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contacts humains diminuent. Trop de gens se sont construits une bul<strong>le</strong> dans<br />
laquel<strong>le</strong> ils végètent. Quand je vois <strong>le</strong> nombre de bars qui ferment à Paris.”<br />
Vive et pétulante, MeLL insiste sur la va<strong>le</strong>ur de “l’instant présent”. “Le<br />
temps partagé est tel<strong>le</strong>ment précieux, il faut toujours en être conscient et<br />
rester présent dans l’instant.” El<strong>le</strong> revient sur notre société et ses travers,<br />
avec un inventaire à la Prévert : “La télévision, instrument d’un bonheur<br />
immédiat qui s’arrête lorsqu’on l’éteint” ; “Le capitalisme cynique à outrance,<br />
qui te pousse à penser que ta vie est manquée sans une Ro<strong>le</strong>x” ;<br />
“Les apparats dont s’ornent <strong>le</strong>s gens pour comb<strong>le</strong>r, en vain, <strong>le</strong>ur absence<br />
de charisme” ; “La volatilité grandissante dans <strong>le</strong>s goûts du public, flippante<br />
lorsqu’on imagine une carrière à long terme”.<br />
des récits de Perditions<br />
En évoquant la comp<strong>le</strong>xité des relations humaines, MeLL par<strong>le</strong> forcément<br />
d’amour. Sur Cheap cheap, el<strong>le</strong> chante : “Et comme je t’avais dans la peau<br />
(…) j’ai pas pensé un instant que j’avais un couteau dans <strong>le</strong> dos.” Symbo<strong>le</strong><br />
d’une relation “cheap” vécue récemment. L’éphémère des relations nocturnes<br />
se retrouve dans What’s your name again ? : “Mais tu sais moi je<br />
t’aime, what’s your name again ?”. L’album est constitué de “récits de perditions,<br />
de pérégrinations nocturnes. Des personnages se cherchent, un<br />
peu comme moi. Je me laisse déporter par mes états d’âmes, tout en restant<br />
ouverte. C’est plutôt doux comme mode de vie”, estime la rockeuse<br />
qui, après dix ans de carrière, maîtrise son art à défaut de cadrer sa vie.<br />
Sur scène, MeLL, qui se dit “impressionnée aujourd’hui par la présence et<br />
la puissance de Cat Power”, n’a rien perdue de sa frénésie ravageuse. El<strong>le</strong><br />
embrasera <strong>le</strong>s scènes rock de France tout au long de l’année. i<br />
19 LONGUEUR D’ONDES N°66<br />
coup d’éclat<br />
quelques collaborations…<br />
Au-delà de ses quatre<br />
albums solo, MeLL multiplie<br />
<strong>le</strong>s collaborations. Lors de<br />
ses débuts sur la scène<br />
messine, il y a treize ans,<br />
el<strong>le</strong> rencontre <strong>le</strong> chanteur<br />
Louis Vil<strong>le</strong>. MeLL l’accompagne<br />
à la batterie sur ses<br />
tournées, avant d’enregistrer<br />
un duo sur l’album<br />
Cinéma. La rockeuse était à<br />
la guitare sur une tournée<br />
de Lola Lafon, écrivaine<br />
féministe. Aujourd’hui, el<strong>le</strong><br />
participe aux compositions<br />
du prochain disque de Karimouche.<br />
Amie proche de<br />
Céline Ollivier, el<strong>le</strong> collabore<br />
à plusieurs titres de son<br />
futur album, pour <strong>le</strong>quel<br />
el<strong>le</strong> a composé la chanson<br />
Plus un mot et el<strong>le</strong> déchaînera<br />
sa guitare é<strong>le</strong>ctrique<br />
sur sa prochaine tournée.