Les Congolais ont voté! Et après ? - Caritas Goma

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Urgences Ses hommes qu’on appelle maï maï ont un nouveau look. Certains balbutient le portugais, dit-on. Ils sont en salopettes neuves, portant au dos le dessin d’une pair de ciseaux coupant le Katanga du reste de la RD Congo, avec comme inscription : « Kata Katanga » (Coupe le Katanga en langue swahili). Naturellement, ils portent des amulettes. Ils ont des armes de guerre apparemment neuves. Ils disent ne pas vouloir troubler la paix et surtout ne pas s’en prendre à la population civile. Toutefois, peu avant la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle, ils avaient effectué une mission dans le village de Mwema auprès des agents de la CENI(Commission électorale nationale indépendante) pour s’enquérir du score réalisé par le président Joseph Kabila. Ils auraient déclaré, semble-t-il, qu’ils commenceraient la guerre de sécession du Katanga au cas où celui-ci n’était pas réélu. Ils ont affi rmé avoir des ramifi cations dans toutes les grandes villes du Katanga. Ils ont regagné la jungle sans avoir commis un seul acte de violence. Le calvaire des habitants de sept villages A peine est-il rentré dans la région qui a été le théâtre des crimes les plus abominables de 2001 à 2006 que Gédéon reprend du service. Depuis trois semaines, sept villages se sont vidés de leurs habitants suite aux affrontements, à Mubidi, entre ses hommes et les soldats loyaux. Le sang a coulé. Un épais mystère plane sur le nombre de morts. Des blessés de l’armée loyale ont été soignés à Dubie. Les villageois racontent que la tête et un bras d’un présumé maï maï de Gédéon tué à Mubidi ont été promenés triomphalement dans les villages situés sur la route de Mitwaba. 2 6 LÈVE-TOI ET MARCHE N°024 OCTOBRE - DÉCEMBRE 2011 Mgr Muteba réconfortant des victimes du Cdt Kyungu aidés par Caritas en mai 2006 à Dubie La région s’est embrasée dans la violence, la psychose, la panique et la peur. Outre à Mubidi, les habitants des villages Kwiyongo, Kwisinga, Kapanda, Kamakumbi, Tombwe ont pris la fuite. Il y en a beaucoup qui se cachent en brousse. Nombreux sont ceux qui sont venus s’installer à Kabola, à cinq kilomètres de Kasongo- Mwana, sur l’axe Kilwa-Mitwaba. A ce jour, on a enregistré provisoirement 10 926 personnes, 2 923 ménages, 1. 867 hommes, 2 485 femmes et 6.574 enfants. Ils sont sur 17 sites de fortune, sans assistance humanitaire et exposés aux intempéries parce qu’on est en pleine saison des pluies. Ces déplacés manquent de tout. Ils n’ont ni nourriture, ni médicaments, ni couvertures, etc. On signale qu’une diarrhée accompagnée de vomissements a déjà fait deux morts chez les déplacés et un mort dans le village Kasongo-Mwana. Dans la cité de Mitwaba, on signale 2.000 déplacés et le repli de plusieurs creuseurs artisanaux de la cassitérite exploitant le gisement de Kansowe à 25 kilomètres. La forte présence militaire ne rassure guère. Elle n’augure pas une fi n immédiate du drame. Appel au secours Un nouveau calvaire a commencé pour ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui maudissent unanimement ceux qui ont planifi é et coopéré à l’évasion de Gédéon de la prison de la Kasapa à Lubumbashi. L’impunité, l’irresponsabilité, la négligence, le laisser aller sont des maux à combattre vigoureusement dans notre pays. Leurs conséquences sont graves. J’invite les personnes de bonne volonté à venir en aide à cette pauvre population qui, après avoir enduré des années de guerre entre 2001 et 2006, est de nouveau victime de la barbarie et de la violence. J’estime aussi qu’il est utile que l’enquête sur l’évasion de Gédéon soit menée jusqu’au bout. Les coupables doivent être connus et punis. Cette enquête doit s’étendre sur les personnes qui manipulent Gédéon et lui fournissent des moyens pour tuer son propre peuple. Car, manifestement, Gédéon dispose des connexions politiques occultes qui n’honorent ni la démocratie, ni le prestige du Katanga. La vérité doit éclater au grand jour. † Fulgence MUTEBA
Urgences Caritas Congo très impliquée dans la diffusion et l’utilisation des standards Sphère Photo de famille de journalistes formés sur le projet Sphère Caritas Congo, comme organisation de l’Eglise et organisation humanitaire, est très impliquée dans la diffusion et l’utilisation des normes Sphère en République Démocratique du Congo et dans tous les 47 Diocèses. C’est ce qu’affi rme le jeudi 22 décembre 2011 à Kinshasa dans une interview accordée à caritasdev.cd (dont des extraits ci-dessous), le Coordonnateur du Service des Urgences de Caritas Congo. M. Boniface Nakwagelewi ata Deagbo tire parmi les leçons dans le domaine des normes Sphère le fait que quand celles-ci sont bien utilisées, la qualité de l’aide et la rédévabilité sont assurées. Q : Quelle est la place qu’occupent les normes Sphère à Caritas Congo depuis leur introduction dans ses services ou son service? Quel est le bilan que vous dressez à ce sujet à ce jour ? R : La Caritas Congo applique les normes Sphère depuis le début des années 2000. Celles-ci constituent la base du travail humanitaire de Caritas Congo sur le terrain et cela à travers toutes les étapes du cycle du projet. Ces normes sont appliquées dans la prévention, l’atténuation des risques, dans l’évaluation initiale et l’analyse des besoins, lors de la programmation de l’exécution des activités et du suivi et évaluation du projet. Le bilan à ce jour est très positif, car la qualité des interventions du Réseau Caritas est très appréciée tant par les bénéfi - ciaires, les bailleurs de fonds que les autres partenaires de terrain. Q : Qu’en est-il des nouvelles importantes, intéressantes à donner sur les normes Sphère concernant le pays pour ce qui est de l’année en cours à sa fi n déjà ? R : Au cours de l’année 2011, Caritas Congo s’est impliquée, avec le Bureau Sphère à Genève, dans la promotion et l’utilisation des normes Sphère. A titre d’exemples la Caritas Congo a organisé au mois de juin 2011 le lancement offi ciel de la nouvelle version française du manuel Sphère 2011. Q : Quelles leçons de grande importance avez-vous retenues (tirées) dans le domaine des normes Sphère en travaillant sur ce plan dans votre pays vous-même comme humanitaire ? R : Il y a plusieurs leçons que nous avons retenues dans l’utilisation des standards Sphère. Mais nous en citons trois. Première leçon : nous avons compris que quand les normes Sphère sont bien utilisées, la qualité de l’aide et la rédevabilité sont assurées. Deuxième leçon : grâce aux normes Sphère les organisations humanitaires parlent le même langage. Troisième leçon : grâce à l’utilisation des normes Sphère il y a une bonne coordination des interventions humanitaires sur le terrain Q : Comment à ce jour se portent les normes Sphère dans le Réseau national (au niveau des Caritas Développement dans les Diocèses) de la Caritas Congo ? R : Les normes Sphère se portent très bien. En effet tous les Diocèses presque les connaissent et les utilisent dans leurs interventions humanitaires sur le terrain.(…). Lire intégralité sur www.caritasdev.cd Interview réalisée par Joseph Kiala Déclaration fi nale des journalistes formés sur le Projet Sphère Les participants à l’atelier sur le Projet Sphère de Caritas Congo ont rendue publique leur déclaration fi nale, à l’issue des travaux, déclaration dont voici ci-dessous le texte intégral. « Nous, Journalistes-Reporters des Organes de presse suivants : Agence Congolaise de Presse (ACP), Agence Catholique DIA, Agence Presse Associée (APA), Emission Religieuse Catholique (ERCKin), L’Avenir, L’Observateur, Le Phare, Le Potentiel, Forum des As, Raga TV, Radio Télévision Catholique Elikya (RTCE), Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC), Digital Congo TV, Radio-Télévision du Groupe L’Avenir (RTGA), RFO/AITV, Radio Elikya, Radio Okapi , Canal Congo Télévision (CCTV); Forts de la formation sur le Projet SPHERE reçue du jeudi 20 au vendredi 21 octobre 2011 au Centre d’Accueil de Caritas Congo à Kinshasa ; Conscients de la nécessité d’améliorer la qualité de nos reportages pour mieux mener de plaidoyers en faveur de nos populations victimes des catastrophes et de permettre aux acteurs humanitaires de bien rendre compte des fonds reçus au nom des personnes sinistrées ; LÈVE-TOI ET MARCHE N°024 OCTOBRE - DÉCEMBRE 2011 27
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