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MAHLER : Symphonie n°6<br />

Orchestre de l’Académie<br />

Sainte-Cécile de Rome,<br />

direction Antonio Pappano<br />

2 CD EMI<br />

Les symphonies de Mahler bénéfici<strong>en</strong>t<br />

toutes d’interprétations remarquables<br />

et il va sans doute être compliqué<br />

maint<strong>en</strong>ant d’atteindre des<br />

niveaux comparables. Mais bi<strong>en</strong> que nous dev<strong>en</strong>ions<br />

de plus <strong>en</strong> plus difficiles car trop gâtés, ri<strong>en</strong> n’est ja<strong>mais</strong><br />

<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t dit <strong>en</strong> musique. Cette nouvelle Symphonie n°6<br />

avec l’excell<strong>en</strong>t Antonio Pappano <strong>ne</strong> va cep<strong>en</strong>dant <strong>pas</strong> bouleverser<br />

quoi que ce soit dans la discographie. Si mes souv<strong>en</strong>irs<br />

sont bons, c’est la première incursion du chef dans Mahler.<br />

Les int<strong>en</strong>tions sont intéressantes, bi<strong>en</strong> que peu mises <strong>en</strong> valeur<br />

par un orchestre dont la sonorité est plus que décevante et<br />

qui n’a vraim<strong>en</strong>t <strong>pas</strong> le style du compositeur, malgré le travail<br />

<strong>en</strong> répétition. Les cuivres sont symptomatiques à cet égard,<br />

souv<strong>en</strong>t gras et grossiers. Grosse déception <strong>en</strong> général. Même<br />

dans le dernier mouvem<strong>en</strong>t, qui doit être accablant, l’orchestre<br />

et le chef <strong>pas</strong>s<strong>en</strong>t à côté. On restera fidèle à Bernstein, Haitink,<br />

Karajan et Jansons <strong>en</strong> priorité. <br />

LISZT: Concertos pour piano<br />

n°1 et 2, Consolation n°3,<br />

Valse oubliée n°1<br />

Daniel Bar<strong>en</strong>boim, piano<br />

Orchestre de la Staatskapelle<br />

de Berlin, direction Pierre Boulez<br />

1 CD DGG (distribution Universal)<br />

L’affiche était alléchante, avec deux<br />

noms parmi les plus grands à l’heure<br />

actuelle, <strong>mais</strong> je m’att<strong>en</strong>dais au pire. Comme j’aurais<br />

aimé me tromper! Bar<strong>en</strong>boim, imm<strong>en</strong>se pianiste, a trop<br />

délaissé le piano pour la direction et le résultat est plus que<br />

décevant, navrant. Notre soliste <strong>pas</strong>se totalem<strong>en</strong>t à côté de<br />

l’esprit de Liszt dans les deux concertos. Cela devi<strong>en</strong>t pénible<br />

à la longue, d’autant plus que Boulez, qui <strong>ne</strong> s’est ja<strong>mais</strong> fait<br />

remarquer dans cette musique, semble complètem<strong>en</strong>t étranger<br />

au propos. Chose incompréh<strong>en</strong>sible: d’un côté, Boulez, trop<br />

technique, se cont<strong>en</strong>te d’accompag<strong>ne</strong>r sans âme; de l’autre,<br />

Bar<strong>en</strong>boim est loin de cette musique qu’il aime tant. La photo<br />

de couverture du CD est édifiante. Boulez semble dire à Bar<strong>en</strong>boim:<br />

“Qu’avons-nous fait là ?” À oublier pour <strong>ne</strong> se souv<strong>en</strong>ir<br />

que de la fabuleuse discographie des deux artistes dans<br />

d’autres compositeurs. <br />

MOZART :<br />

Concertos pour piano<br />

n°6, 13 et 16 (volume 7)<br />

Orchestre de chambre<br />

de Lausan<strong>ne</strong>, piano et<br />

direction Christian Zacharias<br />

1 CD MDG<br />

(distribution Codaex)<br />

Christian Zacharias continue<br />

tranquillem<strong>en</strong>t son intégrale<br />

des concertos de Mozart,<br />

comm<strong>en</strong>cée sauf erreur dans<br />

les années 2000 avec<br />

l’Orchestre de chambre de<br />

Lausan<strong>ne</strong>, qui s’avère être un<br />

excell<strong>en</strong>t accompagnateur.<br />

Avec ce nouveau CD, nous<br />

sommes un peu <strong>en</strong> deçà de<br />

nos att<strong>en</strong>tes même si le<br />

niveau reste haut. Mozart<br />

lui-même écrivit au sujet des<br />

Concertos n°15 et 16 que ces<br />

œuvres (ici, le n°16) devai<strong>en</strong>t<br />

mettre l’auditeur “<strong>en</strong> nage”<br />

et être interprétées avec un<br />

peu de folie. C’est là où la<br />

déception est réelle. Zacharias<br />

a sans doute peur d’aller trop<br />

loin et il manque ce je-<strong>ne</strong>-saisquoi<br />

de vitalité qui fait que<br />

l’œuvre nous transporte.<br />

Paradoxalem<strong>en</strong>t, c’est trop<br />

beau et trop sage. Même le<br />

finale avec timbales et<br />

trompettes est ici trop ret<strong>en</strong>u.<br />

Cela n’<strong>en</strong>lève ri<strong>en</strong> à la qualité<br />

exception<strong>ne</strong>lle de l’intégrale<br />

<strong>en</strong> cours. U<strong>ne</strong> légère<br />

déception.<br />

N°645 LION EN FRANÇAIS<br />

75

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