Tant de façons de communiquer - Numilog

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Une chorégraphie explicite L'abeille butineuse utilise un mode de communication fort original pour indiquer l'emplacement d'une nouvelle source de nourriture: elle danse! En effectuant des cercles à la surface de la ruche, elle signale aux autres abeilles la présence de fleurs à proximité. Cependant, si la source de nourriture se trouve éloignée de plus de 100 mètres, la danseuse décrit des «8» en faisant vibrer rapidement son arrière-train et ses ailes repliées. L'orientation de la danse permet même de situer les fleurs par rapport à la position du soleil! épeire diadème Araneus diadematus Des poissons «au courant» Doté d’une vision médiocre, le gymnote électrique des ruisseaux et des mares d’Amérique du Sud parle le langage de l’électricité... Dans sa longue queue se trouve une masse blanche à l’aspect gélatineux, formée de muscles constitués de plusieurs dizaines de milliers d’électroplaques qui peuvent produire des impulsions électriques foudroyantes. Cependant, lorsqu’elles sont émises à de faibles voltages, ces impulsions envoient des messages aux poissons de la même espèce. Êtes-vous curieux? Les chauves-souris utilisent les ultrasons pour s’orienter; ce principe porte le nom d’«écholocation». En vol, elles émettent des ultrasons dont l’écho est renvoyé par les divers obstacles: murs, arbres et proies. Les chauves-souris captent l’écho et leur cerveau traduit une image mentale de l’espace qui les entoure. Des vibrations apaisantes abeille mellifique Apis mellifera Comme chez plusieurs espèces d'araignées, l'épeire diadème mâle utilise ses talents de guitariste pour courtiser sa dulcinée. Afin que cette dernière ne le confonde pas avec une proie, le mâle fixe un fil au cadre de la toile de sa belle et le pince selon un code bien précis que la femelle reconnaît. Au bout d'une heure, apaisée par les douces vibrations, la femelle consent enfin à s'accoupler. Mais attention! Un seul faux pas et elle se précipite sur le mâle pour le dévorer. gymnote électrique sud-américain Electrophorus electricus 3
Ceux-ci savent se faire entendre des maîtres chanteurs Il traverse l’obscurité de la nuit, les forêts denses et les eaux troubles… Les messages qu’il transporte sont rapidement reçus par les destinataires, et ce, parfois au bout de plusieurs kilomètres… Nous ne pouvons nous en étonner: le son est un des modes de communication les plus utilisés. Aucun langage n’est plus doux à nos oreilles que celui des phrases mélodieuses exécutées par les nombreux oiseaux chanteurs qui visitent nos forêts, prairies et clairières. Même s’ils sont les maîtres incontestés de la romance, les oiseaux chanteurs mâles partagent leur art avec plusieurs autres animaux… Du fond des océans s’élève une formidable symphonie, brillamment interprétée par de nombreuses populations de baleines, rorquals, mégaptères et dauphins au répertoire très varié, tandis que, aux abords des étangs, des grenouilles et des rainettes multiplient les vocalises. Une sérénade nocturne Confondu parmi les multiples gazouillis du jour, le chant du rossignol se transforme, la nuit venue, en une remarquable mélodie qui séduit les femelles et les invite à la reproduction. Sa musique, aux variations et aux thèmes riches, débute par des sons purs, auxquels s’enchaînent de petites phrases musicales répétées, des roulades et de formidables crescendos, le tout parfois ponctué de cris rauques semblables à des croassements. Caché dans les broussailles d’un sous-bois, l’oiseau au plumage terne attend sa belle… rossignol philomène Luscinia megarhynchos
Page 1: Communiquer pour survivre La commun

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