L'ENVENIMATION PAR LES HYMENOPTERES - OATAO
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CONCLUSION<br />
Nous avons donc pu constater que l’ordre des hyménoptères était considérable, tant par le<br />
nombre d’espèces que par son haut degré de complexité et de diversité des comportements que l’on<br />
y observe. La possession d’un appareil vulnérant dans certaines familles, les font redouter des<br />
hommes. C’est ainsi qu’un nombre non négligeable des accidents de la route sont dus aux abeilles<br />
ou aux guêpes, plus par leur présence que par leur piqûre.<br />
Le venin, d’une composition complexe, comprend des enzymes, des protéines et des amines<br />
biogènes qui provoquent par leur injection un tableau clinique dont le pronostic peut aller du bénin<br />
jusqu'au très sombre selon la quantité de venin qui a été administrée en sachant tout de même<br />
qu’une piqûre unique est susceptible d’entraîner la mort d’une personne, ou d’un animal, du fait de<br />
la présence de méllitine, de phospholipase, de hyaluronidase ou d’antigène 5 qui sont des<br />
substances sensibilisantes et donc risquent d’induire une réaction allergique.<br />
Le traitement d’urgence de ces réactions repose sur l’épinéphrine, sur une fluidothérapie<br />
adaptée et d’une médication adjuvante à base de corticoïdes et d’anti-histaminiques. Il ne faut pas<br />
oublier que le traitement le plus efficace reste la prévention. il semblerait facile d’éviter de se faire<br />
piquer en s’abstenant d’agacer ces petits bêtes, mais les accidents sont le plus souvent fortuits. Une<br />
immunothérapie spécifique au venin d’abeilles ou de Vespidae permet de prévenir les réactions de<br />
type allergique. Cette dernière se fait par injection de doses croissantes d’allergènes par voie sous<br />
cutanée et la voie intra nasale est encore à l’étude. La désensibilisation est monnaie courante chez<br />
l’homme mais est encore difficilement gérable chez l’animal.<br />
Les protocoles ont évolués ces dernières années, nous sommes passés du protocole classique<br />
en quinze semaine à un protocole ultra accéléré en 3h30 en milieu hospitalier, il serait donc possible<br />
de commencer à envisager une immunothérapie spécifique chez l’animal de compagnie, la lourdeur<br />
de la mise en œuvre étant jusqu’à présent le principal écueil à son développement.<br />
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