Parution 12 - L'Intérêt
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SEMAINE DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
ÉLECTIONS : DANS VOTRE INTÉRÊT P.3 100 e HEC P.7
DOSSIER ÉLECTIONS<br />
BENOIT GIROUARD<br />
ET MORGAN CHELIHI<br />
0 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
EDITORIAL<br />
Quelques jours avant l’échéance électorale, et comme tout bon<br />
journal qui se respecte, L’Intérêt a voulu lui aussi mener sa petite enquête et en savoir un peu plus<br />
sur l’orientation politique de ceux et celles qui arpentent notre chère école. de vote en vue du 26<br />
mars. Le sondage a eu lieu dans la journée de vendredi 17 mars, à l’entrée Louis-Colin.<br />
On remercie les 86 répondants pour les deux petites minutes qu’ils ont bien voulu nous donner. Nous sommes conscients qu’il<br />
ne s’agit pas d’un échantillon assez grand pour juger avec exactitude le résultat du vote. Ce mini-sondage nous permet tout de<br />
même de faire ressortir quelques tendances.<br />
Pour ces nouvelles élections, « le parti de l’indécision » semble bel et bien avoir conquis l’électorat HECien. En effet, plus de 30 % des<br />
répondants ont déclaré être encore incertains, dix jours avant la rencontre avec les urnes. Alors comment interpréter ce résultat curieux?<br />
Tout d’abord, ce petit exercice nous a réellement permis d’observer un certain désintérêt quant à l’avenir politique du Québec, certains<br />
même ont affirmé ne pas connaitre les différentes solutions s’offrant à eux. Aussi, on peut également se poser la question d’une relative<br />
inadaptation entre l’offre et la demande, c’est-à-dire d’une inadéquation entre programmes et attentes des étudiants. Finalement, le taux<br />
important de répondants « discrets » met en valeur l’importance cruciale des derniers instants dans une campagne électorale. Les jeux<br />
ne sont donc pas faits : partis et candidats ont encore la possibilité de faire pencher la balance de leur coté au moment du sprint final. Il<br />
résulte cependant de l’ensemble de ces chiffres une tendance nette favorable au Parti libéral de Jean Charest, vers lequel s’orientent près<br />
de 28 % des intentions de vote, devançant de plus de 10 % le Parti québécois.<br />
Que conclure de cette situation? Est-ce que les jeunes sont indifférents à la politique, ou bien sont-ils réellement indécis à 30 %?<br />
Vous me trouverez peut-être naïf, mais je crois qu’ils s’y intéressent. Avez-vous regardé le débat mardi soir dernier? Si c’est le cas, vous<br />
faites partie du 1,7 million de Québécois qui a assisté, devant la télévision ou sur Internet, à ce débat 2007. Après avoir suivi le débat<br />
moi-même, je peux vous dire que je comprends les jeunes de se dire indécis. Je ne suis pas le seul à dire que le débat n’a rien fait pour<br />
améliorer l’indécision de la population; les experts s’accordent en effet pour dire qu’il n’y a pas eu de gagnant unanime. Le débat n’a eu<br />
pour effet que de solidifier l’appartenance politique des gens, puisqu’il semblait que les chefs s’adressaient presque uniquement à leurs<br />
électeurs respectifs. Ceci dit, un chef a créé une polémique en faisant usage d’un document sur la tragédie du viaduc de la Concorde. Cet<br />
émoi perdure d’ailleurs au moment où j’écris ces lignes.<br />
Les sondages faits le soir du débat confirment également mes suppositions. En effet, lors d’un sondage de Léger Marketing fait en ligne<br />
auprès de 1 304 répondants de 21 h à 22 h 15, on peut voir que les résultats sont similaires : à la question « Quel est le chef qui a remporté le<br />
débat? », 32 % nomment Jean Charest, 31 % y vont pour Boisclair et 28 % prétendent que c’est Mario Dumont qui a gagné. À noter le faible<br />
taux d’indécis/refus de répondre de 9 %. Ceci dit, un second sondage, réalisé par CROP–La Presse–Le Soleil, observe que la polémique<br />
citée plus haut aurait peut-être eu un impact sur le gagnant, puisque Mario Dumont sortirait vainqueur avec 41 % des votes. Suivent Jean<br />
Charest avec 30 % et 21% pour André Boisclair. Alors que retiret-on<br />
de tout ça? Une grande tendance semble se former : les<br />
Québécois sont en effet indécis et ne voient pas les choses de<br />
la même façon. Il faut dire que, pour une fois, l’ADQ présente<br />
réellement une alternative autonomiste à la traditionnelle<br />
question référendaire de la souveraineté du Québec.<br />
Maintenant que le débat est passé, quel outil pourra aider<br />
les Québécois dans leur décision le 26 mars prochain? Une<br />
personne a scruté les programmes des partis et vous demande,<br />
à l’aide de questions à choix de réponse, ce qui vous tient<br />
le plus à cœur. Ainsi, au terme de ce petit questionnaire, un<br />
résultat vous sera présenté sur le parti qui représente le plus vos<br />
intérêts et opinions. Vous pouvez passer ce petit questionnaire<br />
en ligne au www.vivrelequebec.net/monchoix/. Il s’agit<br />
évidemment d’un site gratuit, et je vous invite donc à aller<br />
voir ce lien pour vous prêter à ce petit jeu, histoire de voir si<br />
vos intentions de vote vont de pair avec vos convictions. Vous<br />
pourriez être surpris des résultats.<br />
SOMMAIRE<br />
[SECTIONS]<br />
DOSSIER : ÉLECTIONS<br />
-Éditorial p.02<br />
-Élections : dans votre intérêt p.03<br />
-La tentation souverainiste p.04<br />
-À ceux qui ne savent pas encore<br />
pour qui voter p.05<br />
VIE ÉTUDIANTE<br />
-Quoi ? p.06<br />
-Grande fête à HEC Montréal p.07<br />
-Équipe AEHEC p.08<br />
-Équipe PROMO p.09<br />
-Équipe CSL Kommando p.11<br />
-Équipe CSL Révolution p.11<br />
-Représentants p.<strong>12</strong><br />
-Footloose ? Oui oui, comme le film! p.13<br />
CHRONIQUES<br />
-Cuba : Un capitalisme impossible ? p.14<br />
-Universitaire et entrepreneur ? p.15<br />
-Journée entrepreneuriale : 27 mars 2007 p.15<br />
-Chronique HumaniTERRE p.16<br />
-Affaire de Langue p.17<br />
-Le Mangeur Masqué p.18<br />
-Le Discours du Fan p.18<br />
-Séduction 101 p.19<br />
CRÉDITS<br />
HEC Montréal<br />
3000, chemin de la Côte-Sainte-Catherine<br />
Montréal, (Québec), H3T 2A7<br />
tél. : (514) 340-6105<br />
téléc. : (514) 340- 6721<br />
Rédaction : redaction.interet@gmail.com<br />
Directeur : Sébastien Tremblay<br />
Rédacteur en chef : Alex Thérieur<br />
Chef de pupitre-Vie Étudiante et Académique : Caroline Pailliez<br />
Chef de pupitre-Chroniques et affaires : Benoit Girouard<br />
VP interne : Carl Patson<br />
VP externe : Alexis Bélanger-Vigneault<br />
Trésorière : Stéphanie Houle<br />
Correcteur : Mark Lafrance-Fugère<br />
Graphiste : Jonathan Poirier jonathan@ekorce.com<br />
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Journalistes : Alexis Bélanger-Vigneault, Caroline Pailliez,<br />
Laura Bosse, Julien Perronneau<br />
Collaborateurs : Marie-Èva De Villers, Sarah Megas, Jay Tee Utah,<br />
Freddy Mewoanou Amegavie, Esteban<br />
Agent publicitaire : Accès Média (Edgar Donnelle)<br />
Tel : (514)524-1182 Fax : (514)-524-7771 (info@accesmedia.com)<br />
Distribution : RC Graphic<br />
L’Intérêt est le journal des étudiants de HEC Montréal<br />
et est publié par l’AEHEC.<br />
PROCHAINE DATE DE TOMBÉE : 28 mars 2007, 18h00<br />
L’Intérêt est un journal rédigé par des étudiants de HEC Montréal et des<br />
collaborateurs externes. Les opinions émises ne reflètent pas l’opinion<br />
de l’École, de l’organisation de l’Intérêt et de l’AEHEC. Le journaliste<br />
est tenu comme unique responsable des propos tenus ici, et le Journal<br />
se dégage de toute responsabilité. Le matériel contenu dans L’Intérêt<br />
peut être reproduit, avec mention de la source. L’Intérêt est membre des<br />
Presses Canadiennes Universitaires et du University-Wire.
ÉLECTIOns :<br />
DAns VOTRE InTÉRêT….<br />
Pour votre information, L’Intérêt a préparé un court résumé traitant des<br />
principaux points de chacun des programmes des cinq partis principaux. Attention, ce n’est<br />
qu’un résumé, il n’y a pas tout! C’est donc essentiel de bien s’informer avant de voter…<br />
Parti libéral du Québec :<br />
• ajouter 1 500 médecins et 2 000 infirmières supplémentaires d’ici 20<strong>12</strong>;<br />
• éliminer la malbouffe des écoles;<br />
• réduire l’impôt des particuliers de 250 millions de dollars par an;<br />
• réduire l’impôt des particuliers lorsque la croissance du PIB dépassera 2,5 %;<br />
• réduire de 6 % les émissions de gaz à effet de serre au Québec d’ici 20<strong>12</strong>, conformément au<br />
protocole de Kyoto, et lancer une consultation dès 2008 pour préparer l’après-Kyoto;<br />
• allonger les journées de classe d’une heure aux niveaux primaire et secondaire pour l’aide aux<br />
devoirs ou pour des activités sportives et artistiques;<br />
• dégeler les frais de scolarité de 50 $ par session jusqu’en 20<strong>12</strong>, ce qui les porterait à<br />
2 168 $ par an;<br />
• promouvoir un accord de libre-échange avec l’Europe;<br />
• favoriser la création d’un Fonds privé pour le financement des longs métrages et favoriser les<br />
coproductions, particulièrement avec l’Europe;<br />
• ajouter 20 000 places en service de garde d’ici 20<strong>12</strong>.<br />
Parti québécois :<br />
• investir 450 millions de dollars dans les soins à domicile;<br />
• utiliser l’énergie éolienne pour 20 % de la production d’électricité au cours des 10 prochaines années;<br />
• adopter une Loi sur les changements climatiques pour respecter les cibles de Kyoto;<br />
• donner accès aux écoles de 8 h à 17 h pour offrir davantage d’aide aux devoirs, des activités<br />
sportives et parascolaires;<br />
• maintenir le gel des frais de scolarité;<br />
• tenir une consultation populaire sur la souveraineté le plus tôt possible durant son premier mandat;<br />
• créer 20 000 places de plus dans les CPE d’ici 2010 et maintenir le tarif quotidien des CPE à 7 $;<br />
• mettre sur place un programme incitatif de conciliation travail-famille-études;<br />
• réduire l’impôt des particuliers lorsque la croissance du PIB dépassera 2,5 %.<br />
Action démocratique du Québec :<br />
• instaurer un système de santé « mixte »: public, privé, coopératives, etc.;<br />
• ne pas augmenter les impôts et les taxes;<br />
DOSSIER ÉLECTIONS<br />
• respecter le protocole de Kyoto;<br />
• déclarer l’eau comme une ressource nationale;<br />
• abolir les commissions scolaires;<br />
• dégeler les frais de scolarité;<br />
• constituer un Fonds d’autonomie régional pour toutes les régions du Québec dans lequel seraient<br />
redirigées les redevances forestières, minières et hydrauliques;<br />
• instaurer une citoyenneté québécoise;<br />
• adopter une Constitution québécoise dans laquelle seraient enchâssées les valeurs communes<br />
des Québécois;<br />
• verser 5 200 $ par année pour chaque enfant n’occupant pas une place dans une garderie<br />
subventionnée.<br />
Québec solidaire :<br />
• mettre sur pied Pharma-Québec, un organisme public axé sur l’acquisition et la fabrication de<br />
produits pharmaceutiques de même que sur la recherche;<br />
• augmenter la contribution fiscale des entreprises;<br />
• nationaliser le secteur éolien en créant Éole-Québec;<br />
• rendre obligatoire l’étiquetage des organismes génétiquement modifiés.<br />
• éliminer progressivement les frais de scolarité, même à l’université;<br />
• augmenter progressivement le salaire minimum à 10 $ l’heure, indexé annuellement au cout de la vie;<br />
• réaliser la souveraineté dès le premier mandat si c’est la volonté du peuple;<br />
• hausser les prestations d’aide sociale, indexées annuellement au cout de la vie.<br />
Parti vert :<br />
• créer un système de coopératives pour offrir un accès plus proche et plus rapide aux soins de santé;<br />
• établir des normes nationales pour la qualité de l’air;<br />
• réduire les émissions des gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2020, soit de 3 % par an;<br />
• investir en éducation les sommes issues de l’exportation d’hydroélectricité et de l’énergie éolienne;<br />
• développer l’industrie du « transport propre » en misant notamment sur les véhicules électriques<br />
et le transport en commun;<br />
• réformer le mode de scrutin de façon à inclure des éléments du scrutin proportionnel.<br />
VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 0
DOSSIER ÉLECTIONS<br />
ANTOINE NIVARD<br />
0 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
LEs ÉLECTIOns quÉbÉCOIsEs :<br />
LA TEnTATIOn sOuVERAInIsTE<br />
A l’approche des élections, le sujet de la souveraineté de la Belle Province revient remplir les colonnes<br />
de la presse. À ce propos, Le PQ affiche clairement sa volonté de s’orienter vers l’indépendance alors que les autres partis<br />
sont plus nuancés. À l’heure de la mondialisation et de la multiplication des interdépendances, un tel scénario est-il<br />
souhaitable? Le but du présent article n’est pas de prendre parti pour ou contre la question de la souveraineté du Québec<br />
mais d’essayer d’en éclairer les principaux enjeux.<br />
Le Canada est, dès sa création, un pays multiculturel, hétérogène, qui parvient à faire<br />
cohabiter différents peuples avec leurs propres cultures et langues. Ce sont ces différences<br />
qui marquent la particularité même du Canada. La confédération canadienne, c’est d’abord<br />
l’union d’origines culturelles diverses : les anglophones protestants avec les francophones<br />
catholiques au milieu d’Autochtones. C’est ensuite le progrès vers le multiculturalisme où<br />
le respect et la protection des droits des minorités sont primordiaux. Pour les fédéralistes,<br />
composer et progresser dans le respect des différences sont au cœur de la force et de la<br />
particularité canadienne. On peut très bien concevoir l’exactitude de cet aspect quand on<br />
aborde la question de la souveraineté du Québec. Néanmoins, il est incontestable que le Québec<br />
forme une identité, une culture et un peuple particuliers, d’autant plus que la langue française<br />
vient marquer davantage cette différence. Alors pour ou contre l’autonomie du Québec?<br />
Le débat est d’abord mitigé sur les questions d’ordre économique. Très globalement, délimiter<br />
des frontières, c’est compliquer la bonne réalisation des échanges. Il est clair que ce genre de<br />
bouleversements ne plait pas beaucoup aux investisseurs. À court terme, il est fort probable que le<br />
Québec éprouve de nombreuses difficultés économiques, mais ces difficultés sont peu importantes<br />
quand on appuie sur leur caractère provisoire. Les échanges avec le reste du Canada, les États-<br />
Unis (plus de 80 % des exportations de la Belle Province se font vers les États-Unis) et le reste du<br />
monde n’ont pas tellement de raisons de s’arrêter si le Québec devient indépendant. Qui dit économie<br />
dit également politique économique. Les partisans d’un Canada uni plaident pour que le Canada<br />
pèse d’une seule voix en matière d’économie pour bénéficier au plus grand nombre. Du côté des<br />
souverainistes, c’est l’occasion de mener sa propre politique économique en prélevant ses propres<br />
impôts (pour en faire son propre usage) tout en préservant des liens économiques importants avec le<br />
Canada. Également, il semblerait qu’avec la mondialisation, l’heure est plutôt au rassemblement qu’à<br />
la division. Peut-être qu’au contraire, la mondialisation permettrait de faire valoir les particularités<br />
dans un monde interdépendant.<br />
Les choses se compliquent encore quand on prononce le mot « nation ». Depuis le 27 novembre<br />
2006, une motion permet au Québec d’être reconnu comme « nation dans un Canada uni ». On a du<br />
mal à ne pas percevoir l’aspect peu commun de ce genre de mesure : le Québec est reconnu comme<br />
nation dans la nation. Selon la définition de l’Office québécois de la langue française, une nation<br />
est « un groupement humain important établi généralement sur un même territoire, partageant un<br />
sentiment d’appartenance, de même que des liens historiques, linguistiques, culturels ou religieux<br />
plus ou moins communs ». C’est aujourd’hui, et ce depuis la Révolution tranquille, ce sentiment<br />
d’appartenance qui pousse une partie de l’opinion publique québécoise à vouloir s’adresser au reste<br />
du monde avec une voix qui lui est personnelle. On se rend facilement compte, par exemple, que les<br />
Québécois paraissent sensibilisés aux questions environnementales ou encore qu’ils ont pesé lourd<br />
pour un refus de l’engagement en Irak. Pour une autre partie de l’opinion publique, ces particularités<br />
ne suffisent pas à faire du Québec un pays à part entière, en refusant de tourner le dos au pari, de<br />
presque 150 ans, du fédéralisme canadien.<br />
Ce léger aperçu de la complexité du sujet me permet donc de dire que la souveraineté du Québec<br />
continuera très certainement à diviser le peuple québécois pendant de nombreuses années.
MARk LAfRANCEfUGUèRE<br />
À CEux quI nE sAVEnT<br />
DOSSIER ÉLECTIONS<br />
pAs EnCORE pOuR quI VOTER<br />
Supposons le contexte suivant. La politique vous emmerde un peu, vous avez l’impression que les<br />
partis sont tous pareils, qu’ils promettent toujours n’importe quoi pour tromper la population et obtenir des votes. En bon<br />
citoyen, vous vous êtes quand même forcé pour suivre cette campagne électorale. À moins d’une semaine du vote, vous<br />
songez à ne pas vous présenter aux urnes, faute d’une possibilité se démarquant comme la meilleure.<br />
Et si la « meilleure possibilité » demeurait le gouvernement<br />
actuel? On a souvent l’impression qu’en changeant de parti, qu’en<br />
changeant n’importe quoi d’ailleurs, les choses vont s’améliorer. C’est bien connu : l’herbe a toujours<br />
l’air plus verte chez le voisin. De plus, comme les médias ont intérêt à ce que le gouvernement en<br />
place change – plus d’action, plus de « jus » à offrir aux lecteurs –, c’est malheureux, mais ils misent<br />
davantage sur les points négatifs dudit parti, ici les libéraux.<br />
On entend beaucoup parler des promesses brisées par Charest et son équipe. Non, les impôts n’ont pas<br />
été baissés de 5 milliards en cinq ans, et oui, l’achalandage dans les hôpitaux est toujours catastrophique.<br />
Mais ça prend juste un peu d’analyse pour voir que dans ces deux promesses, même si le but ultime n’a<br />
pas été atteint, il y a eu des progrès. Puis pour le reste des engagements que les libéraux avaient pris, le<br />
bilan est plus que notable. D’ailleurs, une idée trop répandue veut que les gouvernements ne respectent<br />
qu’une mince partie de leurs promesses; pourtant, les politologues s’entendent pour dire que, peu importe<br />
le parti, la majorité des engagements électoraux se concrétisent en cours de mandat.<br />
Se pose ensuite la question de l’indépendance du Québec. Il est clair que si l’on est sensible à cet enjeu,<br />
il débordera un peu sur les autres dans notre choix d’un parti. Certaines personnes resteront fidèles toute<br />
leur vie à un parti précisément pour sa position sur l’avenir politique de notre province. C’est donc le même<br />
duel à toutes les élections depuis 30 ans : fédéralistes contre souverainistes. Dans une tentative assez<br />
ridicule, l’ADQ a essayé d’offrir une troisième possibilité : l’autonomisme. Cela s’explique probablement<br />
par le fait qu’ils n’ont pas voulu décevoir les deux camps parmi leurs militants, choisissant un terme<br />
pouvant se confondre avec les deux autres. Mais soyons clair : s’il y a un troisième référendum au Québec,<br />
il y aura un « oui » et un « non » sur le bulletin de vote, pas un « peut-être ». La troisième possibilité qu’offre<br />
Mario Dumont peut sembler intéressante, mais elle ressemble en fait beaucoup à ce qui se fait déjà : les<br />
provinces sont indépendantes, elles ont leurs propres ministères, mais elles demeurent dans un Canada<br />
uni. C’est le fédéralisme, tout simplement.<br />
L’union fait la force, n’est-ce pas? Le Parti libéral a bien choisi son slogan, « Unis pour réussir »,<br />
se distinguant des deux autres principaux partis. Premièrement du PQ, un parti encore manipulé par la<br />
gauche radicale, dirigé par un chef qui manque sérieusement de leadership et qui n’a pu faire remonter<br />
son parti malgré l’insatisfaction de la population envers le gouvernement Charest. Deuxièmement de<br />
l’ADQ, qui chaque jour vient rappeler une absence d’équipe, avec des candidats qui multiplient les gaffes.<br />
Qu’est-ce que Dumont mettrait dans son conseil des ministres? Un bon chef, c’est bien, mais une vraie<br />
troupe pour diriger une province, ce serait mieux.<br />
Pour ce qui est des programmes respectifs, chacun possède de bonnes idées. Qui ne voudrait pas<br />
investir dans l’éducation, la santé et l’environnement? L’ADQ essaie aussi de se démarquer avec des<br />
mesures plaisant au peuple, par exemple sur les accommodements raisonnables et sur le système<br />
judiciaire. Ça plait à beaucoup de gens, mais les vraies mesures à prendre restent les moins populaires.<br />
Beaucoup de Québécois aimeraient mieux voir le gouvernement se lancer en guerre contre les immigrants,<br />
pour protéger notre culture propre – quelle culture? – alors que le Parti libéral a pris la bonne décision :<br />
laisser réfléchir des experts pour obtenir des approches à long terme, pas seulement qui feront plaisir aux<br />
auditeurs de TQS. Ce n’est là qu’un exemple de la tactique de l’ADQ : essayer de toucher la majorité avec<br />
des mesures simplistes. Espérons toutefois, comme l’a dit Jean Charest, que les électeurs se poseront la<br />
vraie question avant d’aller voter : « Qui est vraiment apte à diriger le Québec? ».<br />
Le Parti libéral a fait ses preuves, non seulement avec une équipe forte mais aussi avec un chef qui<br />
se démarque des autres. Soyons sérieux. Qui imaginez-vous comme premier ministre? Pas étonnant que<br />
la majorité des personnes sondées aient répondu Jean Charest à cette question. Un homme respectable,<br />
avec une stature de vrai chef, se démarque de façon positive par rapport aux deux autres : un homme sans<br />
équipe (Dumont) qui refuse de chiffrer son programme et qui essaie de tirer dans toutes les directions<br />
pour plaire à tout le monde, puis un jeune arrogant (Boisclair) qui manque de sérieux et de maturité et qui<br />
n’a pu faire l’unanimité dans son parti. En toute honnêteté, on s’en fout qu’il soit gai ou qu’il parle comme<br />
un prêtre sans contenu. Ce qui inquiète, c’est qu’il ait pris de la cocaïne, alors qu’il avait plus de 30 ans,<br />
rappelons-le, et qu’il dirigeait le ministère de l’Environnement. Vieille histoire, me direz-vous? Pas si sûr.<br />
C’est tout à fait représentatif de sa capacité à prendre le siège du premier ministre.<br />
Ce que l’on peut reprocher au Parti libéral, à part les « promesses rompues », c’est le manque de<br />
communication avec la population et la mauvaise gestion de quelques dossiers futiles, comme les écoles<br />
juives et le mont Orford. Des projets qui avaient leur raison d’être mais que le parti a été incapable de faire<br />
comprendre aux Québécois, et dont les médias se sont emparé pour les traiter avec une ferveur comme s’il<br />
s’agissait du retour à la peine de mort. Ceci dit, il s’agit du côté un peu superficiel de la chose. L’équipe de<br />
Charest a compris ses défauts et tout peut laisser croire à une amélioration dans son deuxième mandat.<br />
Il y a donc moyen d’être satisfait du bilan du Parti libéral. Mais même pour les autres, qui auraient pu<br />
être tentés de changer, un léger tour d’horizon pourra leur permettre de voir qu’il s’agit du parti le plus apte<br />
à diriger le Québec. Pas seulement par mérite, donc, mais par élimination.<br />
VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 0
ACTUALITÉ ÉTUDIANTE<br />
MARTIN CHEURLIN<br />
martin.cheurlin@hec.ca<br />
0 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
quOI ?<br />
Durant une belle matinée enneigée de février, je me trouve en classe à Decelles. Mon sujet de réflexion n’est pas<br />
« Comment le bâtiment Decelles tient-il encore debout? » ou « Comment les gens pouvaient-ils trouver cela beau il y a 40 ans? ». Après 3 ans et demi<br />
à HEC, il me vient l’idée de faire le bilan de mes acquis et de mon évolution. Rapidement, je me rends compte de la qualité de l’enseignement offert.<br />
Mais qu’est-ce que l’enseignement? Les cours, le prof ou la conciliation des deux? C’est là que je remarque une chose : il existe 2 types de professeurs.<br />
Les bons et les mauvais. Chaque élève a sa propre opinion. Mais je me propose de brièvement disserter sur les critères d’évaluation que j’utilise pour<br />
me permettre de juger un professeur, en espérant qu’ils se rapprochent des vôtres.<br />
Il y a une chose dont on peut être sûr, c’est que les<br />
professeurs ont une qualité intrinsèque irréfutable. Je<br />
n’oserais avoir l’outrecuidance de remettre en cause les<br />
connaissances d’un professeur sur sa matière. Mais un<br />
professeur reçoit-il une formation en pédagogie? Un bon<br />
professeur est pédagogue. Il sait pertinemment que le<br />
système oblige les élèves à se concentrer sur la note plus<br />
que sur la matière. C’est pour cela qu’il sait mettre en relief<br />
les points importants à retenir pour les examens. De plus, la<br />
clarté de leurs propos permet aux élèves d’adhérer à leurs<br />
discours. Les moins bons profs sont ceux qui racontent trop<br />
leur vie. Personnellement, j’apprécie quand un professeur<br />
fait un aparté de quelques minutes pour relater un évènement<br />
pertinent de sa vie de façon constructive. Mais certains<br />
professeurs ont cette curieuse tendance à confondre leur<br />
cours avec un Talk Show télévisé. Même si c’est devenu<br />
la mode depuis quelques années, les élèves ne raffolent<br />
pas de ces professeurs qui profitent de leurs « 3 heures de<br />
gloire » hebdomadaires comme thérapie psychologique. De<br />
plus, les élèves ne restent pas insensibles aux professeurs<br />
qui sont moins préparés pour leurs cours. Cela se remarque<br />
facilement... par un quiz oublié, un cours vite préparé, etc.<br />
Un professeur se doit de projeter et transmettre de l’humilité<br />
et du respect pour les élèves. Tous le font, je n’en doute<br />
pas, mais certains à des degrés moindres. Par exemple, j’ai dû<br />
expérimenter la douloureuse épreuve d’aller demander des<br />
lettres de recommandation, un moment difficile pour l’élève et<br />
le professeur, surtout lorsque le professeur a oublié sa tendre<br />
vie d’étudiant et se cache derrière son expérience pour prendre<br />
des airs supérieurs. C’est dur pour un élève. Heureusement, la<br />
plupart des professeurs font preuve d’empathie. Ils laissent la<br />
possibilité aux élèves de tisser un lien plus informel avec eux,<br />
tout en sachant cerner les profiteurs. Il répond aux courriels des<br />
élèves et ne s’en vont pas en courant à la fin du cours.<br />
To be cool or not to be? That is the question. Un bon professeur<br />
n’a pas besoin d’être cool pour être bon. Un bon prof a le droit d’être<br />
strict même si cela surprend ou effraie les élèves au début. C’est bien<br />
d’imposer un peu de rigueur dans une école où l’élève est le client<br />
et le client est roi. Les élèves n’aiment pas la musique pendant les<br />
pauses. Cela n’améliore ni la notation finale du prof par les élèves,<br />
ni le niveau d’attention des élèves. J’ajoute, sans vouloir faire de<br />
l’économétrie à toutes les sauces et chercher des liens même où il<br />
n’y en a pas, qu’un bon professeur refuse le fil bleu en classe.<br />
Par ailleurs, le bon professeur a un bon sens de l’humour.<br />
Tous les profs en ont un différent. Mais le bon sait l’utiliser de<br />
façon mesurée, sans avoir préparé ses blagues la veille. Du point<br />
de vue tonicité, un bon prof n’est pas obligé d’être dans une<br />
forme olympique pour intéresser les élèves. Néanmoins, les élèves<br />
aiment les professeurs qui cherchent à attirer l’attention des<br />
élèves non pas en les interrogeant au hasard (quelle souffrance!),<br />
To be cool or not to be? That is the<br />
question. Un bon professeur n’a pas<br />
besoin d’être cool pour être bon. Un bon<br />
prof a le droit d’être strict même si cela<br />
surprend ou effraie les élèves au début.<br />
C’est bien d’imposer un peu de rigueur<br />
dans une école où l’élève est le client et le<br />
client est roi.<br />
mais par la pertinence de leurs propos. Ce n’est pas facile de<br />
garder éveillés des élèves qui soit terminent leur nuit, soit font la<br />
sieste après le repas, soit manquent de concentration vu l’heure<br />
tardive. Mais les élèves en sont conscients. C’est pourquoi ils<br />
aiment que les professeurs reconnaissent ouvertement en classe<br />
les vertus soporifiques de leurs cours et réussissent à garder<br />
éveillé un auditoire généralement en état de végétation.<br />
Je m’excuse auprès de tous les professeurs pour m’être<br />
épanché sur un sujet peut-être tabou. Maintenant, on comprend<br />
mieux pourquoi HEC en ligne cache le nom des professeurs lors<br />
du choix de cours, mais on comprend moins pourquoi certains<br />
professeursagrégés(doncintouchables)apparaissent.Cependant,<br />
je reconnais l’ingratitude parfois de votre métier que vous faites<br />
par passion. C’est quand même bizarre de noter un professeur à<br />
la fin d’un cours. Surtout vu certains critères… Moi, je ne sais<br />
comment réagir quand je vois un élève réfléchir : « Est-ce que<br />
mon prof de négociation en salle des marchés a fait un lien avec<br />
mon cours de sociologie? Non! ». J’espère que cet article vous<br />
aura fait rire ou au moins sourire. Et pour que l’on ne se quitte pas<br />
en trop mauvais termes, je dirai que, quel que soit le professeur,<br />
je suis toujours triste lors de la dernière séance de les quitter.<br />
Appel aux élèves : ne notez pas vos profs en fonction de votre<br />
note d’intra!
GRAnDE fêTE À HEC MOnTRÉAL<br />
« Nous avons le privilège, a déclaré le directeur Michel Patry,<br />
d’être réunis pour un évènement rare – un 100e anniversaire – et<br />
qui plus est pour le 100e anniversaire de la première école de<br />
gestion fondée au Canada. Notre fierté et notre joie sont tout à fait<br />
de mise. Nous avons énormément de réalisations à notre actif et<br />
nous sommes prêts à entamer notre deuxième centenaire avec le<br />
même avant-gardisme qui nous a toujours guidés. »<br />
Pour l’occasion, les membres de la communauté HEC Montréal<br />
– étudiants, diplômés, membres du personnel, professeurs et amis<br />
– se sont partagé un immense gâteau d’anniversaire. Les personnes<br />
présentes ont aussi pu voir le timbre commémoratif émis par Postes<br />
Canada pour marquer le 100e anniversaire de l’École, dernier-né qui<br />
vient enrichir la série de timbres consacrée aux grandes maisons<br />
d’éducation au Canada.<br />
Et comme un 100e anniversaire est une occasion unique de<br />
se remémorer le passé, de célébrer le présent et d’esquisser<br />
l’avenir, le moment était approprié pour présenter le livre-souvenir<br />
HEC Montréal : 100 ans d’innovation. Cet ouvrage d’envergure, auquel<br />
des dizaines de personnes ont prêté leur collaboration et leur mémoire,<br />
a été réalisé sous la direction de Marie-Éva de Villers, directrice de la<br />
qualité de la communication à HEC Montréal.<br />
Enfin, toutes les personnes présentes sont reparties avec leur<br />
exemplaire du numéro spécial 100e anniversaire de HEC Montréal<br />
Mag, magazine qui peut être consulté en ligne à l’adresse www.<br />
hec.ca/hecmontrealmag.<br />
Rappelons en terminant qu’une exposition sur le thème 100 ans<br />
de littérature d’affaires au Québec se tient depuis le début de la<br />
semaine et jusqu’au 29 juin prochain à la bibliothèque Myriam et<br />
J.-Robert Ouimet de HEC Montréal.<br />
Plusieurs autres activités se tiendront d’ici la fin de l’année<br />
2007 pour marquer le 100e anniversaire de HEC Montréal. Pour<br />
informations : www.hec100.ca.<br />
ACTUALITÉ ÉTUDIANTE<br />
On sOuffLE 100 bOuGIEs !<br />
Montréal, le 14 mars 2007 – Des centaines de personnes se sont réunies aujourd’hui pour<br />
célébrer le jour du 100e anniversaire de HEC Montréal. En effet, il y a 100 ans jour pour jour, le 14 mars 1907,<br />
la loi constituant en corporation l’École des hautes études commerciales de Montréal était adoptée.<br />
En présence d’un représentant du personnel, des diplômés et des étudiants, M. Michel Patry, directeur de HEC Montréal<br />
et M. Pierre Brunet, président du conseil de la Caisse de dépôt et placement du Québec et président des fêtes du 100 e<br />
anniversaire, ont servi le gâteau soulignant les 100 ans de HEC Montréal.<br />
Mr. Michel Patry, director of HEC Montréal and Mr. Pierre Brunet, chair of the board of la Caisse de dépôt et placement du<br />
Québec and chair of the 100 th anniversary committee, officially served a piece of cake for the 100 th anniversary of HEC<br />
Montréal. Also on this photo, representatives of the student body, graduates and employees.<br />
HEC Montréal<br />
Première école de gestion fondée au Canada, en 1907, HEC Montréal<br />
célèbre son 100e anniversaire en 2007. L’École offre aujourd’hui<br />
plus de 30 programmes d’études en gestion, du baccalauréat au<br />
doctorat, et accueille quelque 3 300 étudiants étrangers ou ayant le<br />
statut de résidents permanents, soit 28 % de la clientèle étudiante,<br />
en provenance d’une centaine de pays. Elle regroupe près de 250<br />
professeurs de carrière et exerce un leadership en recherche grâce à<br />
une cinquantaine de chaires, de centres et de groupes de recherche.<br />
Elle a été la première en Amérique du Nord à se voir accorder les trois<br />
agréments internationaux les plus prestigieux dans son domaine :<br />
AACSB Internatinal, EQUIS et AMBA.<br />
Pour plus d’information sur la programmation des Fêtes du 100e<br />
anniversaire de HEC Montréal et pour visionner le vidéo du premier<br />
ministre Jean Charest, visitez le site www.hec100.ca.<br />
Photos de l’évènement disponibles au www.hec100.ca/presse.<br />
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VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 0
ÉLECTION AEHEC<br />
AEHEC<br />
L’ÉQUIPE AEHEC<br />
Veuillez noter que nous n’avons pas corrigé les textes des<br />
candidats dans cette section. Ils sont publiés tels quels.<br />
Le mandat de l’AEHEC est un énorme défi à relever! C’est pourquoi nous nous présentons aujourd’hui en tant qu’équipe<br />
Réaction pour affronter ce challenge. La clé de notre équipe : la chimie. Nous sommes 7 personnes unies qui s’entraideront tout au long de ce<br />
cheminement afin de répondre aux besoins de tous les étudiants. Pour une équipe Réaliste, le 29 mars, réagissez!<br />
Tout en ayant un regard réfléchi, notre équipe aura comme priorité d’établir des liens avec vous,<br />
membres de l’AEHEC. Nous veillerons à ce que ces rapports se développent et se consolident<br />
tout au cours de l’année 2007-2008. Nous tenterons de repousser les limites afin de satisfaire les<br />
attentes de chacun. Pour une équipe à l’Écoute, le 29 mars, réagissez!<br />
Ainsi, notre équipe tient à être ouverte d’esprit et aucune proposition ne sera écartée sans y avoir accordé<br />
un second regard. Ainsi, la présence de l’AEHEC sera accrue et le sentiment d’appartenance fera partie du<br />
quotidien de chacun. Pour une équipe Authentique, le 29 mars, réagissez!<br />
L’équipe Réaction est composée de 7 membres placés à un poste optimal afin de former la formule gagnante.<br />
Mirzet, Marie-claude, Alexandre, Kyle, Karine et les Jean-Francois sont prêts et complètement dédiés à la<br />
cause étudiante. Pour une équipe Compétente, le 29 mars, réagissez!<br />
L’équipe Réaction désire répondre et satisfaire pleinement aux attentes et aux exigences de ces membres,<br />
et ce, tout en respectant les opinions, les idées et les valeurs de chacun. Étant également conscients des<br />
enjeux entourant l’AEHEC, nous mettrons tout en œuvre afin d’assurer un équilibre dans la vie étudiante du<br />
HEC. Pour une équipe Transparente, le 29 mars, réagissez!<br />
Chaque membre de notre équipe s’engage à promouvoir et à veiller à ce que les intérêts des membres de<br />
l’AEHEC soient mis de l’avant durant notre mandat. Nous désirons prendre des initiatives afin de collaborer à<br />
l’amélioration de l’image de la vie étudiante afin d’être à la hauteur de la réputation de HEC Montréal. Pour<br />
une équipe Innovatrice, le 29 mars, réagissez!<br />
Un de nos objectifs prioritaires est de changer la perception des étudiants à l’égard de l’AEHEC, mais<br />
également de rétablir une relation de confiance avec la direction. Cette relation, maintenant fragile, est<br />
primordiale pour le fonctionnement de la vie étudiante et c’est pourquoi nous devons la rebâtir solidement.<br />
Pour une équipe Optimiste, le 29 mars, réagissez!<br />
Réaction croit qu’il est essentiel d’avoir un ensemble d’étudiants fiables et compétents à travers les différents<br />
comités de l’AEHEC, avec lesquels nous entretenons des relations saines et honnêtes. Cette année, nous mettrons<br />
l’accent sur une entraide continue et nous fournirons les outils et ressources nécessaires aux associations afin<br />
qu’ils puissent atteindre leurs divers objectifs. Pour une équipe Neutre, le 29 mars, réagissez!<br />
0 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
Équipe Réaction<br />
Mirzet Kadric au poste de Président<br />
Marie-Claude Viau au poste de VP Exécutive<br />
Alexandre Timothy au poste de VP Interne<br />
Kyle Fowler au poste de VP Externe<br />
Jean-Francois Cloutier au poste de Secrétaire-Trésorier<br />
Jean-Francois Montcalm au poste de VP Relation Publique<br />
Karine Moquin au poste de VP Académique
L’EQUIPE PROMO<br />
ÉkYNOX<br />
pROMO EkynOx!<br />
Veuillez noter que nous n’avons pas corrigé les textes des candidats dans<br />
cette section. Ils sont publiés tels quels.<br />
Une fin de bac mémorable et remplie d’émotions fortes :<br />
voilà ce qui vous attend à pour votre Bal de finissant grâce à<br />
Promo Ekynox !<br />
Nous, Promo Ekynox 2008, nous chargerons d’organiser de multiples événements destinés<br />
à tous les étudiants tout au long de l’année, afin de financer votre bal des finissants! Tout<br />
en misant sur la rentabilité et la profitabilité de ces activités, nous ferons en sorte qu’elles<br />
soient magiques et inoubliables!<br />
Pour cela nous avons rassemblé les personnes les plus aptes à remplir cette tâche importante : Laurent<br />
Barcelo et Benoît Pratte dans le poste de VP Commandites, Rachel DesRosiers comme trésorière,<br />
Guillaume Robillard comme VP Communication, Kevin Latremouille en tant que VP Interne, Mélissa<br />
Zizanis, Catherine Vandal et Marine Pajot comme VP Projet et notre président François Deschamps<br />
pour chapeauter le tout. Cependant, nous ne serons pas seuls dans cette aventure et nécessiterons le<br />
soutien de différents sous-comités plus motivés que jamais. Ainsi, après avoir choisi les équipes les<br />
plus organisées, innovatrices et enthousiastes, nous utiliserons les compétences, les qualités et les<br />
expériences de chacun pour créer l’Ekynox. Les Party de session, le Casino, le Tournoi de Poker, le Défilé<br />
de mode constitueront la nuit de notre Ekynox, les Bagues et Albums ainsi que la Levée de Fond en<br />
seront le jour et le Bal constituera son apogée. Équilibre entre le jour et la nuit, entre la vie étudiante et<br />
la vie professionnelle, VIVEZ L’EKYNOX!<br />
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VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 0<br />
Nous favorisons la diversité et souscrivons au principe de l'égalité d'accès à l'emploi. Les offres d’emploi peuvent varier d’un magasin à l’autre.
010 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
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date/modif. rédaction relecture D.A. épreuve à<br />
Janvier<br />
dossier: DND-06507 client: Défense Nat.<br />
o
Veuillez noter que nous n’avons pas corrigé les textes<br />
des candidats dans cette section. Ils sont publiés tels quels.<br />
L’EQUIPE CSL<br />
kOMMANDO<br />
CsL kOMMAnDO<br />
Nous sommes présentement dans une période absolument cruciale, un moment historique! Les élections sont à nos portes<br />
pour décider qui aura l’honneur et le plaisir d’organiser les activités d’intégration des premières années de l’année prochaine.<br />
Seul une équipe des plus fiables pourra relever cette mission qui sera des plus périlleuses, car elle a<br />
comme enjeu l’unité, la camaraderie et le travail en équipe de toute une génération HÉCienne! Pour<br />
mener à bien cette opération, le CSL Kommando a besoin de vous! Notre objectif est de promouvoir<br />
un esprit d’équipe, d’amitié et d’entraide tout en accomplissant des missions qui sauront utiliser les<br />
capacités intellectuelles, sportives et sociales des différents groupes qui seront, le temps d’une année,<br />
des kommandos prêts à affronter mille et un défis.<br />
Toute l’année, des missions hautes en couleurs les attendront. De la semaine de recrutement au carnaval<br />
de fin d’année, aucun répit ne sera accordé aux kommandos qui devront se surpasser d’épreuves en épreuves.<br />
Plusieurs activités, quelques groupes, un objectif : remporter la coupe du Groupe Recrue de l’Année. Les énergies<br />
les plus intenses devront être déployées pour remporter ce trophée de haute estime.<br />
Notre équipe, composée de personnes ultra motivées et impliquées dans plusieurs facettes de la vie étudiante<br />
fera tout ce qui est en son pouvoir pour marquer les nouvelles recrues et s’assurer que leur première année à HEC<br />
Montréal soit gravée à jamais dans leur esprit. Notre Kommando, composé de Alec, Cyril (Stiffler!), Élodie, Félicia,<br />
Guillaume, Jean-Francois, Jessica, Patrick, Simon et Vincent, désire relever ce défi et c’est avec vous qu’il pourra<br />
assurer aux premières années la meilleure année qui soit!<br />
Voulez-vous faire partie du Kommando? Enrôlement le 26 et 27 mars à notre kiosque, devant l’entrée Louis-Collin.<br />
L’EQUIPE CSL<br />
RÉVOLUTION<br />
CsL RÉVOLuTIOn<br />
Nous sommes l’incarnation de ce qu’était le futur pour nos parents. Pour nous, c’est le moment présent, mais ce n’est pas assez.<br />
En voulons-nous plus? Imaginons un instant ce que serait notre futur après une Révolution…<br />
« Dans un monde en pleine révolution, une bulle recouvre les HEC. Ces derniers sont coupés du monde<br />
extérieur. Une microsociété évolue grâce à toutes les activités folles qui forment sa réputation. Les<br />
nouveaux arrivants, les 1ères années sont intégrés rapidement afin de prendre part à la vie étudiante. Les<br />
nouveaux arrivants sont prêts à affronter un nouveau mode de vie, c’est à nous de les accueillir comme il le<br />
mérite et de les imprégner de la culture « hecienne ».<br />
Comme tous seront les leaders de demain, ils doivent acquérir des qualités qui seront essentielles à leur carrière<br />
et qui font avant tout avancer notre société. Hec va révolutionner leur vie pendant trois ans et notre rôle est de les<br />
accompagner toute la première année afin de rendre leur vie étudiante riche en amitié et en souvenirs.<br />
Révolution, c’est aussi la représentation de toutes les qualités associées à HEC; qualités inculquées au fil des cents<br />
dernières années…. Nous nous impliquons, nous révolutionnons, pour faire avancer ces valeurs qui nous sont chères!<br />
Par-dessus tout, nous voulons donner des souvenirs inoubliables à tous grâce à un parcours étudiant rempli d’activités<br />
hors de l’ordinaire, des activités révolutionnaires.<br />
Nos valeurs sont : qualité, nouveauté et solidarité, car selon nous, CSL Révolution est avant tout une équipe solide, une<br />
ambiance positive, des idées innovatrices et du leadership.<br />
Révolution, c’est une nouvelle vie, une culture de groupe et des activités folles dans une institution sérieuse et reconnue»<br />
Notre équipe Révolution est motivé et veut faire partager son imagination débordante. Elle représente bien le dynamisme<br />
qui se trouve à HEC. Nous voulons contribuer à votre passage en nos murs afin que vous l’appréciiez davantage, mais nous<br />
voulons surtout contribuer à ce sentiment de fierté qui habite chaque étudiant dès son entré aux Hec.<br />
Nous voulons Révolutionner la vie des étudiants<br />
Notre projet : Révolution Vote choix…<br />
ÉLECTION AEHEC<br />
VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 011
ÉLECTION AEHEC<br />
REpRÉsEnTAnTs DE nIVEAu<br />
Veuillez noter que nous n’avons pas corrigé les textes<br />
des candidats dans cette section. Ils sont publiés tels quels.<br />
CHRIsTOpHER<br />
LEMOnnIER<br />
Chers membres de l’AEHEC, chers amis,<br />
Je sollicite aujourd’hui votre confiance pour occuper<br />
le poste de représentant des étudiants en troisième<br />
année, année particulièrement importante, tant elle se<br />
doit d’être riche en événements réussis, afin d’être le<br />
plus mémorable possible. Bien sûr, un administrateur ne<br />
porte pas de projets, mais il les encadre, les légitime, ou<br />
les remet en cause au sein du conseil d’administration.<br />
En tant qu’administrateur, je veillerais par ailleurs<br />
à une bonne gouvernance du conseil, qui se doit<br />
d’être efficace et dévoué. J’ai acquis, notamment en<br />
siégeant au conseil d’administration de Coop HEC<br />
Montréal ou à la Société des Relations d’Affaires, une<br />
bonne idée de ce que devait être un administrateur<br />
efficace en milieu étudiant. J’espère donc pouvoir<br />
vous représenter l’an prochain, et vous rencontrer au<br />
cours de la campagne électorale, au kiosque et aux<br />
débats, pour que vous puissiez exprimer vos attentes<br />
envers votre association étudiante.<br />
01 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
GERMAIn<br />
Porter l’idée des deuxièmes années sur la vie étudiante est un défi passionnant pour tous étudiants de HEC<br />
Montréal ! Je pense avoir connu de nombreuses personnes au sein de mon année à travers les activités étudiantes<br />
et surtout les activités CSL, pour pouvoir tenir le rang de porte parole de vous tous. De plus, avoir été élu au Conseil<br />
d’Administration de la SRA en tant de Vice Président aux activités politiques m’a permis de développer un esprit<br />
critique et une certaine habitude de ces conseils souvent formels. Enfin les projets que j’ai mené durant ma première<br />
année à HEC Montréal ( SimOMC, Conférences) m’ont donné une grande autonomie et une bonne connaissance de<br />
la vie étudiante qui me seront utiles pour comprendre les enjeux de Conseil d’Administration de l’AEHEC.<br />
Je vous invite donc à venir me rencontrer dans le cadre des kiosques et les débats d’élection la<br />
semaine prochaine.
fOOTLOOsE ?<br />
OuI OuI, COMME<br />
LE fILM !<br />
Footloose the musical a déferlé<br />
sur les plus grandes scènes du monde, de<br />
Broadway à Londres, en communiquant sa<br />
fureur de vivre grâce à ses danses endiablées<br />
et à sa musique électrisante. Elle arrive enfin<br />
à Montréal, et pour la première fois en version<br />
francophone, avec un casting dynamique de<br />
plus de 40 chanteurs et danseurs, accompagnés<br />
par un orchestre live sur une scène plus rock<br />
que jamais!<br />
Pour la toute première fois<br />
en version francophone et en<br />
exclusivité à Montréal.<br />
Plus de 40 chanteurs et danseurs<br />
et un orchestre live sur scène!<br />
Tirée en effet du film culte des années 80, Footloose est avant<br />
tout une histoire de liberté, celle de Ren, un jeune citadin<br />
excentrique qui se bat avec pour seules armes la danse et la<br />
musique afin de libérer les habitants d’une petite communauté<br />
rurale asphyxiés par une morale religieuse austère.<br />
C’est le travail de plus de 80 personnes que vous aurez l’occasion<br />
d’applaudir les 30 et 31 mars prochains au Théâtre Corona.<br />
Expression, c’est en effet une opportunité unique pour les HECiens<br />
passionnés d’arts et spectacles d’acquérir une solide expérience<br />
en gestion de projets culturels, tout en donnant la chance à de<br />
jeunes talents de se faire valoir sur scène (chanteurs, danseurs<br />
et musiciens) ou en coulisses (conception des décors, coiffures,<br />
maquillages, costumes, etc.)!<br />
Mise en scène : Philippe Gobeille<br />
Chorégraphies : Geneviève Lauzon<br />
Direction musicale : Daniel Ouimet<br />
Footloose, la comédie musicale<br />
Les 30 et 31 mars 2007 à 20 h<br />
au Théâtre Corona (métro Lionel-Groulx)<br />
Billets en vente dès maintenant au local d’Expression (RJ-886),<br />
au kiosque à l’entrée Louis-Colin, au Théâtre Corona et sur le<br />
réseau Admission.<br />
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VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 01<br />
o Directeur de création Service à la clientèle
Chronique<br />
CAROLINE PAILLIEz<br />
caroline.pailliez@hec.ca<br />
Alors que le dictateur Fidel Castro se trouve à l’aube de sa<br />
mort, la question de la succession prend toute son ampleur<br />
et le doute s’affiche sur les visages cubains. On observe une<br />
ouverture toujours plus croissante du pays qui, pour survivre<br />
dans un monde interdépendant, doit sortir de son autarcie.<br />
Mais pouvons-nous nous permettre de réécrire un scénario<br />
comparable à celui de l’Europe de l’Est qui, après la chute<br />
du communisme en 1991, a dû changer radicalement son<br />
système et s’ouvrir à un capitalisme sauvage?<br />
L’histoire cubaine, pourtant, lui ressemblait étrangement. En<br />
1959, les révolutionnaires, poussés par le fameux « Che » Guevara<br />
et Fidel Castro renversaient la dictature de Batista, et établissaient<br />
un régime atypique. S’inscrivant ainsi dans la lignée soviétique, ils<br />
n’hésitent pas à employer le langage universel des armes. Leurs<br />
liens avec l’URSS sont immédiats et renforcent la création d’un<br />
monde bipolaire où deux idéologies antagonistes se partagent la<br />
scène mondiale. Les États-Unis d’une part, fiers de leur démocratie<br />
libérale triomphante, exposent au fur et à mesure des années leur<br />
domination économique sur le monde. Le bloc soviétique d’autre<br />
part, soutenu par les autres régimes communistes dont Cuba tente<br />
très vite de dissimuler ses faiblesses. Mais déjà les choses ont<br />
changé. Dans les années 90, l’économie cubaine, soumise depuis<br />
1962 au blocus américain, a dû s’adapter à l’effondrement du bloc<br />
soviétique, et des réformes ont été réalisées afin de permettre<br />
l’initiative privée et d’attirer les investisseurs. L’autarcie voulue<br />
par les Américains ne semble pas s’enraciner. Le paysage cubain<br />
commence à évoluer et le capitalisme prend petit à petit sa place<br />
dans ce nouvel espace. Ceci devrait nous réjouir, un retour à la<br />
démocratie ne peut que s’avérer bénéfique pour les habitants qui<br />
auraient la possibilité de porter fièrement le flambeau des libertés.<br />
Cependant, au regard des conséquences de l’ouverture des pays<br />
de l’Europe de l’Est, le phénomène inquiète. En effet, alors que<br />
les populations aspiraient à vivre dans un monde qui reflétait une<br />
opulence captivante, les réformes allaient aggraver les inégalités<br />
sociales et elles allaient connaitre le chômage, la misère, à défaut de<br />
vivre dans la dictature. Ce qui n’apporte en aucun cas de démocratie<br />
économique. On parle de rattrapage car la croissance des pays de<br />
l’Est était plus forte que celle des pays de l’Union européenne, mais<br />
ce « rattrapage » n’est qu’une mesure statistique basée sur le PIB;<br />
il s’accompagne en vérité d’une détérioration de niveau de vie et<br />
de travail pour la majeure partie de la population ainsi que d’une<br />
grande vague de mélancolie. Supposons que Cuba ouvre grandes ses<br />
portes : on observerait une privatisation en masse des entreprises.<br />
Mais celles-ci échapperaient aux mains des locaux. En effet, alors<br />
01 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
CubA :<br />
un CApITALIsME IMpOssIbLE ?<br />
Tandis que la plupart des étudiants se prélassaient sous le soleil de Panama, d’autres ont<br />
profité de leur semaine de relâche pour se détendre à Cuba, la destination à la mode de ces dernières années! Cuba la<br />
révolutionnaire, celle qui incarnait l’espoir d’un monde meilleur où la société baignerait dans une égalité utopique,<br />
semble s’essouffler.<br />
Les États-Unis d’une part, fiers de<br />
leur démocratie libérale triomphante,<br />
exposent au fur et à mesure des années<br />
leur domination économique sur le<br />
monde. Le bloc soviétique d’autre<br />
part, soutenu par les autres régimes<br />
communistes dont Cuba tente très vite de<br />
dissimuler ses faiblesses.<br />
que le communisme décourage la possession, il n’a pas permis<br />
aux populations de détenir l’effort financier nécessaire à un départ<br />
bénéfique dans une société capitaliste. Elles n’ont pas les moyens<br />
d’investir. Le pays dépendrait donc clairement des investisseurs<br />
étrangers attirés par leurs avantages comparatifs. On entend par<br />
avantage la main d’œuvre bon marché et très bien éduquée grâce<br />
aux efforts du gouvernement actuel ainsi que le tourisme. Mais l’un<br />
comme l’autre, ces avantages ne garantissent en rien une fiabilité<br />
de la part des investisseurs. En effet, la concurrence est rude en<br />
ce qui concerne ces atouts, et les détenteurs de capitaux peuvent<br />
facilement se détourner de l’ile. En termes de commerce mondial, les<br />
institutions actuelles encourageraient une libéralisation. L’économie<br />
cubaine devrait donc faire face aux économies subventionnées des<br />
pays du Nord et rencontrerait les mêmes problèmes que ceux qui<br />
touchent les pays du Sud : une perte du contrôle de leurs produits<br />
(en ce qui concerne les prix) et donc des spécificités locales, une<br />
concurrence accrue entre pays du Sud et des problèmes pour<br />
intégrer les marchés du Nord. La misère et les inégalités sociales ne<br />
peuvent que s’accroitre. Plus que les pays du Sud, l’ile perdrait tous<br />
les avantages sociaux dont elle bénéficiait auparavant : assurance<br />
d’avoir un travail, système de santé des meilleurs en Amérique du<br />
Sud, éducation assurée. C’est par ailleurs sur ce dernier aspect que<br />
l’ile devra miser si elle veut avoir une chance de se faire une place<br />
dans le système international (en effet, 98 % de la population est<br />
alphabétisée). Capitalisme ou communisme? La question n’a pas<br />
besoin d’être aussi tranchée. Alors que la démocratie n’a jamais<br />
été aussi promue à travers le monde, le pays ne peut ignorer les<br />
besoins des individus de construire chacun leur propre vie, de façon<br />
responsable. Il est des libertés que nous ne pouvons plus bafouer.<br />
Cependant, la louable idée d’une égalité entre les individus mérite<br />
d’être prise en compte, notamment si cette égalité fournit à tous<br />
une éducation qui permet d’accéder à une liberté intellectuelle.
CENTRE<br />
ENTREPRENEURSHIP<br />
Chronique<br />
unIVERsITAIRE ET<br />
EnTREpREnEuR ?<br />
Une réalité sur le campus ! Une journée entrepreneuriale pour le souligner !<br />
Bien qu’encore marginal, l’entrepreneurship au sein de notre communauté universitaire marque des points. La<br />
centaine d’entreprises lauréates issues de notre concours annuel Entrepreneurship & Innovation témoigne du fait<br />
suivant : De jeunes universitaires créent des entreprises (pour informations : www.hec.ca/entrepreneurship).<br />
Bassin propice à l’innovation, formations académiques prédisposant à l’entrepreneurship, notre campus offre un terrain<br />
fertile à la création des entreprises de demain.<br />
Dans un Québec qui devra compter sur une toute nouvelle génération d’entrepreneurs pour maintenir sa vitalité<br />
entrepreneuriale, les jeunes universitaires seront appelés à jouer un rôle dans la relève de nos PME.<br />
En effet, on estime que d’ici 10 ans, 80 % de nos entreprises actuelles auront besoin de nouveaux jeunes décideurs pour<br />
assurer le départ à la retraite de nos chefs d’entreprises.<br />
Pourquoi ne pas créer une entreprise ou en acquérir une?<br />
C’est une question que se posent de nombreux étudiants et étudiantes des trois écoles affiliées de notre campus, mais<br />
c’est aussi une problématique qui concerne l’ensemble de la population, nos gouvernements et tous les acteurs socioéconomiques,<br />
qui sont de près ou de loin impliqués dans le développement de l’entrepreneurship.<br />
La fibre entrepreneuriale vous travaille?<br />
Êtes-vous de ceux et celles qui entreprendront demain?<br />
Le Centre d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM vous soutient!<br />
Serez-vous au rendez-vous?<br />
Le mardi 27 mars prochain, le Centre d’entrepreneurship déploiera sur tout le campus sa toute première journée<br />
entrepreneuriale : activités originales et kiosques d’information seront au rendez-vous. Soyez-y!<br />
Centre d’entrepreneurship HEC-POLY-UdeM<br />
3535, chemin Queen Mary, bureau 200<br />
Téléphone : 514 340-5693<br />
centre.entrepreneurship@hec.ca<br />
www.hec.ca/entrepreneurship<br />
JOuRnÉE<br />
EnTREpREnEuRIALE :<br />
27 MARs 2007<br />
Grande première : le Centre d’entrepreneurship HEC-<br />
Poly-UdeM organise une journée entrepreneuriale dans le cadre de sa<br />
campagne de sensibilisation!<br />
Pour la première fois depuis sa création, le Centre d’entrepreneurship organise une journée toute<br />
spéciale dédiée à l’entrepreneurship. En effet, le mardi 27 mars prochain, le Centre déploiera,<br />
aux endroits stratégiques de HEC Montréal, de l’École Polytechnique et de l’Université de<br />
Montréal, kiosques et activités. Le tout dans une atmosphère originale et colorée!<br />
Un prétexte pour mettre de l’avant…<br />
Cette journée, qui sera désormais inscrite au calendrier annuel du Centre, est un prétexte pour mieux<br />
faire connaitre ses activités et ses services à la communauté universitaire issue des trois grandes écoles<br />
affiliées. C’est une invitation à tous ceux et celles qui veulent en savoir davantage sur l’entrepreneurship.<br />
Le Centre d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM vous soutient!<br />
Pour plus d’infos : Mélanie Bonenfant (514) 340-7009<br />
VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 01
Chronique<br />
SARAH MEGAS<br />
bestcamelou@hotmail.com<br />
LA fORêT bORÉALE À LA bÉCOssE<br />
Vous vider le nez ou essuyer votre popotin avec un arbre centenaire d’une<br />
forêt menacée… vous l’avez très probablement déjà fait, à votre insu grâce à Kimberly-Clark!<br />
Le plus gros producteur de produits en papier-tissu est, depuis maintenant deux ans, en conflit<br />
avec Greenpeace et les associations de protection de l’environnement. Il est accusé de ravager<br />
un joyau mondial – et surtout canadien! : la forêt boréale.<br />
Kimberly-Clark est propriétaire de la marque de mouchoirs la plus connue au monde et classée nom<br />
commun par le Larousse : Kleenex. Lancé au sortir de la Première Guerre mondiale, ce tout premier<br />
mouchoir jetable, véritable révolution dans l’industrie du soin corporel, est d’abord commercialisé comme<br />
linge démaquillant, mais un test de consommateur révèlera que la majorité des utilisateurs de “proprerapide”<br />
(clean-EXpress) s’en sert de mouchoir. Le Kleenex devient alors tellement populaire qu’il fera<br />
littéralement exploser les ventes de mouchoirs en papier jetable. Avec sa fibre unique, l’ouate de cellulose<br />
découverte par Kimberly et Clark servira a créer de nouveaux produits, tous aussi révolutionnairement<br />
jetables, pratiques, doux et blancs : les serviettes hygiéniques Kotex, les couches-culottes Huggies et<br />
Pull-Ups, l’essuie-tout Scott, le papier-toilette Cottonelle…<br />
Mais cette consommation de papier jetable a des conséquences écologiques désastreuses. En plus<br />
d’être le cauchemar des fausses sceptiques, des canalisations en tout genre et des vers de terre chargés<br />
de digérer les jolis cadeaux emballés de bébé, le linge jetable de Kimberly-Clark contient de la pulpe de<br />
bois centenaires. Ce sont ces bois qu’utilise KC que veut défendre Greenpeace, puisqu’ils proviennent<br />
de la forêt boréale et des forêts pluviales de Colombie-Britannique. La forêt boréale descend de la<br />
dernière période glaciaire, soit de plus de 10 000 ans d’un processus naturel pour développer la plus<br />
grande forêt ancienne d’Amérique du Nord encore présente. Représentant 25 % des forêts anciennes<br />
du monde, la forêt boréale est la gardienne de centaines d’espèces animales : du caribou national au<br />
loup en passant par l’ours et l’orignal; les animaux sauvages, pour un grand nombre en voie d’extinction<br />
ou protégés, tiennent compagnie à un échantillon impressionnant d’espèces ovipares qui trouvent abri<br />
dans les arbres canadiens. En plus d’abriter 80 % des Autochtones du pays, ce gigantesque poumon<br />
terrestre est l’un des plus gros stockeurs de carbone au monde et joue un rôle essentiel dans la lutte<br />
contre le réchauffement climatique.<br />
Bien évidemment, KC n’utilise pas uniquement ces bois protégés pour produire ses trois milliards de<br />
mouchoirs annuels, mais à force de crier, malgré les soupçons de beaucoup, qu’elle est une entreprise<br />
éthique attachée en premier lieu au bien-être de la population et au respect de l’environnement, elle<br />
a soulevé le doute chez Greenpeace qui a lancé, en 2005, une enquête pour vérifier que KC n’utilisait<br />
effectivement aucune pâte provenant de forêts protégées. Le rapport a cependant révélé que la compagnie<br />
se fournissait en bois coupés à blanc dans ses régions non certifiées. La coupe à blanc consiste à raser<br />
toute une parcelle de forêt sans aucune considération pour l’âge, le diamètre et l’espèce de l’arbre. Avec<br />
cette technique, les compagnies forestières peuvent détruire des hectares entiers de forêt en très peu<br />
de temps et sans grande difficulté. Si la coupe à blanc se révèle très efficace sur les sites plantés (c’està-dire<br />
dédiés à la coupe industrielle) parce qu’elle permet une régénérescence rapide des plantations,<br />
elle est une technique barbare et interdite dans des espaces protégés comme la forêt boréale : perte de<br />
biodiversité, nécessité d’une intervention humaine pour relancer la régénération, étape généralement<br />
occultée par les compagnies responsables de la déforestation, désastre pour la faune, la flore, les courants<br />
d’eau et les communautés autochtones…<br />
D’après Greenpeace, moins de 19 % de la pâte utilisée par Kimberly-Clark dans la fabrication de<br />
ses papiers jetables provient de fibres recyclées, le reste provenant de forêts millénaires. Dans ses<br />
communiqués pour répondre à ces attaques, KC affirme suivre les règles de l’industrie et n’utiliser que<br />
peu de fibres recyclées parce que celles-ci réduisent la douceur et la résistance du produit final. Elle<br />
compare alors ses produits aux rouleaux utilisés généralement par les établissements publics : ces<br />
rouleaux insupportables qui se cassent en un rien de temps et irritent notre intimité sont composés en<br />
majorité de fibres recyclées.<br />
Que pouvons-nous alors faire pour disposer d’un tissu gentil avec nos parties sans avoir à sacrifier<br />
le petit Yogi? En sélectionnant des papiers répondant aux normes FSC (Forest Stewardship council)<br />
avec des fibres à la fois recyclées et provenant de coupes industrielles encadrées et réellement<br />
respectueuses de leur environnement. En visitant le site de Greenpeace (http://kleenexsosforet.com/<br />
fr/faq), vous trouverez le guide d’achat sur les papiers jetables qui répertorie 140 marques de papiers<br />
jetables vendues à travers le Canada et qui les classe en fonction du taux de fibres provenant d’arbres<br />
anciens entrant dans leur fabrication.<br />
Ceci étant, pour ne pas avoir à vous demander d’où vient l’arbre dans lequel vous vous mouchez,<br />
il n’y a rien de tel qu’un bon vieux mouchoir en tissu. Beaucoup plus pratique que ce qu’on est porté à<br />
croire, il est aussi plus économique, plus résistant, plus doux et plus écologique que son cousin jetable.<br />
Greenpeace vend d’ailleurs sur son site des paquets de mouchoir en coton biologique et non blanchi…<br />
de quoi ravir Yogi!<br />
Une<br />
université d'ici,<br />
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Au-delà de 6 000 étudiants francophones préparent leur avenir sur le<br />
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McGill vous propose plus de 300 cours intensifs<br />
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AffAIRE DE LAnGuE<br />
PARLER AFFAIRES…EN FRANÇAIS<br />
L’argent n’est que la fausse monnaie du bonheur.<br />
EDMOND ET JULES DE GONCOURT<br />
Quand j’étais jeune, je croyais que, dans la vie,<br />
l’argent était ce qu’il y a de plus important.<br />
Maintenant que je suis vieux, je le sais.<br />
OSCAR WILDE<br />
MARIE-ÉVA DE VILLERS<br />
Directrice de la qualité de la<br />
communication<br />
HEC Montréal<br />
Dénominateur commun : l’argent<br />
Selon le contexte, la rémunération recevra des appellations<br />
différentes. Le terme générique salaire a été emprunté vers<br />
<strong>12</strong>60 du latin salarium (de sal signifiant « sel ») au sens de «<br />
solde pour acheter du sel », d’où l’expression toujours vivante «<br />
travailler pour gagner son sel ».<br />
Voici des mots qui désignent tous une somme d’argent reçue en échange d’un travail. Qui reçoit des<br />
honoraires, une commission, un cachet, un pourboire, un traitement, des allocations, des gages, des<br />
jetons de présence, des droits d’auteur, une solde?<br />
Les avocats, les médecins, les consultants touchent des honoraires; les représentants, les agents,<br />
les courtiers reçoivent des commissions. Les comédiens, les musiciens, les artistes touchent des<br />
cachets; les serveurs, des pourboires; les enseignants, les cadres, les fonctionnaires, un traitement.<br />
Les mères de famille ne vont pas loin avec leurs allocations familiales tandis que les domestiques<br />
recevaient des gages (le terme n’est plus usité). Les administrateurs se contentent de jetons de<br />
présence; les écrivains, les compositeurs encaissent parfois des droits d’auteur. Pour leur part, les<br />
militaires touchent une solde. À ce propos, les congés sans solde sont réservés aux soldats; tous<br />
les autres travailleurs peuvent bénéficier de congés non payés.<br />
Réservé aux initiés<br />
Les initiés, ce sont les privilégiés qui sont dans le secret. Ainsi la Loi sur les valeurs mobilières précise<br />
qu’il y a délit d’initié (en anglais, insider trading) lorsqu’il y a vente ou achat d’actions d’une société<br />
par un initié, c’est-à-dire une personne (en anglais, insider) qui dispose d’informations secrètes de<br />
nature à favoriser des opérations bénéficiaires.<br />
En français, le verbe initier a deux sens principaux :<br />
• Admettre à la connaissance de certains cultes ou de certains rites secrets [...] de choses secrètes<br />
d’accès difficile, réservée à des privilégiés. Initier quelqu’un à la franc-maçonnerie.<br />
• Donner la connaissance (d’un art, d’une science, d’une profession, etc.) à quelqu’un. Initier les étudiants<br />
à la macroéconomie. SYNONYMES : enseigner, instruire.<br />
À la forme pronominale, le verbe signifie :<br />
• Acquérir les rudiments (d’un art, d’une science). Ils se sont initiés à l’astronomie.<br />
C’est sous l’influence du verbe anglais to initiate que nous prêtons au verbe initier les sens de<br />
amorcer, entreprendre, lancer (une activité), instaurer, mettre en œuvre (une politique), mettre<br />
en place (un programme), entamer, engager (un processus). Ainsi on préférera les expressions lancer<br />
une campagne publicitaire, amorcer une consultation, commencer la production aux emplois<br />
critiqués *initier une campagne publicitaire, *initier une consultation, *initier la production. On<br />
réservera l’emploi du verbe aux seuls initiés!<br />
Note – L’astérisque signale une forme fautive.<br />
Chronique<br />
L’affaire est mal partie<br />
On entend souvent dans la bouche des nouveaux entrepreneurs des phrases de ce type :<br />
• *Je vais partir en affaires.<br />
• *Je voudrais partir un commerce de fruits et légumes.<br />
• *Elle a parti cette PME.<br />
Ces emplois du verbe partir sont incorrects sur le plan de la syntaxe parce que le verbe est intransitif,<br />
plus précisément, il ne peut pas avoir de complément direct.<br />
Remplaçons le verbe partir employé improprement par l’un des verbes suivants :<br />
COMMENCER, FONDER, LANCER, OUVRIR, PROVOQUER, S’ÉTABLIR<br />
*Partir en affaires s’établir à son compte, lancer son entreprise<br />
*Partir une mode lancer une mode<br />
*Partir une association fonder une association<br />
*Partir un magasin, un commerce ouvrir un magasin, un commerce<br />
*Partir une discussion provoquer une discussion<br />
*Partir la journée commencer la journée<br />
À l’avenir, ne partons donc pas à l’anglaise!<br />
La constellation corporative<br />
Contrairement à l’adjectif anglais corporate, qui possède le sens très général de « belonging to or<br />
relating to a corporation » selon le Longman Dictionary of Contemporary English, l’adjectif français<br />
corporatif ne s’emploie que pour nommer « ce qui est relatif à une association de personnes exerçant<br />
la même profession ». Un regroupement corporatif.<br />
C’est donc sous l’influence de l’anglais que l’on emploie l’adjectif corporatif dans les expressions suivantes :<br />
*affaires corporatives. Calque de « corporate affairs » pour affaires de la société, de l’entreprise.<br />
*bon citoyen corporatif. Calque de « corporate citizen » pour entreprise citoyenne.<br />
*client corporatif. Calque de « corporate customer » pour client commercial, société cliente.<br />
*corporatif. Anglicisme au sens de général, de l’entreprise, de la société.<br />
*droit corporatif. Calque de « corporate law » pour droit commercial.<br />
*image corporative. Calque de « corporate image » pour image, image de marque, image de la<br />
société, de l’entreprise, réputation de la société.<br />
*nom corporatif. Calque de « corporate name » pour raison sociale, dénomination sociale,<br />
nom de société.<br />
Employons l’adjectif corporatif uniquement quand il est question d’une association professionnelle, car le<br />
français dispose d’une constellation de mots pour désigner précisément ce qui se rapporte à une société, à<br />
une entreprise.<br />
Comme quoi, le français dispose de tous les mots nécessaires pour parler affaires et argent…et pour en faire!<br />
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VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 01
Chronique<br />
AMEGAVIE fREDDY<br />
MEwOANOU<br />
freddy-mewanou.<br />
amegavie@hec.ca<br />
Bienvenue au restaurant « Sandwich et Brochettes » et à<br />
sa cuisine orientale, 3 e et dernier chapitre de notre série<br />
sur les restaurants orientaux. Situé à l’intersection de Côtedes-Neiges<br />
dans l’alignement de l’entrée principale du<br />
pavillon Decelles. Cette enseigne propose moult attractions<br />
gustatives, parmi lesquelles notamment le petit déjeuner et<br />
une épicerie de produits en majorité exotiques.<br />
À première vue, l’aspect extérieur du lieu rappelle les petits<br />
estaminets présents tout le long de Côte-des-Neiges, mais aussi<br />
le choix du titre « Sandwichs et Brochettes » ferait jaser les plus<br />
sceptiques. Cependant fidèles à notre credo « Vivons pour manger »,<br />
nous nous devons de faire plus ample connaissance avec les mets<br />
retrouvés dans le menu.<br />
L’accueil est plutôt agréable; un serveur d’une vingtaine<br />
d’années s’active allègrement derrière son comptoir à répondre aux<br />
offres des clients. L’endroit nous apparait exigu mais les tenanciers<br />
des lieux ont su l’aménager et utiliser à bon escient tout l’espace<br />
disponible. À gauche se tient le bar à café, thés, desserts et autres<br />
saveurs orientales. Plus loin se trouve un bar réfrigéré proposant<br />
JAY TEE UTAH<br />
jean.trudel@hec.ca<br />
01 | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong><br />
LE MAnGEuR MAsquÉ<br />
RESTAURANT « SANDwICH ET BRoCHETTES », 3513, SWAIL<br />
pas moins d’une vingtaine de boissons allant de l’eau à une célèbre<br />
marque de limonade en passant par les jus de fruits. À notre droite<br />
se tient l’épicerie exotique proposant diverses saveurs allant du<br />
sirop d’érable traditionnel aux produits exotiques tels que dattes,<br />
fruits ou encore spiritueux.<br />
À la lecture du menu, je constate que celui-ci se base sur des<br />
mini-formules. Cependant, une question me turlupine comme tout<br />
nouveau client sans aucun doute : « Pourquoi un nom aussi désuet<br />
tel que “Sandwichs et Brochettes” a-t-il été apposé au magasin? »<br />
Question ridicule à laquelle le tenancier me répond : « parce que<br />
nous venons d’ouvrir et de ce fait nous n’avons toujours pas choisi<br />
de nom ». Je me suggère donc de faire plus ample connaissance<br />
avec les aliments à ma disposition parmi les différentes formules.<br />
On retrouve les sandwichs à 2,99 $ avec, au choix, poulet grillé,<br />
salami-fromage, thon, brie, méditerranéen. La formule en trio<br />
Baklava qui, pour 4,99 $, est plus avantageuse, car elle propose<br />
en plus desdits sandwichs une pâtisserie orientale traditionnelle<br />
ainsi qu’une boisson. Toutefois, si vous n’êtes pas un aficionado<br />
de l’exotisme, vous pourrez vous rattraper sur la formule similaire<br />
proposant sandwich, boisson et… croustilles en remplacement<br />
bOunCE, MA GROssE !<br />
À PRENDRE AVEC UN GRAIN DE SEL, SVP.<br />
D’abord, je trouve honteux<br />
que la seule représentante<br />
télévisuelle de nos glorieux soit Chantal Machabée. Il<br />
y a une quantité incroyable de belles femmes partout<br />
à Montréal, même Alex Ovechkin et Sheldon Souray<br />
le disent, et je ne peux pas croire que RDS ne soit pas<br />
capable de trouver une « hot chicks » pour couvrir le CH.<br />
Mesdames, ne vous énervez pas trop vite. Quand je dis<br />
belle femme, je ne fais pas référence à avoir une pitoune<br />
du Fuzzy avec des gros totons. Disons qu’une fille telle<br />
que Virginie Coussa, Julie Perrault ou Lucie Laurier<br />
ferait très bien l’affaire. De plus, Lucie Laurier pourrait<br />
déconcentrer les joueurs adverses lors des entrevues<br />
pendant les périodes en « popant une boule ».<br />
Ensuite, lorsque RDS demande à notre matante sportive, surtout<br />
avec sa nouvelle coiffure de caniche, de faire des entrevues avec les<br />
joueurs, RDS met grandement en péril la réputation internationale<br />
selon laquelle Montréal regorge de belles filles. Par exemple, Alex<br />
Ovechkin entend parler, via Danius Zubrus ou Richard Zednik, que<br />
Montréal est la capitale des pouliches. Il risque d’avoir tout un<br />
choc si son premier contact avec la gent féminine montréalaise est<br />
Chantal. Je la croise parfois au Centre Bell, et croyez-moi, elle fait<br />
peur. Je crois que c’est à cause d’elle que RDS n’offre pas encore<br />
une de diffusion HD.<br />
Enfin, je ne suggère pas que RDS congédie Chantal, mais<br />
plutôt qu’il engage une nouvelle chroniqueuse sexy. Même nos<br />
amis de Toronto ont une lectrice de nouvelles plus « chicks ». Il n’y<br />
a personne qui va me faire croire que Chantal est plus agréable<br />
à regarder que Jennifer Hedger à TSN. Je trouve cela vraiment<br />
insultant que Toronto soit mieux représentée que nous. C****, il<br />
y a environ <strong>12</strong> belles filles à Toronto alors qu’à Montréal il y en<br />
a <strong>12</strong> pour 1 gars. Aussi, la grande majorité des médias sportifs<br />
des pâtisseries. Les frites, les salades et les rouleaux de printemps<br />
viennent compléter l’ensemble.<br />
Je me reporte pour ma part vers la formule la plus avantageuse<br />
du menu, car permettant de choisir parmi 4 sortes de viandes :<br />
filet de bœuf, merguez, shish-taouk et kefta ainsi que d’avoir<br />
droit aux frites et à une boisson, le tout pour 7,99 $. À cet effet<br />
je vous recommande une boisson connue des habitués et appelée<br />
Vimto ©. Certes, il ne s’agit pas ici de la rubrique des vins, mais il<br />
faut toutefois souligner que le gout caramel, cerise et framboises<br />
typiques de cette boisson permettra à ceux qui n’ont pas des atomes<br />
crochus avec les épices d’adoucir un tant soit peu leur palais. À<br />
demander au vendeur donc…<br />
L’ensemble demeure agréable et de par sa proximité (moins de<br />
2 minutes) du pavillon Decelles, reste une alternative envisageable<br />
en cas de fringale entre deux cours. À noter que le restaurant<br />
effectue également des commandes spéciales pour les réceptions<br />
et les buffets pour 30 $ en moyenne. Compter pour un repas sur<br />
place une fourchette de 6 à 15 $.<br />
Oubliez Kovalev, le racisme, les séries, Bob Gainey et la blonde de Guillaume Latendresse. Les médias<br />
ont tous oublié de commenter le sujet qui brule les lèvres de tous les fans de hockey montréalais. La VRAIE<br />
question que tous les sportifs de salon se posent en ce moment est : pourquoi Chantal Machabée est-elle la seule<br />
femme à être à l’antenne de RDS?<br />
ont tous de jolies journalistes; il suffit de penser aux reporters<br />
sur les lignes de côtés dans la NFL. Donc RDS ne va pas indigner<br />
personne en engageant une nouvelle pouliche. De plus, si notre<br />
belle Chantal travaillait à TQS, ça ferait longtemps que le mouton<br />
noir de la télé lui aurait proposé un emploi d’esthéticienne chez<br />
Pharmaprix. Avec la quantité de make-up qu’elle se met dans la<br />
figure, elle doit commencer à connaitre ça un peu, le maquillage.<br />
TQS a remplacé Patricia Paquin, à l’aube de ses 40 ans, par Anne-<br />
Marie Withenshaw. Je connais peu de gens qui ont protesté contre<br />
ce congédiement. Alors, elle s’en vient quand notre nouvelle «<br />
chicks », Monsieur Frappier?<br />
Aimeriez-vous que RDS engage une nouvelle reporter de belle<br />
apparence?
PAR ESTEBAN<br />
Chronique<br />
sÉDuCTIOn 101 : LE sECRET DE L’âGE<br />
Vous la regardez secrètement depuis déjà quelques jours. Sous ses airs charmeurs et sa<br />
beauté inépuisante, elle a atteint votre cœur. Pour une nuit ou pour la vie, vous êtes prêt à tout pour la séduire et<br />
profiter de… son expérience!<br />
Hé oui, aujourd’hui, Estéban vous explique comment séduire une<br />
MILF, une femme de rêve et d’âge plus mature que celle à laquelle<br />
vous êtes habitué. Mais, enfin, comment procéder lorsqu’on<br />
s’attaque à la destinée d’une femme qui pourrait être votre mère?<br />
Il faut d’abord savoir discerner ses attentes et ses besoins, qui sont différents de ceux de la cible<br />
régulière. Attaquez sur ces points et le gros lot du 6/49 sera à vous. Par contre, n’allez pas vous<br />
aventurer dans les labyrinthes éternels de l’amour et évitez les relations à long terme. Oui, profitezen<br />
pendant quelque temps, certes, mais voulez-vous vraiment tomber en amour avec une femme à<br />
tout faire tomber, même certaines de ses parties? Elle aura peut-être même besoin de remplacer ses<br />
Always pour des Huggies dans un avenir rapproché. Pensez à l’avenir et évitez cette situation. Il n’est<br />
pas nécessaire de faire comme si vous aviez trente ans d’expérience et de maturité de plus, elle en a<br />
surement eu assez comme cela avec son ex ou peut-être, encore, avec son mari. Ce qui les attire, c’est<br />
le nouveau, le jeunot que vous êtes. Estéban vous le dit : restez vous-même! Ajoutez tout de même une<br />
pincée d’attitude et le tour est joué. La tactique la plus efficace est de l’aborder sans attente. Même<br />
si à cet âge rien n’est trop souvent naturel, vous devez l’être. Elles savent déjà ce qu’elles veulent et<br />
il est important de le savoir vous aussi. Montrez beaucoup d’assurance en vous. L’assurance est la clé<br />
du succès pour attaquer une MILF. Malgré les apparences, il est beaucoup plus facile d’attaquer une<br />
proie dans la fleur de l’âge qu’une jeune pousse fraiche. Elle veut, connait et désire, alors profitezen<br />
: c’est Estéban qui vous le dit! Il n’y a rien de mieux qu’une nuit torride avec une femme âgée qui<br />
sait comment vous manipuler! Armé de votre confiance et de mes précieux conseils, vous pouvez<br />
maintenant passer à l’attaque. Il faut savoir les découvrir. Elles ne se cachent pas dans les endroits<br />
trop publics, comme l’école ou le travail. Vous devez être agile pour les repérer. Explorer les salles de<br />
théâtre et les endroits nouveaux genres comme les salons de thé ou encore abonnez-vous à des cours<br />
de stretching dans les salles de sport. Toutes ces places constituent des façons uniques de pouvoir<br />
aborder votre femme de rêve. Toutefois, évitez les lignes de curling ou les jeux de bingo, à moins que<br />
vous ne recherchiez vraiment à entrer en contact avec l’âge d’or. En terminant, un dernier conseil<br />
serait de ne pas avoir peur de faire d’erreurs. Après tout, vous souhaitez les séduire pour en apprendre<br />
davantage… c’est l’expérience qui compte avant tout!<br />
VOLUME 51, NUMERO <strong>12</strong> | DU 21 MARS AU 04 AVRIL 2007 | 01