Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
ARIANE 5<br />
KOUROU<br />
Juin 2013<br />
Données relatives au Vol VA213 par Florence Hauss
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Vol VA213<br />
Ariane 5 ES/ATV – charge utile : ATV<br />
Sommaire<br />
1. Introduction ......................................................................3<br />
2. Le lanceur L592 ...............................................................4<br />
3. La mission VA213 ............................................................9<br />
4. Albert Einstein................................................................17<br />
5. Le Cargo ATV ................................................................18<br />
6. La campagne <strong>de</strong> lancement...........................................22<br />
7. La fenêtre <strong>de</strong> lancement ................................................26<br />
8. La chronologie finale......................................................27<br />
9. Le séquentiel <strong>vol</strong> ............................................................30<br />
10. <strong>EADS</strong> ASTRIUM et les programmes ARIANE...............32<br />
2
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
1. Introduction<br />
Le Vol 213 est le 69 ème lancement ARIANE 5 et le <strong>de</strong>uxième lancement <strong>de</strong> l’année<br />
2013. C’est un lanceur <strong>de</strong> type A5 ES, avec un 3 ème étage rallumable.<br />
Le <strong>vol</strong> 213 est une mission commerciale du lanceur Ariane 5. Le lanceur 592 dédié à cette<br />
mission est le 13 ème lanceur livré par ASTRIUM ST à Arianespace au titre du lot PB. Le<br />
contrat <strong>de</strong> production PB a été signé en mars 2009 pour garantir une continuité <strong>de</strong> service<br />
<strong>de</strong> lancement après le lot PA constitué <strong>de</strong> 30 lanceurs. Le lot <strong>de</strong> production PB est<br />
constitué <strong>de</strong> 35 lanceurs dont 5 lanceurs A5ES, et couvre la pério<strong>de</strong> 2010 - 2016.<br />
Quatrième <strong>de</strong> la série A5ES, ce lanceur est le 43 ème lanceur complet livré à Arianespace,<br />
intégré et contrôlé sous la responsabilité d’ASTRIUM au Bâtiment d’Intégration Lanceur<br />
(BIL).<br />
En configuration lancement simple, sous coiffe longue, il emporte le quatrième cargo ATV<br />
(Automated Transfer Vehicle) <strong>de</strong> l’ESA, <strong>de</strong>stiné à ravitailler la Station Spatiale<br />
Internationale (ISS).<br />
Placé sous la coiffe longue <strong>de</strong> RUAG Aerospace<br />
Le Cargo ATV <strong>de</strong> l’ ESA construit par <strong>EADS</strong> <strong>Astrium</strong><br />
monté sur un adaptateur spécifique , SDM<br />
(Separation & Distancing Module), au diamètre 3936<br />
sur le haut <strong>de</strong> l’EPS et <strong>de</strong> la Case<br />
La conduite <strong>de</strong>s opérations au Bâtiment d’Assemblage Final (BAF) et <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong><br />
lancement <strong>de</strong>puis le pas <strong>de</strong> tir dédié à ARIANE5 (ELA3) est assurée par Arianespace.<br />
3
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
2. Le lanceur L592<br />
Description du lanceur<br />
Il est constitué d’un composite supérieur fixé sur l’EPC, et comprenant :<br />
• la Case à équipements, à structure carbone<br />
• l’Etage à Propergols Stockables EPS, P2000<br />
• la Coiffe.<br />
et d’un composite inférieur comprenant :<br />
• l’Etage Principal Cryotechnique EPC (H175), équipé du moteur<br />
Vulcain 2,<br />
• <strong>de</strong>ux Etages d’Accélération à Poudre EAP (P240), soutenant le<br />
corps central<br />
L’Etage Principal Cryotechnique <strong>de</strong> type C:<br />
Haut <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 mètres, avec un diamètre <strong>de</strong> 5,4 m et une masse à vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> seulement<br />
14,1 t, l’EPC est essentiellement constitué <strong>de</strong> :<br />
• un grand réservoir en alliage d’aluminium,<br />
• un bâti moteur transmettant la poussée du moteur à l’étage,<br />
• une jupe avant assurant la liaison avec le composite supérieur et transmettant la<br />
poussée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux étages à poudre.<br />
Capacité du sous-système Hélium liqui<strong>de</strong><br />
© ASTRIUM ST<br />
4
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Par rapport à la version Ariane 5 générique <strong>de</strong> l’étage, les principales é<strong>vol</strong>utions concernent<br />
l’intégration du moteur Vulcain 2 (dont la poussée est supérieure <strong>de</strong> 20% à celle du<br />
Vulcain 1) accompagnée d’un abaissement du fond commun du réservoir et d’un renforcement<br />
<strong>de</strong>s structures jupe avant et bâti moteur. Comme pour les lanceurs A5ECA <strong>de</strong>puis<br />
L521 (<strong>vol</strong> 164), le Vulcain 2 a été modifié principalement au niveau du divergent (raccourci<br />
et renforcé) et <strong>de</strong> son système <strong>de</strong> refroidissement (dump-cooling).<br />
Le réservoir est doté <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux compartiments contenant les 175 tonnes d’ergols<br />
(environ 25 t d’hydrogène liqui<strong>de</strong> et 149,5 t d’oxygène liqui<strong>de</strong>). Son moteur, le Vulcain 2,<br />
délivre une poussée <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 136 t ; il est articulé pour le pilotage, suivant <strong>de</strong>ux axes<br />
au moyen du Groupe d’Activation Moteur (G.A.M). Sa mise à feu est faite au sol, ce qui<br />
permet un contrôle <strong>de</strong> ‘bon fonctionnement moteur’ pour autoriser le décollage.<br />
L’étage fonctionne <strong>de</strong> façon continue pendant environ 532 s et fournit l’essentiel <strong>de</strong><br />
l’énergie cinétique nécessaire à la mise en orbite <strong>de</strong> la charge utile<br />
L’étage assure également le contrôle en roulis du lanceur pendant la phase propulsée par<br />
l’intermédiaire du SCR (Système <strong>de</strong> Contrôle en Roulis).<br />
A son extinction, vers 137 km d’altitu<strong>de</strong> pour cette mission, l’étage se désolidarise du<br />
composite supérieur et retombe dans l’océan Atlantique, entre les Açores et l’Espagne.<br />
Les Etages d’Accélération à Poudre :<br />
Hauts <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 31 mètres, avec un diamètre <strong>de</strong> 3 m, une masse à vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> 38 t chacun,<br />
contenant chacun 240 t <strong>de</strong> propergol soli<strong>de</strong>, ils sont essentiellement constitués <strong>de</strong> :<br />
• une enveloppe <strong>de</strong> 7 viroles d’acier,<br />
• une tuyère à butée flexible (<strong>de</strong> rapport <strong>de</strong> détente Σ = 11), orientable au moyen d’un<br />
Groupe d’Activation Tuyère (G.A.T.),<br />
• le propergol réparti en 3 segments.<br />
Matériel exposé au Bourget en 2001<br />
5
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Les EAP sont mis à feu 6,05 s après le début <strong>de</strong> la séquence d’allumage du moteur Vulcain,<br />
soit 7,05 s par rapport à H0 ; ils délivrent une poussée variable dans le temps (environ<br />
600 t chacun au décollage, soit plus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong> la poussée totale du lanceur au décollage;<br />
la valeur maximale en <strong>vol</strong> est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 650 t). Leur combustion dure environ 135 s, ils<br />
sont ensuite séparés <strong>de</strong> l’EPC par découpe pyrotechnique et retombent en mer.<br />
Par rapport à la version Ariane 5 générique <strong>de</strong> l’étage, les é<strong>vol</strong>utions principales<br />
concernent la suppression d’une bouteille GAT, le sur-chargement du segment S1 augmentant<br />
la poussée au décollage et l’utilisation d’une tuyère allégée (allègement total<br />
d’environ 1,8 t <strong>de</strong> la structure).<br />
L’Etage à Propergols Stockables :<br />
La mission <strong>de</strong> l’EPS est d’apporter le complément d’énergie nécessaire à la satellisation<br />
<strong>de</strong>s charges utiles automatiques sur l’orbite visée, et d’assurer leur orientation et séparation.<br />
L’étage EPS <strong>de</strong> la version A5/ES est i<strong>de</strong>ntique à l’EPS utilisé sur le lanceur A5G+ et<br />
A5/GS.<br />
Il est constitué <strong>de</strong> :<br />
• quatre réservoirs pouvant contenir 10 t d’ergols (MMH et N2O4),<br />
• un moteur Aestus réallumable qui délivre une poussée dans le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2,7 t, et sa<br />
tuyère articulée suivant <strong>de</strong>ux axes pour le pilotage.<br />
Pour cette mission, afin d’optimiser la performance, le remplissage EPS est <strong>de</strong> 5,222 t.<br />
Le moteur Aestus sera allumé <strong>de</strong>ux fois avant le largage <strong>de</strong> l’ATV (le moteur fonctionnera<br />
environ 520 s au total) puis une troisième fois 15 s pour désorbiter le composite.<br />
Le premier rallumage EPS est précédé d’un refroidissement à l’hélium du moteur<br />
Aestus, d’une pressurisation <strong>de</strong>s réservoirs EPS et <strong>de</strong>s manœuvres <strong>de</strong> tassement <strong>de</strong>s<br />
ergols EPS.<br />
Photo :<br />
EPS en cours d'intégration sur le lanceur.<br />
Notez les réservoirs d'ergols en jaune et,<br />
pour la pressurisation, les sphères Hélium<br />
en noir.<br />
6
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
La Case à Equipements :<br />
Elle est constituée :<br />
• d’une structure cylindrique située autour <strong>de</strong> l’EPS, et abritant une partie <strong>de</strong>s équipements<br />
électriques nécessaires à la mission (2 OBC, 2 centrales inertielles, électroniques<br />
séquentielles, alimentations, TM),<br />
• d’un système <strong>de</strong> contrôle d’attitu<strong>de</strong> (SCA) à hydrazine, utilisé pour le contrôle du roulis<br />
en phases propulsées EPS, et pour le contrôle 3-axes en <strong>vol</strong> balistique.<br />
De plus, spécialement pour cette mission, <strong>de</strong>s caméras vidéo (OCAM) ont été ajoutées<br />
pour filmer la séparation <strong>de</strong> l'ATV.<br />
La structure <strong>de</strong> la case à équipements est réalisée en sandwich nid d’abeille / peaux carbone<br />
et le système <strong>de</strong> séparation utilise une technologie ‘’bi-plaque’’. Elle a été renforcée<br />
pour les missions ATV par rapport à celle utilisée pour A5G+ et A5/GS, le cône intérieur<br />
<strong>de</strong>vant supporter la masse <strong>de</strong> l’ATV.<br />
L’é<strong>vol</strong>ution majeure concerne l’utilisation <strong>de</strong>s équipements électriques i<strong>de</strong>ntiques à la<br />
version A5+ECA (2 OBC, 2 SRI-ND - Système <strong>de</strong> Référence Inertielle Nouvelle Définition,<br />
télémesure avec UCTM-D).<br />
Pour cette mission spécifique, le SCA a été adapté afin <strong>de</strong> manœuvrer l’ensemble [lanceur<br />
+ C.U.] dans <strong>de</strong>s conditions particulières <strong>de</strong> mission longue : 6 bouteilles d’hydrazine sont<br />
montées au lieu <strong>de</strong> 3 habituellement ; le SCA comporte également 4 tuyères longitudinales<br />
au lieu <strong>de</strong> 2.<br />
SCA VUS<br />
© Photo ASTRIUM BREME<br />
- Brême : case VEB001D avant livraison à<br />
Kourou<br />
© photo ASTRIUM BREME<br />
7
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
La Coiffe :<br />
De forme ogivale, elle assure la protection <strong>de</strong> la charge utile pendant le <strong>vol</strong> atmosphérique<br />
(acoustique au décollage et transsonique, flux aérothermiques).<br />
Pour cette mission, c’est une coiffe longue d’une hauteur <strong>de</strong> 17 m et d’un diamètre <strong>de</strong> 5,4m<br />
qui sera utilisée.<br />
Elle est constituée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>mi-coiffes formées à partir <strong>de</strong> 10 panneaux. Ces panneaux<br />
ont une structure sandwich avec une âme en « NIDA » d’aluminium perforé et expansé, et<br />
recouvert <strong>de</strong> peaux en fibre <strong>de</strong> carbone/résine.<br />
La coiffe est équipée d’un système <strong>de</strong> séparation HSS3+ afin <strong>de</strong> réduire les niveaux <strong>de</strong><br />
chocs à la séparation.<br />
La séparation <strong>de</strong> la coiffe est assurée par le fonctionnement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux dispositifs<br />
pyrotechniques, l’un horizontal (HSS), l’autre vertical (VSS), ce <strong>de</strong>rnier communiquant aux<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>mi-coiffes l’impulsion nécessaire à leur dégagement latéral.<br />
Depuis Vol 534, la coiffe est revêtue d’une nouvelle FAP plus légère (Fairing Acoustic<br />
Protection).<br />
Kourou : Mise en place <strong>de</strong> la coiffe sur le<br />
lanceur L592<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
8
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
3. La mission VA213<br />
La mission Charge Utile<br />
La mission principale du <strong>vol</strong> VA213 est d'injecter, sur une orbite LEO circulaire d’altitu<strong>de</strong><br />
260 km, la charge utile ATV (Automatic Transfert Vehicle) pour une mission <strong>de</strong><br />
ren<strong>de</strong>z-vous avec la station spatiale internationale puis <strong>de</strong> désorbiter le composite<br />
supérieur.<br />
Altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'apogée 260 km<br />
Altitu<strong>de</strong> du périgée 260 km<br />
Inclinaison 51,63 °<br />
Argument du périgée libre °<br />
Longitu<strong>de</strong> du nœud ascendant libre °<br />
L’inclinaison est définie en fonction <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l’ISS. La longitu<strong>de</strong> du nœud ascendant a<br />
été choisie afin que la trace du Point d’Impact Instantané passe à environ 60 km au sud <strong>de</strong><br />
Paris.<br />
La masse <strong>de</strong> l’ATV est <strong>de</strong> 19 887 kg. Compte tenu <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong> l’adaptateur SDM et du<br />
système <strong>de</strong> caméras, ceci correspond à une performance totale <strong>de</strong> 20 252 kg <strong>de</strong>mandée<br />
au lanceur sur l’orbite décrite ci-<strong>de</strong>ssus.<br />
Pour cette mission, à <strong>de</strong>s fins d’optimisation <strong>de</strong> la performance, l'EPS est allumé 2 fois<br />
(mission bi-boost) avant le largage <strong>de</strong> l'ATV et une 3 ième fois pour la désorbitation du composite<br />
supérieur, suivant le schéma suivant :<br />
9
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Phase<br />
EPC<br />
Boost EPS2<br />
Circularisation<br />
ΔV<br />
3<br />
Boost EPS3<br />
Désorbitation<br />
Séparation<br />
EPC<br />
Phase<br />
SCA1<br />
5<br />
ΔV<br />
ω<br />
1 er boost<br />
EPS1<br />
Fin boost EPS1<br />
2<br />
Phase<br />
SCA2<br />
TERRE<br />
6<br />
2 ème<br />
boost<br />
EPS2<br />
Préparation<br />
Séparation<br />
ATV<br />
Séparation ATV<br />
Décollage<br />
Impact<br />
Désorbitation<br />
3 ème boost<br />
EPS3<br />
2 3 4 5<br />
7<br />
1<br />
4<br />
Atmosphère<br />
120 km d’altitu<strong>de</strong><br />
Orbite circulaire<br />
260 km d’altitu<strong>de</strong><br />
Phase SCAFIN<br />
Préparation<br />
<strong>de</strong> la<br />
passivation<br />
6<br />
10
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Description <strong>de</strong>s différentes phases du <strong>vol</strong><br />
La référence <strong>de</strong>s temps étant H0 (date d’ouverture <strong>de</strong> la vanne hydrogène <strong>de</strong> la chambre<br />
du moteur Vulcain <strong>de</strong> l’EPC), l'allumage du Vulcain est effectué à H0 + 1 s, la vérification<br />
<strong>de</strong> son bon fonctionnement autorise la mise à feu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Etages d’Accélération<br />
à Poudre (EAP) (à H0 + 7,05s) qui entraîne le décollage du lanceur.<br />
La masse au décollage est d’environ 773 tonnes et la poussée initiale <strong>de</strong> 13 000 kN<br />
(dont 90% communiqués par les EAP).<br />
Après une montée verticale <strong>de</strong> 5 secon<strong>de</strong>s, pour se dégager <strong>de</strong> l’ELA3, en particulier<br />
<strong>de</strong>s pylônes anti-foudre, le lanceur effectue un basculement dans le plan <strong>de</strong> la trajectoire,<br />
puis 5 secon<strong>de</strong>s plus tard une manœuvre en roulis pour placer le plan <strong>de</strong>s EAP<br />
perpendiculairement à celui <strong>de</strong> la trajectoire. L’azimut <strong>de</strong> tir pour cette mission est <strong>de</strong><br />
39,21° par rapport au Nord.<br />
Le <strong>vol</strong> «EAP» se poursuit à inci<strong>de</strong>nce nulle durant toute la phase atmosphérique,<br />
jusqu’à la séparation <strong>de</strong>s EAP.<br />
Les manœuvres ont pour but :<br />
• d’optimiser la trajectoire pour maximiser la performance ;<br />
• d’assurer un bilan <strong>de</strong> liaison radioélectrique satisfaisant avec les stations au sol ;<br />
• <strong>de</strong> respecter les contraintes liées aux charges admissibles en <strong>vol</strong> par les structures<br />
et le pilotage.<br />
L’enclenchement <strong>de</strong> la séquence <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s EAP s’effectue sur détection d’un<br />
seuil d’accélération (γ = 6,15 m/s 2 pour cette mission) lors <strong>de</strong> la chute <strong>de</strong> poussée <strong>de</strong>s<br />
propulseurs à poudre. La séparation effective s’exécute dans la secon<strong>de</strong> qui suit cet<br />
événement.<br />
Cet instant est référencé H1. Il intervient à environ H0 + 141,7s, l’altitu<strong>de</strong> atteinte alors<br />
est <strong>de</strong> 65 km, la vitesse relative est <strong>de</strong> 2044 m/s.<br />
11
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Pour la poursuite du <strong>vol</strong> (<strong>vol</strong> «EPC») le lanceur suit une loi d’attitu<strong>de</strong> commandée en<br />
temps réel par l’ordinateur <strong>de</strong> bord sur information <strong>de</strong> la centrale <strong>de</strong> navigation, qui<br />
optimise la trajectoire en minimisant le temps <strong>de</strong> combustion donc la consommation<br />
d’ergols.<br />
La coiffe est larguée pendant le <strong>vol</strong> « EPC » dès que les flux aérothermiques sont<br />
suffisamment faibles pour être supportés par la charge utile haute (à une altitu<strong>de</strong><br />
d’environ 110 km).<br />
Le <strong>vol</strong> guidé EPC vise une orbite prédéterminée, fixée par les impératifs <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong><br />
et <strong>de</strong> performances<br />
L’arrêt du moteur Vulcain est commandé lorsque les caractéristiques <strong>de</strong> l’orbite atteinte<br />
sont :<br />
altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’apogée 140,7 km<br />
altitu<strong>de</strong> du périgée -1242,4 km<br />
inclinaison 51,20 °<br />
argument du périgée -152,53 °<br />
longitu<strong>de</strong> du nœud ascendant -2,73 °<br />
Cet instant est référencé H2. Il intervient à H0 + 531,8 s.<br />
L’Etage Principal Cryotechnique (EPC) retombe naturellement après sa séparation, dans<br />
l’océan Atlantique. Sa rupture intervient entre 80 et 60 km d’altitu<strong>de</strong> sous les charges dues<br />
à la rentrée atmosphérique.<br />
Pour éviter une explosion <strong>de</strong> l’étage due à l’échauffement <strong>de</strong> l’hydrogène résiduel, il faut<br />
dépressuriser l’étage, c’est la passivation. Ceci est fait au moyen d’une tuyère latérale du<br />
réservoir hydrogène, tuyère actionnée par un relais retard initié à la séparation <strong>de</strong> l’EPC.<br />
Cette poussée latérale permet en outre <strong>de</strong> mettre l’étage en rotation, donc <strong>de</strong> limiter les<br />
dispersions à la rentrée.<br />
La rentrée <strong>de</strong> l’Etage Principal Cryotechnique (EPC) se fait avec une pente <strong>de</strong> -1,8°, et la<br />
longitu<strong>de</strong> du point d'impact est <strong>de</strong> 15,3° W (au large <strong>de</strong> la péninsule ibérique)<br />
La phase <strong>de</strong> <strong>vol</strong> propulsé « EPS1 » qui suit, dure environ 8 minutes 11 secon<strong>de</strong>s. Elle<br />
se termine sur ordre du calculateur <strong>de</strong> bord quand il estime, à partir <strong>de</strong>s calculs élaborés<br />
sur la base <strong>de</strong>s informations fournies par la centrale inertielle, que l’orbite visée est<br />
atteinte. Pour <strong>de</strong>s raisons d’optimisation <strong>de</strong> la performance, l’EPS est rempli <strong>de</strong> 5,222 t<br />
d’ergols stockables. Ce premier allumage permet d’atteindre une orbite elliptique <strong>de</strong><br />
258 km d’apogée et <strong>de</strong> 138 km <strong>de</strong> périgée.<br />
Cet instant est référencé H3.1. Il intervient à H0 + 1035,7 s.<br />
Après 42 minutes <strong>de</strong> phase balistique intermédiaire, un second allumage <strong>de</strong> 28<br />
secon<strong>de</strong>s, phase <strong>de</strong> <strong>vol</strong> « EPS2 », intervient afin <strong>de</strong> circulariser l’orbite à 260 km<br />
d’altitu<strong>de</strong>.<br />
12
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
La phase balistique qui suit, a pour objectifs d'assurer :<br />
• le pointage dans la direction requise pour l’ATV (vers l’antenne TDRS)<br />
• la séparation <strong>de</strong> l’ATV (H4.1),<br />
tout en gérant à court et moyen termes l’espacement <strong>de</strong>s corps en orbite, et en évitant<br />
les risques <strong>de</strong> pollution <strong>de</strong> la charge utile par le SCA. La séparation <strong>de</strong> l’ATV intervient<br />
environ 4 minutes après.<br />
13
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Une heure et 20 minutes après la séparation ATV, un 3 ème allumage EPS <strong>de</strong><br />
15 secon<strong>de</strong>s est commandé afin <strong>de</strong> désorbiter le composite et <strong>de</strong> le faire retomber<br />
dans le Pacifique, à mi-distance entre les côtes <strong>de</strong> Nouvelle-Zélan<strong>de</strong> et du Mexique.<br />
14
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Du fait <strong>de</strong> la trajectoire très inclinée sur l’équateur (51,6°), le suivi lanceur et la réception<br />
<strong>de</strong> la télémesure pendant la mission est assuré par les stations <strong>de</strong> Kourou/Galliot, une<br />
SNA (Station Navale Ariane), les stations <strong>de</strong>s Açores, d’Adélaï<strong>de</strong> et Perth (Australie)<br />
ainsi que d’Invercargill (Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>).<br />
Le satellite TDRSS (altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 35 786 km, longitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 174° W) est également utilisé<br />
pour suivre l’ATV à partir <strong>de</strong> l’extinction EPS-2.<br />
Le lanceur sur<strong>vol</strong>era l'Europe environ 20 minutes après le décollage, soit vers 0h12 le<br />
6 juin pour un décollage le 5 juin à 23h52 CET (heure <strong>de</strong> Paris)<br />
Situation <strong>de</strong>s Stations et <strong>de</strong>s principaux événements du <strong>vol</strong><br />
Source Arianespace –Contrôle Visuel Immédiat<br />
Visibilité stations<br />
15
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Les planches suivantes présentent l’é<strong>vol</strong>ution <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la vitesse du lanceur pendant le <strong>vol</strong> :<br />
Altitu<strong>de</strong> géodésique<br />
Vitesses relative et inertielle<br />
16
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
4. Albert Einstein<br />
Une icône majeure <strong>de</strong> la science du XX e siècle<br />
Les vaisseaux ATV sont nommés d’après <strong>de</strong> grands scientifiques et visionnaires européens<br />
afin <strong>de</strong> mettre en valeur les profon<strong>de</strong>s racines scientifiques, technologiques et<br />
culturelles <strong>de</strong> l’Europe.<br />
Le choix du nom d’Albert Einstein pour l’ATV4, proposé par la délégation suisse à l’ESA,<br />
l’industrie helvétique étant impliquée dans la fabrication <strong>de</strong> la structure et <strong>de</strong>s soussystèmes<br />
<strong>de</strong> l’ATV, illustre parfaitement cette approche.<br />
Albert Einstein est né en 1879 à Ulm en Allemagne mais il a étudié et commencé sa<br />
carrière en Suisse, au bureau <strong>de</strong>s brevets <strong>de</strong> Berne. C’est en 1905, « l’année <strong>de</strong> merveilles<br />
», que ses idées ré<strong>vol</strong>utionnaires ont fleuri. Il publia quatre communications en sciences<br />
fondamentales : sur l’effet photoélectrique, sur le mouvement brownien, sur la relativité<br />
restreinte et l’équivalence entre matière et énergie (E= mc²).<br />
Albert Einstein contribua largement au développement <strong>de</strong> la mécanique quantique et <strong>de</strong><br />
la cosmologie et ses apports scientifiques ont bouleversé notre perception <strong>de</strong> l’Univers. Il<br />
avait prédit dans sa théorie <strong>de</strong> la relativité générale que les rayons lumineux se courbaient<br />
autour <strong>de</strong>s corps massifs. Ses travaux sont utilisés aujourd’hui pour gui<strong>de</strong>r les<br />
son<strong>de</strong>s vers d’autres planètes.<br />
En 1908, il partit effectuer une carrière universitaire à Berne, puis à Zurich, Prague, Berlin<br />
et finalement, après avoir émigré aux Etats-Unis avant la secon<strong>de</strong> guerre mondiale, à<br />
l’Université <strong>de</strong> Princeton.<br />
La preuve définitive <strong>de</strong> la validité <strong>de</strong> la théorie d’Einstein fut apportée en 1919 quand<br />
l’astronome britannique Arthur Eddington observa, pendant une éclipse solaire en 1919,<br />
que <strong>de</strong>s rayons lumineux provenant d’étoiles lointaines se courbaient à proximité du<br />
Soleil.<br />
Il reçoit le prix Nobel <strong>de</strong> physique <strong>de</strong> 1921 pour son explication <strong>de</strong> l’effet photoélectrique.<br />
Il est décédé aux Etats-Unis en 1955 à l’âge <strong>de</strong> 76 ans.<br />
Le <strong>de</strong>rnier vaisseau cargo <strong>de</strong> la famille ATV, dont le <strong>vol</strong> est programmé en 2014, portera<br />
le nom <strong>de</strong> l’astronome et cosmologiste belge Georges Lemaître qui découvrit une série <strong>de</strong><br />
solutions à l’équation <strong>de</strong> la relativité d’Einstein décrivant un univers en extension plutôt<br />
qu’un univers statique. Cette théorie a reçu plus tard le nom plus connu <strong>de</strong> théorie du<br />
« big-bang ».<br />
17
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
5. Le Cargo ATV<br />
Le Programme et la Mission<br />
En 1995, lors <strong>de</strong> la conférence ministérielle <strong>de</strong> Toulouse, l’Europe s’est officiellement engagée<br />
à participer au programme <strong>de</strong> la Station Spatiale Internationale en fournissant le<br />
laboratoire Columbus (lancé en février 2008) et un véhicule <strong>de</strong> transfert automatisé, l’ATV<br />
(Automatic Transfert Vehicle) lancé par la version A5/ES d’Ariane. Dans ce programme, la<br />
France <strong>de</strong>meure un <strong>de</strong>s principaux contributeurs.<br />
En novembre 1998, l’ESA signe un contrat avec <strong>EADS</strong> Launch Vehicles pour le développement<br />
<strong>de</strong> l’ATV et l’intégration du premier modèle <strong>de</strong> <strong>vol</strong>.<br />
En juillet 2004, l’ESA signe un contrat avec <strong>Astrium</strong> pour la production <strong>de</strong> modèles<br />
génériques <strong>de</strong> l’ATV<br />
Le 1 er <strong>vol</strong>, l'ATV "Jules Verne", eut lieu le 9 mars 2008 lors du <strong>vol</strong> V181.<br />
Le 2 ème <strong>vol</strong>, l'ATV "Johannes Kepler", eut lieu le 16 février 2011 lors du <strong>vol</strong> V200.<br />
Le 3 ème <strong>vol</strong>, l'ATV "Edoardo Amaldi", eut lieu le 23 mars 2012 lors du <strong>vol</strong> V205.<br />
Profil d’une mission type du vaisseau Cargo ATV :<br />
Elle débute par son lancement en orbite à bord d’une Ariane 5 <strong>de</strong>puis le CSG. Après sa<br />
séparation du lanceur, ses moteurs sont allumés et ses systèmes <strong>de</strong> navigation activés<br />
afin <strong>de</strong> l’injecter sur une orbite <strong>de</strong> transfert.<br />
Après trois à cinq jours en orbite, le cargo arrive en vue <strong>de</strong> la Station ; ses ordinateurs<br />
comman<strong>de</strong>nt alors les manœuvres d’approche finale qui durent <strong>de</strong>ux orbites. La vitesse<br />
relative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux corps est <strong>de</strong> quelques centimètres par secon<strong>de</strong> alors que les <strong>de</strong>ux<br />
vaisseaux filent à une vitesse orbitale d’environ 28 000 km/h.<br />
L’arrimage est entièrement automatique ; en cas <strong>de</strong> problème, les ordinateurs <strong>de</strong> l’ATV ou<br />
l’équipage <strong>de</strong> la Station pourront déclencher la manœuvre anticollision préprogrammée,<br />
entièrement indépendante du système <strong>de</strong> navigation principal. Pour un tir le 05 juin,<br />
l'arrimage est prévu le 15 juin.<br />
L’ATV une fois arrimé, l’équipage <strong>de</strong> la Station peut pénétrer dans le Cargo Carrier pour en<br />
décharger le fret : nourriture, équipements scientifiques et matériel <strong>de</strong> maintenance. Les<br />
réservoirs <strong>de</strong> combustible sont raccordés à la Station ; la livraison d’air – oxygène ou azote<br />
– est effectuée par l’équipage directement dans l’atmosphère ambiante <strong>de</strong> l’ISS ;<br />
l’équipage pompe également l’eau <strong>de</strong>s réservoirs <strong>de</strong> l’ATV pour la transférer vers les<br />
réservoirs <strong>de</strong> l’ISS.<br />
La mission <strong>de</strong> ravitaillement une fois terminée, l’ATV va <strong>de</strong>venir alors un ‘’local à<br />
poubelles’’, les déchets <strong>de</strong> la Station y étant peu à peu remisés (ceux-ci se consumeront<br />
en même temps que le cargo lors <strong>de</strong> la rentrée dans l’atmosphère). Après fermeture <strong>de</strong><br />
l’écoutille par l’équipage <strong>de</strong> la Station, la séparation ATV s’effectuera automatiquement.<br />
Puis ses moteurs procè<strong>de</strong>ront à sa désorbitation ; la rentrée dans l’atmosphère se fera<br />
avec un angle très prononcé (contrairement aux <strong>vol</strong>s habités) afin <strong>de</strong> réaliser une rentrée<br />
<strong>de</strong>structive au-<strong>de</strong>ssus d’une zone bien définie <strong>de</strong> l’océan Pacifique, cette phase étant<br />
guidée et contrôlée.<br />
18
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Le véhicule<br />
L’ATV est constitué <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux modules :<br />
- un module d’avionique et <strong>de</strong> propulsion, appelé Module <strong>de</strong> Service, qui assure sa<br />
navigation en orbite avec quatre moteurs principaux et 28 petits moteurs pour le<br />
contrôle d’attitu<strong>de</strong>. Une fois arrimé, l’ATV peut alors participer au contrôle d’attitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> l’ISS, dé-saturer ses roues à inertie, effectuer les manœuvres d’évitement <strong>de</strong>s<br />
débris spatiaux et rehausser son orbite afin <strong>de</strong> compenser les effets <strong>de</strong> traînée aérodynamique.<br />
- un module pressurisé, appelé Cargo Carrier (transporteur <strong>de</strong> ‘’fret’’) qui s’arrime à la<br />
l’ISS ; d’un <strong>vol</strong>ume <strong>de</strong> 48 m 2 , il est modulaire. Ce module pressurisé transporte huit<br />
casiers permettant <strong>de</strong> ranger du matériel dans <strong>de</strong>s sacs <strong>de</strong> taille différente. Il est<br />
équipé <strong>de</strong> plusieurs réservoirs pouvant contenir <strong>de</strong> l’eau potable, du combustible<br />
<strong>de</strong>stiné au système <strong>de</strong> propulsion <strong>de</strong> la Station et <strong>de</strong> l’air (oxygène, azote) pour<br />
l’équipage. Dans le ‘’nez’’ <strong>de</strong> l’ATV sont installés les différents systèmes d’approche<br />
et le mécanisme d’amarrage fabriqué en Russie<br />
Les principales caractéristiques <strong>de</strong> l’ATV, sont rappelées dans le tableau suivant :<br />
* Dimensions<br />
* Masse<br />
* Puissance<br />
• Hauteur : 9,8 m – diamètre structure principale : 4,5 m<br />
• envergure en orbite 22,3 m (panneaux solaires déployés)<br />
• au décollage (inclut le SDM et l’OCAM) 20 252 kg<br />
• sèche (structure) 9 804 kg<br />
• ergols : 4815 kg<br />
dont 2580 kg au profit <strong>de</strong> l'ISS<br />
• 4,80 kW (3,80 kW en fin <strong>de</strong> vie)<br />
• batteries : 4 x NiCd et 4 x LiMnO2<br />
* Propulsion • bi-ergol : MMH – MON3 ( 4 tuyères principales <strong>de</strong> 490 N)<br />
* Stabilisation<br />
* Capacité <strong>de</strong><br />
transmission<br />
* Configuration du<br />
cargo A. Einstein<br />
* Stations Sol<br />
• stabilisé 3 axes<br />
• contrôle d’attitu<strong>de</strong> bi-liqui<strong>de</strong> MMH – MON3 (220N)<br />
(4 groupes <strong>de</strong> 5 tuyères et 4 jeux <strong>de</strong> 2 tuyères)<br />
• Antennes :<br />
- TDRS TM/TC : ban<strong>de</strong> S<br />
- GPS : ban<strong>de</strong> L<br />
- Liaison Proxy TM/TC : ban<strong>de</strong> S<br />
- Radar KURS : ban<strong>de</strong> C<br />
• Masse sèche cargo : 2 497 kg<br />
• Oxygène : 100 kg<br />
• Eau : 570 kg<br />
• Ergols pour l’ISS : 860 kg<br />
• Centre <strong>de</strong> Contrôle ATV : Toulouse, avec utilisation :<br />
- du réseau TDRSS et du satellite ARTEMIS<br />
- <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> la NASA et <strong>de</strong> RSC (Moscou) via l’ISS<br />
La durée <strong>de</strong> vie attendue est <strong>de</strong> 6 mois (docké à l’ ISS)<br />
19
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
L’ATV n’a pas pour mission <strong>de</strong> lancer <strong>de</strong>s hommes dans l’espace, mais ceux-ci auront<br />
accès à son module pressurisé, lorsqu’il sera arrimé à la Station, sans avoir besoin <strong>de</strong><br />
revêtir <strong>de</strong> combinaison spatiale.<br />
Participants au programme ATV :<br />
30 sociétés à la fois européennes, russes ou américaines partagent le travail sous la<br />
direction d'<strong>Astrium</strong> ST pour la construction <strong>de</strong>s véhicules ATV. La répartition <strong>de</strong>s activités<br />
<strong>de</strong> développement est la suivante :<br />
<strong>Astrium</strong> ST (France)<br />
- maître d’œuvre du développement du segment spatial ATV,<br />
- ingénierie système et véhicule,<br />
- algorithmes et logiciels <strong>de</strong> <strong>vol</strong> pour le guidage, navigation et contrôle,<br />
- algorithmes et logiciels <strong>de</strong> <strong>vol</strong> pour le bon fonctionnement automatisé du véhicule,<br />
- développement <strong>de</strong>s moyens et plate-formes d’essais<br />
- vérification et qualification du véhicule et <strong>de</strong> ses interfaces externes<br />
Alcatel Alenia Space (Italie)<br />
- développement et intégration du ‘’Cargo Carrier’’ (module <strong>de</strong> fret)<br />
- étu<strong>de</strong>s thermiques en support à l’ingénierie système et véhicule<br />
<strong>Astrium</strong> ST (Allemagne)<br />
- sous-système <strong>de</strong> propulsion et <strong>de</strong> reboost,<br />
- intégration du ‘’spacecraft’’ et du véhicule<br />
<strong>Astrium</strong> Sat (Fance)<br />
- sous-système avionique,<br />
- intégration <strong>de</strong> la baie avionique<br />
RUAG Aerospace (Suisse)<br />
- structures du module <strong>de</strong> service (spacecraft)<br />
Dutch Space (Pays Bas)<br />
- panneaux solaires<br />
Vérification <strong>de</strong>s 2 composants <strong>de</strong> l'ATV à leur arrivée au S5C<br />
20
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Intégration ATV<br />
au S5<br />
Chargement du cargo.<br />
21
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
6. La campagne <strong>de</strong> lancement<br />
Les principales étapes <strong>de</strong> la campagne du <strong>vol</strong> VA213 sont résumées ci-après :<br />
Arrivée <strong>de</strong> l’ATV à Pariacabo le 18 septembre<br />
2012<br />
Déstockage et érection <strong>de</strong> l'étage EPC dans le Bâtiment d’Intégration le 01 février<br />
Lanceur (BIL)<br />
Transfert <strong>de</strong>s Etages d’Accélération à Poudre (EAP) BSE → BIL le 04 février<br />
Accostage <strong>de</strong> l’EPC sur les EAP le 04 février<br />
Déstockage et érection <strong>de</strong> la case à équipements le 08 février<br />
Déstockage et érection <strong>de</strong> l’EPS le 08 février<br />
Contrôle <strong>de</strong> synthèse lanceur le 27 février<br />
Réception lanceur par Arianespace le 05 mars<br />
Transfert BIL BAF le 07 mars<br />
Transfert <strong>de</strong> l’ATV au BAF le 07 mai<br />
Intégration ATV sur le lanceur<br />
le 10 mai<br />
Mise en place <strong>de</strong> la coiffe autour <strong>de</strong> l’ATV<br />
le 24 mai<br />
Remplissage SCA le 28 mai<br />
Remplissage EPS en MMH<br />
le 29 mai<br />
Remplissage EPS en N2O4<br />
le 30 mai<br />
Répétition Générale le 30 mai<br />
Armements lanceur<br />
Revue d'Aptitu<strong>de</strong> au Lancement<br />
Transfert du lanceur du BAF vers la Zone <strong>de</strong> Lancement (ZL3)<br />
Remplissage <strong>de</strong> la sphère Hélium <strong>de</strong> l’EPC<br />
Chronologie finale <strong>de</strong> lancement H0<br />
le 03 juin<br />
le 03 juin<br />
le 04 juin<br />
le 04 juin<br />
le 05 juin<br />
22
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Le conteneur logistique intégré (ICC)<br />
© ESA<br />
Les conteneurs <strong>de</strong> l‘ATV-4 à leur débarquement du navire français<br />
MN Toucan au port <strong>de</strong> Kourou, le 18 septembre 2012<br />
© ESA<br />
23
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Kourou : hissage <strong>de</strong> l 'EPC dans le Bâtiment<br />
d’intégration Lanceur (BIL)<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
Kourou : hissage <strong>de</strong> l 'EPS sur la<br />
case au BIL<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
Kourou : transfert d’un EAP du BSE au BIL<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
L’ATV-4 en préparation au Centre Spatial<br />
Guyanais<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
24
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Mise en place <strong>de</strong> la coiffe sur l'ATV-4<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
Kourou : transfert du lanceur du BIL au BAF<br />
(Bâtiment d’Assemblage Final)<br />
© ESA/ARIANESPACE/Service optique CSG<br />
25
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
7. La fenêtre <strong>de</strong> lancement<br />
Pour un lancement le 5 juin 2013, le H0 intervient à 21h 52 mn 13 secon<strong>de</strong>s (*) en T.U.<br />
Pour cette mission, il n’y a pas <strong>de</strong> fenêtre <strong>de</strong> lancement.<br />
Heure <strong>de</strong> Kourou<br />
le 5 juin 2013<br />
à 18h52mn<br />
Heure Paris et Brême<br />
le 5 juin 2013<br />
à 23h52mn<br />
Heure<br />
TEMPS UNIVERSEL<br />
le 5 juin 2013<br />
à 21h52mn<br />
L’instant H0 fixe diminue d’environ 25 mn par jour pour les jours suivants :<br />
• Le 6 juin 2013, le tir est prévu à 21h 26mn 32 s (T.U.)<br />
(*) Les horaires sont confirmés 48h avant le <strong>vol</strong> par le centre <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong><br />
Toulouse en fonction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers calculs <strong>de</strong> trajectoire <strong>de</strong> l'ISS.<br />
26
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
8. La chronologie finale<br />
Sont rassemblées sous ce vocable toutes les opérations <strong>de</strong> préparation du lanceur, <strong>de</strong>s<br />
satellites et <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> lancement dont le bon déroulement autorise l’allumage du moteur<br />
Vulcain, puis <strong>de</strong>s EAP à l’heure <strong>de</strong> lancement choisie, le plus tôt possible dans la<br />
fenêtre <strong>de</strong> lancement autorisée par les satellites. La chronologie se termine par une séquence<br />
synchronisée gérée par les calculateurs du banc <strong>de</strong> contrôle Ariane à partir <strong>de</strong> H0 -<br />
7 mn. Dans certains cas, une phase pré-séquence synchronisée peut être nécessaire pour<br />
optimiser les remplissages en Ergols <strong>de</strong> l’EPC (*). Si la durée d’un arrêt <strong>de</strong> chronologie<br />
détermine H0 au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la fenêtre <strong>de</strong> lancement, le lancement est reporté à J+1 ou J+2<br />
suivant la cause du problème et la solution apportée.<br />
H0 - 7h 30 Contrôle <strong>de</strong>s chaînes électriques, <strong>de</strong>s indicateurs rouges, du temps<br />
décompte<br />
Assainissements et mise en configuration <strong>de</strong> l’EPC et du Vulcain<br />
pour le remplissage et la mise en froid<br />
H0 - 6h Préparation finale <strong>de</strong> la Zone <strong>de</strong> lancement : fermetures <strong>de</strong>s portes,<br />
retrait <strong>de</strong>s sécurités, mise en configuration <strong>de</strong> remplissage <strong>de</strong>s circuits<br />
flui<strong>de</strong>s<br />
Chargement du Programme <strong>de</strong> Vol<br />
Essais <strong>de</strong>s liaisons hertziennes entre lanceur et BLA<br />
Alignement <strong>de</strong>s centrales inertielles<br />
H0 - 5h Evacuation <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> lancement<br />
Remplissage <strong>de</strong> l’EPC en quatre phases :<br />
pressurisation <strong>de</strong>s stockages sol (durée ½ h)<br />
mise en froid <strong>de</strong>s lignes sol (durée ½ h)<br />
remplissage <strong>de</strong>s réservoirs <strong>de</strong> l’étage (durée 2 h)<br />
compléments <strong>de</strong> pleins (jusqu’à la séquence synchro)<br />
H0 - 5h Pressurisation <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> pilotage et <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> :<br />
(GAT pour les EAP et GAM pour l’EPC)<br />
H0 - 3h Mises-en froid du moteur Vulcain<br />
H0 - 30mn Préparation <strong>de</strong> la Séquence Synchronisée<br />
H0 - 7mn Début <strong>de</strong> la séquence synchronisée (*)<br />
27
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
La séquence synchronisée<br />
Ces opérations sont pilotées par le Contrôle Comman<strong>de</strong> Opérationnel (CCO) <strong>de</strong> l’ELA3 <strong>de</strong><br />
façon entièrement automatique. Durant cette séquence tous les moyens participant au<br />
lancement sont synchronisés par le «temps décompte» distribué par le CSG.<br />
Dans une première phase (jusqu’à H0 -6s) le lanceur est mis progressivement en configuration<br />
<strong>de</strong> <strong>vol</strong> par le calculateur appelé CCO (Contrôle Comman<strong>de</strong> Opérationnel). Tout arrêt<br />
<strong>de</strong> séquence synchronisée ramène automatiquement le lanceur dans la configuration à H0<br />
–7 mn.<br />
Dans une <strong>de</strong>uxième phase (<strong>de</strong> H0 –6s jusqu’à H0 -3, 2s) ou séquence irréversible, la séquence<br />
synchronisée n’est plus dépendante du temps décompte du CSG, elle fonctionne<br />
sur horloge interne.<br />
La <strong>de</strong>rnière phase est la phase d’allumage du lanceur. La séquence d’allumage est directement<br />
réalisée par l’OBC (ordinateur <strong>de</strong> bord). Les systèmes sol réalisent quelques actions<br />
en parallèle <strong>de</strong> la séquence d’allumage bord.<br />
28
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
SYSTEMES FLUIDES SYSTEMES ELECTRIQUES<br />
H0 - 6mn 30s<br />
Arrêt <strong>de</strong>s compléments <strong>de</strong> pleins (LOX et LH2)<br />
Compléments <strong>de</strong> pleins LOX et LH2 à la valeur<br />
<strong>vol</strong><br />
Ouverture <strong>de</strong>s vannes <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s déluges<br />
<strong>de</strong> la table <strong>de</strong> lancement<br />
H0 - 4 mn<br />
Pressurisation <strong>vol</strong> <strong>de</strong>s réservoirs <strong>de</strong> l’EPC<br />
Isolement <strong>de</strong>s réservoirs et début <strong>de</strong> la purge<br />
<strong>de</strong>s ombilicaux en interface sol / bord EPC<br />
H0 - 2 mn : Ouverture <strong>de</strong>s vannes d’alimentation<br />
du Vulcain 2<br />
Fermeture <strong>de</strong>s vannes sol <strong>de</strong> mise en froid du<br />
moteur<br />
H0 - 30s Contrôle <strong>de</strong>s purges <strong>de</strong>s ombilicaux<br />
sol / bord<br />
Ouverture <strong>de</strong>s vannes <strong>de</strong> refroidissement du<br />
gui<strong>de</strong> jet EPC<br />
H0 – 16,5 s<br />
Gonflage du système correcteur POGO<br />
Arrêt <strong>de</strong>s ventilations POP Coiffe, POE<br />
case, EPC<br />
H0 – 12 s Comman<strong>de</strong> ouverture vannes déluge<br />
H0 - 6mn 30s<br />
Armement <strong>de</strong>s barrières <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s<br />
lignes pyrotechniques<br />
H0 - 6 mn : Arrêt réchauffage électrique<br />
réservoirs EPS<br />
H0 - 3 mn 30 : Calcul du H0 sol et contrôle<br />
Passage du 2 ème OBC en mo<strong>de</strong> observateur<br />
H0 - 3 mn<br />
Chargement du H0 dans les 2 OBC<br />
Contrôle du H0 chargé par rapport au H0 sol<br />
H0 - 2 mn 30s : Arrêt réchauffage électrique<br />
piles EPC et Case, arrêt réchauffage<br />
électrique allumage Vulcain 2<br />
H0 – 1mn<br />
Commutation sol / bord <strong>de</strong> l’alimentation<br />
électrique du lanceur<br />
H0 - 37s<br />
Démarrage <strong>de</strong> l’automatisme <strong>de</strong> la<br />
séquence d’allumage<br />
Démarrage <strong>de</strong>s enregistreurs <strong>de</strong>s mesures<br />
bord<br />
Armements <strong>de</strong>s barrières <strong>de</strong> sécurité électriques<br />
<strong>de</strong>s lignes pyrotechniques<br />
H0 - 22s<br />
Activation <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong>s<br />
étages inférieurs du lanceur<br />
Autorisation <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> gérance par<br />
l’OBC<br />
29
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
9. Le séquentiel <strong>vol</strong><br />
temps /H0<br />
(s)<br />
temps/H0<br />
(mn)<br />
événement<br />
altitu<strong>de</strong><br />
(km)<br />
Vitesse<br />
(m/s)<br />
Masse<br />
7,30 0‘ 07‘’ décollage --- 772,9<br />
12,70 0‘ 13‘’ début <strong>de</strong> la manœuvre <strong>de</strong> basculement 0,092 37 744,8<br />
17,05 0‘ 17‘’ début <strong>de</strong> la manœuvre <strong>de</strong> roulis 0,334 74 721,2<br />
37,05 0‘ 37‘’ fin <strong>de</strong> la manœuvre <strong>de</strong> roulis 3,6 250 621,0<br />
48,4 0‘ 48‘’ Transsonique (Mach = 1) 6,6 324 577,0<br />
68,5 1‘ 08‘’ Pdyn max. 13,6 534 495,4<br />
111,2 1‘ 51‘’ passage à γmax (41,7 m/s 2 ) 38,8 1 576 307,4<br />
141,7 2‘ 22‘’ passage à γ = 6,15 m/s² "H1" 64,9 2 044 250,3<br />
142,5 2‘ 23‘’ Séparation EAP 65,5 2 045 175,6<br />
----- Vol propulsé EPC<br />
212,7 3‘ 33‘’ Largage <strong>de</strong> la coiffe 109,6 2 424 150,4<br />
465,0 7' 45" Acquisition Station Navale Ariane 137,0 5 463 68,3<br />
495,0 8’ 15" Perte Galliot 135,5 6096 58,5<br />
531,8 8‘ 52‘’ Extinction <strong>de</strong> l’EPC (H2) 136,8 7 034 46,5<br />
537,8 8‘ 58‘’ Séparation <strong>de</strong> l’EPC 137,5 7 058 28,4<br />
---- Vol propulsé EPS<br />
544,8 9’ 05’’ Allumage <strong>de</strong> l’EPS (K2.1) 138,3 7 058 28,4<br />
755,0 12’ 35” Acquisition Açores 148,2 7 249 26,5<br />
770 12 50” Perte Station Navale Ariane 148,2 7 265 26,3<br />
916,9 15’ 17” Fin orientation roulis 147,0 7 429 24,9<br />
927,9 15’ 28” Début <strong>de</strong> blowdown 146,9 7 442 24,8<br />
1 035,7 17’ 16’’ Extinction <strong>de</strong> l’EPS-1 (H3-1) 147,0 7 563 23,9<br />
---- Phase balistique intermédiaire<br />
1 115 18’ 35 Perte Açores 146,8 7 562 23,9<br />
1 237 20’ 37” Phase <strong>de</strong> ‘’barbecue’’ 151,7 7 558 23,9<br />
2 193 36’ 33” <strong>de</strong>spin puis ré-orientaion 197,3 7 502 23,9<br />
2 217 36’ 57” Phase <strong>de</strong> barbecue 198,7 7,502 23,9<br />
3 062 51’ 02” Despin puis ré-orientation 247,7 7 441 23,9<br />
3290 54' 50" Acquisition Adélaï<strong>de</strong> 258,2 7 428 23,9<br />
3 323 55’ 23” Spin puis boost 259,5 7 426 23,9<br />
3 566 59’ 26” Deuxième allumage EPS (K2.2) 266,6 7 419 23,8<br />
3 595 59’ 55” Extinction EPS-2 (H3.2) 267,0 7 451 23,3<br />
(t)<br />
30
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
temps /H0<br />
(s)<br />
temps/H0<br />
(mn)<br />
événement<br />
altitu<strong>de</strong><br />
- - - - Phase «balistique» - - -<br />
3 597 59’ 57’’ Phase 1 : orientation au profit l’ ATV 267,1<br />
3 665 1h01’ 05’’ Acquisition Awarua 267,8<br />
3 750 1h02’ 30” Perte Adélaï<strong>de</strong> 268,8<br />
3 778 1h02’ 58’’ Phase 2 : 2ème orientation pour pointage antenne TDRS 269,1<br />
3 834 1h03’ 54’’ Séparation <strong>de</strong> l’ ATV 269,7<br />
3 843 1h04’ 03’’<br />
Manoeuvres d’évitement composite (orientation, boost<br />
contrôlé,etc....)<br />
(km)<br />
269,8<br />
4 174 1h09’ 34’’ Perte Awarua 270,9<br />
4 448 1h14’ 08’’ phase <strong>de</strong> barbecue 269,3<br />
8 276 2h17’ 56’’<br />
8 500 2h21’ 40’’<br />
Despin – orientation composite dans la direction du boost <strong>de</strong><br />
désorbitation<br />
Phase <strong>de</strong> tassement d’ergols (spin à 30°/s, puis 9,4°/s puis boost<br />
spinné en vue du rallumage)<br />
255,4<br />
257,7<br />
8 630 2h23’ 50’’ Acquisition Perth 259,6<br />
8 661 2h24’ 21’’ Troisième allumage EPS (K2.3) 260,1<br />
8 676 2h24’ 36’’ Extinction EPS-3 (H3.3) 260,2<br />
8 920 2h28’ 20’’ Passivation EPS 250,3<br />
Remarque : Ce séquentiel <strong>de</strong> <strong>vol</strong> prévisionnel a été déterminé avec les <strong>de</strong>rnières données lanceur<br />
disponibles pour la simulation finale et reste indicatif.<br />
ATV Jules Verne vue <strong>de</strong> l'ISS<br />
31
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
10. <strong>EADS</strong> ASTRIUM et les programmes ARIANE<br />
La société <strong>Astrium</strong> Space Transportation est le spécialiste européen du transport spatial et <strong>de</strong>s<br />
infrastructures orbitales. Elle conçoit, développe et produit les lanceurs <strong>de</strong> la famille Ariane, le<br />
laboratoire Columbus et le cargo spatial ATV pour la Station spatiale internationale, <strong>de</strong>s véhicules<br />
<strong>de</strong> rentrée atmosphérique, <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> missiles pour la force <strong>de</strong> dissuasion française, <strong>de</strong>s<br />
systèmes propulsifs et <strong>de</strong>s équipements spatiaux. <strong>Astrium</strong> ST est une division d’<strong>Astrium</strong>.<br />
<strong>EADS</strong> est le lea<strong>de</strong>r dans les domaines <strong>de</strong> l'aéronautique, <strong>de</strong> la défense et <strong>de</strong>s services associés. En<br />
2010 <strong>EADS</strong> a généré un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 45.8 milliard d'euros avec plus <strong>de</strong> 122 000 salariés.<br />
<strong>Astrium</strong>, filiale d’<strong>EADS</strong>, spécialisée dans les systèmes spatiaux civils et militaires. En 2010, <strong>Astrium</strong><br />
a réalisé un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 5 milliards d’euros avec 15 000 employés en France, en Allemagne,<br />
au Royaume-Uni en Espagne et aux Pays-Bas. Ses trois principaux domaines d'activité sont <strong>Astrium</strong><br />
Space Transportation pour les lanceurs et les infrastructures orbitales, <strong>Astrium</strong> Satellites<br />
pour les satellites et les segments sols et <strong>Astrium</strong> Services pour le développement et la fourniture<br />
<strong>de</strong> satellites en orbite.<br />
<strong>Astrium</strong> possè<strong>de</strong> un savoir-faire, unique en Europe, d’architecte industriel et <strong>de</strong> maître d’œuvre <strong>de</strong><br />
grands programmes stratégiques et spatiaux. Ce rôle implique <strong>de</strong> réunir et <strong>de</strong> faire collaborer<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s expertises qui concourent à la conception, au développement et à la production <strong>de</strong><br />
projets complexes.<br />
Faisant suite à l'échec du lanceur L517 en décembre 2002, la conférence ministérielle organisée par<br />
l'Agence Spatiale Européenne le 27 mai 2003, a décidé la mise en place d'un maître d'œuvre<br />
industriel pour la conduite, dans un premier temps <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> production Ariane 5 puis dans un<br />
<strong>de</strong>uxième temps <strong>de</strong>s développements. Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'exigence <strong>de</strong> management consistant à maîtriser<br />
la chaîne <strong>de</strong> responsabilités sur l'ensemble du cycle <strong>de</strong> conception et <strong>de</strong> production du lanceur<br />
Ariane 5, l'objectif économique fixé a été <strong>de</strong> réduire significativement les coûts par rapport aux<br />
mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement jusqu'alors en vigueur.<br />
Le contrat <strong>de</strong> production PA a été signé en 2004 avec ces objectifs et <strong>Astrium</strong> ST, par une approche<br />
industrielle novatrice dans l'environnement <strong>de</strong>s lanceurs Ariane en Europe et en adaptant les<br />
processus <strong>de</strong> management, a conduit avec succès la production <strong>de</strong>s lanceurs <strong>de</strong>puis l'exemplaire<br />
L527 lancé le 11 mars 2006. La ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> lancement est passée <strong>de</strong> 4 lanceurs par an à 7 en<br />
maîtrisant les coûts et en améliorant la qualité du produit livré à Arianespace.<br />
Le contrat <strong>de</strong> production PB a été établi sur cette nouvelle référence <strong>de</strong> management en exploitant<br />
au mieux l'expérience <strong>de</strong> PA.<br />
32
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
<strong>Astrium</strong> ST délivre donc à Arianespace un lanceur testé dans sa configuration en sortie du Bâtiment<br />
d'Intégration du Lanceur en Guyane constitué:<br />
Site d’Intégration aux Mureaux<br />
o <strong>de</strong>s Etages d'Accélération à Poudre<br />
intégrés en Guyane par Europropulsion,<br />
Ces étages sont intégrés dans les bâtiments<br />
spécifiques du Centre spatial<br />
guyanais à partir du moteur MPS (livré<br />
par Europropulsion) et d’autres éléments<br />
(électriques, pyrotechniques, hydrauliques,<br />
système <strong>de</strong> parachutes,<br />
etc.) venant d’Europe. C’est la première<br />
fois qu’un élément majeur du lanceur<br />
est réalisé en Guyane française<br />
Site d’Intégration à Brême<br />
o <strong>de</strong> l'Etage Principal Cryotechnique intégré aux Mureaux,<br />
Ce site est situé près <strong>de</strong> Cryospace, un GIE AIR LI-<br />
QUIDE – ASTRIUM qui réalise les réservoirs cryotechniques<br />
<strong>de</strong> l’EPC. A proximité se trouve également,<br />
l’Installation <strong>de</strong> Simulation Fonctionnelle, où <strong>Astrium</strong> a<br />
mis au point le système électrique et le logiciel du lanceur,<br />
ainsi que le système <strong>de</strong> guidage-pilotage et navigation.<br />
Site <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
o d'un Composite Supérieur intégré à Brême, constitué<br />
<strong>de</strong> l'Etage Supérieur Cryotechnique (version<br />
A), <strong>de</strong> la case à équipements et d'un cône d'interface<br />
avec les Charges utiles, Les établissements<br />
allemands d’Ottobrunn, près <strong>de</strong> Munich, et <strong>de</strong><br />
Lampoldshausen, fournissent les chambres <strong>de</strong><br />
combustion du moteur principal d’Ariane 5, le Vulcain,<br />
ainsi que le moteur Aestus pour les versions<br />
<strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’étage supérieur<br />
o du SYstème <strong>de</strong> Lancement Double Ariane5 (Sylda5) structure porteuse permettant les lancements<br />
doubles, intégrée aux Mureaux et adaptée aux particularités <strong>de</strong>s clients "Charges Utiles",<br />
o du programme <strong>de</strong> <strong>vol</strong> testé aux Mureaux et dont les données résultent du processus d'analyse<br />
<strong>de</strong> mission également conduit par <strong>Astrium</strong> ST.<br />
33
Données relatives au <strong>vol</strong> VA213<br />
Par ailleurs, <strong>Astrium</strong> ST est responsable <strong>de</strong> fournir à Arianespace les exigences <strong>de</strong> mise en œuvre<br />
du lanceur jusqu'au décollage et offre en conséquence les prestations relatives aux opérations ou le<br />
support technique pour garantir l'aptitu<strong>de</strong> au lancement.<br />
<strong>Astrium</strong> possè<strong>de</strong> en outre l’ensemble <strong>de</strong>s expertises nécessaires pour assurer le contrôle d’un<br />
programme aussi complexe :<br />
• la gestion du programme : management du risque, gestion <strong>de</strong> configuration, sûreté <strong>de</strong> fonctionnement,<br />
documentation<br />
• la gestion technique : approbation <strong>de</strong> la définition et <strong>de</strong> la qualification <strong>de</strong>s éléments du lanceur,<br />
contrôle <strong>de</strong> cohérence d’ensemble, gestion <strong>de</strong>s interfaces<br />
• l’ingénierie système : étu<strong>de</strong>s d’ensemble (aérodynamiques, acoustiques, thermiques, structurales,<br />
mécanique <strong>de</strong> <strong>vol</strong>, guidage et pilotage, pogo), essais (acoustiques, thermiques, maquettes<br />
dynamiques et électriques).<br />
• l’analyse <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>vol</strong> après chaque lancement<br />
Site internet <strong>EADS</strong> <strong>Astrium</strong> : www.astrium.eads.net<br />
Site internet ARIANESPACE : www.arianespace.com<br />
34