CROISSANCE, PROPRIETES ET UTILISATIONS DU - Wrcea.com
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M. John Barker, chercheur<br />
sylvicole (maintenant à<br />
la retraite), examine un<br />
Red Cedar planté il y a<br />
10 ans dans le nord de<br />
l’île de Vancouver. Durant<br />
sa carrière, M. Barker a<br />
contribué à la mise sur<br />
pied d’un grand nombre de<br />
recherches expérimentales sur<br />
le Red Cedar.<br />
en parcelles avec d’autres essences. Les régions<br />
humides sont les plus favorables à la plantation<br />
du Western Red Cedar, là où il y a présence de<br />
poches de pourriture des racines ou de broussailles<br />
denses, et il semble être mieux adapté aux trous<br />
de gelée causés par un gel peu intense que ne le<br />
sont le Western Hemlock et le pin d’Oregon. De<br />
nombreuses façons de maximiser les avantages de<br />
la régénération artifi cielle du Western Red Cedar<br />
ont été proposées (Curran et<br />
Dunsworth, 1988). Le Western<br />
Red Cedar réagit bien aux<br />
pratiques sylvicoles suivantes :<br />
dégagement des conifères,<br />
espacement juvénile, éclaircie<br />
pré<strong>com</strong>merciale et fertilisation<br />
(Harrington et Wierman,<br />
1985; Minore, 1983; Reukema<br />
et Smith, 1987; Smith, 1988).<br />
Lorsqu’ils atteignent l’âge de<br />
50 ans, des peuplements purs<br />
de Red Cedar de même âge<br />
situés dans des milieux secs de<br />
l’ouest de l’Etat de Washington<br />
peuvent présenter des volumes<br />
sur pied <strong>com</strong>parables à ceux des<br />
peuplements de pin d’Oregon<br />
(Oliver et al., 1988). Dans les<br />
zones humides de l’ouest de<br />
l’Etat de Washington, des peuplements purs de<br />
seconde génération de Red Cedar ont produit<br />
des volumes de plus de 825 m3 /ha après avoir<br />
atteint l’âge de 40 à 60 ans. Dans les zones<br />
semi-humides de la Colombie-Britannique, un<br />
modèle de rendement indique des volumes de<br />
70 m3 /ha à un âge de 40 ans, 350 m3 /ha à 115<br />
ans, et 595 m3 à 270 ans (Burns et Honkala, 1990).<br />
L’accroissement annuel courant maximal survient<br />
à 82 ans ; l’accroissement annuel moyen maximal<br />
survient à 130 ans (Burns et Honkala, 1990). La<br />
croissance du diamètre et du volume des arbres de<br />
46 à 58 ans dans l’ouest de l’Etat de Washington<br />
s’est révélée inversement proportionnelle avec le<br />
rapport tiges/hectare (Nystrom et al., 1984). Les<br />
rendements marchands de Western Red Cedar<br />
LA RESSOURCE FORESTIERE<br />
sont susceptibles d’être plus élevés dans les<br />
plantations ou dans les peuplements naturels où<br />
s’exerce un contrôle précoce des stocks.<br />
La Colombie-Britannique s’est dotée d’un<br />
programme dynamique d’amélioration des arbres<br />
<strong>com</strong>prenant des techniques de reproduction<br />
traditionnelles, c’est-à-dire n’ayant pas recours à la<br />
« modifi cation génétique ». Le Western Red Cedar<br />
présente d’importantes variations génétiques en<br />
ce qui concerne sa croissance et son adaptabilité<br />
(Rehfeldt, 1994 ; Cherry, 1995 ; Russell et al.,<br />
2003), sa résistance aux cervidés (Vourc’h et<br />
al., 2002) et la qualité de son bois. La plupart<br />
de ces variations se retrouvent à l’intérieur d’un<br />
même peuplement géographique, et non entre les<br />
différents peuplements. Le Western Red Cedar<br />
se reproduit facilement par autopollinisation<br />
(El Kassaby et al., 1994 ; O’Connell et al., 2001 ;<br />
O’Connell, 2003) et démontre une dépression<br />
de consanguinité minime en ce qui concerne<br />
ses graines, son premier stade de croissance en<br />
pépinière (Russell et al., 2003) et sa résistance au<br />
froid (Cherry, 1995). Après 10 ans d’essais sur le<br />
terrain, les arbres reproduits par autopollinisation<br />
présentaient une baisse de croissance de 10 %,<br />
mais aucune différence en ce qui a trait à leur<br />
survie, <strong>com</strong>parativement aux arbres reproduits par<br />
croisement extérieur (Russell et al., 2003).<br />
Un vaste programme de gestion des ressources<br />
génétiques a été mis sur pied en Colombie-<br />
Britannique. Ce programme porte sur les<br />
initiatives relatives à la conservation génétique, aux<br />
directives en matière de transfert de semences et à<br />
l’amélioration générale des arbres forestiers (Forest<br />
Genetics Council of BC, 2002). Les directives<br />
actuelles donnent beaucoup de latitude en matière<br />
de transfert des semences (BC Ministry of Forests,<br />
1995) et les premiers renseignements obtenus à<br />
partir des tests de provenances annoncent un<br />
mouvement des semences encore plus élargi dans<br />
l’avenir (Russell, données non publiées). Environ<br />
1 000 plants géniteurs sont actuellement testés<br />
dans le cadre d’épreuves sur la descendance de<br />
première génération, et on s’attend à ce que les<br />
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