33166 T.5.pdf

—
— 27
pour le Procureur général des obligations professionnelles
que je n'aurai garde de laisser en oubli.
Je ne saurais mieux faire, Messieurs, que de placer sous
vos yeux le tableau que traçait de ces obligations la main
magistrale d'un de mes chefs les plus regrettés (1).
Assurer le maintien de la sécurité commune en impri-
» mant une ferme impulsion à l'action publique ; déployer
i dans ce ministère redoutable une prudence qui n'a rien
» de commun avec l'arbitraire, une sollicitude vigilante
» sans être inquiète ; exercer sur la marche des instruc-
> tions une surveillance attentive; en bannir les lenteurs
» inutiles qui compromettent l'efficacité de la répression
» qu'elles ajournent; n'imposera la liberté individuelle
» que les sacrifices nécessaires ; ce sont là ses devoirs de
r chaque jour, i
J'estime, Messieurs , que c'est particulièrement dans
l'enceinte des tribunaux criminels que le moraliste et le
magistrat peuvent utilement étudier les mœurs d'un pays
et le caractère de ses habitants. Pendant six années,
j'ai fait attentivement cette étude au Parquet de la
Cour de Bastia, dans un pays où la criminalité atteint
parfois des chiffres redoutables; au milieu de populations
ardentes comme les vôtres, trop promptes à la vengeance,
mais généreuses, énergiques, inébranlables dans leurfidélité
à la mère patrie.
Les débats de la Cour d'assises ont toujours eu pour moi
un puissant intérêt;
ils attireront encore l'ancien Avocat
général de la Corse. J'ai le désir autant que le devoir d'y
prendre une part active et de joindre mes loyaux efforts à
(1)
M. Galles, procureur général à Montpellier.