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De Lomé à <strong>Douala</strong> :<br />
Départ à 11h, prise de cap sur le point LIREX; nous cherchons le meilleur niveau de vol <strong>en</strong><br />
fonction du v<strong>en</strong>t qui hélas bi<strong>en</strong> que modéré est de face, le calculateur de bord nous aide grandem<strong>en</strong>t<br />
dans cette tâche puisqu’il indique <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce non seulem<strong>en</strong>t la force du v<strong>en</strong>t et sa direction<br />
mais aussi la vitesse propre et le vitesse sol de l’avion sans oublier des informations primordiales<br />
comme la consommation instantanée, la quantité de carburant consommée et la prévision de<br />
réserve à l’arrivée. C’est fabuleux car au mom<strong>en</strong>t du départ il n’est pas facile de choisir la bonne<br />
altitude, nous cherchons p<strong>en</strong>dant la montée un v<strong>en</strong>t pas trop défavorable et nous optons pour un<br />
vol économique de façon à avoir une réserve importante à l’arrivée ce qui pourrait être utile pour<br />
se dérouter compte t<strong>en</strong>u de la situation orageuse perman<strong>en</strong>te dans cette région.<br />
A notre gauche, sur le contin<strong>en</strong>t, apparaiss<strong>en</strong>t<br />
de grosses masses nuageuse avec plusieurs cumulonimbus,<br />
de nombreux éclairs s’affich<strong>en</strong>t sur le<br />
«stormscope» à droite, à gauche et même devant.<br />
Nous avons choisi le niveau 105, nous sommes <strong>en</strong> contact radio avec le c<strong>en</strong>tre de contrôle<br />
de Lagos au Nigéria, l’avion file son bonhomme de chemin, il ignore qu’il est sur la mer, passage<br />
du point LIMEX, <strong>en</strong>suite tout droit, direction le point BIMOD. De nombreuses plateformes de forage<br />
et de nombreux cargos distrai<strong>en</strong>t notre vue, nous passons travers Port Harcourt. Les paysages<br />
de ce delta sont intéressants vus à ce niveau, par contre au sol la pollution due à l’extraction du<br />
pétrole est dramatique et la sécurité des personnes reste précaire (<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>ts crapuleux fréqu<strong>en</strong>ts).<br />
Au passage du point BIMOD tous les indicateurs sont au vert. Nous avons maint<strong>en</strong>ant un<br />
contact radio avec l’approche de <strong>Douala</strong> qui nous demande de transiter à la verticale du VOR du<br />
terrain de l’île de Malabo pour éviter la zone du mont Cameroun trop souv<strong>en</strong>t pris dans les nuées<br />
(au moins douze carcasses d’avions gis<strong>en</strong>t sur cette montagne).<br />
Personne n’aime se poser à Malabo (j’y suis allé avec Jean Michel B et son bimoteur il y a<br />
quelques années, c’est vraim<strong>en</strong>t très spécial, on risque à chaque instant et sans raisons le racket<br />
ou la prison ), les deux volcans de l’île sont dans les nuages, nous passons à le verticale de l’aéroport<br />
qui lui est dégagé, Ouf ! Le Cameroun est à deux pas.