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affaires de ce pays. En est-il un meilleur que de ne pas
rester complètement étranger à nos débats judiciaires,
toujours instructifs et souvent pleins d'intérêt? Vous ne
les redouterez pas, car, partout où vous êtes passé, votre
talent a laissé les plus brillants souvenirs. Le magistrat
qui a su louer en termes excellents l'intervention de l'un
de ses anciens chefs dans de graves affaires et lui en a fait
un juste titre d'honneur,
consentira à s'arracher quelque
fois aux travaux intérieurs de son cabinet pour faire en
tendre dans nos prétoires la parole toujours pleine d'au
torité du Procureur général. Elle sera d'autant plus écoutée
que, depuis dix ans, il ne nous a pas été donné de voir un
de nos chefs intervenir à l'audience. Vous y trouverez en
face de vous, Monsieur le Procureur général, dans le bar
reau Algérien, de dignes adversaires, avec lesquels il ne
déplaît pas de se mesurer, car si la lutte est toujours cour
toise,
Enfin,
le succès n'est pas toujours facile.
vous aurez pour vous aider les membres de votre
Parquet. La bienveillance et la loyauté de votre caractère
suffiraient à vous assurer leur concours le plus complet et
le plus dévoué. Comme leur ancien, j'aurais peut-être le •
droit de ne pas laisser à d'autres le soin de vous faire
connaître ce qu'ils sont et ce qu'ils valent. Permettez-moi
seulement de vous dire que, parmi eux, il n'en est pas un
qui ne place au-dessus de tout le sentiment du devoir.
Ce discours terminé,
M. l'Avocat général a requis qu'il
plût à la Cour ordonner la lecture par le Greffier en chef
du décret du Ier novembre 1879, qui nomme M. Pompéï,
Procureur de la République près le Tribunal de 1"
instance