Louis Marette le milicien - Le chasseur abstrait

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Louis Marette le milicien
Mazères est un village tranquille. Situé à la limite de l’Ariège, de la Haute-Garonne
et de l’Aude, il y fait bon vivre. Hélas, son maire, Louis Marette, s’est lancé à grands frais
dans le débat sécuritaire, allant jusqu’à installer des caméras de vidéosurveillance et un
système de vigilance confié au voisinage. L’effet est comique au premier abord, faisant de
Mazères le village le plus surveillé de France et peut-être bientôt le plus dangereusement
surveillé. Une technologie de pacotille et des soldats d’opérette. Sans parler du vocabulaire
qui revient par « devoir de mémoire » : délation, mouchard, collabo, etc.
Il y a quelques jours, un promeneur tranquille, qui soignait tranquillement son
insuffisance cardiaque en se livrant à la marche tranquille, s’est fait agresser par un
employé particulièrement violent du Domaine des oiseaux, un espace aménagé pour
accueillir les oiseaux migrateurs.
L’endroit est en principe tranquille. On y voit peu d’oiseaux, sans doute parce qu’il
faut savoir les voir. Il faut dire qu’une autoroute traverse les lieux à grand bruit. Les seuls
chasseurs qu’on y rencontre sont des chasseurs d’images.
Néanmoins, un employé sans doute émule des théories sécuritaires du maire de
Mazères a bel et bien envoyé un promeneur à l’hôpital après l’avoir lâchement agressé et
même tabassé alors que celui-ci était sonné et prisonnier d’un massif de ronces. « À coups
de pied dans la gueule ! »