Pêche aux anguilles sur le lac Begnas - Népal Sherpa Sig
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seconde campagne fut col<strong>le</strong>ctive et<br />
particulièrement bien préparée avec thermos,<br />
vers à gogo et petits gâte<strong>aux</strong>. Nous partîmes<br />
au <strong>le</strong>ver du jour pour poser notre vaisseau <strong>sur</strong><br />
une prairie, toujours en face du lodge. Après<br />
avoir déposé <strong>le</strong> reste de l’équipage et du<br />
matériel, nous retrouvâmes notre petite anse<br />
qui s’avéra stéri<strong>le</strong> ce jour là. De guerre lasse,<br />
nous rejoignîmes <strong>le</strong> corps de l’expédition.<br />
Celui-ci avait eu plus de chance et quelques<br />
<strong>anguil<strong>le</strong>s</strong> s’étaient faits prendre, toujours au<br />
ver. Nous essayâmes alors toutes <strong>le</strong>s<br />
techniques, lignes avec bouchon, ligne de<br />
fond, bas de ligne plus ou moins important, de<br />
près, de loin, du bateau. Mirac<strong>le</strong> de la<br />
technologie, la seu<strong>le</strong> technique efficace fut<br />
juste de mettre ma femme à l’extrémité d’une<br />
canne. Cela changea du tout au tout. Bien que<br />
ce fut nous qui montions <strong>le</strong>s lignes,<br />
accrochions <strong>le</strong>s vers, lancions ce fut el<strong>le</strong> qui<br />
avait <strong>le</strong>s touches et l’une après l’autre,<br />
plusieurs <strong>anguil<strong>le</strong>s</strong> vinrent compter f<strong>le</strong>urette à<br />
mon épouse qui sans état d’âme et fort<br />
amusée <strong>le</strong>s déposait <strong>sur</strong> <strong>le</strong> gazon. La seu<strong>le</strong><br />
différence peut être était dans <strong>le</strong> bouchon, dont<br />
on m’avait fait cadeau dans une brocante. Là<br />
où <strong>le</strong>s nôtres éclairaient quasiment <strong>le</strong> <strong>lac</strong> de<br />
<strong>le</strong>ur cou<strong>le</strong>ur vermillon, il était seu<strong>le</strong>ment<br />
bicolore : blanc dessous, vert dessus. C’était<br />
l’explication selon ma femme. Je vous laisse<br />
juge sinon une autre explication vous sera<br />
proposée à la fin de ce récit. Pour compléter <strong>le</strong><br />
descriptif, sa ligne était composée de quelques<br />
plombs d’un bas de ligne de 50 à 60<br />
centimètres et toujours d’un ver. Campagne<br />
après campagne, la pêche fut cependant<br />
maigre pour finir par une anguil<strong>le</strong> plus grosse<br />
que nature qui rompit <strong>le</strong> film après avoir mordu<br />
à la canne de qui ? de ma femme !<br />
Je ne peux pas passer à la suite sans dire<br />
quelques mots <strong>sur</strong> la pêche au lancer. Nous<br />
avions des cuillères et des Rapalas qui à<br />
défaut de poissons virent l’eau. Comme je l’ai<br />
précédemment indiqué, confiant dans la<br />
technologie occidenta<strong>le</strong> et dans l’information<br />
en direct du web, nous avions acheté des<br />
rapalas quasiment pour <strong>le</strong> thon tel<strong>le</strong>ment ils<br />
étaient gros. S’ils ne furent guère efficaces à<br />
part quelques fi<strong>le</strong>ts à nouveau et en p<strong>le</strong>ine<br />
eau, ils nous donnèrent au moins l’impression<br />
par <strong>le</strong>ur tail<strong>le</strong> d’avoir attrapé quelque chose<br />
lorsque nous <strong>le</strong>s ramenions. Après quelques<br />
renseignements, la cuillère semb<strong>le</strong> à proscrire<br />
quel<strong>le</strong> que soit la période et pour <strong>le</strong> Rapala,<br />
veuil<strong>le</strong>z me croire soyez modestes, seu<strong>le</strong>ment<br />
des petits de quelques centimètres.<br />
Le coup du parapluie<br />
Devant nos faib<strong>le</strong>s succès, nous<br />
décidâmes d’al<strong>le</strong>r au village. La visite fut brève<br />
car hormis quelques échoppes et une p<strong>lac</strong>e<br />
rugissantes de bus bondés, il n’y a rien de<br />
spécifique à raconter. C’est à notre retour et<br />
sans que cela fut prévu que nous reprîmes<br />
notre série documentaire <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s techniques<br />
népalaises de pêche à l’anguil<strong>le</strong>. En effet, <strong>sur</strong><br />
<strong>le</strong> chemin, au bord du ruisseau formé par <strong>le</strong><br />
déversoir du <strong>lac</strong>, nous rencontrâmes deux<br />
femmes qui tenaient un parapluie, rien<br />
d’extraordinaire jusque là sauf que celui-ci était<br />
ouvert et renversé, la pointe vers <strong>le</strong> sol comme<br />
lorsque Mary Poppins dansait. Toujours<br />
curieux, nous nous approchâmes. Ces dames<br />
<strong>aux</strong> formes arrondies, habillées en sari<br />
multicolore tenaient à la ceinture un petit<br />
panier de forme particulière. Plus haut que<br />
large, une partie inférieure renflée, un gros col<br />
avec un bouchon de tissu, <strong>le</strong> panier était en<br />
osier et contenait <strong>le</strong> fruit de <strong>le</strong>urs efforts : des<br />
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