Mise en page 1 - Phnom Penh Accueil

DEBU L L ETIN
L E
P H N O M P E N H A C C U E I L
MANGEZ-MOI MANGEZ-MOI MANGEZ-MOI !!
Mai - Août 2011
N ° 33

DEBULLETIN
L E
P H N O M P E N H A C C U E I L
Rédaction :
Bureau de Phnom Penh Accueil
Collaborateurs du numéro 33 :
Servane de Bantel, Christiane
Boutrelle, Anne-Marie Connan,
Jacqueline Deubel, Jocelyn Dordé,
Sarah Geiser-Lemoine, Brigitte
Lavergne, Sorey Long, Malou Paul,
Florence Pugens.
Crédits Photos :
Julie Cadilhac, Camille Chaï,
Dominique Dordain, Malou Paul,
Oryza.asia.
Remerciements :
Anne-Marie Connan, Sarah Geiser-
Lemoine, Bureau PPA.
Publicité et partenariat :
Malou Paul.
Imprimé en 1500 exemplaires
par JSRC Printing House - Phnom Penh
2 - Bulletin de PPA - n°33
N ° 33
Phnom Penh
Accueil
Association, membre de la FIAFE,
destinée à aider votre installation
dans le pays, et à créer des liens
d’échange, de convivialité, d’ouverture
et de découvertes entre
plusieurs cultures. N’hésitez pas à
nous (re)joindre.
Contact :
@ phnompenhaccueil@yahoo.fr
contact@phnom-penh-accueil.org
Site : www.phnom-penh-accueil.org

Sommaire
Edito
❐ Edito p.4
❐ Coup de pouce p.6
❐ Accueil et services PPA p.7
❐ Épices asiatiques p.8
❐ Sur les traces de M. Duras p.12
❐ Taramana p.16
❐ Agenda p.18
❐ Ateliers et savoirs partagés p.19
❐ Quoi de neuf ? p.20
❐ Culture p.22
❐ Kg Thom -Sambor Prei Kuk p.24
❐ Portrait : M. Connan, p.28
Ambassadeur de France
❐ Fête du Sillon Sacré p.30
❐ Recettes p.32
❐ Album photo p.34
Bulletin de PPA - n°33 - 3

Edito
Nous voici fêtant pour la
troisième fois le Nouvel An,
celui qui nous touche peut être
le plus puisque nous le partageons avec
nos amis cambodgiens !
Toute l’équipe du bureau de Phnom Penh
Accueil profite de cette opportunité
pour renouveler ses vœux de bonheur
et vous souhaiter de belles aventures.
Parlant d’aventures, le rallye Tuk-Tuk en
fut un bel exemple !
Encore une fois beaucoup d’enthousiasme,
du suspens, de la bonne humeur et
des fous rires ; et même si le parcours
aura été un peu long, tous en gardent un
excellent souvenir !
Merci aux organisatrices et à l’équipe du
bureau qui une fois de plus a fait preuve
de bonne volonté et d’énergie pour nous
amuser et nous permettre de connaître
mieux l’histoire de Phnom Penh.
Encore merci à nos sponsors qui ont
contribué au succès de l’événement.
Au fil des ans nous voyons cette petite
ville s’agrandir et se moderniser doucement.
Nos Cafés-Rencontres participent à
l’échange de liens avec ceux qui ouvrent
un commerce, une ONG et au partage
d’expériences toujours enrichissant.
Notre rubrique « Quoi de neuf » nous
incite à découvrir de nouveaux restaurants
ou boutiques et par là même
améliore notre quotidien !
Nos Marches du Jeudi sont, elles aussi,
un moment privilégié pour connaître les
alentours de Phnom Penh, rencontrer les
4 - Bulletin de PPA - n°33
Cambodgiens dans leurs activités quotidiennes
(préparation des repas, toilette
des enfants, cueillette de la coriandre...)
mais aussi échanger entre nous nos joies
et nos difficultés.
Et pourquoi pas un atelier photo ?
L’Apéritif du Mois, qui semble être un
peu « oublié », encore un moment précieux
de camaraderie, ne pourrait-il pas
se transformer en dîner gourmand ?
Et oui, même si nous nous approchons
du mois de juin, des examens et des
départs en vacances ou définitifs, voyez
vous, il y a encore fort à faire avec PPA !!
La fête du lycée DESCARTES par
exemple. Comme chaque année nous y
serons présents et comptons bien sur
vous le soir pour venir danser et rire
encore une fois ensemble !
Cette année nous voulons inaugurer un
« vide-grenier », sorte de foire à tout, de
bric-à-brac.
Et si le moment est venu pour certains
de quitter ce pays et leurs amis, même si
la tristesse et la nostalgie seront de mise,
grâce à notre site internet ils resteront
toujours en contact.
Partage. Échanges. Accompagnement.
Enthousiasme. Bonne humeur. Bonne
volonté.
Autant de mots qui reviennent pour
qualifier ce que nous sommes. Alors, si
vous avez des idées et de l’entrain, venez
nous rejoindre !! A vendredi prochain à la
Permanence !
Jacqueline

Bulletin de PPA - n°33 - 5

DR
Coup de pouce
Les coups de pouce
de PPA
Vous êtes invité(e)s
à nous rejoindre pour une action
ponctuelle ou plus engagée.
Contacts :
Brigitte (092 217 409) et Florence
(012 875 629)
Nos dernières opérations
« Coup de pouce » :
Les uniformes de l’École du bois.
En mars dernier, aux 16 élèves, professeurs,
menuisiers et responsables
de l’École du bois de Kompong Speu,
de l’association Les Enfants du
Sourire Khmer (ESK) (photo cidessus),
ont été offerts des uniformes
sur mesure (polos, t-shirts et pantalons)
et des ceintures. Cette école
vise depuis 2008 à la formation professionnelle
de jeunes, destinés à
devenir ébénistes, menuisiers ou
charpentiers.
http://www.enfantsdusourirekhmer.
com/actions-et-projets/ecole-du-bois/
6 - Bulletin de PPA - n°33 -
PPA a contribué à financer l’installation
de la bibliothèque de l’École
de Français à Kep, en achetant des
livres de jeunesse en khmer édités
par le SIPAR, et a également payé la
formation bibliothécaire d'un des
leurs employés cambodgiens. Cet
achat a aussi bénéficié au SIPAR,
une association qui lutte contre illettrisme
au Cambodge.
http://www.ecolepourtousaucambodge.org
Brigitte Lavergne
Remise de livres à l’École de français à Kep.
Photos : École de français à Kep

Les permanences hebdomadaires
au K-West
Chaque vendredi matin, de 8 h 30 à
11h, des membres de PPA vous
accueillent au K-West. Dans ce cadre
convivial nous sommes à votre disposition
pour répondre aux questions
sur les activités de l’association, sur la
vie à Phnom Penh ou tout simplement
pour bavarder autour d’un café.
Passez nous rendre visite !
K-West (Hôtel Amanjaya,
n°1 rue 154, sur le quai Sisowath).
Les annonces du Yahoo groupe
de Phnom Penh Accueil
PPA a mis en place un groupe de
discussion et un service GRATUIT
qui permet à tous les membres de ce
Accueil et services PPA
groupe de poster et de recevoir des
annonces.
Pour faire partie du groupe :
-Créer une adresse mail Yahoo et suivre
la procédure.
-Inscription en suivant ce lien :
http://fr.groups.yahoo.com/group/phn
ompenhaccueil/
Le site Internet de PPA
www.phnom-penh-accueil.org
Tout ce que vous voulez savoir sur
PPA, ses activités, le programme hebdomadaire,
les bulletins et beaucoup
d’autres choses…
À consulter sans modération.
Bulletin de PPA - n°33- 7

Découverte culinaire
Les épices et condiments asiatiques
DR
Les Poivres
(M’rec)
Le poivre est la baie du poivrier
(plante grimpante vivace) et change
de couleur en mûrissant : il passe
successivement du vert au rouge puis
au brun.
Le poivre vert est cueilli bien avant
maturité. Il est plus fruité et pas très
piquant. Il est généralement servi
frais et accommode à merveille un
plat de calamars grillés.
Le poivre rouge est le fruit arrivé à
pleine maturité dont l'écorce devient
rouge. De notes puissantes et de
saveur fruitée, il saura accompagner
vos gibiers et viandes fortes, comme
le sanglier, ainsi que vos desserts
vanillés.
Le poivre blanc est le fruit mûr, cueilli
lorsque les baies sont rouges ou
oranges, puis plongées plusieurs
8 - Bulletin de PPA - n°33 -
Ou
comment donner
du piquant à vos plats…
jours dans une eau régulièrement
renouvelée et ainsi débarrassées de
leur écorce. Il est ensuite séché au
soleil. De saveur plus douce mais
vive, il mettra en valeur votre crabe
de Kep et saura accompagner tous
vos produits de la mer.
Le poivre noir est la baie entière,
récoltée rouge, à maturité, qui une
fois séchée, devient noire. C’est le
plus piquant de tous les poivres. Sa
saveur florale et épicée est parfaite
pour accompagner des poissons et
des tarentules grillés, un filet de
bœuf et les viandes rouges en
général.
Le Poivre de Kampot est le premier produit
cambodgien à bénéficier du
statut d’Indication Géographique
Protégée. L’IGP désigne et protège
un produit issu dont une qua lité
déterminée, la réputation ou d’autres
caractéristiques peuvent être
attribuées à cette origine géo-

DR
Chilli
graphique
d’où il est issu.
La zone de production
du poivre de
Kampot est limitée à
certains districts des
provinces de Kampot et Kep.
Les Piments (M’tés)
Il existe une grande variété de
piments, des plus forts au plus doux.
Plus le piment est petit, plus il est
fort. On les trouve sous toutes les
formes (frais, séchés, entiers, en
poudre) et de toutes les couleurs
(rouges, verts, jaunes).
Piment corne de bœuf
C’est un piment rouge doux et
allongé.
Piment frais (M’tés Srâs)
Pour atténuer le piquant du piment,
ôtez les parties blanches et les
graines en utilisant un petit couteau.
Veillez à épépiner le piment et le
laver sous l’eau courante. Pour servir
en garniture, on coupe le piment en
lanières.
Piment séché (M’tés kriem)
Préparez le piment comme ci-dessus.
Ensuite, laissez-le tremper dans de
l’eau, égouttez-le, puis pilez, ou
hachez-le finement.
Découverte culinaire
Gingembre (K’gneï)
C’est un rhizome à la saveur
piquante et sucrée à la fois. Pour
toutes les recettes, n’utilisez que le
gingembre frais. Il faut d’abord
éplucher le gingembre. Ensuite, il
peut être râpé, coupé en fins bâtonnets
ou écrasé.
Le jeune gingembre est plus
juteux et plus fort que le gingembre
mûr. Vous pouvez atténuer sa
saveur en le passant à l’eau courante
une fois découpé. Egouttez-le ensuite
sur du papier absorbant avant utilisation.
DR
Petits doigts (Khchieay)
De la même famille que le gingembre,
c’est une racine ressemblant à
des doigts. Plus doux que le gingembre,
les petits doigts sont indispensables
dans le kroeung vert et l’amok.
Ils doivent être épluchés puis
tranchés ou pilés finement avant
utilisation. On les trouve également
séchés.
Galanga (Romdéng)
C’est un rhizome de la famille du gingembre.
Il est recouvert d’une peau
Bulletin de PPA - n°33- 9

Découverte culinaire
translucide jaune pâle ou rose. Sa
saveur poivrée rappelle celle du gingembre
mais en moins forte. Le
galanga, épluché, haché puis pilé
finement, est un ingrédient essentiel
dans la préparation du kroeung. Il
relève les soupes et les salades. On le
trouve parfois séché ; il faut le faire
tremper dans l’eau tiède jusqu’à ce
qu’il soit tendre.
Curcuma (Romeat)
De la famille du gingembre, sa
couleur est dorée. On le trouve
généralement en poudre. Si utilisé
frais, mettez des gants pour l'éplucher
afin d'éviter les taches sur
les mains !
Clou de Girofle (Kamplou)
Cette épice a une saveur tenace, âcre
et piquante. Elle entre dans la préparation
des currys et dans la composition
du mélange 5 parfums (avec le
poivre de Sichuan, l’anis étoilé, la
cannelle et le fenouil).
Cumin (Chi roca)
C’est une épice qui est utilisée en
poudre ou en graines.
Les graines conservent
mieux le
pouvoir aromatique
du cumin.
Elles entrent
dans la préparation
des currys.
Utilisez-le cependant
avec modération
car votre curry en
serait trop fort et amer.
DR
Tamarin (Ampeul)
Il existe deux sortes de tamarin, le
10 - Bulletin de PPA - n°33 -
Clous de girofle.
doux et l’acide. Le tamarin doux est
consommé à maturité en tant que
fruit. En revanche, le tamarin acide,
consommé avant maturité, est utilisé
pour la confection des purées de
tamarin. La saveur acide du tamarin
est souvent associée aux currys, poissons
et chutney. Il est également très
désaltérant sous la forme de boisson.
Malou Paul
et Sorey Long
Sources consultées : Sorey Long et
Kanika Linden, Au pays de la pomme
cythère, de mère en fille, authentiques
recettes khmères, 2010 ;
et sur le net :
www.kampotpepper.biz;
http://chefsimon.com/produits/ingred
i e n t s - c u i s i n e - a s i e . h t m l ;
http://oryza.asia.
DR

Bulletin de PPA - n°33- 11

Découverte
Sur LeS trAceS
de MArguerite durAS
Au cAMbodge 1
en 1932, Marguerite Duras a 18
ans, lorsqu’elle quitte définitivement
l’Indochine. Elle mourra en
1996 sans y être jamais revenue.
Pourtant ces années passées au
Vietnam et au Cambodge ont marqué
profondément son œuvre et de façon
si précise qu’on est tenté de vouloir
confronter la fiction à la réalité. Ceci
est particulièrement vrai des détails
qu’elle nous livre de son adolescence
cambodgienne à travers plusieurs de
ses livres.
La plantation cambodgienne…
C’est dans l’année 1926 que Marie
12 - Bulletin de PPA - n°33 -
Que reste-t-il du domaine de la famille Donnadieu
près de Prey Nop ? Le site, redécouvert en 2002,
semble à nouveau en péril.
Nouvelle route coupant le site de Marguerite Duras.
Donnadieu, la mère de Marguerite,
achète une concession au sud du
Cambodge, à Prey Nop, qui appartenait
alors à la province de Kampot.
Elle est alors veuve et directrice d’école
à Sadec (Cochinchine) et veut,
dit-elle, assurer l’avenir de ses
enfants. La famille s’y rend pour la
première fois pour les vacances de
Noël en 1928. Marguerite a alors 14
ans :
« Prey Nop, c’était le bout du
monde….La famille accompagnée par
un chauffeur et la vieille domestique
Dô, traversait des plaines immenses,
des rizières entrecoupées de cocotiers
Dominiuqe Dordain

Maloou Paul
La stèle pour mémoire.
et d’aréquiers pour arriver enfin dans
cet espèce de pays où il n’y avait plus
de villages, plus d’habitations, un
pays d’eau, de marais. Avec en bordure
de mer, les forêts de palétuviers,
qui étaient seules à émerger sur des
centaines d’hectares à la saison des
hautes eaux. » 2
La mère a racheté la concession à
un Vietnamien, une concession de
199 hectares accordée à titre provisoire
par l’administration coloniale,
dont elle n’obtiendra l’octroi définitif
qu’en 1937. Elle épuise ses forces et
son argent à essayer de mettre
en valeur ces terres incultes et
régulièrement recouvertes par les
marées. À travers le personnage de
Suzanne, Marguerite raconte : « Dès
la première année, elle mit en culture
la moitié de la concession. (…) Mais la
marée de juillet monta à l’assaut de la
plaine et noya la récolte. Croyant
qu’elle n’avait été victime que d’une
marée particulièrement forte, et malgré
les gens de la plaine qui tentaient
de l’en dissuader, l’année d’après la
mère recommença. La mer monta
encore. Alors, elle dut se rendre à la
Découverte
réalité : sa concession était incultivable.
Elle était annuellement
envahie par la mer. Il est vrai que la
mer ne montait pas à la même hauteur
chaque année. Mais elle montait
toujours suffisamment pour brûler
tout, directement ou par infiltration.
» 3
En butte à la malhonnêteté et à la
mauvaise volonté de l’administration
coloniale qui profite de sa naïveté et
de son inexpérience, la mère ne se
laisse pourtant abattre et pour
déjouer leur hostilité, elle mûrit de
nouveaux projets :
« Ceux-ci consistaient à demander
aux paysans qui vivaient misérablement
sur les terres limitrophes de la
concession de construire, en commun
avec elle, des barrages contre la mer.
Ils seraient profitables à tous. Ils
longeraient le Pacifique et remonteraient
le rac jusqu’à la limite des
marées de juillet. » 4 Le projet échoue.
En dépit des pieux de palétuviers
censés les consolider, les ouvrages
cèdent.
Marguerite est le témoin désabusé
des efforts désespérés de sa mère
qu’elle évoque une fois encore dans
« L’amant de la Chine du Nord » 5
« Pendant trois ans, elle a encore
espéré. Ça, nous, ses enfants, on ne
pouvait pas le comprendre. Et à notre
tour on a cru à la folie de notre mère,
mais sans lui dire jamais. Elle a
recommencé à acheter des rondins de
palétuviers pour consolider les barrages.
Elle a emprunté de l’argent.
Elle a encore acheté des pierres pour
consolider les talus le long des semis.
Bulletin de PPA - n°33- 13

Malou Paul
Découverte
[…] Et puis la mer est montée. Et puis
elle a abandonné. Ça a duré quatre
ans peut-être, on ne sait plus très
bien. Elle a dit : « C’est fini. Elle a dit
qu’elle abandonnait. Et puis elle l’a
fait. Elle est partie. Les rizières ont été
envahies par les marées, les barrages
ont été emportés. La rizière du haut,
elle l’a donnée aux domestiques, avec
le bungalow et les meubles. L’enfant
sourit. Elle s’excuse. […] Je ne peux
encore m’habituer à cette vie de ma
mère. Je ne pourrai jamais.»
…et le bungalow
Le bungalow dont il est question
était situé en bordure de la piste qui
allait devenir l’actuelle RN4 dans le
district de Prey Nop à environ 35 kms
de Kompong Som. Marguerite y passa
avec ses frères régulièrement ses
14 - Bulletin de PPA - n°33 -
vacances scolaires. La mère en avait
commencé la construction en 1927 en
même temps que l’exploitation de la
plantation.
« Ma mère engagea une cinquantaine
de domestiques qu’il fallut transplanter
de Cochinchine et installer
dans un « village » qu’il fallut
construire entièrement en plein
marécage, à deux kilomètres de la
mer. Outre la construction du village,
nous construisions une maison sur
pilotis en bordure de la piste qui bordait
notre plantation. La maison nous
coûta en 1925, cinq mille piastres,
somme énorme à l’époque. [Elle] était
bâtie sur pilotis à cause des inondations,
entièrement en bois qu’il fallut
couper, équarrir et mettre en planches
sur place. » 6
État des lieux aujourd’hui
L’entreprise de Marie Donnadieu
dépassait assurément ses capacités
financières et techniques. Pourtant,
son projet, loin d’être fou, était visionnaire.
Des travaux de mise en valeur
furent entrepris dès les années
trente, mais il a fallu attendre 70 ans
pour qu’aujourd’hui, grâce aux efforts
conjugués de l’aide internationale et
de l’Etat cambodgien, 89 kms de
digues et 133 kms de canaux, permettent
la mise en culture de 12000
hectares de polders, donnant ainsi
réalité au « Barrage contre le
Pacifique ».
C’est au cours de ces travaux que le
site exact du bungalow de la famille
Donnadieu a été retrouvé, en bordure
de la RN4 qui va de Kompong Som à
Véal Renh, dans le village de Banteay

Prey, commune de Prey Nop.
Il ne reste de la maison que la base de
quelques piliers de soutènement en
béton sur lesquels reposait la vaste
structure en bois.
Pour protéger le site, une stèle a été
posée en octobre 2002, par
l’Ambassade de France, en présence
de Jean Mascolo, fils de Marguerite
Duras. Elle n’a pas suffi à empêcher
qu’une piste vienne depuis lors traverser
l’emplacement du bungalow,
en bousculant les bornes.
Pour préserver ce qui peut permettre
d’identifier encore ces lieux historiques,
sans doute suffirait-il d’apposer
une pancarte au bord de la
nationale et d’inciter le propriétaire
actuel des lieux, moyennant un petit
dédommagement, à entretenir et protéger
stèle et bornes avant qu’elles ne
finissent en gravas. Toutes suggestions
ou initiatives seront les bienvenues.
AMC
Cet article n’aurait pu être écrit sans l’aide pré-
cieuse des recherches de Luc MOGENET sur ce
sujet. 2 Cité par Jean VALLIER pp.169-170, dans sa
biographie C’était Marguerite Duras, Fayard 2006
3 M. DURAS, Un barrage contre le Pacifique,
Gallimard, 1950, Folioplus, p.19
4 M. DURAS, Un barrage contre le Pacifique, (p.21)
5 M. DURAS, L’amant de la Chine du Nord,
Gallimard, 1991, (p.103)
6 M. DURAS, Cahiers de la guerre et autres textes,
P.O.L./IMEC 2006 (p.34).
Bulletin de PPA - n°33- 15

Découverte
L’association Taramana qui a
implanté ses locaux au sein du bidonville de
Boeng Salang au Nord de Phnom Penh souhaite
redonner confiance et dignité à quelque
200 enfants.
Interview du D r Jocelyn Dordé, Président Fondateur de Taramana
Comment est née l’association ?
J’ai connu le Cambodge en 2000,
après avoir été sensibilisé par un des
premiers films PSE (Pour un Sourire
d’Enfant). Je me suis retrouvé deux
mois après à prodiguer des soins aux
enfants travaillant sur la décharge
de Phnom Penh. Puis, en 2005, je
découvre le quartier de Boeng
Salang, au Nord de la ville, pour
soigner quelques indigents. Me rendant
compte que nombre d’enfants
traînaient dans la rue et ne pouvaient
aller à l’école faute d’argent,
je m’étais dit alors qu’il y avait
quelque chose à faire. Le nom de
Taramana provient de la fusion des
prénoms des mes deux premiers protégés
de PSE, Séthara et Maryna.
Quels sont les objectifs de l’association
?
Par le biais d’un système de parrainage
individuel et collectif,
Taramana souhaite emmener l’enfant
jusqu’à un métier tout en
l’aidant à grandir et mûrir. Nous
intervenons sur trois volets principaux
: nutrition, santé et éducation.
16 - Bulletin de PPA - n°33 -
Nous encourageons les enfants à
rester scolarisés et en même temps,
ils se rendent au Centre Taramana
pour suivre des cours de soutien scolaire,
de langues et d’informatique.
Une grande place est accordée au
développement d’activités artistiques
: danse traditionnelle, chant,
hip hop, théâtre…
En quoi pensez-vous redonner
espoir aux enfants de ce quartier ?
Quand j’ai débarqué pour la première
fois dans le quartier de Boeng
Salang en 2005, la plupart des
gamins erraient de part et d’autre de
la voie ferrée qui traverse le village.
La fatalité de la pauvreté se lisait
sur leur visage. Leur avenir se réduisait
à devenir chiffonnier des rues.
Avec quelques amis de France, nous
avons décidé de leur donner une
chance de s’en sortir sous réserve
qu’ils manifestent une réelle envie
d’étudier. Nous serions juste là pour
les accompagner afin que leurs conditions
de vie et d’études soient
meilleures. En revoyant les mêmes
bouilles six ans après, je peux dire

que leur regard a changé et qu’ils
croient possible de bousculer leur
destin. Cette lueur d’espoir qui
brille dans les yeux de ces gamins,
c’est un peu notre récompense à
tous.
De quoi l’association a-t-elle le plus
besoin ?
Nous avons une solide équipe
khmère, managée par mon ami SEK
Sam Ol, un ancien de PSE. Nous
réfléchissons activement en ce
moment pour consolider notre projet
et mieux répondre aux besoins des
enfants du quartier. Cela va passer
par l’acquisition d’un nouveau
Centre qui renforcera nos activités.
À titre d’exemple, une nouvelle cantine
pour offrir au moins un repas
équilibré par jour et par enfant et
une nouvelle infirmerie plus fonctionnelle
sont pour nous deux priorités
essentielles.
De nouvelles salles de classe, une
grande buanderie, une bibliothèque,
une grande salle d’animation ainsi
qu’un terrain de sports seront également
les bienvenus.
Tout ceci a un coût bien entendu et
nous devons encore trouver 50 000
euros (environ 70 000$).
Taramana fait aussi un gros travail
de sensibilisation dans les écoles en
France. En quoi cela consiste-t-il ?
La sensibilisation est mon
domaine de prédilection. Je me suis
découvert une véritable passion à
tourner et réaliser moi-même des
films documentaires sur la vie du
quartier de Boeng Salang. Le but du
jeu est de montrer les conditions de
Découverte
vie précaires de ces enfants. C’est
effarant de voir que certaines
familles n’ont même pas les moyens
de se payer les frais d’un tuk-tuk
pour aller à l’hôpital. Au Cambodge,
tout se paie cash. Apres avoir réalisé
« Dina, 11 ans, chef de famille », je
souhaite terminer cette année le
tournage d’un film qui sera entièrement
ciblé sur les grands problèmes
des familles de ce quartier : malnutrition,
manque d’accès aux soins,
surendettement des familles, difficultés
d’étudier dans de bonnes conditions
(chaleur étouffante, inondations)...
C’est tout cela que je
souhaite montrer aux élèves des
écoles en France.
Quid de la troisième édition de la
TaramanAcademy ?
RDV à ne pas manquer cette
année : le vendredi 17 juin à 19h30
au Centre Taramana. En plus de la
traditionnelle compétition de dancing,
il ne faut pas rater le spectacle
de théâtre avec les doubitchous du «
Père Noël est une ordure » à la sauce
khmère. Rires et émotions garantis.
Entrée libre.
Élisabeth K.
Pour toute info :
D r Jocelyn Dordé, 017 65 80 50
jocelyn.dorde@taramana.org
Site web : www.taramana.org
Bulletin de PPA - n°33- 17

Agenda
Les activités hebdomadaires détaillées sont annoncées dans Le Petit Mot de PPA
(www.phnom-penh-accueil.org)
Qu’est-ce qui se passe ?
MAI
- Vendredi 20 : Permanence PPA au K-West
- Mardi 24 : Cours de cuisine et dégustation
au Bougainvillier
- Vendredi 27 : Permanence PPA au K-West
- Samedi 28 : Visite de la coutellerie Citadel
JUIN
- Vendredi 3 : Permanence PPA au K-West
- Samedi 4 : Vide-grenier PPA au Lycée Descartes
(8h30-12h00)
- Jeudi 9 : Café-rencontre chez Elisabeth K.
- Vendredi 10 : Permanence PPA au K-West
- Jeudi 16 : Dîner gourmand
- Vendredi 17 : Permanence PPA au K-west
- Vendredi 24 : Permanence PPA au K-West
blablabla
Pendant les vacances scolaires, les Permanences de
PPA du vendredi matin au K-West seront assurées.
18 - Bulletin de PPA - n°33 -
JUILLET & AOÛT

Cactivités vous permettent,
dans une
ambiance décontractée,
de développer et
d’améliorer vos capacités
créatives, intellectuelles ou
sportives.
Elles sont ouvertes aux
membres de PPA. Pour tout
renseignement, n’hésitez pas
à contacter les responsables
des ateliers. Toutes les activités
sont annoncées en début
de semaine dans le Petit Mot
de PPA que vous trouvez à la
page d’accueil du site ou
directement dans votre boîte
mail, si vous vous êtes inscrits
pour recevoir la newsletter.
Aquagym
Jacqueline (012 846 316).
Tous les lundis à 8 h 30 dans la
piscine de l'hôtel Kabiki, une
heure d'aquagym dans la
bonne humeur et sous le
soleil. Inscription sur place, au
n° 22, rue 264.
Atelier couture
et création
Jacqueline ou Christiane
Atelier qui se tient le jeudi
après-midi, au cours duquel
Sophea vous fera partager ses
dons créatifs et vous apprendra
toutes les astuces en couture,
confection et décoration.
Bibliothèque
Servane.
Vous aimez lire, vous
souhaitez découvrir de nouveaux
auteurs, alors inscrivez-
Ateliers et savoirs partagés
vous à la bibliothèque tournante.
Les livres sont
échangés le vendredi matin
(délai d’emprunt 3 semaines)
au K-West.
Book Club
Une fois par mois, avec les
WIG (Woman International
Group), le vendredi matin de
9h à 11h, venez discuter
autour d’un livre en anglais
choisi par le groupe du Book
club.
La discussion se déroule en
anglais, mais il n’est pas nécessaire
d’être parfaitement
bilingue.
Bridge
Brigitte (092 217 409)
En partenariat avec les WIG.
Pour joueurs intermédiaires
ou confirmés. Retrouvez-nous
le mercredi matin à 9h et le
lundi après-midi à 14h au
Raffles Hôtel Le Royal (rue
92, Rukhak Vithei).
Café-rencontre
Une fois par mois, de 9h à
11h30, découvrez les cafésrencontres
pour échanger et
découvrir d’autres facettes
de la culture cambodgienne.
Vous êtes toujours les
bienvenus et chaleureusement
reçus par l’hôtesse.
Consultez la page d’accueil
du site pour connaître la
date et le lieu du prochain
café-rencontre.
Cuisine
Jacqueline (012 846 316)
Un mercredi par mois, les
cordons-bleus de PPA vous
feront découvrir leurs
meilleures recettes dans
une ambiance conviviale.
Dîners gourmands
Florence (012 875 629)
Un jeudi par mois, venez
découvrir un nouveau
restaurant.
Gym (Pilates)
Jacqueline (012 846 316)
Chaque mercredi à 8h30 au
Gasolina (56/58, rue 57, près
du marché BKK), des cours
avec une prof de Pilates.
Mah-Jong
Jacqueline (012 846 316) ou
Marie-Jo (077 526 138)
Débutants ou joueurs confirmés,
rejoignez notre
groupe. Le mardi à 14h au
Gasolina (56/58, rue 57).
Marche / Vélo
Marie-Jo (077 526 138)
Chaque jeudi matin, venez
découvrir un autre aspect
de Phnom Penh … bucolique,
insolite, au fil du
rythme de la marche.
Prévoir un chapeau, de la
crème solaire, des chaussures
fermées type tennis et
de l’eau. Les marches et
lieux de rendez-vous sont
annoncés à la page d’accueil
du site de PPA..
Rencontres
culturelles
Chaque trimestre vous
sont proposées diverses
visites. Consultez notre site
internet.
Bulletin de PPA - n°33- 19

Quoi de neuf ?
Tepui at Chinese House –
n°45, quai Sisowath (angle de la rue 84)
Tél. 023 991 514
Ouvert du mardi au dimanche.
Bar à partir de 17h jusqu'à tard dans la
nuit. Cuisine de 18 h à 22 h 30.
Le Tepui Restaurant Lounge propose
une cuisine raffinée, d'influence méditerranéenne
et sud-américaine, ainsi que
des cocktails aux accents asiatiques. Le
Tepui est situé à la Chinese House, avec
un restaurant au 1er étage et un loungebar
au rez-de-chaussée. La Chinese
House est une destination à part entière,
avec son magnifique bâtiment de 1903.
Combinaison originale d'architectures
chinoise et coloniale, la Chinese House
compte parmi les très rares maisons
coloniales de Phnom Penh à avoir été
parfaitement conservée dans son état d'origine.
Le Saint-Germain –
n°184, rue Pasteur
Mail : info@saint-germain.asia
La brasserie Saint-Germain vous
accueille dans un cadre moderne et sympathique.
Une ambiance bistro parisien ouvert
7/7 de 7h à 2h du matin. Vous propose un
service continu du petit-déjeuner au
dîner avec des spécialités françaises :
tartare, côte de bœuf, soupe à l’oignon...
The Blue Pumpkin Quay Sisowath
n°245, quai Sisowath
Tél. 023 998 153 - 012 523 310
Ce restaurant propose une cuisine où
l'accent est mis sur la fraîcheur, la
présentation, les portions généreuses.
Vente à emporter à la boutique boulangerie-viennoiserie-pâtisserie.
Crèmes
glacées réalisées à base de produits
locaux. À l'étage, restaurant et lounge
20 - Bulletin de PPA - n°33 -
avec tables et des lits-sofas, et une petite
terrasse pour les fumeurs. Une carte
attrayante, des prix étudiés, un personnel
attentif et un management français,
une vue dégagée sur le fleuve… autant
d'atouts pour satisfaire toutes les exigences.
Ouvert tous les jours de 6h à 23h.
Natur’elle Bopha Serre –
n°32, rue 108, Tél. 097 800 8472
Mail : naturelle.ixoshop.com
Bopha, artiste-fleuriste formée en
France, a ouvert une boutique à Phnom
Penh, dans son pays d’origine. Elle
réalise elle-même ses compositions florales,
pour tout événement, cérémonie,
avec le savoir-faire de ses années passées
à Paris ou Versailles. Vend également
des vases et autres accessoires. Livraison
sur Phnom Penh et à l’internationale.
À découvrir, tout près du Vieux Marché
(Psar Chas).
Atelier de couture « Le Bonheur »
Rue 579, F84 – Tél. 017 515 834.
Mail : sophea.brancaccio@orange.fr
Sophea vous ouvre son atelier de couture
et propose du prêt-à-porter sur
mesure, des retouches, des éléments de
décoration pour la maison, ainsi que des
cours de couture qui auront lieu tous les
jeudis à 14 h à partir du 12 mai.
De nouvelles boutiques dans la
galerie de l’Hôtel Sofitel :
Tél. 099 920 023
Une boulangerie-pâtisserie ouverte
tous les jours de 7h à 20h.
Pains, viennoiseries, pâtisseries :
entremets originaux et traditionnels
(opéra, fraisiers, tartes aux fruits,
mousses diverses et variées), gâteaux
individuels, etc…
Avec la possibilité de passer commande.

Une chocolaterie : bonbons, chocolats
variés au caramel, fraise, praliné, des
moulages, des tablettes etc... Tout est
« fait maison » par une équipe de
pâtissiers khmers et un chef français.
Une boutique d’artisanat vous propose
de très beaux articles d’artisanat
du Cambodge et du sud-est asiatique :
des écharpes en soie, des sacs à main
originaux vendus en exclusivité, des
objets en argent etc... Pour les amateurs
de golf : les accessoires de la marque
Honan.
World Angkor Transport -
n°147-153, bd Monivong
Tél. 012 818 210
World Angkor Transport a ouvert un
comptoir d’excédent de bagages a l’aéro-
Quoi de neuf ?
5 g 1 ;
N’OUBLIEZ PAS !!
SAMEDI 21 mai
port de Phnom Penh. Partenaire de
Bagage du Monde à Paris, ils assurent
les déménagements, effets personnels
ou bagage et livrent par air ou mer à travers
le monde. Sans soucis et à des prix
compétitifs.
Vous pouvez avoir une estimation de
devis sur le site www.worldangortransport.com.
Contact pour un devis de porte-àporte
: jeanyvesbriand@worldangkortransport.com
Chang ement d’adresse :
Le Safran a déménagé au n°4, rue
278. Encore en travaux, l’ouverture est
pour très bientôt.
C’EST LA FÊTE !
Au Lycée DESCARTES
deS AttrActrActioNS, deS StANdS, deS JeuX
uNe toMboLA
et à partir de 19H30, diNer dANSANt !
Bulletin de PPA - n°33- 21

Culture
c
h
r
o
ni
q
u
e
li
tt
é
r
ai
r
e
L’enfant allemand, Camilla
Läckberg
Erica Falck a déjà une longue
expérience du crime. Quant à
Patrik Hedström, l'inspecteur
qu'elle vient d'épouser, il a échappé
de peu à la mort, et tous deux
savent que le mal peut surgir n'importe
où, qu'il se tapit peut-être en
chacun de nous, et que la duplicité
humaine, loin de représenter l'exception,
constitue sans doute la
règle.
Tandis qu'elle entreprend des
recherches sur cette mère qu'elle
regrette de ne pas avoir mieux connue
et dont elle n'a jamais vraiment
compris la froideur, Erica
découvre, en fouillant son grenier,
les carnets d'un journal intime et,
enveloppée dans une petite brassière
maculée de sang, une ancienne
médaille ornée d'une croix
gammée. Pourquoi sa mère, qui
avait laissé si peu de choses, avaitelle
conservé un tel objet ? Voulant
en savoir plus, elle entre en contact
avec un vieux professeur d'histoire
à la retraite. L'homme a un
comportement bizarre et se montre
élusif.
Deux jours plus tard, il est
sauvagement assassiné... Dans ce
cinquième volet des aventures
d'Erica Falck, Camilla Läckberg
mêle avec une virtuosité plus
grande que jamais l'histoire de son
héroïne et celle d'une jeune
Suédoise prise dans la tourmente
de la Seconde Guerre mondiale.
Tandis qu'Erica fouille le passé de
sa famille, le lecteur plonge avec
délice dans un nouveau bain de
noirceur nordique.
22 - Bulletin de PPA - n°33 -
Et que le vaste monde poursuive
sa course folle, Colum
McCann
Dans ce magnifique roman,
Colum McCann réussit à transporter
le lecteur à New York en
1974, en s'immisçant dans la vie
de New Yorkais blessés par la vie,
souvent au bord du désespoir. On y
rencontre un prêtre ouvrier qui
aide des prostituées et qui est
attiré par une femme, une mère
qui vit sur Park Avenue et qui
pleure la perte de son fils au
Vietnam... Au fil des chapitres, les
personnages se croisent sans parfois
réellement se rencontrer. Ils
ont tous en commun d'avoir rencontré
ou entendu parler de
Philippe Petit (funambule qui s'est
élancé le 7 août 1974, à 400 m au
dessus du sol entre les deux tours
du World Trade Center). L'écriture
est magnifique et souvent incisive.
Certains chapitres sont essentiellement
des dialogues. L'auteur
semble se glisser dans la peau de
chacun de ses personnages, ce qui
lui permet d'avoir un style d'écriture
différent pour chacun d'entre
eux. C'est un livre dense et profond

qui se lit avec plaisir. On y pense encore
longtemps après l'avoir fermé.
Mais leur passion amoureuse est sans
bornes. Roman d'amour drôle, tendre, à
l'humour décapant, Le mec de la tombe
d'à côté touche pourtant là où ça fait
mal : ce fossé qui sépare les catégories
sociales. Un sujet on ne peut plus contemporain...
Demain j’aurai vingt ans, Alain
Mabanckou
Pointe-Noire, capitale économique du
Congo, dans les années 1970. Le narrateur,
Michel, est un garçon d'une dizaine
d'années qui fait l'apprentissage de la
vie, de l'amitié et de l'amour, tandis que
le Congo vit sa première décennie
d'indépendance sous la houlette de "l'immortel
Marien Ngouabi", chef charismatique
marxiste. Les épisodes d'une
chronique familiale truculente et joyeuse
se succèdent, avec ses situations burlesques,
ses personnages hauts en
couleur : le père adoptif de Michel, réceptionniste
à l'hôtel Victory Palace;
maman Pauline, qui a parfois du mal à
éduquer son turbulent fils unique; l'oncle
René, fort en gueule, riche et néanmoins
opportunément communiste; l'ami
Lounès, dont la sœur Caroline provoque
chez Michel un furieux remue-ménage
d'hormones; bien d'autres encore. Mais
voilà que Michel est soupçonné, peutêtre
à raison, de détenir certains sortilèges...
Au fil d'un récit enjoué, Alain
Mabanckou nous offre une sorte de Vie
devant soi à l'africaine. Les histoires
d'amour y tiennent la plus grande place,
avec des personnages attachants de
jeunes filles et de femmes. La langue que
Mabanckou prête à son narrateur est
réjouissante, pleine d'images cocasses, et
sa fausse naïveté fait merveille. .
Culture
Fin, Roger Brattin
Roger Brattin, Consul à l’ambassade
de France, publie son
premier roman, intitulé
Fin. L’ouvrage de
179 pages, préfacé par
le chanteur Yves
Duteil, narre les aventures
d’un Français
dans un pays exotique.
Le produit de la
vente de ce livre sera
intégralement reversé
à l’Association d’Entraide des Français
aux Cambodge (AEFC), à Pour un
Sourire d’Enfant (PSE) et Après School à
Pondichéry (www.apresschool.org/).
Bulletin de PPA - n°33- 23

Bons plans
un weekend à
sambor prei Kuk
Groupe Sud.
Dans les environs de Kompong Thom, la
visite de Sambor Prei Kuk offre le plus
grand ensemble de temples préangkoriens
du Cambodge.
s ur
la route pour aller à Siem
Reap se trouve Kompong Thom,
petite ville tranquille à 167 km
de Phnom Penh. C’est une destination
facile pour passer un week-end
reposant, dans la verdure. La route
est très agréable et en bon état. Il
faut environ 2 h 30 pour y arriver.
En y allant, vous pourrez faire une
escale à Skun, situé à 80 km de
24 - Bulletin de PPA - n°33 -
Phnom Penh. On y trouve - paraît-il
- les meilleures noix de cajou de la
région et la spécialité locale est la
mygale grillée, bien charnue et bien
poilue…. On ne l’a pas testée pour
vous mais vous laisse l’apprécier…
Quelques kilomètres avant
Kompong Thom, vous pourrez vous
arrêter au Phnom Santuk : une
pagode a été construite en haut de la
colline. Si les 980 marches ne vous
effraient pas, vous pourrez du sommet
admirer le paysage et vos efforts
seront récompensés : la vue sur la
région est superbe.
En arrivant à Kompong Thom,
Photos : Malou Paul

vous pourrez aussi vous arrêter chez
les différents tailleurs de pierre qui
se trouvent tout le long de la route.
Vous y trouverez de très belles
sculptures taillées dans la pierre de
la région. Du Bouddha géant à
l’éléphant miniature, en passant par
les belles apsaras, il n’y a que l’embarras
du choix, pour tous les goûts
et toutes les fortunes.
Le but de ce week-end à la campagne
est les merveilleux temples de
Sambor Prei Kuk. Après une bonne
nuit passée à Sambor Village, le seul
hôtel de charme de la région avec
piscine, vous prendrez la route tôt le
matin pour rejoindre les temples en
voiture par une piste de latérite. Il
faut environ une heure de Kompong
Thom pour y accéder. Le mieux est
de réserver à l’avance un guide qui
viendra vous chercher à l’hôtel et
vous y conduira directement. Une
association anglophone a formé des
guides khmers pour faire visiter les
temples ; ils parlent uniquement
anglais et sont très compétents (10 $
la visite pour une matinée).
Sur place, après avoir payé
un droit d’accès de quelques dollars
par personne, vous ferez encore
plusieurs kilomètres en voiture
avant de la garer à côté d’une bâtisse
qui sert de « musée » mais qui est en
réalité un entrepôt de vestiges posés
pêle- mêle sur le sol, sans aucune
mise en valeur et surtout sans
lumière… On distingue à peine les
restes de linteaux.
Laissez votre voiture à cet endroit
et profitez des grands arbres pour
vous promener tout en allant en
direction des temples. Cette balade
est très agréable, on respire l’air pur
Bons plans
sous les feuillages et on profite de la
verdure et de la frondaison des
arbres, c’est si rare au Cambodge …
Vous découvrirez les Temples de
Sambor Prei Kuk à quelques centaines
de mètres, nichés au milieu de
ces arbres. Il s’agit en réalité d’un
ensemble de plusieurs petits temples
qui datent de la première moitié du
VIIème Groupe central.
siècle.
En rentrant, laissez-vous aller par
les chemins qui vous feront traverser
une campagne magnifique de rizières
et de villages typiques.
Pour les guides :
Khiri Travel : 41Eo, Bd
Sothearos, Phnom Penh
Tél: 023 210 271 -
Portable: 099 368 007
Mail : linda@khiricambodia.com
– Skype : linda_oum –
Site : www.khiri.com
Hôtel : Sambor Village -
Kompong Thom. Site : www.samborvillage.com
Brigitte Lavergne
Bulletin de PPA - n°33- 25

Bons plans
sambor prei Kuk :
le site historique...
L e
plus ancien État hindouisé de
l'Indochine remonte au I er siècle
et il est connu sous le nom de
Fou Nan. Sa capitale était située
dans l'actuelle province de Prey
Veng. Ce royaume s'effondra au VI ème
siècle.
Sous la pression d'un état vassal,
les Kambuja du nord annexèrent le
Cambodge du sud. Içanavarman I
(616-635) fonda alors la capitale du
royaume du Chenla à Sambor Prei
Kuk, baptisée à l’époque Içanapura.
De nombreux temples (au moins
176 monuments) y ont été construits,
dont 106 dans un rayon de 5 km.
Trois grands ensembles, dédiés à
Shiva, étaient entourés de deux
enceintes de murs. Ce sont des tours
en briques solides, en latérite et en
grès, de formes carrées, rectangu-
Yoni Linga à Sambor Prei Kuk.
laires ou octogonales. La brique est
très finement sculptée et les lin-
26 - Bulletin de PPA - n°33 -
Groupe Nord.
Photos : Malou Paul
teaux, les piliers et les encadrements
des portes sont en grès.
Les trois groupes architecturaux
Groupe Nord : Prasat Sambor
Visible depuis la route d’arrivée, le
Groupe Nord est le moins bien conservé.
Plusieurs tours ont été
endommagées par des bombardements
pendant la guerre civile. Une
magnifique tour octogonale reste en
état à peu près convenable. Prasat
Sambor est dédié à Gambhireshvara,
un avatar de Shiva.
Groupe Central : Prasat Tao
Le Prasat Tao (« Temple des

Groupe Sud.
lions ») fait référence aux deux
grandes statues de lions, taillés chacun
dans un seul bloc, qui gardent la
Bons plans
porte d’entrée unique du temple. Ces
deux lions aux crinières très originales
et merveilleusement sculptées,
témoignent la qualité du travail en
ronde bosse à l’époque du Chenla.
Groupe Sud : Prasat Yeay Peou
D’un âge intermédiaire, ce groupe
semble perdu dans cette belle forêt.
La porte Est de ce sanctuaire est
totalement noyée dans les tentacules
d’un très vieil arbre. La tour centrale
abrite un grand yoni, symbole de la
fertilité féminine.
Plongé dans le passé très lointain, en
ce lieu hors du temps, on éprouve
une sensation de bien-être et de
sérénité.
Malou Paul
Bulletin de PPA - n°33 - 27

Portrait
avec le nouvel Ambassadeur de France
Le Président de la République
Française a nommé par un
décret du 21 octobre 2010
Monsieur Christian
CONNAN Ambassadeur de
France auprès du Royaume du
Cambodge. Celui-ci a
présenté ses lettres de
créances au roi du Cambodge
le 7 décembre. Il succède
donc depuis lors à Monsieur
Jean-François DESMAZIÈRES,
nommé ambassadeur au
Gabon.
De l’enseignement supérieur à la
diplomatie…
t itulaire
d’une agrégation d'allemand,
d’un doctorat de 3 ème cycle
de littérature allemande, et d’un
DEUG de droit, M. CONNAN a
d’abord été professeur d’Allemand
pendant 6 années à l’université de
Brest. Goethe, Kant, Schiller,
Richter, Büchner, Heine, Thomas
Mann, Rainer Maria Rilke ou Günter
Grass n’ont pas de secret pour lui,
mais délaissant pour un temps ses
amours littéraires et sa Bretagne
d’ori gine il se présente en candidat
28 - Bulletin de PPA - n°33 -
libre au concours de l'École Nationale
d'Administration où il est reçu (promotion
Henri-François d'Aguesseau,
1980-1982).
Un parcours atypique
Il mène ensuite sa carrière entre la
France et l’Allemagne où pendant 15
ans il exerce ses fonctions dans les
domaines de la défense, de la politique
intérieure puis de la coopération
culturelle avant d’être nommé
Chef du bureau de Berlin de l'ambassade
de France en Allemagne (1992-
1996) à un moment où il fallait préparer
le transfert de l’Ambassade de
DR

France à Berlin redevenue l’unique
capitale de l’Allemagne réunifiée.
Quittant l’Europe Il est nommé
Ambassadeur au Mali (1998-2002),
puis en Haïti, avant de venir au
Cambodge.
Attiré par l’Asie, dont il considère
que son développement démographique
et économique en fait l’une
des régions clé du développement
mondial, il choisit le Cambodge en
raison de la très grande richesse des
liens culturels et historiques qui lient
ce pays à la France.
Promotion de la culture française
Mais M. CONNAN souligne l’évolution
de ces relations qui connaissent
un tournant significatif.
Depuis les accords de Paris en
1990, la coopération française a
apporté une contribution importante
dans beaucoup de secteurs, notamment
ceux du patrimoine, du
développement rural, des infrastructures,
de la justice, de l’enseignement
supérieur, (droit, médecine, institut
de technologie…) et des ONG, sans
oublier la promotion de la langue et
de la culture françaises.
Elle entend aujourd’hui mettre
davantage l’accent sur le développement
économique, en favorisant
le développement des entreprises
françaises sur place.
La mise en valeur des entreprises
par l’AFD
Le rôle de l’Agence Française de
Développement (AFD) est de promouvoir
le secteur productif français ou
cambodgien en accordant des prêts à
des entreprises. Le volume des prêts
à taux bonifié a donc augmenté, ainsi
Portrait
que l’aide dans le domaine agroalimentaire
et de l’agriculture.
La Chambre de Commerce Franco
Cambodgienne, qui est d’initiative
privée, travaille également en lien
avec l’Ambassade de France pour
favoriser le développement des entreprises
françaises sur le territoire
cambodgien.
Dans le secteur éducatif et culturel,
le développement de l’activité du
Centre Culturel Français et du Lycée
René Descartes sont les autres priorités
de l’Ambassade de France au
Cambodge.
La communauté française au
Cambodge
Sur les 3 500 français inscrits au
consulat, la moitié sont des binationaux,
300 vivent à Siem Reap
et 52% ont moins de 4O ans. Ces
quelques chiffres permettent de saisir
l’importance de cette communauté
française jeune et entreprenante qui
est un élément clé pour réussir à
développer des relations plus fortes et
plus riches humainement, culturellement
et économiquement ! C’est une
lourde mais enthousiasmante responsabilité
que de devoir orienter et
développer des projets qui construiront
l’avenir des relations Franco-
Cambodgiennes.
Nous souhaitons à Monsieur Connan
beaucoup de réussites et de satisfactions
dans l’accomplissement de sa
nouvelle mission d’Ambassadeur.
Brigitte Lavergne
Bulletin de PPA - n°33- 29

Bon à savoir
La Fête du Sillon Sacré
Aussi appelée
Cérémonie du Labour
Royal, cette fête
traditionnelle d’origine
hindouiste est l’une des
plus populaires et aussi
l’une des plus belles du
pays.
L a
Fête du Sillon Sacré,
ou Chrat Preah
Nongkâl, est célébrée
chaque année le quatrième
jour de la lune décroissante du
mois de mai.
Autrefois, le roi lui-même
traçait les sillons, dans une
rizière sacrée. Ainsi, d’après
les versions cambodgiennes et
siamoises du Ramayana, le
roi Janaka labourait avec
une charrue d’or, lorsqu’il
découvrit une belle
enfant. Il lui donna
le nom de Sita, ce
qui en sanscrit
veut dire « sillon
», et, plus
tard, la maria à
30 - Bulletin de PPA - n°33 -
DR

Rama.
Après le roi Ang-Duong (1845-
1853), le souverain du Cambodge ne
poussa plus lui-même le soc de la
charrue. Il fut remplacé par le ministre
de l’agriculture, dont le sceau
représentait une divinité tenant des
gerbes de paddy. Actuellement,
d’autres dignitaires accomplissent le
rite, en compagnie de leur femme. On
a pris l’habitude de désigner l’un par
le nom de « Roi de Màkh » en souvenir
du roi temporaire de màkh, et
l’autre, par le nom de Mè Huor, qui
serait une déformation d’un terme
siamois signifiant « la mère du royaume
».
« Sacrés boeufs »
Les bœufs de l'attelage royal sont
choisis avec soin : cornes hautes et
légèrement penchées en avant,
oreilles de taille moyenne, longue
queue dont l'extrémité doit ressembler
à un balai, testicules bien pendantes
et de même taille.
Outre leur fonction de trait, les
bœufs ont pour mission sacrée de
prédire l'avenir des récoltes. L’espace
réservé au labourage est alors, pour
l’occasion, entouré de cinq pavillons,
dont chacun abrite la statue d’une
divinité brahmanique. Autrefois, on
labourait une véritable rizière qui
était soigneusement entretenue. Le
premier jour de la lune décroissante,
dans la fin de l’après-midi, les bàku
(brahmanes du Palais royal) font une
offrande au Krong Pali, Maître du
sol, pour lui demander l’autorisation
de travailler la terre. Ensuite a lieu
le hôm pithi (cérémonie du sacrifice),
qui doit se répéter les deux jours
suivants au crépuscule.
Bon à savoir
Le quatrième jour de la lune
décroissante, le Roi de Màkh et la
Pràh Mè Huor arrivent en cortège sur
le terrain, et vont saluer la statue de
Çiva, installée dans le pavillon nordouest.
Puis, au signal des conques,
commence le labourage, qui n’est plus
qu’un geste symbolique et qui se fait
en triple circumambulation. Trois
charrues se suivent, celle du milieu
étant poussée par le Roi de Màkh, les
deux autres par des fonctionnaires.
La Pràh Mè Huor, cependant, sème
du paddy, qui doit être de l’espèce la
meilleure, dite krayà sampàn. Le
commencement de chacun des trois
tours rituels est marqué par le son
profond des conques.
Le cortège s’arrête devant le pavillon
de l’est où se trouve l’image de
Visnu et les bœufs sont dételés tandis
que le Chef des bàku invoque les
dieux pour que les présages soient
propices. Il asperge d’eau purificatrice
la terre et les bœufs. Ceux-ci
sont dirigés vers sept grands
plateaux en argent rangés devant la
tribune royale. Il leur est présenté du
riz, de l'herbe, du sésame, des haricots
verts, du maïs, de l'eau et de l'alcool.
Leur choix définira donc la qua -
lité des récoles. Ainsi, si les bœufs
choisissent l'herbe, des épidémies
sont à redouter, et si leur choix porte
sur l'alcool, c’est le signe de pires
calamités.
En 2009, cette cérémonie a eu lieu à
l’esplanade de Veal Meru, en face du
Musée National à Phnom Penh et en
2010, sur le site des temples
d’Angkor.
Malou Paul
Bulletin de PPA - n°33- 31

Photos : DR
Cuisine
GAMBAS GRILLÉES
3 gambas tigres ou noires
10 gr de seiches
10 gr de poivre vert et épices khmères
(coriandre, échalotes, ail, jus de citron,
fond de volaille, sauce de poisson, poivre
doux, sucre)
Mettre les gambas dans un récipient non
métallique et préchauffer le four à température
moyenne. À l’aide d’un pilon et
d’un mortier, écraser les épices khmères
en rajoutant un peu d’huile afin d’en
faciliter l’opération. Verser la pâte
d’épices khmères sur les gambas et bien
mélanger.
Placer les gambas au four jusqu’à ce
qu’elles soient bien dorées. Servir aussitôt
!
Cette recette est présentée dans le site
http://oryza.asia/ en collaboration avec
Champey Restaurant, Old Market, Siem
Reap -
32 - Bulletin de PPA - n°33 -
p
,
Tél 063 964 713 -
www.angkorw.com/champey.php
TARENTuLES GRILLÉES
SAuCE CITRoN ET PoIvRE
DE KAMPoT
3 tarentules
½ cuil. à café de poivre noir de Kampot
moulu
½ cuil. à café de sel
½ cuil. à café de sucre
1 citron vert
3 fleurs de concombre et une julienne de
piment en guise de garniture
Huile à frire
Mélanger le jus de citron, le poivre, le
sucre et le sel ensemble, verser le
mélange dans un petit bol et laisser à
part.

Nettoyer les araignées mortes dans de
l’eau salée. Verser une pincée de sucre et
de sel dans un peu d’eau et laisser
mariner les araignées pendant au moins
cinq minutes.
Faire frire les araignées à feu vif pendant
environ une minute puis les égoutter à
l’aide d’une serviette en papier.
Placer les tarentules dans un grand plat
garni de fleurs de concombre et d’une
julienne de piment et servir avec la sauce
au poivre et au citron à côté.
Voilà, c’est aussi simple que cela !
Bon appétit !
FRAPPÉ Au TAMARIN, GoyAvE
ET MIEL
(Recette pour 2 personnes)
½ goyave, pelée et épépinée
3 cuil. à soupe de purée de tamarin doux
4 cuil. à soupe de miel
2 cuil. à soupe de jus de citron vert
(limette)
4 cuil. à soupe de lait concentré
2 tasses de glace pilée
Supplément de miel, zeste de citron vert
et menthe pour la garniture
Mélangez une minute tous les ingrédients,
exceptée la glace pilée, dans un
mixer. Ajoutez la glace et mélangez
encore 30 secondes. Versez dans 2 verres
et garnissez de miel, écorce de citron et
menthe. Si vous ne trouvez pas de goyaves,
vous pouvez les remplacer par des
morceaux de pomme.
Préparation de la purée de tamarin
Cuisine
p
doux : mélangez une part de pulpe
de tamarin à deux parts d’eau (ratio 1:2),
laissez reposer 15 minutes puis écrasez.
Le jus ainsi obtenu est la purée de
tamarin.
La pulpe de tamarin se trouve sous-vide
dans les épiceries asiatiques. Après
ouverture, elle se conserve plusieurs
mois dans un sachet hermétique au frais.
Les recettes des Tarentules grillées et du
Frappé au tamarin sont présentées dans
le site http://oryza.asia/ en collaboration
avec Romdeng « A taste of Cambodia’s
provinces », 74, rue 174 -Phnom Penh -
Tél: 092 219 565 -
Web : www.mithsamlanh.org Un grand
merci à Sarah qui nous a gentiment permis
la publication de ces recettes.
Bulletin de PPA - n°33- 33
,

Album Photo
SPÉCIAL RALLYE TUK-TUK
Les sponsors du Rallye 2011
34 - Bulletin de PPA - n°33 -
Photos : PPA
Julie CADhilAC

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