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Seigneurs de l'ombr..

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s’enfonça dans une ruelle sombre, hors <strong>de</strong> leur vue. Mais, à<br />

travers le casque qui le reliait à William, Aeron put entendre<br />

tout ce qui se passait.<br />

Ils avaient dû trouver un endroit qui leur convenait, parce<br />

que leurs pas ralentirent, puis cessèrent.<br />

ŕ Je ne cherchais pas la bagarre, pleurnicha William.<br />

ŕ Désolé, mon gars, ce n’est pas ta faute, mais tu nous poses<br />

un problème.<br />

Aeron entendit le sifflement caractéristique d’une lame qui<br />

fend l’air, puis un bruit mouillé <strong>de</strong> chair et <strong>de</strong> sang. Un<br />

grognement <strong>de</strong> douleur. Encore un bruit mouillé. Un<br />

gémissement.<br />

Ils venaient <strong>de</strong> poignar<strong>de</strong>r William à <strong>de</strong>ux reprises.<br />

Aeron fut pris <strong>de</strong> compassion pour le pauvre William, qui<br />

s’était sacrifié. En ce moment, il saignait sur le pavé <strong>de</strong> la rue,<br />

les tripes à l’air. Il y survivrait, bien entendu, mais les <strong>Seigneurs</strong><br />

<strong>de</strong> l’Ombre avaient maintenant une <strong>de</strong>tte envers lui.<br />

Il entendit un bruit sourd. William, qui s’effondrait, sans<br />

doute. Les <strong>de</strong>ux hommes ne tardèrent pas à réapparaître au coin<br />

<strong>de</strong> la rue, le sourire aux lèvres, avec l’air satisfait <strong>de</strong> ceux qui ont<br />

la sensation d’avoir accompli leur <strong>de</strong>voir. Puis ils entrèrent dans<br />

le bâtiment.<br />

Stri<strong>de</strong>r manœuvrait toujours la petite voiture téléguidée<br />

munie d’une caméra. Elle leur permettait en ce moment <strong>de</strong> voir<br />

Stefano, qui surveillait ceux <strong>de</strong> ses hommes qui bouchaient<br />

l’entrée avec <strong>de</strong>s planches.<br />

ŕ Salauds, marmonna William dans le casque d’Aeron. Ces<br />

<strong>de</strong>ux-là, vous me les laissez. Ils s’en sont pris à mes <strong>de</strong>ux<br />

innocentes petites bourses.<br />

Aeron se retint <strong>de</strong> sourire. Il n’y avait rien d’innocent en<br />

William. Et surtout pas ses « <strong>de</strong>ux petites bourses ».<br />

ŕ Il faut patienter encore quelques minutes, répondit-il.<br />

ŕ Je veux <strong>de</strong>ux personnes pour monter la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant cette<br />

porte jusqu’à <strong>de</strong>main matin, cria Stefano. C’est compris ? Les<br />

autres, retournez au boulot. Et nous <strong>de</strong>vons contacter Galen<br />

pour lui parler <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt. Je préfère qu’il l’apprenne <strong>de</strong><br />

notre bouche.<br />

Les <strong>de</strong>ux hommes qui venaient <strong>de</strong> poignar<strong>de</strong>r William<br />

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