br />
La cadence est de 4 à 5 jours par appui, avant<br />
déplacement sur la pile suivante. Chaque pile est<br />
constituée de 9 forages, d’une profondeur de<br />
21m.<br />
QUELQUES<br />
TÉMOIGNAGES<br />
Quentin DESJARS<br />
Ingénieur travaux<br />
«L’humeur est bonne sur<br />
le chantier. Les marins<br />
anglais de Seacore (le<br />
fournisseur du jack-up)<br />
apprennent le français, et<br />
nos équipes apprennent<br />
l’anglais également. Si vous<br />
passez par Nantes d’ici fi n<br />
décembre, n’hésitez pas à<br />
venir nous voir !»<br />
Raphaël THILL<br />
Mécanicien<br />
«La rigueur, la propreté et<br />
l’organisation sont des points<br />
primordiaux sur la plateforme,<br />
en milieu aquatique,<br />
pour éviter de polluer la<br />
Loire. J’apprends beaucoup :<br />
diversifi cation en mécanique,<br />
électricité, hydraulique,<br />
soudure et administratif. Mes<br />
collègues sont présents pour<br />
m’épauler dans cette tâche.<br />
Le travail est diffi cile, mais<br />
l’environnement est agréable<br />
et nous avons les moyens<br />
qu’il faut pour travailler.»<br />
Robert BLANCHARD<br />
Conducteur de travaux<br />
«Nous exécutons le travail<br />
consciencieusement malgré<br />
les diffi cultés provoquées par<br />
les marées et par les piles de<br />
ponts qui ne sont pas comme<br />
prévues. L'entente entre les<br />
équipes est parfaite. Nous<br />
n'avons pas l'habitude de<br />
travailler sur des plates-formes<br />
très étroites, la place est<br />
réduite, mais nous réussissons<br />
à bien nous en sortir.»<br />
LA MARÉE<br />
Les marées, auxquelles sont peu habituées nos équipes,<br />
exercent une forte infl uence sur nos travaux : le marnage<br />
peut en effet atteindre 5 mètres sur la Loire à Nantes !<br />
Il en résulte que les têtes des forages sont tantôt immergées,<br />
tantôt découvertes. De même, les approvisionnements en<br />
ciment et fuel dépendent de la hauteur d’eau, en particulier<br />
pour le chargement des palettes de ciment.<br />
LE ST GERMAIN<br />
La présence sur la Loire du St Germain, gros navire sablier de<br />
4000 t et de 75 m de long, a contraint l’entreprise à aménager<br />
ses travaux. En particulier, les piles situées près des passes<br />
navigables empruntées par le bateau ont été traitées en<br />
période de mortes-eaux, quand les coeffi cients de marée<br />
sont très faibles et donc quand le tirant d’eau est insuffi sant<br />
pour la navigation. Certaines périodes de mortes-eaux<br />
coïncidaient avec les week-ends, contraignant les équipes à<br />
travailler durant ces périodes.<br />
Jordan GHILAIN<br />
Centraliste<br />
«J'ai appris à utiliser le<br />
Spice, et j’ai découvert le<br />
polymère pour le forage.<br />
C'est également la première<br />
fois que je travaille sur l’eau.<br />
Cela m'a donné envie<br />
de connaître à l'avenir<br />
de nouveaux chantiers<br />
d'injection comprenant plus<br />
de points d'injections.»<br />
Karim LUCAS<br />
Foreur<br />
«Pour moi, c'est un chantier<br />
avec une très bonne<br />
ambiance, et cela facilite les<br />
travaux.<br />
Au départ nous avons<br />
eu des diffi cultés pour<br />
la perforation. Mais<br />
c’est beaucoup mieux<br />
maintenant!»<br />
Zoom chantiers 13