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Seigneurs de l'ombr..

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ŕ C’est vrai, concéda-t-il.<br />

ŕ Et mo<strong>de</strong>ste, ajouta-t-elle sèchement.<br />

Non, il n’était pas mo<strong>de</strong>ste. Et après ? Il se savait attirant et<br />

n’avait pas honte <strong>de</strong> le dire.<br />

ŕ Le physique ne fait pas tout, reprit-il. Je n’ai pas plus <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong>ur qu’une flaque d’eau. J’utilise les femmes, Gilly. Je<br />

couche avec elles, et ensuite je les laisse tomber.<br />

Il ne prenait aucun plaisir à détruire ses illusions, mais il<br />

fallait bien qu’il se montre raisonnable pour <strong>de</strong>ux.<br />

Elle se dandina, en détournant le regard.<br />

ŕ Je sais. On m’a déjà mise en gar<strong>de</strong>.<br />

ŕ Ah, oui ? Et qui donc ?<br />

Celui ou celle qui avait osé jaser sur son compte allait le…<br />

ŕ Anya.<br />

Évi<strong>de</strong>mment. Il aurait dû s’en douter. Mais cela lui fit mal<br />

tout <strong>de</strong> même.<br />

ŕ Anya est une menteuse, ne l’oublie pas.<br />

ŕ Elle m’a dit que les femmes s’épanouissaient auprès <strong>de</strong> toi<br />

et que ça compensait largement le fait que tu leur brises le cœur<br />

en les abandonnant.<br />

ŕ Ah…<br />

Pour une fois, Anya n’avait pas menti.<br />

ŕ Peu importe, dit-il. Un jour, tu rencontreras l’homme <strong>de</strong><br />

ta vie, celui qui doit te rendre heureuse.<br />

Bien entendu, il faudrait d’abord que cet homme montre<br />

qu’il était digne d’elle. Il y veillerait.<br />

ŕ Et cet homme, ce n’est pas moi. Je ne peux pas m’engager<br />

avec une femme.<br />

De nouveau, une expression désolée se peignit sur le visage<br />

<strong>de</strong> Gilly.<br />

ŕ Mais…<br />

ŕ Non. N’insiste pas. Il n’y aura jamais rien <strong>de</strong> plus entre<br />

nous que <strong>de</strong> l’amitié.<br />

Elle déglutit péniblement.<br />

ŕ Très bien, dit-elle enfin. Je vais te laisser. Comme tu me<br />

l’as <strong>de</strong>mandé.<br />

Elle sortit en claquant la porte <strong>de</strong>rrière elle. Et en laissant<br />

dans son sillage une délicate o<strong>de</strong>ur vanillée, comme pour le<br />

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