CROISSANCE, PROPRIETES ET UTILISATIONS DU - Wrcea.com
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1 La première édition de cette<br />
publication employait le mot<br />
Redcedar, nom techniquement<br />
plus correct. Pour cette édition, le<br />
nom le plus <strong>com</strong>munément utilisé<br />
sur le marché a été choisi.<br />
I N T R O D U C T I O N<br />
L<br />
e Western Red Cedar1 (Thuja<br />
plicata Donn ex D. Don) consitue<br />
l’une des deux essences d’arborvitae<br />
originaires d’Amérique du Nord,<br />
l’autre étant le cèdre blanc de<br />
l’Est, également connu sous<br />
le nom d’arborvitae de l’Est<br />
(Thuja occidentalis L.)<br />
(Hosie, 1969). On les<br />
appelle <strong>com</strong>munément<br />
« cèdres », mais ce ne<br />
sont pas de véritables<br />
cèdres, lesquels<br />
appartiennent au<br />
genre Cedrus et ne<br />
sont pas originaires<br />
d’Amérique du Nord.<br />
Pour <strong>com</strong>pliquer les<br />
choses encore davantage,<br />
le nom de cèdre est<br />
souvent donné à d’autres<br />
essences de genres différents<br />
(p. ex. : le cyprès de Nootka<br />
(Chamaecyparis nootkatensis (D.Don)<br />
Spach), le genévrier rouge (Juniperus<br />
virginiana L.) ou le cèdre à rayons (Calocedrus<br />
decurrens (Torr.) Florin).<br />
Arborvitae, mot latin signifi ant « arbre de vie »,<br />
est le nom donné par François I er au cèdre blanc<br />
de l’Est. Au xvie siècle, des décoctions de cette<br />
plante avaient été administrées par les autochtones<br />
aux membres de l’expédition de Jacques Cartier<br />
pour les guérir du scorbut (Harlow et al., 1979).<br />
Le nom Arborvitae géant pourrait dès lors plus<br />
logiquement convenir au Thuja plicata que celui<br />
plus <strong>com</strong>mun de Western Red Cedar. Non<br />
seulement sa taille est-elle impressionnante, mais<br />
cet arbre est également très estimé des Premières<br />
nations du Nord-Ouest pour ses vertus curatives<br />
et pour le rôle important qu’il joue dans leur<br />
art et leur culture (Stewart, 1984). Le bois du<br />
Western Red Cedar a servi à fabriquer des<br />
canots, à construire des habitations et à sculpter<br />
des totems; l’écorce, à tresser des paniers et à<br />
INTRO<strong>DU</strong>CTION<br />
tisser des tapis, des cordes ou des vêtements, et<br />
les racines, à fabriquer des paniers étanches. Le<br />
Tableau 1 montre des exemples de la diversité des<br />
objets fabriqués par les Premières nations à partir<br />
des racines, du tronc, de l’écorce ou des branches<br />
du Western Red Cedar. Les arbres sur lesquels<br />
des plateaux ou de l’écorce ont été récoltés dans<br />
le passé montrent des cicatrices et sont désignés<br />
aujourd’hui sous le nom « d’arbres culturellement<br />
modifi és ». Les lieux où l’on retrouve des arbres<br />
ayant été culturellement modifiés avant 1846<br />
sont considérés <strong>com</strong>me des sites archéologiques<br />
et sont protégés en vertu de la BC Heritage<br />
Conservation Act (Loi sur la conservation du<br />
patrimoine de la Colombie-Britannique) (British<br />
Columbia Market Outreach Network 2003a).<br />
Les autochtones des Premières nations côtières<br />
utilisent toujours les billes de Western Red Cedar<br />
à des fi ns traditionnelles ou culturelles, telles que<br />
la fabrication de canots, de poteaux sculptés, de<br />
masques ou de longues maisons.<br />
Le Western Red Cedar est abondant dans la<br />
province de la Colombie-Britannique et ne<br />
pousse nulle part ailleurs au Canada. En 1988,<br />
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