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9 caritas-développement diocésaines accroissent ... - caritasdev.cd

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5NORD-KIVU:N ième crise humanitaire, nième appel d’urgence,mêmes acteursDepuis avril-mai 2012, une nouvelle crise humanitaire,une nième, embrase la région de grandslacs. Bunagana, Runyoni, sont encore troublés parles bruits des bottes et les coups de feu. A la base ,toujours des groupes armés, les mêmes (FDLR, Mai–Mai,) mais aussi un nouveau, le M23, un mouvement« mythique » ,aux revendications tout aussimythiques ( fuite en avant contre le projet d’arrestationde Bosco N’taganda ou autres?). Ce mouvementest nouveau sur une scène militaro-politique qui n’enfinit pas d’en engendrer au gré des intérêts divers.Si les mouvements politico-militaires et leurs revendicationssont mal connues ,les conséquencesde leurs affrontements avec les FARDC, elles, sontconnues et , bien sûr, les mêmes aussi: des milliersdes sans-abris jetés sur les routes froides et humidesdu Kivu et exposés aux maladies , au manque denourriture , au manque d’eau, aux viols, etc.Pendant que les acteurs politiques du Rwanda et dela RDC s’entre-accusent sur fonds des rapports desNations Unies et de l’ONG Human Right Watch,les refugiés et les déplacés n’ont pas attendu la finde cette partie de polémique, une nième également,pour trouver refuge. Rutshuru, Kiwanja, Kibumba…ont vu renaître les camps de réfugiés-déplacés detriste mémoire. Certains ont même franchi la frontièredu Rwanda pour se retrouver dans le Diocèsede Nyundo. D’autres encore sont allés en Ouganda.Les humanitaires, Agences des Nations Unies,ONGs, n’ont pas attendu non plus pour reprendredu service dans cette région où certains opèrent depuisbientôt 20 ans (la crise des réfugiés rwandaisremonte à 1994).Dans le lot, Caritas Congo et Caritas Rwanda sontégalement présentes et actives. Comme en 1994 dansle cadre du Groupe de Travail des Grands Lacs,GTGL, on les a vus travailler ensemble. Pourrait-ilen être autrement dès lors que les données sont quasiles mêmes, bien que les mouvements des réfugiéssoient inversés et moins importants.En 1994, c’étaient les Rwandais qui étaient venusen RDC, alors Zaïre, tandis qu’aujourd’hui se sontles Zaïrois, devenus Congolais, qui sont allés del’autre des leurs frontières, toujours les mêmes mouvements.C’est comme si l’histoire se répétait bienqu’on dit qu’elle ne se répète pas. Plaise à Dieuqu’elle ne se répète plus, du moins dans cette régiondes grands lacs qui a vu trop de sang couler.Cette fois-ci les deux Caritas se sont concertées, assezrapidement il faut dire, pour demander au SecrétaireGénéral de Caritas Internationalis de lancerun appel de fonds (appel d’urgence) afin de secourirles personnes accablées par la crise. Les deux Caritasn’ont pas été seules dans leur démarche. Leurs partenaires, les Caritas du Nord et du Sud (Australie)les ont suivies , encouragées et soutenues dans leurdémarche.Pendant que cet appel court toujours, l’empirementde la situation alimentaire des personnes déplacéesa fait que certaines Caritas présentes sur le terrainont décidé d’anticiper l’intervention en achetant desvivres à celles –ci. Cette initiative a été l’œuvre deCAFOD( Catholic Agency For Overseas Development,Caritas d’Angleterre et du Pays des Galles),Caritas Belgique, et Secours Catholique autour dela Caritas-Développement Goma.Mais, au-delà de cette mobilisation de la générosité,il ya lieu de se poser certaines questions. Pourquoitoujours les Grand Lacs, le Nord-Kivu, surtout, pourla partie congolaise? Est-ce toujours nos richesses quinous attirent ces crises à répétition? Mais, le Nord-Kivu n’est pas la région la plus riche du Congo? Est–ce toujours le voisin Rwanda qui nous en veut? LeRapport de Human Right Watch et des experts desNations Unies semblent accréditer cette thèse.Mais, pourquoi nous et non la Tanzanie , l’Ougandaet le Burundi qui partagent aussi leurs frontièresavec le Rwanda? Simple à comprendre diront certains,la RDC a les FDLR sur son territoire. Mais,l’Ouganda aussi a des groupes rebelles basés enRDC. ADF-NALU, LRA ne sont-ils pas de groupesarmés ougandais? Pourquoi seulement le Rwandanous en voudrait-il?Et les fameux FDLR, parlons-en! Pourquoi nerentrent-ils pas chez eux, malgré toute la campagnede sensibilisation quotidienne que mène la MO-NUSCO, notamment à travers la radio Okapi? Quisont-ils? Combien sont-ils? Où sont-ils exactement?FDLR sont-ils uniquement des anciens génocidairesrwandais ou s’agit-il d’un nom générique, un fondsde commerce, un « conglomérat d’aventuriers »comme on n’en voit toujours en pareille circonstance?Pourquoi les FARDC et la MONUSCO n’arriventpas à les maîtriser?Au nom des FDLR, beaucoup de choses ont été faitesdans la région des Grands lacs, des bonnes commedes mauvaises. Citons en: le départ de Mobutu , unindécrottable dictateur a été obtenu à la faveur dela chasse aux FDLR. Très bien , on en avait assez.!Plus tard, la présence des FDLR a justifié le soutiendu Rwanda à la rébellion de RCD qui s’est émiettéeen une foison des groupes rebelles devenustous partis politiques à la faveur de long dialogueinter-congolais de Sun City (du 25 février au 12 avril2002).En 2008, le CNDP est né , toujours sur fonds deFDLR dont il fallait protéger les populations. Il s’enest suivi la conférence de la paix dans la région duKivu.Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


6RDCLes opérateurs économiques étrangers ont 30 jourspour laisser aux Congolais le petit commerceVue partielle du marché de la Cité de Dungu où des biensse vendent en détail (Photo d’archives-Caritas)Après moult pressions exercées sur l’Autoritépublique durant plus d’une décennie,les commerçants congolais pourraient enfinvoir les étrangers leur laisser le petit commerceou la vente en détails. En fait, s’adressant vendredi22 juin 2012 à l’assemblée générale des vendeursdu Congo, le ministre de l’Economie et commercevient d’accorder un moratoire de 30 jours aux étrangersexerçant dans le petit commerce pour changerdes métiers.Les doléances des vendeurs congolais se base surune triste réalité: des étrangers (Libanais, Indopakistanais,Ouest-africains, auxquels viennentde s’ajouter des Chinois) se permettent depuis desdécennies de concurrencer des nationaux dans lavente en détails. Au lieu de se limiter dans l’importationet la vente en gros, ces étrangers ont mêmeenvahi de quartiers populaires dans la cité pour« traquer » les acheteurs. Des ampoules électriquessont proposées à 500 Frans congolais (0,54$ US) lapièce, des piles-crayon à 200 FC, etc.A la base de cette situation: la corruption qui a gangrenéce secteur. La loi de 1973 sur l’exclusivité dupetit commerce aux nationaux a toujours été violéeà cause des espèces sonnantes et trébuchantes proposéesaux autorités sensées la faire appliquer.Après une énième grève des vendeurs, le PremierMinistre sortant avait fini par signer un décretque l’actuel numéro un de l’Economie voudraitappliquer. Pourvu que les mêmes pesanteurs nepuissent faire capoter cette décision. Pour leur part,les vendeurs congolais ne vont pas lâcher prise.Leur syndicat avait déjà projeté une journée sansmarché pour mardi 26 juin 2012, s’ils n’avaient paseu une suite favorable du Gouvernement.Guy-Marin KamandjiRDC : le mandat de la Monusco prorogé jusqu’au 30 juin 2013Le conseil de sécurité des Nations unies a prorogéle mandat de la Mission des Nationsunies pour la stabilisation de la Républiquedémocratique du Congo (Monusco) jusqu’au 30juin 2013. La décision a été votée à l’unanimité ausiège de l’ONU à New-York.Le conseil de sécurité des Nations unies demandeà la Monusco de protéger prioritairement les civilset de maintenir une force de réserve capable de seredéployer rapidement dans le pays.Dans sa résolution, le conseil de sécurité réaffirmeque le gouvernement de la République démocratiquedu Congo est le premier responsable sur leplan sécuritaire, de la réconciliation nationale ainsique de la consolidation de la paix et du développementdu pays.Au cours de la conférence hebdomadaire desNations unies, le porte-parole de la MonuscoMadnodje Mounoubai a affirmé que le mandatde la Monusco qui s’achève est positif, car la Missiononusienne a correctement rempli ses obligationsen RDC, citant notamment son apport dansl’organisation des élections, la réforme du secteurjudiciaire et sécuritaire ainsi que la protection despopulations civiles.« Il nous a été demandés d’apporter un appui techniqueet logistique aux élections, je pense que toutle monde a apprécié ce que nous avons fait. Nousavons eu aussi comme mandat d’apporter un soutienau système judiciaire et sécuritaire de ce pays.Chaque semaine qui passe, nous vous rendonscompte de différentes formations que nous avons,que ce soit au niveau des forces armées, de la policeou de la justice.Suite en p. 9Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


7Après la réorientation des 3 millions USD détournés sur les 12 affectésFibre optique en RDC: les travaux de construction du pointd’atterrage s’achèveront en fin juillet 2012Au lancement du projet WACS (West AfricanSubmarin Cable System), le 15 mai dernier,seule la République Démocratique duCongo (RDC) n’était pas au rendez-vous. Et pourtant,c’est depuis février 2011 que le câble sous-marinqui relie le pays à l’Europe a été posé à Moanda,étant donné que la RDC est parmi les quatorze paysafricains bénéficiaires de ce projet de la société destélécommunications MTN. Il vise à connecter ces14 pays à la fibre optique pour utiliser Internet àhaut débit. Comment expliquer ce retard préjudiciableà la nation congolaise, mais aussi au reste dumonde, par ce temps de la mondialisation?Le retard de la RDC s’explique par le fait que laRDC n’a pas construit le point d’atterrage qui permetl’exploitation effective de la fibre optique. Etpourquoi ne l’avoir pas construit ? La question afait l’objet de l’interpellation du ministre des Posteset télécommunications à l’Assemblée nationale jeudi07 juin. Tryphon KIN KIEY Mulumba a avouéque la connexion de la RDC à la fibre optique a étéretardée à cause du détournement des 3 millions dedollars dans l’enveloppe destinée à cette construction.Invité du magazine Top Presse sur la Radio TopCongo samedi 16 juin dernier, le ministre desPostes et télécommunications a précisé que laSociété congolaise de poste et télécommunication(SCTP) s’était évertuée à obtenir le financement dela construction dudit point d’atterrage. « Le financementn’est arrivé à temps. La SCTP avait tentéd’obtenir le financement auprès des banques, sanssuccès », a souligné le ministre. Il fallait donc unesolide garantie venant de l’Etat congolais pour obtenirce crédit bancaire.Le ministre des Postes et Télécommunications,Kin Kiey MulumbaFinalement, les 12 millions de dollars ont été obtenus.« Mais, avant que le montant ait été débloquépour lancer les travaux, trois millions de dollarsse baladaient déjà dans la ville », a-t-il déploré.« Une somme a été récupérée, mais 300.000 courentencore », a-t-il ajouté, mettant ce détournement àcharge de l’équipe dirigeante de la SCTP. Le ministrea révélé qu’une fois l’Autorité suprême dupays informée de cette gabegie financière, une enquêtejudiciaire a été déclenchée, ayant conduit àl’arrestation de l’Administrateur délégué généralde la Société commerciale des postes et télécommunicationset de son complice. Ainsi, 2,7 sur les 3 millionsdétournés ont été réorientés pour les travauxde construction du point d’atterrage.Par ailleurs, le ministremaintient la pressionsur l’entreprise qui lesexécute à Moanda. Ila obtenu la promesseque les travaux deconstruction du pointd’atterrage s’achèveronten fin juillet 2012,avant qu’une firmefrançaise prenne lerelais pour la partietechnique finale. PourLa station de point d'atterrage du câble sous-marincontenant la fibre optique de Togo Telecom a étéinaugurée par le président de la République, FaureGnassingbé à Afiadégnigban, à 30 km à l’ouest d’Aného(Ph. Afrik.com)Fibre optiquesa part, l’Assemblée nationale a mis en place unecommission d’enquête pour démêler cette scrabbleuseaffaire.Au Togo, c'est mardi 22 mai 2012 que la station depoint d'atterrage du câble sous-marin contenant lafibre optique de Togo Telecom a été inaugurée parle Président de la République, Faure Gnassingbé àAfiadégnigban, à 30 km à l’ouest d’Aného.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


8Suite de la p. 6RDC : Matata Ponyo présente un budget de près de8 milliards de dollarsLe montant du budget 2012 présenté à l’Assembléenationale ce vendredi 22 juin par lePremier ministre Matata Ponyo s’élève à prèsde 8 milliards de dollars américains. Il présente untaux d‘accroissement de 20,3% par rapport à celuide l’année passée. Pour Matata Ponyo, ce budget aété élaboré au regard des axes prioritaires fixés parson gouvernement.Lors de la présentation du programme de son gouvernementà l’Assemblée nationale, lundi 7 mai, lePremier ministre avait annoncé les quatre principauxaxes de son gouvernement : La nécessité deconstruire un Etat efficace ; L’impératif de développerles infrastructures de base ; La redynamisationde principaux secteurs de production ; Le renforcementdu capital humain ainsi que l’améliorationdes conditions sociales de la population.Au cours de la présentation du projet de budgetce vendredi (Ndlr : 22 juin 2012) , Matata Ponyo aassuré que 25,59 % de ressources budgétaires sontconsacrées aux reformes institutionnelles destinéesà renforcer l’efficacité de l’Etat. La constructionet la modernisation des infrastructures absorbent18,38 % de ressources budgétaires. 25,19% du budgetsont consacrés à la consolidation de la stabilitémacro-économique et à l’accélération de la croissance« pour diminuer la pauvreté et le chômage».L’amélioration du cadre de vie et des conditionssociales que le Premier ministre avait présentécomme la priorité de son gouvernement dispose de29,49% du budget repartis comme suit : Ressourceshydrauliques et électricité : 11,3 % ; Santé publiques: 6,8% ; Éducation : 5,6% ; Agriculture et développementrural : 3,4% ; Transport : 3 %.En plus des quatre axes prioritaires définis par songouvernement, Matata Ponyo a annoncé au coursde son discours la part de deux autres secteurs dansle budget 2012. « Nous avons l’obligation de renforcerle capital humain et l’éducation à la citoyenneté.Un peu moins de 1% de ressources budgétairesy sont consacrées. Et il faudra aussi renforcerla diplomatie et la coopération au développement.Un peu mois de 1% de recettes budgétaires y sontconsacrées », a-t-il déclaré.Pour le Premier ministre, ce budget est équilibréen recettes et en dépenses. Les recettes interness’élèvent à près de 5 milliards de dollars américains,celles externes à 3 milliards de dollars américains.Les recettes internes comprennent notammentdes recettes des douanes, des impôts, des recettesnon fiscales ainsi que des recettes exceptionnellesconstituées « des pas de porte miniers » (sommeversé au Trésor public par les compagnies minièresétrangères lors de leur installation en RDC).En ce qui concerne les dépenses, le budget prévoitentre autre l’apurement des dettes publiques, lepaiement des salaires ainsi que les dépenses exceptionnellesdont la prise en charge de l’organisationdes élections.Le discours du Premier ministre a été suivi desquestions des députés auquel Matata Ponyo répondrale lundi 25 juin. (Ndlr: ce projet de budget a étédéclaré recevable par l’assemblée nationale lundi25 juin 2012 et envoyé à la Commission Economiqueet financière, avant d’être à son tour analysépar le Sénat).Source : Radio Okapi, article posté le 22 juin 2012Visitez notre site websur www.<strong>caritas</strong>dev.<strong>cd</strong>Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


10La UnePROVINCE ORIENTALE:Les 9 Caritas-Développement diocésaines <strong>accroissent</strong>leur engagement pour le bien-être des populationsNeuf Caritas-Développement sur les 47 quiconstituent le Réseau national de Caritas Congose trouvent en Province Orientale. Il s’agit deCaritas-Développement Bondo, Bunia, Buta,Dungu-Doruma, Isangi, Isiro-Niangara, Kisangani,Mahagi-Nioka et Wamba. Toutes appartiennent à laProvince Ecclésiastique de Kisangani, l’une de sixqui composent l’Eglise Catholique en RépubliqueDémocratique du Congo (RDC).Leur engagement pour le bien-être des populationsde leurs ressorts respectifs est à la mesure de lamission que la Conférence Episcopale Nationaledu Congo (CENCO) a confiée à la CaritasCongo : « Augmenter, par la réflexion et l’action,l’effectivité de la contribution de l’Eglise auxefforts de promotion intégrale de la personne et dela communauté humaines, et cela sans exclusive,conformément à la Doctrine Sociale de l’Eglise,notamment de mener cette communauté et chacunde ses membres à l’accroissement de la solidaritéainsi que la promotion de l’homme par lui-même»(Cfr. Art. 2 R.O.I. de la Conférence EpiscopaleNationale du Congo/CENCO).Ainsi, fidèles à cette mission, chacune de ces neufCaritas-Développement s’évertuent, avec certesdes fortunes diverses, à être toujours au servicedes populations se trouvant dans leurs Diocèses.Leur rencontre provinciale, tenue du 16 au 18 mai2012 au Centre Mgr Grison de Kisangani, a permisnotamment de confirmer cet engagement.En effet, sous la facilitation de Caritas Congo, les9 Caritas-Développement ont élaboré leur pland’actions 2012-2013, après avoir présenté le rapportdes activités qu’elles réalisent avec l’appui de diverspartenaires à travers leurs trois Bureaux, chargésrespectivement de la solidarité et partage (urgence),de développement et de la santé. Il sied de signalerd’entrée de jeu que toutes ces Caritas exécutentdepuis octobre 2011 un projet commun à tout leurréseau national, à savoir la paie des enseignantscatholiques (un partenariat Gouvernement congolaiset Caritas Congo).Ainsi, pour la Caritas-Développement Bondo,l’on peut retenir quatre projets : alerte précoce etprotection sociale (financement fruit du partenariatUSAID/CRS/Caritas Congo) ; la réinsertionsocio-économique de 3.650 familles déplacées etretournées, avec en plus la réhabilitation du tronçonroutier Bondo-Baye de 80 km (Direction Généralede Développement/Caritas International Belgique/Caritas Congo) ; appui aux enfants malnutris(Caritas Espagne/Caritas Congo).La Caritas-Développement Isiro-Niangara aprésenté sept projets : alerte précoce et protection dela population dans les zones où opèrent les groupesarmés ; Programme d’amélioration de qualité del’éducation (USAID/CRS) ; réhabilitation de 6salles de classes à l’Ecole Primaire Pati 2 (CaritasItaliana) ; Fabrication des portes, fenêtres et bancspour les six salles de classe de l’EP Pati 2 (Terre SansFrontières) ; Appui aux centres d’alphabétisation etfoyers sociaux du Diocèse (Conférence EpiscopaleItalienne) ; Lutte contre le paludisme (FondsMondial).La Caritas-Développement Wamba a aligné 26projets, dont : scolarisation des enfants Pygméesà l’internat Joseph Allamano de Bayenga (InstitutMissionnaire de la Consolata) ; scolarisation desenfants Pygmées de l’Ecole de Vie BienheureuseAnoalite de Matari (Misereor) ; activités agricolesavec les Pygmées (Bienfaiteurs italiens) ; assurerles soins médicaux aux Pygmées (Cordaid) ; Projetde formation des animateurs locaux des comitéslocaux de gouvernance participative (CommissionEpiscopale Justice et Paix) ; une décortiqueuseà paddy pour la population de Maboma (CaritasItaliana) ; encadrement des éleveurs des porcs dansle village Bellobato, paroisse d’Ibambi (CaritasItaliana); construction de l’Ecole Primaire Alima,paroisse de Mangbele (Kindermissionswerk), etc.La Caritas-Développement Kisangani a présenté11 projets dont : renforcement des capacitéstechniques et matérielles des regroupements desex-combattants et des membres des communautésd’accueil (Gouvernement Projet DDR) ; assistanceaux indigents et aux prisonniers ; remise desmédicaments essentiels génériques et quelquesmatériels aux centres de santé (Manos Unidas etMemisa) ; VIH/SIDA : paiement des frais scolairesaux Orphelins et autres enfants vulnérables (FondsMondial), etc.Suite en p.11Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


12La UneLe Centre hospitalier Ntongo Etani, un engagement du Diocèsede Bondo et de la Coopération italienne pour l'amélioration del’accès de la population aux soins de santé de qualitéMgr Etienne Ung’Eyowun, Evêque de Bondo, faisant visiter le centrehospitalier Tongo Etani à la délégation de Caritas CongoD’un simple centre de santé, offrant un paquetminimum d’activités aux malades, le Centrehospitalier Ntongo Etani Santa Bertilla va trèsbientôt jouer le rôle d’un hôpital secondaire, avec unpaquet complémentaire d’activités pour la populationde Bondo. Il s’agit principalement de la pédiatrie,médecine interne, gynéco-obstétrique et chirurgie. Acela s’ajoutent le laboratoire et l’imagerie médicale(radiologie et échographie), la pharmacie et la buanderie.Mgr Etienne Ung’Eyowun, Evêque de Bondo,l’a indiqué mercredi 27 juin au cours d’un entretien àKinshasa avec « Lève-toi et marche ».Cette amélioration ne fera qu’accroitre l’accès de lapopulation de Bondo aux soins de santé de qualité. Etc’est le fruit du partenariat entre le Diocèse de Bondo,via son Bureau Diocésain des Œuvres Médicales(BDOM), et la Coopération italienne, en collaborationavec la Région de Trévise et Vénétie. Le centre hospitalierNtongo Etani, actuellement réhabilité, est doncune structure de santé de la Caritas-DéveloppementBondo, gérée par son Bureau Diocésain des ŒuvresMédicales (BDOM).« Ce centre hospitalier a rouvert ses portes en mai dernier,avec une grande affluence de la population, aprèsune fermeture d’un mois pour l’installation de nouvellesstructures», a souligné l’Evêque.En fait, avec l’appui de Dr Biloko Katembo Zawadi,Médecin Urgentiste de Caritas Congo, le personnel del’ancien centre de santé (4 à 5 agents, sans médecin) aété renforcé par une nouvelle équipe : personnel soignant(médecin et infirmiers) et personnel d’appui.Le processus de recrutement a commencé au mois demars 2012 par une offre d’emploi lancée localement.Un test a permis de sélectionner des candidats ayantreçu en avril une formation en fonctionnement du systèmede santé. A son retour à Kisangani, Dr Biloko alancé un avis de recrutement ayant débouché à un testà trois niveaux pour les médecins : test écrit, entretiende recrutement et pratique. Entre temps, l’ancien personnela été évalué.« Actuellement, les activités se déroulent normalement,en attendant l’inauguration officielle du centrehospitalier, qui se fera en présence du bailleur italien», a relevé Dr Biloko Katembo, joint mercredi autéléphone par « Lève-toi er marche ».Pour sa part, Mgr Etienne Ung’Eyowun a noté les nouveautésintervenues et les travaux à poursuivre pourcette formation médicale. Il s’agit d’abord de la présenced’un médecin permanent pour des soins appropriésliés à un tel établissement (Ndlr : qui va prendreses fonctions en début juillet), à côté du personnelsoignant désormais renforcé. Quant aux travaux restants,l’Evêque a cité l’augmentation des lits, le finissagedes puits d’eau, au-delà des quatre citernes déjàinstallés. Un autre défi, c’est de trouver un personnelqualifié pour la radiologie et l’échographie. « Quoiqu’il en soit, le partenariat continue entre le Diocèsede Bondo, la Caritas de Trévise et la Région de Vénétie(Italie). Et nous envisageons d’entrer en collaborationavec le CUAM (Italie) », a-t-il fait savoir.Pour rappel, le Centre hospitalier Ntongo Etani étaitun petit centre de santé pour servir la population défavorisée,éloignée de l’Hôpital Général de Référence.Actuellement, c’est devenu une grande structured’une capacité d’environ 30 lits, installée au QuartierPanzaka à Bondo.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


La Une13PROVINCE ORIENTALE:Le tronçon Bondo-Baye réhabilité par la Caritasà la grande joie de la populationLe tronçon routier de 73 kmqui relie Bondo à Baye, dansle District du Bas-Uele enProvince Orientale, vient d’êtreréhabilité par les équipes de Caritas-DéveloppementBondo, sousla supervision des Ingénieurs de laCaritas Congo. Ces travaux s’inscriventdans le cadre du projet desécurité alimentaire dans les Diocèsesde Buta et Bondo. Exécutésen cinq mois par la méthodede la Haute Intensité de la Maind’œuvre (HIMO), ils ont été financéspar la Direction Générale auDéveloppement (DGD) du gouvernementbelge. Les travaux ontduré du 03 décembre 2011 au 03avril 2012.La population bénéficiaire en a exprimésa grande joie et demandeque Caritas fournissent les mêmesefforts sur d’autres tronçons impraticables en vuede désenclaver le Territoire de Bondo. Des plaidoyerssont en cours, notamment pour l’axe Bondo-Bili(long de 200 km).La reconnaissance de la population de Bondo estjustifiée par le fait que le tronçon Bondo-Baye estresté totalement impraticable depuis plusieurs années.Seuls les vélos y circulaient et quelques raresmotos qui devraient se frayer la route. Aujourd’hui,les véhicules y roulent sans peine. La réouvertureUne vue de la route Bondo-Baye après sa réhabilitation(Ph. GM Kamandji)L'un des ponts en voûte, à 1,4 km du point de départ,au centre de Bondo (Ph. GM Kamandji)de cette route n’a donc pas été aisée et a exigé plusieursopérations techniques. Les équipes de terrainont d’abord ouvert l’assiette de la route par ledésherbage, débroussaillage, décapage, dérochage,abattage de gros arbres et dessouchage. Elles ontensuite mis à niveau l’assiette de la route en procédantau chargement des endroits encaissés et audéchargement des trop-pleins.Le drainage a par la suite permis de mettre en placeun système d’évacuation des eaux pluviales. Lesfossés longitudinaux et divergents ont été placéspour canaliser les eaux vers la nature. La nouvelleroute a en outre été couverte d’une bonne couchede roulement, constituée des matériaux sélectionnéset de bonne qualité pouvant permettre la circulationen toutes saisons. Etant donné l’absence decamions bennes dans ce coin de la Province Orientale,le gravillonnage a été exécuté à l’aide des tracteursagricoles.Par ailleurs, les ouvrages d’arts comme le pont enmaçonnerie des moellons et dalots ont été exécutés.La lutte antiérosive a été intensifiée au pont Makambwaoù une tête d’érosion menaçait de couperl’axe Bondo- Baye en deux. A ce jour, la circulationa bel et bien repris sur cet axe routier et elle se faitaisément.Ir Déogratias NgontulaLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


14La UnePROVINCE ORIENTALE:Dungu: un cybercafé de la Caritas ouvert au publi<strong>cd</strong>ans une cité non électrifiée et enclavéeBriser l'enclavement, l'insécuritéet le non accès à l'électricitéMonsieur l’Abbé Côme (chemise en pagne) faisant visiter à ladélégation de Caritas Congo les bâtiments en réhabilitationde Caritas Dungu-Doruma dans lequel fonctionne lecybercaféDe 08h30 à 13h00, puis de 15h00 à 22h00, cesont les heures d’ouverture du cybercafé quela Caritas Dungu-Doruma met à la dispositionde la population de Dungu, l’un des territoires duDistrict du Haut-Uélé en Province Orientale. Ceterritoire fait partie des zones où les rebelles ougandaisde l’Armée de Resistance du Seigneur (LRA) ontcommis d’innommables exactions contre des civilscongolais au nord-est de la République Démocratiquedu Congo.Ce cyber café est opérationnel depuis mi-mars dernierau siège de Caritas, au quartier Ngilima, proche de lacité et en face de l’Inter Agence (antenne locale duBureau de Coordination des Affaires Humanitaires del’ONU). Il vient renforcer l’accès à Internet au grandpublic dans la Cité de Dungu qui n’était jusque-làassuré que par des missionnaires/Frères, au quartierUye, quelque peu excentré.« Nous venons d’ouvrir ce cyber café d’abord pournous-mêmes, mais aussi pour aider la population, avecun tarif à sa portée», a indiqué Monsieur l’Abbé CômeMbolingabo, Directeur de la Caritas Dungu-Doruma.Le public a alors une connexion sur Internet, maiségalement la possibilité d’imprimer ou de photocopierun document. Il faut débourser 500 Francs congolais(environ 0,5 dollar américain) pour 15 minutes deconnexion, 2.000 FC pour 60 minutes, etc.Cette facilité de connexion à Internet est d‘autantplus importante que la Cité de Dungu n’est desservieque par un seul opérateur téléphonique qui s’attèleà stabiliser son réseau. La connexion Internet parmodem n'est donc pas aisée. Et pourtant, Dungucompte actuellement plus de 50.000 habitants. Sapopulation était estimée à 23.000 en 2004.Cette augmentation est due notamment à la présencedes personnes fuyant les attaques de la LRA depuis2008 et ayant trouvé refuge dans cette cité.En outre, la fourniture de l’énergie électrique à partird’un mini-barrage hydroélectrique sur de la rivièreKibali est un vieux souvenir pour cette populationayant déjà subi de nombreuses attaques armées.Celles-ci ont été souvent accompagnées des pillagesde type « porte-à-porte ». La vague des groupes armésqui ont déferlé sur cette cité depuis les années 90 ontsuffi-samment saboté ce mini-barrage dont la réhabilitationest encore très loin d’être l‘une des priorités dela Société Nationale d’Electricité. Il s’agit de certainséléments des ex-Forces Armées zaïroises en dérouteen octobre 1996, des rebelles sud-soudanais en 1998,suivis par des rebelles congolais vers la fin des années90 ainsi que des rebelles ougandais de la LRA à partirde septembre 2008.suite en page 15Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


La Une15Province Orientale:Caritas Congo a entamé par Bunia sa visite de solidaritéauprès des Caritas-Développement DiocésainesLa délégation de la Caritas Congo, conduite parson Secrétaire Exécutif, a démarré dimanche 25mars dernier par Bunia la visite de solidarité qu’ila entamée auprès des Caritas-Développement dela Province Ecclésiastique de Kisangani. En fait,composée en plus du Représentant de la CaritasAllemagne en RDC, du Chargé de Communicationet du Représentant de Caritas Congo pour la ProvinceEcclésiastique de Kisangani, cette délégations’est rendue tour à tour dans les Diocèses de Buta,Bondo, Dungu-Doruma, Kisangani et Isangi.Au cours de l’audience que lui a accordée MgrDieudonné Uringi, Dr Bruno Miteyo a indiqué quecette mission s’inscrivait dans le cadre du rôle derenforcement des capacités des Caritas-DéveloppementDiocésaines, confiée à la Caritas Congo etrappelé par son Conseil d’Administration, dontl’Evêque de Bunia est membre. La délégation voulaitaussi se faire une idée sur les défis et problèmesauxquels font face les Caritas-Développement desDiocèses susmentionnés. « C’est donc une visitede solidarité au cours de laquelle nous nous mettonsà l’écoute des Caritas-Développement Diocésainespour échanger avec leurs responsable sur laUne partie du staff de Caritas-Dév Bunia posant avec la délégationmanière de résoudre ensemble leurs problèmes »,a-t-il souligné.Caritas Congo s’est fait alors accompagner par lesdeux Représentants de Caritas Allemagne (DCV)en RDC, avec qui elle a déjà signé un protocoled’accord pour que la seconde Caritas appuie la premièrecitée dans certains de ses Programmes.Suite en p. 20Suite de la p. 14Dungu:un cybercafé de la Caritas ouvert au public dans une cité ...Cette augmentation est due notamment à la présence despersonnes fuyant les attaques de la LRA depuis 2008 etayant trouvé refuge dans cette cité.Pour sa part, Caritas Dungu-Doruma fait face à l’enclavementde ce district obligeant l’acheminement de l’aide à partirde l’Ouganda, sans oublier l’insuffisance des ressourcesfinancières et l’accès difficile aux populations dans les besoinsà cause tant du mauvais état des routes que de l’insécurité, etc.Le cybercafé de Caritas Dungu-Doruma, qui dispose d’ungénérateur pour ses bureaux, tombe alors à point nommé pourcette population et s’inscrit à l’actif de cette Caritas diocésaine.En fait, celle-ci continue à être au service de la population,avec l’appui de ses divers partenaires (Confédération CaritasInternationalis, Agences du Système de l’ONU, etc.), ettravaille dans des conditions très difficiles pour apporter sonaide en vivres, biens non alimentaires, médicaments, kitsscolaires avec promotion de la scolarité par la motivation desenseignants et la sensibilisation des parents, etc..Par ailleurs, le souci de faciliter l’acheminement rapide del’aide humanitaire dans une zone exposée aux attaques desrebelles ougandais de la LRA a conduit la Caritas Dungu-Doruma à entreprendre la construction d’une piste d’aviationLa rivière traversant la cité de Dungude 1.000 mètres à Duru (à 90 k de Dungu), sur fonds propresau départ et remboursé partiellement par UNOPS. Des acteurshumanitaires l’utilisent pour leurs interventions.Il sied de déplorer un fait macabre : en janvier 2011, unereligieuse ophtalmologue du Bureau Diocésain des ŒuvresMédicales de Dungu-Doruma, Sœur Jeanne Yengane, a étéassassinée par la LRA à 35 km de Bangadi. Elle venait desoigner des malades à Doruma.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


16La UneBUNIA/PROVINCE ORIENTALE:Ferme Agricole Pilote de Loda : les bases du projet en placeUne femme membre de la communauté et son jeune enfant dans son champ maraîcheret des personnes de la délégation de Caritas Congo et de Caritas-Développement Buniasur le site du projet Ferme agricole pilote de LodaLe projet Ferme Agricole Pilote de Loda,en Territoire de Djugu, en Ituri, dans laProvince Orientale, a jeté ses bases grâceà l'encadrement qu’assurent à ses bénéficiairesou sociétaires Caritas Congo et la Caritas-DéveloppementBunia. Ces bénéficiaires directs sontune centaine de démobilisés et des membresde la communauté d’accueil. En ce vendredi22 juin 2012, a eu lieu une descente conjointesur terrain à Loda d’une équipe de la CaritasCongo et de la Caritas-Développement Buniaadépêchée sur place, pour se rendre compte del’état d’avancement des activités du projet dansla Ferme Agricole Pilote de Loda, à environ 90km de Bunia. Les bases mises en place à proposde ce projet sont les étangs piscicoles, la porcherie,la chèvrerie, la bergerie et le poulailler.Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012Ces bases sont aussi la bergerie, le poulailleret le kraal pour le gros bétail. La délégationde Caritas Congo était conduite par M. BonifaceNakwagelewi ata Deagbo, Coordonnateurdu Service des Urgences de Caritas Congo.Celle de Caritas-Développement Bunia a étéconduite par M. Prosper Bubu Ngbara, Coordonnateurdu Bureau Diocésain Solidarité etPartage de Caritas-Développement Bunia. L’espaceréservé au kraalest aujourd’hui un enclosde 200 mètres sur100 mètres. Y serontplacées très bientôt260 vaches, dont cellesdites laitières. Le poulaillerde 30,8 sur 16,6abritera un millier depoules. La chèvrerie,pour 25,80 mètres sur8,10 mètres, accueillera330 chèvres. Laporcherie, 27,2 mètressur 8,3 mètres, démarredans un premiertemps avec 20porcs. Ces activités,en ce qui concerne lesouvrages, évoluent àla grande satisfactiondes parties intervenantdans ce projet,dont l’UEPN/DDR (Unité d’Exécution du ProgrammeNational de Désarmement, Démobilisationet Réinsertion). Cette évolution satisfaisantedes activités du Projet Ferme AgricolePilote de Loda a été mise en lumière par la CaritasCongo, la Caritas-Développement Buniaet l’UEPN/DDR lors de la rencontre qui les aréunies le 20 juin à Bunia à 18 h 00 au siège dela Caritas-Développement Bunia. A pris partà cette réunion monsieur Donat Ongolomeza,Chargé des opérations et point focal de CaritasCongo pour ledit projet, et qui a aussi effectuéla descente à Loda avec la délégation de CaritasCongo.Selon lui, les activités susmentionnées du projet(bergerie, chèvrerie, porcherie, pisciculture)sont les bases à partir desquelles ses bénéficiairesvont se doter de leur coopérative. Il demeuredonc que l’activité principale du projetest l’élevage. L’agriculture intervient dans ceprojet dans le but de pouvoir assurer l’alimentationdes bêtes. La Ferme Agricole Pilote deLoda comprend 500 hectares, dont 100 sont entrain d’être exploités.suite en p.18


La Une17PROVINCE ORIENTALECaritas Isangi apporte des intrants agricoles à 5.000ménages vulnérables à Opala et OpiengeCaritas Congo et sa Structure diocésained’Isangi ont achevé en avril dernier ladistribution des outils aratoires et semencesà 5.000 ménages dans les Territoiresd’Opala et de Bafwasende (Opienge). La dernièreembarcation acheminant ces intrants aquitté samedi 31 mars dernier le beach d’Isangi,en présence du Secrétaire Exécutif de CaritasCongo et du Représentant de Caritas Allemagneen RDC.En fait, cette aide s’inscrivait dans le cadredu « projet de sécurité alimentaire aux populationsdéplacées, soit 2.000 ménages victimes des exactionsdes miliciens Mai-Mai du commandantLuc Yabili réfractaires au brassage, et 3.000ménages vulnérables de la secte Nzambe-Lumumba». Financé par le Gouvernement Allemand(BMZ) et la Caritas Allemagne, ce projetvisé à aider ces bénéficiaires à se prendre encharge sur le plan de la sécurité alimentaire.Chaque ménage a reçu des outils aratoiresconstitués des houes, haches, pelles, machettes,limes ainsi que des boutures de manioc et semences(5 kg de niébé et 10 kg de paddy/riz).Cette assistance s’est accompagnée égalementde la distribution de 10 groupes électrogènes,de 10 moulins à maïs et de 10 décortiqueusesde riz paddy. L’identification des bénéficiairess’est fondée sur des critères de vulnérabilitéclairement établis, a indiqué Emmanuel Bofoe,Chargé des projets de la Caritas Congo basé àKisangani, Coordonnateur dudit projet.Pour rappel, le Gouvernement allemand etla Caritas Allemagne ont ainsi financé pourla nième fois Caritas Congo et ses Structuresdiocésaines pour venir en aide à plusieurs centainesde familles en détresse en RépubliqueDémocratique du Congo. Leurs dernièrescontributions en 2011 l’ont été en faveur deprès de 10.000 familles vulnérables, victimesdes rebelles rwandais des FDLR à Mwenga(Sud-Kivu) et des Congolais expulsés de l’Angola.Caritas Congo leur réitère sa gratitudepour cette marque particulière de solidarité.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


18La Unesuite de la p.16BUNIA/PROVINCE ORIENTALE:Ferme Agricole Pilote de Loda : les bases du projet en placeRéintégrer les ex-combattants dansla communauté et leur assurer la vieen symbiose avec les membresde la communautéM. Jules Lobi Tsuba, président du Comité de gestiondu projet Ferme Agricole Pilote de Loda, a expliquéà "Lève-toi et marche" que le projet permet deréintégrer les ex-combattants dans la communauté etde leur assurer la vie en symbiose avec les membresde la communauté dans une cohabitation pacifique. Ila ajouté que le projet, outre ses bénéficiaires directs,procurera des moyens financiers et d’autres avantagesaux bénéficiaires indirects qui seront appelés àtravailler moyennant rémunération dans le cadre deses activités. Il a fait savoir que ce projet par ses effetsconcerne aussi, en dehors du Territoire de Djugu, lesecteur de Pitsi entre autre.M. Prosper Bubu Ngbara a indiqué pour sa part que leprojet n’a pas connu des tâtonnements en évoluant. Il aapprécié l’encadrement, le soutien et les informationsque Caritas Congo apporte à Caritas-DéveloppementBunia.- Rectifier le tir là ou il le faut dans la marchedu projetLa construction des infrastructures a avancé à LodaDes membres de communauté d’accueil trouvéssur place lors de la visite des délégations de CaritasCongo et de Caritas-Développement Bunia ont déjàcommencé à cultiver dans le cadre des activitésagricoles complémentaires. Ils cultivent le chou, leharicot, la pomme de terre et d’autres légumes sur unespace autrefois marécageux qui a été aménagé grâceà l’appui de Caritas-Développement Bunia. MmeNzale, l’une des sociétaires, a estimé que les semencesleur sont utiles pour le moment afin de booster leurtravail de champ. Chantal Mave, une autre sociétaire,espère satisfaire les besoins en subsistance de sonménage avec ledit projet. Un autre sociétaire, M.Banga Barombu, a abondé presque dans le même sens.Moise Busha, démobilisé fier de se retrouver dans saréinsertion grâce au projet Ferme Agricole Pilote deLoda, a exhorté les sociétaires ou bénéficiaires à allerde l’avant dans les activités qui restent et il a émisle vœu que Caritas Congo et Caritas-DéveloppementBunia organisent souvent des réunions avec lesbénéficiaires pour rectifier le tir là ou il le faut dans lamarche du projet.Après la visite des étangs, dont plus ou moins troissont à un stade avancé dans leur érection, la délégationa eu une séance de travail avec le Comité de gestiondu projet dans une des salles de la paroisse de Fataki.Il leur a été rappelé que le projet leur appartient, carCaritas Congo et Caritas-Développement Bunia nefont que les accompagner et qu’ilsdevront par la suite eux-mêmesprendre en main ses activités. Il leura été signifié qu’ils se doivent demener jusqu’au bout les activitésprochaines du projet et d’assurer uneprésence ou une participation dessociétaires dans le site de l’ordre decent pour cent. Ils ont été invités àprendre en compte la question deseffectifs pour éviter des conflitsinutiles quand le projet connaîtrad’importants développements. Il leura été signifié que Caritas Congo s’estengagée avec responsabilité dans ceprojet et elle n’entend pas faillir etcompromettre sa réputation.De notre envoyé spécial à Bunia,JOSEPH KIALALève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


La Une19BUNIA/PROVINCE ORIENTALE:Les 9 Caritas-Développement diocésaines élaborentleur Plan d’actions 2012-2013Quatre axes ont été retenus dansle Plan d’actions des Caritas-Développementœuvrant dans laProvince Orientale, réunies du16 au 18 mai 2012 au Centre MgrGrison de Kisangani. Il s’agit dela Synergie d’actions, Mobilisationdes ressources, Renforcementdes capacités et Partenariat.Au nom des participants, l’AbbéEustache-Roger TSOROVE,Directeur de la Caritas-DéveloppementBunia, a souligné lesacquis dont ont été bénéficiairesles 9 Caritas diocésaines de laProvince Ecclésiastique de Kisangani.Ils ont touché le renforcementdes capacités, à traversdes échanges-partages autournotamment du partenariat aveccertains Organismes de financementainsi que sur l’expériencede la Caritas-Développement-Santé de Kisantu. Ces acquis enrenforcement de capacités ontconsisté également en enseignementsreçus sur le Fonds desolidarité, la communicationcomme moyen de mobilisationdes ressources, la pastorale desmigrants et surtout par l’élaborationd’un plan d’action 2012, unplan d’ensemble pour toutes les9 Caritas de la Province Ecclésiastique.Les Responsables des Caritas de la Province Orientale autourdu Secrétaire Exécutif de Caritas CongoEn fait, les participants ont expriméleur joie de se retrouverpour parler des problèmes deleurs Caritas-Développementrespectives. « C’est réellementun renforcement des capacitéssous plusieurs formes. D’abordles échanges d’expériences entrenous, à travers les rapportsd’activités que chaque Caritas aprésentés. Ces échanges ont débouchéà l’élaboration d’un Pland’actions Mai 2012- Mai 2013», asouligné l’Abbé Tsorove.Le porte-parole des 9 a souhaitévoir cette rencontre être un pointde départ de leurs rencontresprovinciales, conformément àl’axe « synergie d’actions» duplan élaboré. « Nous remercionsainsi la Caritas Congo qui necesse de nous inviter à plus d’efficacité.Nous espérons qu’ellecontinuera à avoir ce regardpaternel de collaboration et departenariat envers les Caritasdiocésaines de la Province Ecclésiastiquede Kisangani», a-tilconclu en exprimant aussi sagratitude à ses collègues responsablesdes Caritas diocésainespour leur participation active àces assises.Le Secrétaire Exécutif de CaritasCongo, dans son mot de clôture,a adressé des félicitations à lafois collective et individuelle àchaque responsable des Caritasdiocésaines qui ont bravéles défis de l’enclavement pourparticiper aux travaux. Il les aencouragés à garder la granderichesse de cette rencontre : laproximité des jours passés ensemblequi se traduit mieux parla sauvegarde de l’esprit de collégialité.Dr Bruno Miteyo leur arecommandé de communiquerà leurs Evêques respectifs lesrésultats de cette rencontre. Seconfiant à « Lève-toi et marche »,il a relevé « la force et la volontédes Caritas-Développement de9 Diocèses de la Province Ecclésiastiquede Kisangani de pouvoirse rencontrer. Pour moi, ils’agit d’un acquis très positif.Nous avons réfléchi ensemblesur notre travail et formulé uncertain nombre des résolutionset recommandations : commentnous rendre plus utiles aux populations,en tant que Caritas, etsurtout en tant qu’Eglise».Suite en p.20Lève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


20La UneBUNIA/PROVINCE ORIENTALE:Caritas Congo a entamé par Bunia sa visite de solidarité auprèsdes Caritas-Développement Diocésaines« Votre Structure passe pour une Caritas-Développement diocésaine de plus en plus forte.Il faudrait aussi qu’elle renforce d’autres Caritas-Développement de la Province », a souhaité DrMiteyo.Suite de la p.19Photo de famille autour de l’Evêque de BuniaMgr Uringi a salué cette initiative qui al’avantage de rapprocher la Caritas nationaledes responsables diocésains pour mieuxcomprendre leurs problèmes dans la missionleur assignée par l’Eglise Catholique d’êtreau service des plus démunis. En sa qualitéde Point Focal de Caritas pour la ProvinceEcclésiastique de Kisangani, l’Evêque deBunia s’est également déclaré disposé àfaire régulièrement le point sur le travailet les défis des Caritas Diocésaines àl’Assemblée provinciale des Evêques.En outre, sa proximité avec l’équipe desa Caritas Diocésaine a été saluée par leSecrétaire Exécutif de Caritas Congo.Dans la soirée, la délégation avaiteu une séance de travail avec les responsables desservices de Caritas-Développement Bunia, conduitspar son Directeur, Monsieur l’Abbé Roger Tsorove.Guy-Marin Kamandji (Envoyé spécial)Les 9 Caritas-Développement diocésaines élaborent leur Plan d’actions 2012-2013Mgr l’Archêque Marcel Utembirecommande l’esprit d’équipeEnfin, au nom de Mgr l’Archevêque Métropolitainde Kisangani, le Coordonnateur de la Caritas-DéveloppemementKisangani, Abbé Richard Watoko,a remercié à son tour le Secrétaire Exécutif ainsi quesa délégation tout en déclarant closes les assises decette première rencontre des responsables des Caritasde la Province Ecclésiastique de Kisangani. Laveille, Mgr Marcel Utembi a rendu visite aux participants,en s’excusant de ne pouvoir pas assister àla clôture des travaux. Il avait saisi l’occasion pourexhorter les participants à un esprit d’équipe auniveau de chaque Caritas-Développement diocésaine,autrement dit l’intégration des trois bureaux(Urgences, Santé et Développement). Il les a encouragésà travailler en synergie, non seulement entreCaritas diocésaines au niveau provincial, mais aussientre les Caritas Diocésaines et la Caritas nationale.« Nous apprécions beaucoup cet engagement et cegenre d’accompagnement dont nous bénéficions de CaritasCongo, à travers vous qui êtes nos Collaborateurs.Je vous invite donc nos Chers Collaborateurs de la ProvinceEcclésiastique de Kisangani à mettre vraiment àprofit ce temps fort que vous vivez grâce au partage dusavoir-faire et de l’expérience de la Caritas Congo quicoordonne très efficacement les activités et le fonctionnementdes Caritas diocésaines. C’est une occasion depuiser à la source certaines orientations et stratégies quifont jusque-là encore défaut dans vos Organisations diocésainespour qu’elles soient fortes comme Organisationscaritatives dans vos diocèses respectifs et aussi au niveaude notre Province Ecclésiastique de Kisangani », a-t-ilconclu en leur assurant de sa sollicitude pastorale.Pour rappel, cette rencontre s’est tenue sous l’initiativede la Caritas Congo par son Secrétariat Exécutif.Prévue à Bunia du 15 au 17 mai 2012, elle a étédélocalisée à Kisangani pour être tenue à Simi-Simiau Centre Mgr Grison et cette fois du 15 au 18 mai2012. Y ont pris part, les Caritas-DéveloppementBunia, Bondo, Buta, Dungu-Doruma, Isiro-Niangara,Isangi, Kisangani, Mahagi-Nioka et Wamba.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


La Une21BUTA :Rentabilisation des tracteurs par la Caritaspour la promotion de l’agricultureLa délégation de Caritas Congo et de Caritas Allemagne visitant le champ de Caritas-Développement Buta, fraichement défriché par le tracteurRendre disponible et accessible les semences amélioréesd‘arachides afin de permettre aux paysans de pouvoiraméliorer leur production agricole, tel est l’objectifprincipal d’un projet que la Caritas-Développement Butaexécute à 4 km du chef-lieu du District du Bas-Uélé.« La phase opérationnelle de ce projet a commencédepuis janvier 2012, avec notamment l’utilisation dutracteur pour labourer, herser et semer trois hectaresd’arachides. Pour l’instant, à mi-mai, tout est déjàsemé. On en est au sarclage et à l’entretien », a indiquéMonsieur l’Abbé Jules Gbagbu, Coordonnateur de laCaritas-Développement Buta, interrogé jeudi 17 maidernier par « Lève-toi et marche ».Ce projet de multiplication des semences améliorées estréalisé sur fonds propres de la Caritas-DéveloppementButa, soucieuse de l’auto-prise en charge de l’hommepar lui-même, valeur qu’elle promeut au sein de lapopulation bénéficiaire de son action.Il sied de rappeler que le tracteur utilisé dans ce champ(situé à 4 km du centre de Buta) est l’un de deux que leDiocèse de Buta a reçu comme don du Gouvernement,par l’entremise du Ministère de l’Agriculture, Pêche etForêt, via Caritas Congo.Cette activité permettra également la valorisation destracteurs qui, jusque là, ne profitaient pas encore à lapopulation. Certaines personnes croyaient que c‘étaitune région non adaptée aux travaux mécaniques.Grâce à ces tracteurs, Caritas-Développement Buta vapromouvoir la culture intensive contre la déforestationanarchique effectuée par les paysans, toujours à larecherche des terres fertiles, même dans des champslointains.« On devra labourer des espaces des champs des paysans,leur doter ensuite des semences et les accompagner entechniques culturales. Ainsi, à la récolte, ils donnerontun certain pourcentage qui nous permettra de couvrir lesfrais d’amortissement des tracteurs et des semences », apoursuivi le prêtre.Caritas-Développement Buta pourrait faire plus avecces tracteurs si elle est appuyée en intrants, carburant,lubrifiants, semences, etc.Quoi qu’il en soit, la récolte pour les 3 hectaresd’arachides est prévue pour fin juillet 2012. « Avecces produits, nous ciblerons les paysans à qui nousdonnerons ces semences. Nos agronomes les encadrent.Un certain pourcentage sera puisé de leurs productionsfutures pour permettre à la Caritas-DéveloppementButa d’appuyer d’autres paysans et ainsi accroitre laproduction agricole dans les milieux », a fait savoir leCoordonnateur.Pourquoi planter les arachides ? « Ca constitue l’une desdenrées alimentaires très consommées du milieu. Ellese vend aussi assez bien à Kisangani, qui est un grandcentre de consommation pour Buta, surtout avec cettenouvelle donne de l’ouverture de la route Kisangani-Buta, actuellement parcouru à environ 9 heures », a-t-ilaffirmé.Pour mémoire, le District du Bas-Uélé dispose despotentialités agricoles énormes, mais pas suffisammentexploitées. Un tel projet devrait bénéficier de l’appui despartenaires au développement.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


22TémoignagesEQUATEUR:Visite de solidarité du 2 ème Secrétaire Exécutif adjoint de Caritas Congo : Défis dela consolidation de l’identité, du renforcement de capacités et du positionnementstratégique des Caritas-Développement diocésaines.Le 2 ème SecrétaireExécutif adjoint deCaritas Congo, M. AlbertMashika, a effectué du14 au 24 avril 2012 unevisite de solidarité auxCaritas-Développementde Mbandaka-Bikoro,Molegbe et Budjala.Celles-ci sont situées dansla Province Ecclésiastiquede Mbandaka, dans le Nord de la RépubliqueDémocratique du Congo, où se trouvent aussi lesprochaines Caritas-Développement à visiter par luidans ce même cadre, qui sont Basankusu, Bokungu-Ikela, Lisala et Lolo.Les trois Caritas-Développement visitées ont besoind’un renforcement de leur identité et de l’améliorationde l’intégration de leurs composantes (Caritas, BureauDiocésain de Développement et Bureau Diocésaindes Œuvres Médicales), de l’amélioration de leurscapacités de mobilisation de ressources par la maîtrisede la gestion du cycle de projets. Elles ont aussibesoin de la consolidation de leur positionnementstratégique sur leurs territoires par l’améliorationde la visibilité de leurs actions, la participation auxactivités de Réseaux et le renforcement des échangesd’expériences au niveau provincial et national.Au niveau des Caritas-Développement Diocésaines deMbandaka-Bikoro, Molegbe et Budjala, cette visite desolidarité a consisté dans l’organisation d’un atelier dediagnostic rapide de leurs capacités au terme duquela été dégagé le constat du renforcement de l’identité,de l’intégration et de la maîtrise de la gestion ducycle de projets. Dans l’Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro où il a travaillé du 14 au 18 avril 2012, le 2èmeSecrétaire exécutif adjoint de Caritas Congo a assuréla facilitation de cet atelier auquel étaient conviésles membres des équipes de trois composantes de laCaritas-Développement concernée et des déléguésd’autres services du Diocèse. A leur tête, se trouvait leCoordonnateur de Caritas-Développement Mbandaka,M. l’Abbé Jean de la Croix Makaka. L’atelier, quia duré un jour et demi, a porté sur l’analyse descapacités de la Caritas-Développement Diocésainedu lieu. Les échanges programmés ont été axés,s’agissant desdites capacités, sur l’être, l’organisationLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012interagir et agir. Les constats positifs et négatifs unefois dégagés, un certain nombre d’actions prioritairesont été arrêtées par rapport à chaque dimension deces capacités analysées de la Caritas-DéveloppementMbandaka-Bikoro. Sur le renforcement des capacitésen matière de gestion du cycle de projets, il a étésouligné qu’entrent en ligne de compte l’élaborationd’un plan d’action pluriannuel commun aux troisBureaux et le plaidoyer pour mobiliser les ressources.Avant de quitter Mbandaka, M. le 2ème Secrétaireexécutif adjoint de Caritas Congo s’est entretenu avecl’équipe de Coordination des Caritas –Développementde cette Province ecclésiastique.Lors de la visite de M. Albert Mashika à la Caritas-Développement Molegbe, celui-ci a été reçu parl’Evêque du Diocèse, Mgr Dominique Bulamatari,Point focal des Caritas de la Province. M. AlbertMashika lui a parlé de l’objet de sa mission, avant delui présenter les résultats auxquels un atelier du mêmegenre que celui qui a été organisé à Mbandaka a aboutià l’issue de travaux ayant regroupé les membres dela Caritas-Développement diocésaine locale et lesdélégués de quelques paroisses du Diocèse à Gbadolitedu 19 au 20 avril. Ces résultats ont intéressé vivementl’Ordinaire du lieu. A Budjala, la visite de solidaritéde M. Albert Mashika est intervenue du 22 au 23 avril2012 et a été dominée par l’organisation du mêmetype d’atelier.Selon le 2 ème Secrétaire Exécutif adjoint de CaritasCongo, se confiant à "Lève-toi et marche" àKinshasa mercredi 25 avril 2012, toutes ces Caritas-Développement ont la volonté de travailler. « Mais,elles font face au manque de moyens. Les ressourcesnécessaires pour leur travail ne sont pas toujoursdisponibles et suffisantes en termes de compétenceset de moyens financiers», a ajouté M. Albert Mashika.Ce dernier projette de visiter en juillet 2012 lesCaritas-Développement de la Province Ecclésiastiquede Mbandaka-Bikoro où il ne s’est pas cette foisrendu : Basankusu, Bokungu-Ikela, Lisala et Lolo.En janvier 2012, il s’était rendu à Uvira, Bukavuet Goma, dans le cadre de visites de solidarité desCaritas-Développement de ces Diocèses, pour ce quiest de la Province Ecclésiastique de Bukavu qui luiest aussi confiée. Il entend rendre visite aux Caritas-Développement de Kasongo, Kindu et Butembo-Benidans les semaines à venir.J.KIALA.


23BANDUNDU:Diocèse de Kenge : La Caritas-Développement de la paroisseSaint Hippolyte dans la prise en charge des nécessiteux etl’initiation aux travaux de développementLa Caritas-Développementdela paroisse SaintHippolyte, situéeà Bandundu-ville,dans le Diocèsede Kenge (Sudouestde la RépubliqueDémocratiquedu Congo),est engagée dansla prise en chargedes nécessiteux et dans l’initiation des paroissiensaux travaux de développement. Mgr OnésimeMuyembe, animateur principal de cette structureparoissiale, a livré cette information à <strong>caritas</strong>dev.<strong>cd</strong> ce mardi 5 juin 2012 à Kinshasa. Le Prélat est leVicaire général du Diocèse de Kenge et le Curé dela paroisse St Hippolyte.La Caritas-Développement de la paroisse SaintHippolyte à Bandundu-ville assure la prise encharge des nécessiteux grâce à une quête qui luiest consacrée chaque samedi matin. Ceci lui permetd’assister les nécessiteux hebdomadairementou journalier ment. Près d’une dizaine parmi cesnécessiteux ont vraiment besoin de l’assistance etpar jour sont concernés plus de 46 nécessiteux. Le4ème dimanche de Carême est celui de partage àla paroisse Saint Hippolyte. Les dons spéciaux enhabits, argent ou autres biens de consommationapportés par les fidèles à cette occasion sont destinésaux nécessiteux. Ces derniers reçoivent une assistancefinancière pour les soins médicaux. CetteCaritas-Développement organise des visites desmalades lors de grandes fêtes en leur apportant, surbase d’un état de besoin, du riz, du sel, du manioc,du lait, du poisson de mer, du poulet, de l’argent.Elle organise aussi des visites chez les prisonnierset chez les malades à l’hôpital ou aux centres desanté. Ces visites ont lieu le Samedi Saint, à la Noël,la veille de l’Assomption, lors de la Journée mondialedes malades…. Le Comité de Caritas-Développementà Bandundu-Ville fait des cotisations envue de la prise en charge des malades.- Apprentissage des métiers productifsLa deuxième activité dans laquelle s’est engagée laCaritas-Développement de la paroisse Saint Hippolyteest l’initiation des paroissiens aux travauxde développement. Ces travaux portent sur l’apprentissagedes métiers productifs sous forme desessions, séminaires, etc. Deux groupes de mèresde famille formées dits « Mama tomisa » et « Mamabondeko » interviennent dans ce cadre. Dans laparoisse Saint Hippolyte, le Comité entretient unpetit champ d’arachides ou de maïs, dans le but degénérer de quoi assister les nécessiteux.- La Caritas-Développement de la paroisse SaintHippolyte doit compter sur ses propres moyensPour le Curé de Saint Hippolyte, « il faut que laCaritas-Développement de notre paroisse soit vraimentparoissiale et compte sur ses propres moyensqu’elle va générer pour prendre en charge les nécessiteux.Cette église ne doit pas attendre des donsqui ne viennent d’ailleurs plus. » Les CommunautésEcclésiales Vivantes de Base de l’église Saint Hippolytepoursuivent aussi le même but consistantdans la prise en charge des nécessiteux dans leurcommunauté. Mgr Onésime Muyembe estime qu’ilfaut des stratégies à la Caritas-Développement dela paroisse Saint Hippolyte pour pouvoir être efficaceet ne pas tomber dans la léthargie propre auxstructures bidon qui n’arrivent jamais à fonctionner.La Caritas-Développement de la paroisse Saint Hippolytea beaucoup à faire dans la ville de Bandunduen termes d’engagement. Mais les moyens ne luisuffisent pas. Il est vrai qu’elle se débrouille maissouvent les ressources sont insuffisantes, constateMgr Onésime Muyembe.Outre son animateur principal, la Caritas-Développementde la paroisse Saint Hippolyte compteune responsable paroissiale, madame Ngueme. LeVice-président est monsieur Molanga Teddy, lasecrétaire est madame Elie et la trésorière madameDédé. Les fonds de cette Caritas-Développementparoissial sont consignés dans la caisse paroissiale.Cette structure figure parmi les 10 Commissionsparoissiales. Elle a vu le jour en 2000.La paroisse Saint Hippolyte quant à elle a été érigéeen 1929. Elle est la première de Bandundu ville.Les missionnaires jésuites l’ont dirigée. En 1951 lesVerbistes ont pris leur relève. Ladite paroisse est diviséeen deux succursales qui sont Saint Arnold etSaint Joseph et comprend une extension paroissialequi est grande brousse dans le Plateau de Bateke.Le nombre de fidèles de la paroisse Saint Hippolytevarie de 20.000 à 27.000. Le curé actuel, Mgr OnésimeMuyembe, est en poste depuis 1999.JOSEPH KIALALève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


24FIZI/SUD-KIVU:Un appui en matériels sollicité par Caritas-Développement Uvira pour « libérer »des femmes obligées à casser des pierres pour extraire de l’or à MisisiDes femmes cassant la pierre dans le carré minier de Misisi pour faciliterl’extraction de l’or (Ph. Caritas-Développement Uvira)Caritas-Développement Uvira est préoccupéepar le sort des femmes qui cassent et pilentles pierres dans les carrés miniers du Territoire deFizi, dans la Province du Sud-Kivu. Pour assurerleur réinsertion socioéconomique, elle s’est engagéedans la formation sur l’entreprenariat et lagestion des AGR (Activités Génératrices de Revenus).Mais, les fonds reçus de la Caritas Allemagne(DCV) ne parviennent pas encore à couvrir totalementles frais d’achats des kits collectifs pour lafabrication de trois unités de production de typeartisanal, au regard des filières des bénéficiaires :une savonnerie, une boulangerie et un atelier depagne artisanal.« Un appui supplémentaire de la part d’un autrebailleur permettra de compléter les efforts conjointsde la Caritas-Développement Uvira et de son partenairela DCV pour libérer cette centaine de femmesutilisées comme main-d’œuvre pour l’extraction del’or, dans des conditions qui ne respectent ni leurdignité, ni la survie de leurs ménages », a plaidéThéophile Songolo, responsable du Bureau Diocésainde Développement d’Uvira, joint au téléphonejeudi 21 juin 2012 par "Lève-toi et marche".Misisi est une localité située à environ 226 kmd’Uvira, dans un carrefour donnant à la fois surKalemie (dans la Province du Katanga) et Kasongo(au Maniema). Pour extraire de l’or à moindrecoût, des creuseurs utilisent des femmes pourcasser et piler des pierres à même de passer dansLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012leurs concasseurs rudimentaires. Cettemain-d’œuvre féminine est payée chichementselon un petit pourcentage tiré dela quantité de l’or extrait. Ce contrat aléatoiredessert ces femmes qui continuentpourtant à servir les creuseurs. Certainesfemmes travaillent même la nuit (de 18heures à l’aube) dans ces carriers miniers,avec tous les risques que peut comporterla promiscuité avec des creuseurs de tousbords. Le taux de divorce dans ce milieuserait parmi les plus élevés du pays.L’une des équipes de Caritas-DéveloppementUvira a effectué alors lundi 04 juin2012 une mission de neuf jours à Misisipour la sensibilisation, la formation et leregroupement de ces femmes, dénommées« Bongeteuses », aux différentesfilières conformément à leur choix.103 femmes « bongeteuses » ont acceptéce processus de leur réinsertion socioéconomique.Elles ont bénéficié d’une formation de trois jours,ouverte en présence du Chef de poste d’encadrementadministratif de Misisi. Ce dernier a expriméla joie de voir la Caritas songer à la population deMisisi en général et de ses femmes en particulier.Trois filières ont été retenues par les bénéficiaires :la savonnerie (avec 35 femmes), la boulangerie (33femmes bongeteuses) et la fabrication des pagnesKIHUSA (35 femmes), a indiqué PATAMALI SA-DIKI Gabriel, Chef d’Antenne de Caritas-DéveloppementUvira à Baraka.Cette répartition est le fruit de la sensibilisationque la Caritas a mené auprès de ces femmes pourqu’elles abandonnent ce travail, qui demande beaucoupd’efforts et d’énergie. En fait, le mot « BON-GETE » est d’origine HEMBA, et signifie piler lespierres. Certaines femmes cassent et pilent despierres dans les carrés miniers. D’autres puisentde l’eau servant à refroidir les machines qui fonttourner les concasseurs. D’autres encore sont utiliséespour le ramassage de poudre dans les sacs. Ils’agit des pierres déjà transformées en poudre parles concasseurs.Parfois, d’autres femmes, mariées de surcroît,n’ayant pas pu avoir de l’or, se livrent à la débauchepour ramener quelque chose à manger à leurs enfants,témoigne une « bongeteuse ».Suite en p.25


KINSHASACaravane motorisée pour renforcer la campagne de collecte des fondsde Solidarité de Caritas Congo en faveur des plus démunis25Collecter un million de dollars US en 2012, tel est le défique se lance M. Guezing Kizinga, Coordonnateur de laCellule de Fonds de Solidarité de Caritas Congo. Il l’adéclaré mercredi 27 juin 2012, au départ de la caravanemotorisée organisée sur les rues de Kinshasa, avecl’autorisation de l’Autorité urbaine.Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une campagnede collecte de fonds, lancée mercredi 20 juin 2012 àKinshasa, par une messe officiée par Mgr Louis Nzala,Evêque de Popokabaka, à la chapelle de la CaritasCongo.La suite du programme prévoit notamment un dîner decharité le 30 septembre à l’hôtel Venus, l’installation descaisses de collecte des fonds dans les coins stratégiquesde la capitale ainsi que la sensibilisation de proximité etdans les médias.Ce projet vise à mobiliser des ressources devantpermettre à l’Eglise Catholique en RDC, à travers laCaritas Congo, d’exprimer sa solidarité et d’appuyerles initiatives locales d’assistance humanitaire auxpopulations vulnérables dans les 47 Diocèses du pays.Pour rappel, cette opération se réalise par la CaritasCongo, en collaboration avec la Caritas-DéveloppementKinshasa et l’œuvre de Charité Magnificat (OCM).Membres de l’OCM, agents de la Caritas Congo, dela Caritas-Développement Kinshasa et de quelquesCaritas paroissiales sont donc mobilisés pour réalisercette mission. Mercredi 27 juin 2012, ils ont réussi leurpremière sortie publique lors de la caravane motoriséeen remettant aux passants un prospectus précisant lamanière de contribuer au Fonds de solidarité de CaritasCongo.Comment aider Caritas Congo à aiderles plus démunis ?1. Virement bancaire :• BCDC : CARITAS CONGO V/C FONDS DESOLIDARITELes équipes de Caritas remettant le prospectus au public• N° COMPTE : 00101-1036263-09 USDCODE SWIFT : BCDCCDKI2. Don en espèces ou en nature auprès de toutes nosCaritas diocésaines ou paroissiales dans le pays, ou ausiège de Caritas Congo, sur 26, av. Basoko, Kinshasa-Gombe• Pour plus d’infos, veuillez contacter directeur@<strong>caritas</strong>dev.<strong>cd</strong> ou guezing_kiz@yahoo.fr, ou +243 99823 83 79Entre temps, les différentes Caritas diocésainesdisséminées à travers le pays s’organisent elles aussipour la sensibilisation populaire et cette collecte desfonds auprès des personnes de bonne volonté.Guy-Marin KamandjiSuite de la p.24FIZI/SUD-KIVU:Un appui en matériels sollicité par Caritas-Développement Uvira pour « libérer »des femmes obligées à casser des pierres pour extraire de l’or à MisisiCertains enfants se livrent aussi à ces durs travaux, faceà l’irresponsbilité de leurs parents.Les femmes ont alors bien accueilli ce projet. A Misisi,Caritas-Développement Uvira a trouvé 4 associations,travaillant en synergie : SYFED (Syndicat des Femmespour le Développement) ; CEDEF (Centre d’Encadrementpour le Développement des Enfants et des Femmes) ;AMKA/FIZI œuvrant pour les droits de l’homme surl’assistance psychosociale ; et ASPEV qui travaille pourl’encadrement des enfants vulnérables de Misisi. Toutesont recommandé à la Caritas d’encadrer et d’appuyerla synergie de leurs associations de Misisi , en sigleASDF (Association de Synergie de Développement deFizi), travail que la Caritas espère réaliser totalement dèsqu’un appui financier supplémentaire lui sera accordé dela part des Organismes et personnes de bonne volonté.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


26ONU:PLUS DE 427 MILLIONS DE DOLLARS VERSÉS POUR LES SECOURSHUMANITAIRES EN 2011Le Rapport annuel du Fonds central pour les interventionsd'urgence (CERF) pour 2011 a fait état mardi (Ndlr : 28mai 2012) de contributions d'un montant de 427 millions dedollars versées l'an dernier par le Fonds aux organismes etpartenaires humanitaires de l'ONU dans 45 pays et territoires.Le rapport indique que cette somme a été répartieentre 11 organismes des Nations Unies et l'Organisation internationalepour les migrations (OIM) en 2011. Plus de 149millions ont été versés pour répondre à des urgences liées àdes événements climatiques, telles que des sécheresses, desinondations ou des tempêtes.Le Fonds a également débloqué plus de 128 millions de dollars pour venir en aide aux populationsde la Corne de l'Afrique touchées par la sécheresse et l'insécurité alimentaire, sans compter les fondsdébloqués pour permettre aux organisations humanitaires d'apporter une aide d'urgence aux habitants duSahel les plus touchés par l'insécurité alimentaire au Niger, au Tchad et en Mauritanie.Comme les années précédentes, le premier bénéficiaire du Fonds a été le Programme alimentairemondial (PAM) qui a reçu 127 millions de dollars, soit presque 30% du montant total. Le Fonds des NationsUnies pour l'enfance (UNICEF) occupe le deuxième rang des bénéficiaires, avec 109 millions de dollars,qui ont servi à financer 130 projets dans 38 pays et territoires différents.Malgré les difficultés économiques mondiales, le Fonds a collecté plus de 465 millions de dollarsen 2011, ce qui représente le montant le plus élevé jamais obtenu auprès des bailleurs de fonds.Outre des informations détaillées sur les financements assurés par le Fonds, le rapport annueldonne des exemples d'initiatives assorties de témoignages, ainsi qu'une présentation des caractéristiquesessentielles de plusieurs programmes menés au Cambodge, en Colombie, au Congo, en Côte d'Ivoire, auGuatemala, au Kenya, au Niger, aux Philippines, en Somalie, au Soudan du Sud et en Turquie. Le rapporta été mis en ligne sur le site internet du Fonds, qui vient d'être remodelé pour offrir aux partenaires humanitaireset aux donateurs un accès rapide et aisé aux informations essentielles. Il est désormais possible deconsulter des informations sur les contributions versées au Fonds par des États Membres, des donateursprivés et des particuliers, ainsi que sur les montants alloués aux organismes des Nations Unies partoutdans le monde. Source: ONUBUTA/PROVINCE ORIENTALE :PRÈS DE 100 FAMILLES SANS ABRIS APRÈS UN INCENDIE VERS DINGILADingila, le 04 mai 2012: un feu de brousse dans le contexte d’une exceptionnelle saison sèche a ravagéles cases une centaine de familles près de la localité de Dingila, dans le Territoire de Bambesa, à 217 kmde Buta, District du Bas-Uélé en Province Orientale. Celles-ci ont perdu tousleurs biens et provisions. La Caritas paroissiale de Dingila plaide pour uneaide d’urgence à ces familles sans abris.Selon Monsieur l’Abbé Gérard Mbula, Curé et responsable de la Caritasde la paroisse de Dingila, 32 ménages ont été touchés à Bambule, 24 àBopangala et 15 sur l’axe Makambi, situés respectivement à 25, 32 et 22 km deDingila. Le feu, parti des champs, avait vite gagné les villages dont les casessont très rapprochées. Certains villageois ont même perdu de biens précieuxcomme des motos et des vélos. Après avoir remis aux familles sinistréesdes semences et quelques outils aratoires qui lui restaient, la Caritas paroissialede Dingila lance un appel pressant aux hommes de bonne volonté, aux autorités et aux organismescompétents pour une intervention humanitaire appropriée « Ces familles sont totalement démunies. Ils onttout perdu à cause de cet incendie. Depuis trois semaines, elles passent péniblement la nuit à la belle étoile, épreuvequi aggrave leur situation déjà précaire, avec le retour de la pluie, et surtout pour les enfants», a indiqué le responsablede cette Caritas paroissiale, joint vendredi au téléphone (00243 81 48 98 226) par « Lève-toi et marche »,à partir de Buta, chef-lieu du District du Bas-Uélé. Il a exprimé les besoins de ces sinistrés en termes desbiens non alimentaires : bâches, couvertures, vêtements, ustensiles de cuisine, etc.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


27CARITAS AFRICA:RÉUNION STATUTAIRE DE L’EQUIPE DE GESTIONET RÉPONSE AUX URGENCESM. Jacques Dinan, Secrétaire Exécutif de Caritas Africa,regroupant 46 Organisations nationales catholiquesd’action humanitaire et de développement, a animéjeudi 10 mai 2012 une conférence de presse en la salleIsidore Bakanja du centre d’accueil de Caritas Congoà Kinshasa. C’était pour clôturer la réunion ordinairede l’Equipe de gestion et de réponses aux Urgences deCaritas Africa, tenue du 09 au 10 mai dernier dans lacapitale de la RDCongo.« Cette équipe a pour rôle d’évaluer notre fonctionnement, laqualité des réponses que nous avons apportées aux différentescrises qui se sont manifestées en Afrique, de tirer des leçons etde formuler des recommandations pour l’avenir», a indiquéde prime abord Jacques Dinan.Elle est composée de quelques Caritas provenant de différentesrégions d’Afrique et des représentants des Caritasd’Europe et d’Amérique qui œuvrent courammentdans la réponse aux urgences en Afrique. Les assises deKinshasa ont ainsi regroupé non seulement des Responsablesdes Caritas d’Afrique, mais également des Représentantsd’autres Caritas du Nord. Il s’agit d’une part duDirecteur Humanitaire de Caritas Internationalis ainsique du Représentant de Caritas Africa au sein du SecrétariatGénéral de ladite confédération- venus de la Citédu Vatican, et d’autre part du Chef de Programme Humanitairepour l’Afrique de CAFOD (Caritas de l’Angleterreet de Pays de Galle), du Responsable des Urgencesde Secours Catholique-Caritas France, du Directeur Humanitairede CRS (Caritas des Etats-Unis d’Amérique),du Chef de Département Afrique et Moyen-Orient deCaritas Allemagne, du Manager régional de TROCAIRE(Caritas d’Irlande).« C’est ainsi qu’au cours de notre réunion, nous avons analyséles réponses que nous avons apportées à la crise humanitairecréée par la sécheresse dans la corne de l’Afrique et la crise duSahel », a révélé le Secrétaire Exécutif de Caritas Africa.Les participants ont également discuté de la crise survenueaprès l’explosion d’une caserne à Brazzaville, ainsique de la situation humanitaire dans le Sud-Soudan.« Nous avons pris connaissance de la situation des populationsdéplacées dans le Nord-Kivu par les affrontements de cesdernières semaines. A ce propos, nous attendons les résultatsde l’évaluation que mène actuellement notre partenaire diocésain,la Caritas Goma, pour voir comment envisager uneréponse à cette crise », a-t-il déclaré.Les recommandations de cette réunion vont être rapportéesau Secrétaire Général de Caritas Internationalis auVatican afin qu’elles profitent à toute la confédération, aprécisé Jacques Dinan. Il a rappelé que la 1ère journée deleur rencontre, le 08 mai dernier, a été consacrée au ForumPays, un des mécanismes de réponse aux urgencesde Caritas. « Au cours de cette réunion, nous avons échangésur les différents mécanismes, les possibilités d’augmenter lasynergie d’actions, de travailler ensemble, car ensemble nousUne vue des participants à la réunion de Kinshasasommes plus forts et nos actions ont plus d’impact sur lespopulations bénéficiaires », a-t-il noté.Caritas remercie la presse pour le relaide son plaidoyerJacques Dinan n’a pas manqué de remercier les journalistespour l’écho qu’ils font des activités de Caritas àtravers leurs différents organes de presse. « Grâce à vous,des personnes se mobilisent à des milliers de kilomètres pourapporter secours aux personnes victimes de crises », a-t-ilconclu.« Nous travaillons comme Caritas en étroite communicationavec la presse tant nationale qu’internationale », a renchériDr Bruno Miteyo, Secrétaire Exécutif de Caritas Congo.Il a remercié les journalistes présents, en rappelant laformation que la Caritas Congo leur a délivrée sur lesnormes minimales à respecter lors des interventions humanitaires,dénommées « Projet Sphère ». Il a exprimésa fierté que ces journalistes comprennent mieux le langagehumanitaire. « Nous comme Caritas avons beaucoupde respect pour vous. Nous comptons sur les médias pourrelever les défis, notamment de la paix en RDC, afin que nospopulations sortent de la pauvreté dont elles souffrent depuisdes années », a-t-il insisté.L’Abbé Pierre Cibambo, Représentant de Caritas Africaau sein du Secrétariat Général de Caritas Internationalis,a expliqué à la presse le mécanisme d’appel d’urgencequi a permis notamment aux populations congolaisesde bénéficier de la solidarité de Eglise catholique universelle.Pour mémoire, Caritas est une confédération de 165Organisations présentes dans plus de 200 pays et territoiresau monde. Inspiré par l’Evangile et l’enseignementsocial de l’Eglise, Caritas œuvre pour apporter lessecours d’urgence et l’aide sociale, soutenir le développementdurable et bâtir la justice sociale. Le siège deCaritas Internationalis se trouve à la Cité du Vatican.Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


28UrgencesDIRECTEUR HUMANITAIRE DE CARITAS INTERNATIONALIS :ALISTAIR DUTTON : «CARITAS EN RDC EST DÉJÀ UNE FORCE FORMIDABLE.MAIS LE TRAVAIL EST DUR ET COMPLEXE»Dans une interview accordéeà « Lève-toi et marche »,le Directeur humanitairede Caritas Internationalis,M. Alistair Dutton, a donnéson appréciation sur letravail de la Caritas Congo,sur les urgences en RDCet en Afrique ainsi que surles rapports entre les Etatsafricains et les Organisationshumanitaires. C’étaitlors de son séjour en début mai dernier à Kinshasa.Question (Q) : Vous occupez des fonctions importantesà Rome. Peut-on connaître qui vous êtesvraiment ?Réponse (R) : Je m’appelle Alistair Dutton. Je suisun Anglais et je suis depuis trois ans le Directeurdes urgences pour Caritas internationalis à Rome.Q : Qu’avez-vous comme informations sur la RépubliqueDémocratique du Congo ou l’Afriquedans le domaine des urgences où vous œuvrez ?R : Comme nous le savons, il y a beaucoup d'événementshumanitaires au Congo Kinshasa et aussidans les pays voisins. L’année passée, nous avonsconnu les violences et l’insécurité dans l’Est de laRépublique Démocratique du Congo, l’instabilitéprovoquée par la suite des élections et aussi lesviolences faites par les groupes armés ou rébellionsdes pays voisins, notamment la LRA (rébellionougandaise). L’année passée, nous Caritas Internationalisavons travaillé en collaboration avecCaritas Congo et son réseau, pour servir les gensqui sont blessés ou déplacés.Q : Que dites-vous de l’Eglise en République Démocratiquedu Congo ?R : L’Eglise en RDC a un grand réseau dans toutle pays et elle peut travailler sur tout le territoirenational.Q : Que pouvons-nous retenir des rapports entreles Etats en Afrique et les organisations intervenantdans l’humanitaire ?R : Maintenant, ce que j’ai vu est que pendanttoutes ces années, les Etats sont devenus plus fortset contrôlent plus le travail des Ong. Cela est unebonne chose et c’est très important d’avoir desEtats forts qui peuvent servir leurs populations. Enmême temps, cela amène quelques problèmes pourl’indépendance des Ong et pour leurs possibilitésde gérer le travail en accord avec leur identité etvaleurs.Q : Quel message adressez-vous à Caritas Congo ?R : C’est un mot d’encouragement à voir les capacitésde l’Eglise et de Caritas en RDC. Tous lesmembres de Caritas détiennent aussi des capacitéset ont des programmes qui soutiennent les populationscongolaises. C’est très important en mêmetemps pour Caritas, pour tous ses membres, detravailler vraiment ensemble, de faire ensemblela planification et aussi la gestion des projets, enmettant en commun leurs ressources. En effet, ensemblenous sommes plus forts.Le Pape avec une partie des Evêques de la RDC lors de la visite adlimina de 2008 (Photo d’archives)Q : Quel est l’autre commentaire que vous pouvezémettre sur Caritas Congo ou son travail ?R : Caritas en RDC est déjà une force formidable.Mais le travail est dur et complexe. Il faut mettrechaque personne au centre de ce que nous faisons,améliorer les conditions quand il y a les urgences.Mais en même temps, il faut avoir une vision dela vie avec dignité. Tous sont appelés à chercher àavoir le projet et des stratégies plus longtemps pourréaliser cette vie. Pour cela, il y a les choses quenous pouvons faire et connaître nos programmes.En même temps, il faut changer les structures quidiminuent les droits et la dignité de la personnehumaine. Pour cela, il faut engager un plaidoyerspécifique, très pratique, très technique et professionnelpour impliquer les autorités.Propos recueillis par Joseph KialaLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


Urgences29KATANGA:CARITAS CONGO ET SES PARTENAIRES ALLEMANDS AU SECOURS DE 5.400MÉNAGES DÉPLACÉS DE MITWABA, KASONGO-MWANA ET DUBIÉ-MUTABIMitwaba, le 25 mai 2012 :Caritas Kilwa-Kasenga aachevé en fin mai dernier àDubié-Mutabi la distributiondes vivres et non vivres à 1.900ménages déplacés du Diocèsede Kilwa-Kasenga, dans laProvince du Katanga.Cette opération qui en était àsa seconde phase a été le fruitdu double financement de laCaritas Allemagne (DCV)et du Ministère des AffairesEtrangères de la RépubliqueFédérale d’Allemagne pour la1ère phase, et de la DCV avecles fonds de la ConférenceEpiscopale Allemande pourla seconde phase. Ce projeta été rendu possible grâce auplaidoyer que Caritas Congo amené auprès de ces Institutions allemandes à qui elletémoignage sa reconnaissance pour leur solidaritéenvers les populations congolaises en situation dedétresse.3.500 ménages ont été servis lors de la premièrephase (2.000 à Mitwaba et 1.500 à Kasongo-Mwana) du 12 au 20 mars dernier en présence desautorités politico-administratives du Territoire.Un déplacé recevant des vêtements des mains du Chef de chefferie Kyona Ngoy(Photo de Caritas Kilwa-Kasenga)Chaque ménage a reçu un kit des vivres etnon vivres composé de: 10 kg de farine de maïs, 10kg de haricot, 3 litres d’huile végétale, 2 kg de seliodé, 3 couvertures, 1 pagne, 8 pièces de vêtementpour enfants et 8 autres pour adultes, 6 assiettes, 6gobelets, 6 cuillères et 2 louches.Pour rappel, les bénéficiaires ciblés se comptentparmi les familles qui ont quitté leurs milieux àcause de la violence et de la panique créées par lesmiliciens de Gédéon Kyungu. Ce chef rebelles’était rendu le 12 mai 2006 aux forces dela Mission de l’ONU au Congo après unecavale meurtrière en forêt qui a duré plusieursannées. Il s’est évadé de la prison de Kasapaà Lubumbashi vers la fin 2011 suite à uneopération commando de ses hommes ayantpermis à une centaine d’autres détenus dedisparaître dans la nature. Les bénéficiaires dela seconde phase sont des familles déplacéessuite aux attaques qui ont eu lieu au mois demars 2012, pendant que la Caritas procédait àla première distribution.Une famille déplacée de Mitwaba fuyant l'insécurité(Ph. Caritas Kilwa-Kasenga)Jean-Pierre Pokavu et Guy-Marin KamandjiLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


30UrgencesKINSHASA-BRAZZAVILLE:LA CARITAS PAROISSIALE DE CHRIST-ROI A APPORTE VIVRESET BIENS NON ALIMENTAIRES AUX SINISTRÉS DE MPILAUne attitude des fidèles de la paroisse Christ-Roi avec une partie de leurdon pour les victimes de MpilaUne délégation de la Caritas de la paroisse Christ-Roi, dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa,s’est rendue samedi 12 mai 2012 à Brazzaville, enRépublique du Congo, pour apporter une aidehumanitaire aux sinistrés de l’explosion des munitionsde Mpila. Cette assistance a été remise à laparoisse Notre Dame de Fatima qui administre laparoisse Saint Louis, victime directe de l’explosiondes munitions du 04 mars 2012. Et c’était au coursd’une messe dominicale, officiée par le Père Jean-Pierre Mukendi, curé a. i., et ayant coïncidé avecla fin de la neuvaine organisée dans cette paroisse.Fidèles, prêtres et autres habitants du coin ont étéémerveillés par le geste de solidarité des paroissiensde Christ-Roi de Kinshasa et les en ont remerciésgrandement.L’aide a été constituée d’une importante quantitéde vivres et des biens non alimentaires. L’Archevêquede Kinshasa, le Cardinal Laurent MonsengwoPasinya, a donné sa bénédiction à cette action,telle que le prouve l’ordre de mission collectif délivréà la délégation et signé par lui en date du 02 maidernier. L’Abbé Jean-Paul Kele, Curé de la paroisseChrist-Roi, a inscrit pour sa part cette action dansle cadre « de la visite pastorale de consolation etd’assistance à nos frères sinistrés de Mpila ».L’Abbé Jean-Paul Kele a reconnu que plusieurs actionsont déjà été organisées pour répondre à l’appelà la solidarité lancé par la Conférence EpiscopaleNationale du Congo (CENCO). « Mais, j’ai eul’impression que les paroisses ne se sont pas beaucoupmobilisées. Alors, puisant dans ma pratiquequotidienne de la Caritas personnelle, j’ai cru bonde faire quelque chose au niveau de ma paroisse »,a-t-il ajouté.En fait, c’est au deuxième jour d‘une neuvaine organiséedu 16 au 25 avril 2012 dans sa paroisse quece Curé a eu l’idée de lever une collecte des biens enfaveur des sinistrés de Mpila. Les paroissiens ontainsi apporté plusieurs biens : près de 50 sacs deriz de 50 kg, 4 sacs de sucre de 50 kg, une vingtained’autres sacs de maïs et du sel ; une centaine de cartonsde savons. Les paroissiens du Christ-Roi deKasa-Vubu ont aussi réuni 42 sacs contenants deshabits et chaussures spécifiquement préparés pourles hommes, femmes, bébés et autres enfants ; descartons de biscuits, du lait, des purées de tomate,du thé, du café; des ustensiles de cuisine et poudrepour bébé. Les donateurs n’ont pas oublié des sachetsde petites et grandes hosties, du vin de messe,des aubes, des habits pour les sœurs et prêtres, etc.Les patients de l’Hôpital de la Rive récentsbénéficiaires de l’aide de Caritas paroissialede Christ-RoiCe geste posé au-delà de la frontière nationaledénote le souci du Curé de la paroisse Christ-Roide vivre les recommandations du Seigneur Jésuspour l’amour du prochain. Après deux ans commeVicaire dans la même paroisse, il y a été nomméCuré le 07 août 2011. « Maintenant que je suis Curé, jevais vraiment institutionnaliser cette solidarité à traversnotre Commission paroissiale de Caritas dont les activitéssont longtemps restées en veilleuse», a-t-il insisté.C’est dans cette optique que les fidèles de Christ-Roi ont apporté le 31 mars dernier une assistanceaux patients de l’hôpital de la Rive, qui soigne notammentles personnes souffrant de la lèpre.Selon M. Lambert Nsweye, Président de la CaritasParoissiale de Christ-Roi, l’assistance à l’hôpital dela Rive a été composée des vivres, habits et un lotde médicaments. « Les bénéficiaires de cette aide deCaritas ont été toutes les 27 familles démunies deces malades résidant dans des maisons construitespar la Fondation Damien. Ils ont reçu du riz, sucre,poissons salés, thé, café, du sel, des vêtements pourpapas, mamans, grands garçons, grandes filles,bébés et autres enfants. Les médicaments ont étéremis aux malades internés dans les 12 chambresde cet hôpital (antibiotiques, dakin, bandes, sparadraps,etc. », a-t-il précisé. Ce geste de solidarité etde communion envers les pensionnaires de l'hôpitalde la Rive avait été sanctionné par une messeconcélébrée par le Curé, ainsi que les Abbés RobertKisoka et Benjamin.Guy-Marin KAMANDJILève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


Urgences31NORD-KIVU:LE RÉSEAU CARITAS AU CHEVET DE NOUVEAUX DÉPLACÉS DE GUERREL’intervention des membres du Réseau Caritas vapermettre à 37.200 personnes déplacées de mangerpendant plus ou moins deux semaines.A Minova ou Kalungu, mais aussi Ntamugenga ouKitshanga (des localités de la partie sud du Nord-Kivu), 7 440 récents ménages des déplacés (soit 37200 personnes) peuvent manger pendant plus oumoins deux semaines grâce à la distribution faitepar Caritas Goma. Lancée à la deuxième semainede juin dernier à Minova, cette distribution d’haricots,de farine de maïs, d’huile végétale et du selde cuisine pourrait, tant soit peu, soulager lesdéplacés ou améliorer la situation nutritionnelledes groupes vulnérables : les femmes enceintes,les femmes allaitantes et les enfants de moins decinq ans.En fait, considérant qu’un appel d’urgence ne sortira seseffets qu’après deux mois, Caritas Goma [en concertationavec CAFOD (Caritas d’Angleterre et du Pays de Galles),TROCAIRE (Caritas d’Irlande), Secours Catholique/CaritasFrance et Caritas Belgique] a jugé utile de tout fairepour éviter le pire (...).A noter que depuis le déclenchement des hostilités entrel’armée congolaise et les rebelles du M23, aucune organisationhumanitaire n’a distribué des rations alimentairesà Minova, Kalungu, Ntamugenga, Kitshanga… car débordésdans leur réponse, les humanitaires ont difficile àCette 1ère assistance humanitaire de Caritas a permis auxdéplacés de bien manger pendant deux semainescouvrir certains secteurs clés. Et pour les services offerts,ils sont du reste sélectifs.Ainsi, soutenue par le Réseau Caritas, Caritas Goma aorganisé la première assistance humanitaire en attendantque l’appel des fonds lancé mobilise l’argent pour procéderà la distribution des biens non alimentaires; et probablementle revoir pour y ajouter un secteur clé : la sécuritéalimentaire. Taylor ToekaPAM ET CARITAS GOMA REMPLACENT LES DISTRIBUTIONSDE VIVRES PAR DES BONS D’ACHATPour améliorer la sécurité alimentairedes ménages vivant dans quatorzecamps de déplacés, Caritas Goma –grâce au financement du ProgrammeAlimentaire Mondial (PAM) –expérimente une nouvelle approchepar la distribution de bons d’achatqui remplacent l’aide humanitaire.En permettant ainsi aux déplacésde varier leur nourriture, ces achatsoffrent également des débouchésaux productions locales.Les bons d’achat donnent l’occasionaux déplacés de faire les achatsdirects auprès des commerçants deleur choix… A première vue, rien nedifférencie les marchés de Kitshanga(85 km au nord-ouest de Goma) dechaque déplacé a droit aux bons d’achat d’unevaleur de 4 500 Fc (5 $us) pour 15 jours.Ce qui lui permet de diversifier sa nourriture,tout en tenant compte des valeurs nutritivesceux de sa région. Les étals sontdébordés de légumes, de céréales,de fruits, d’épices, de poissonsséchés ou fumés, de viandes… Amême le sol, on peut apercevoir desrécipients d’huile végétale. C’estdans ces marchés que pendant dixjours (du 22 au 31 mars derniers), laCaritas Goma a délivré aux déplacésdes bons d’achat qui servent desmonnaies pour les vivres. Au lieu dedistribuer de denrées alimentaires,ce système de « Cash and Voucher »donne l’occasion aux déplacés defaire les achats directs auprès descommerçants de leur choix. Cesderniers vont ensuite échanger cescoupons contre papiers-monnaiesauprès de la Caritas. Tout le mondey gagne…Taylor ToekaLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


32Caritas Congo :DISPOSER DAVANTAGE DES RESSOURCES HUMAINES POUR LE SUIVIET LA SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE DES PROJETSLa Caritas Congo est appelée àdisposer davantage des ressourceshumaines capables de faire le suiviet la surveillance environnementaledes projets qu’elle doit exécuterconformément au plan de gestionenvironnementale et sociale de sesbailleurs.Ceci est une des leçons à tirer duséminaire portant sur l’étude d’impactenvironnemental et social auquelvient de prendre part au Maroc unde ses Coordonnateurs de service, enl’occurrence celui du SPSP (Servicede Promotion de la Solidarité et duPartage) ou Service des Urgences et dusocial, un des trois Services que compteCaritas Congo.Ce séminaire sur l’étude d’impact environnementalet social a eu lieu à Casablanca du 23 avril au 11mai 2012. Les représentants de près d’une dizainede pays qui ont pris part à ces assises relèvent desinstitutions gouvernementales. Ces pays sont : leBénin, le Burkina Faso, le Burundi, Djibouti, le Niger,la République Démocratique du Congo (RDC), leSénégal et le Tchad. La RDC a été représentée parun délégué de l’Unité de Coordination des projets,une instance gouvernementale, et par M. BonifaceNakwagelewi ata Deagbo, Coordonnateur duService de Promotion de la Solidarité et du Partage(SPSP).Ce cadre de Caritas Congo, interviewé à Kinshasaà son retour, a estimé que pour celle-ci la formationsuivie durant le séminaire de Casablanca est degrande importance, comme elle a des projets avecl’Etat congolais. Il a ajouté que le Gouvernementcongolais faisant l’évaluation d’un projet produitson plan de gestion environnementale et socialequ’il met à la disposition de son exécutant, desbailleurs de fonds et d’autres parties prenantes.Selon M. Boniface Nakwagelewi ata Deagbo, lemanque de connaissances approfondies en matièrede gestion environnementale et sociale rend difficlela mise en pratique les mesures d’atténuation ou demitigation proposées par les partenaires.Le séminaire qui s’est déroulé du 23 avril au 11 mai2012 a Casablanca a eu comme objectif de doter lesparticipants, la plupart des gestionnaires de projets,des atouts, d’éléments ou de connaissances pouvantles rendre capables de mener une évaluationd’impact environnemental et social d’un projetavant sa mise en exécution ou son lancement. Ence moment se posent dans ce contexte plusieursLève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012M. Nakwagelewi lors d’un travail pratique à Marrakechquestions. L’exécution du projet va-t-il détruireou solidifier les éléments physiques, biologiques,humains de l’environnement ? Les intrants du projetne vont-ils pas réduire les revenus des populations?Celles-ci ne connaîtront-elles pas la délocalisation?Leurs structures socio-culturels ne vont-elles pasêtre transformées ?Le premier temps fort du séminaire de Casablancasur l’étude d’impact environnemental et social aété celui de l’accueil des participants et de leurprésentation. La deuxième étape a concerné lathéorie sur l’étude d’impact environnemental.L’environnement a été expliqué aux participantsselon sa définition, ses éléments constitutifs et soncadre juridique. Il a été montré aux participants ladémarche à suivre quand on procède à l’évaluationd’impact environnemental et social. Le troisièmetemps fort du séminaire a été la descente effectuéepar les participants sur le terrain. Ceux-ci ontvisité un projet du Centre villégiature dans la villetouristique de Marrakech et mené une évaluationde son impact environnemental et social. Enassemblée plénière, ils ont procédé à la restitutionde ce travail de terrain. Le dernier temps fort duséminaire de Casablanca sur l’évaluation d’impactenvironnemental et social a été sa clôture marquéepar la remise des certificats.Signalons que le séminaire de Casablanca surl’étude d’impact environnemental et social a étéorganisé par SETYM international, une structurede formation basée à Montréal, au Canada. Celle-cidispose des centres à Casablanca (Maroc), à Douala(Cameroun), à Boston (Etats-Unis) et à Montréal..JOSEPH KIALA


33PARTENARIAT FONDS MONDIAL – CARITAS CONGO DANS LA LUTTE CONTRELA TUBERCULOSE : PRÉPARER LE PLAN POUR LE RENFORCEMENTDES CAPACITÉS DES SOUS-RÉCIPIENDAIRESParmi les cinq recommandations que les participantsont formulé à l’atelier d’orientationdes Sous-bénéficiaires de Caritas Congo pourle projet de lutte contre la tuberculose /Fonds MondialRound 9 ( projet/FM R9/TB) à l’égard du Bénéficiaireprincipal figure celle qui insiste sur la préparationd’un plan de formation pour le renforcementdes capacités des Sous-récipiendaires ou SR.Cet atelier, qui a eu lieu du 4 au 8 juin 2012 au Centred’Accueil Caritas à Kinshasa, a été clôturé hier parM. l’Abbé Claude Mbu, 1er Secrétaire Exécutif adjointde Caritas Congo. Les recommandations duditatelier s’adressent au Bénéficiaire principal (en l’occurrencela Caritas Congo) et à ses Sous-récipiendaires(SR).Dans le projet/FM R9/TB financé par le Fonds Mondial,Caritas Congo et le ministère de la Santé sontles Principaux récipiendaires ou Bénéficiaires principaux(BP) ayant chacun ses Sous-bénéficiaires. LesBureaux Diocésains des Œuvres Médicales/BDOMSous-récipiendaires ou Sous-bénéficiaires (SB) dansle cadre de ce projet pour ce qui est de Caritas Congosont Kinshasa, Bukavu, Kananga, Kisantu et Bunia.Les autres Sous-récipiendaires qui ont égalementpris part à cet atelier sont la Ligue Nationale Antilépreuseet Antituberculeuse du Congo et le Clubdes Amis Damien. Les autres recommandationsconcernant le Bénéficiaire principal sont : informeret sensibiliser les autorités sanitaires des provincesconcernées sur le programme d’appui à la luttecontre la TB R9 ; obtenir du Programme National deLutte contre la Tuberculose l’autorisation et rendredisponibles les différents outils de collecte desdonnées au niveau SR (Sous-récipiendaire) avantla mise en œuvre effective du projet et rendre disponiblele CD d’utilisation de la base des donnéesen tenant compte de l’encodage des indicateurs deprocessus mensuel et de l’éclatement de la cible quiva jusqu’au niveau des CSDT ( Centre de santé dedépistage et de traitement). Les recommandationsdestinées au Sous-récipiendaires (SR) insistententre autres sur la soumission au Principal Récipiendairedu document contenant les mécanismesefficaces de distribution des kits alimentaires ainsique les mesures de contrôle de distribution d’ici le16 juin. Elles demandent de soumettre au PrincipalRécipiendaire les requêtes de financement d’ici le16 juin et de soumettre au Fonds Mondial les plansde gestion de risque d’ici le 23 juin. Une recommandationconcerne le recrutement des personnes enappelant à tenir compte des procédures.- ImpressionsDes participants à l’atelier ont livré leurs impressionsà "Lève-toi et marche" lors de la clôture. JeanNIOKA Lulala, du Bureau Diocésain des ŒuvresMédicales (BDOM) Kisantu et comptable pourle projet/FM R9/TB, a proposé à la Caritas Congode plaider en faveur de ses Sous-bénéficiaires parvoie de négociations. Effet, pense-t-il, les exigencesdu projet sont telles que les contraintes du milieune répondent pas suffisamment face à celles-ci etrendent difficile l’exécution des activités. RogerBISIMWA, du BDOM Bukavu et administrateurcomptable pour le projet/FM R9/TB, a estimé quecelui-ci a permis aux participants d’avoir une idéeplus ou moins claire par rapport à ses outils de gestion.« Nous nous sommes également imprégnésdes modes de paiement par activité selon les exigencesdes bailleurs de fonds et du Principal récipiendaire.» Clémentine BADISA, infirmière superviseuret du BDOM Kinshasa, a apprécié l’approchede l’atelier qui a été participative et communautaireet les critères de sélection des indigents TPM+ outuberculose pulmonaire microscopique positive.Patrick NSIMBA Mata, du Club des Amis Damienet point focal pour le projet/FM R9/TB, a indiquéque la Caritas Congo en tant que Principal récipiendaire,en organisant cet atelier, donne une vision etune compréhension plus larges du programme envue du bien-être social. Il a salué l’esprit d’équipequi a animé l’ensemble des participants et les organisateurs.MABELUANGA, Ghislaine de la LigueNationale Antilépreuse et Antituberculeuse, a poursa part noté que l’atelier a été utile pour renforcerles capacités techniques et financières des participants.« L’atelier nous a permis, a souligné cettefemme administrateur comptable dans le projet/FMR9/TB, de revoir notre façon de travailler au quotidienqui doit être améliorée (…) » Jean de DieuKAYALA Mbalaka, de Caritas Congo et chargé del’administration et des finances dans le projet/FMR9/TB, affirme que l’atelier vient à point nommé,car, souligne-t-il, sous peu les activités du projet démarrent.Selon M. Jean de Dieu KAYALA, l’ateliera permis aux participants de comprendre les différentesactivités liées au projet et leurs mécanismesde mise en œuvre.Dr Romain KIBADI Lungoy, de Caritas Congo Asblet par rapport au projet FM /Round 9/TB Chargé deSuivi et évaluation, a mis en lumière les points fortsde l’atelier qui vient de se tenir. Ces points forts sontla présence de tous les SR (Sous-récipiendaires), leséchanges et partage d'expériences entre les participants,les leçons apprises dans le domaine de gestiondu projet (suivi et évaluation, passation desmarchés, administration et finances). Un point fortest également la participation des participants dansles discussions après les exposés et l'élaboration desplans de gestion des risques par les SR.JOSEPH KIALALève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


Carnet de voyage35APPEL DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE CARITAS CONGO EN VUED’UNE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE POUR TOUSLe Secrétaire Exécutif de Caritas Congo lance unappel en vue d’une sécurité alimentaire assuréeà tous. Dr Bruno Miteyo a émis cet appel à Kinshasaà son retour d’Autriche, en livrant jeudi 07juin 2012 à « Lève-toi et marche » des informationssur le congrès auquel il a pris part dans ce pays.Ce congrès a été organisé par la Caritas nationaled’Autriche sur le thème « Un futur sans faim ». LeSecrétaire Exécutif de Caritas Congo a déploré enformulant son vœu dans cet appel le fait que prèsd’un milliard de personnes dans le monde souffrede la faim.Le congrès organisé par la Caritas Autriche s’estdéroulé du 1er au 2 juin 2012. Cette Structure caritativede l’Autriche en effet est très impliquée dansles programmes de sécurité alimentaire dans desrégions du monde comme l’Asie, l’Amérique latine,l’Afrique… Le Secrétaire Exécutif de Caritas Congoa conduit une délégation de 3 personnes, dont le2ème Secrétaire Exécutif Adjoint de Caritas Congo,M. Albert Mashika.- Plusieurs délégations venues du monde entierTrente-trois délégations de divers pays ont prispart à ce congrès organisé par la Caritas Autriche àVienne. Les sous- thèmes de ces assises ont notammentporté sur les raisons d’ériger la lutte contrela faim comme une priorité dans le monde, sur lescauses de l’extension de la faim dans le monde, surles Objectifs du Millénaire pour le Développement,dans la perspective de l’efficacité ou non de l’aide audéveloppement.- Suffisance, transparence et dans la réalitéCes sous-thèmes ont été développés dans des panelsde discussion qui ont été formés lors des travaux. DrBruno Miteyo de Caritas Congo est intervenu sur lesujet de l’impact de l’aide au développement dansson pays, la République Démocratique du Congo(RDC). Le Secrétaire Exécutif de Caritas Congo aindiqué que la RDC dispose des ressources natu-relles et d’un sous-sol riches. Le pays abrite 52 % deressources en eau au niveau du continent africain,80 millions d’hectares de terre arable et représenteune diversité en matière de climat, alors que 70 %de ses habitants connaissent la famine. Le SecrétaireExécutif de Caritas Congo a souligné que la RDCne devait pas considérer l’aide au développementcomme son unique solution à la question. Il a signalétoutefois que 80 % de cette aide au développementdans son pays allaient dans le secteur humanitaire.Cette aide, a-t-il insisté, est insuffisante et sagestion n’est pas transparente, ajoutant qu’elle necolle pas aux réalités du pays. Le Secrétaire Exécutifde Caritas Congo a fait savoir que ladite aide audéveloppement pour le cas de la RDC n’entre pasdans l’agenda du Gouvernement et elle est encorefixée par les bailleurs.- Pour des stratégies d’accès à la nourriture partousDr Bruno Miteyo encommentant les travauxdu congrès deCaritas Autriche a affirméque le problèmede l’insécurité alimentaireest extrêmementcomplexe, caril a des connexionsavec divers secteurs: politique, économie,culture, sciences,commerce… Il a invitéles dirigeants dumonde entier, face à la problématique de la sécuritéalimentaire, à développer des stratégies devant permettreà tous d’accéder à la nourriture. Il a demandéaux agents de Caritas Congo de s’impliquer commeprotagonistes de développement dans les questionsliées à l’insécurité alimentaire, dont la RDC connaîtle paradoxe qui est sa situation alimentaire catastrophiqueau milieu de nombreuses ressources.Rappelons que le congrès de Caritas Autriche aconnu la participation d’éminentes personnalités,dont le président fédéral de l’Autriche, M. HeinzFischer, le Cardinal-Archevêque de Vienne ChristophSchönborn et le Cardinal Rodriguez Maradiaga,Président de Caritas Internationalis. L’ancienSecrétaire de l’ONU Koffi Anan s’est fait représenterpar un envoyé spécial.JOSEPH KIALALève-toi et marcheN°026 Avril - Juin 2012


36CARITAS CONGO: CAMPAGNE DE COLLECTE DES FONDSEN FAVEUR DES PLUS DEMUNISFonds de solidarité :Comment aider Caritas Congo à aider les plusdémunis ?Virement bancaire :BCDC : CARITAS CONGO V/C FONDSDE SOLIDARITEN° COMPTE : 00101-1036263-09 USDCODE SWIFT : BCDCCDKIDon en espèces ou en natureauprès de toutes nos Caritas diocésaines ouparoissiales dans le pays, ou au siège de CaritasCongo, sur 26, av. Basoko, Kinshasa-GombePour plus d’infos, veuillez contacterdirecteur@<strong>caritas</strong>dev.<strong>cd</strong> ou guezing_kiz@yahoo.fr,Lève-toi et marche commucation@<strong>caritas</strong>dev.<strong>cd</strong> , ou +243 998 23 83 79N°026 Avril - Juin 2012

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