Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
dice iléocæcale et les plaques de Peyer.<br />
L’appareil digestif<br />
Les amygdales<br />
dont l’ensemble constitue le cercle de Waldeyer sont des masses de tissu lymphoïde enchâssées<br />
dans le chorion de la muqueuse de l’organe où elles siègent ; l’épithélium qui les<br />
borde s’invagine dans cette masse en formant des cryptes) ; elles sont palatines, linguales,<br />
pharyngées, tubaires ou laryngées.<br />
L’appendice<br />
a le chorion de sa muqueuse épaissi sur toute sa circonférence par la présence d’un abondant<br />
tissu lymphoïde (lymphocytes libres et follicules).<br />
Les plaques de Peyer<br />
sont de volumineux agrégats de follicules lymphoïdes primaires et secondaires siégeant<br />
dans le chorion de la muqueuse de la partie terminale de l’iléon.<br />
Le GALT n’est qu’une localisation particulière du tissu lymphoïde associé aux muqueuses (Mucous<br />
Associated Lymphoid Tissue ou MALT) qui s’observe aussi dans la muqueuse des voies respiratoires<br />
(Bronchus Associated Lymphoid Tissue ou BALT), urinaires et génitales ainsi que dans<br />
les glandes lacrymales, salivaires et mammaires.<br />
Les IgA sécrétoires agissent localement dans la lumière intestinale en enrobant, grâce à leur 4 sites<br />
anticorps, les antigènes intraluminaux (substances étrangères antigéniques, toxines, microorganismes<br />
: parasites, bactéries, virus).<br />
Le processus s’effectue en quatre phases :<br />
— Présentation des antigènes endoluminaux aux cellules immunocompétentes, dans les follicules<br />
isolés et surtout dans les plaques de Peyer (les lymphocytes B de ces structures viennent,<br />
bien entendu, de la moelle osseuse, par voie sanguine, en traversant la paroi des veinules postcapillaires).<br />
Les cellules M (microfold cells), situées dans l’épithélium intestinal au niveau des plaques de<br />
Peyer, incorporent par endocytose les antigènes endoluminaux puis les transfèrent aux cellules<br />
dendritiques qui les présentent aux lymphocytes B. Ces cellules M délimitent des poches<br />
formées d’invaginations de leurs espaces basolatéraux contenant des lymphocytes T et B, des<br />
cellules dendritiques et des macrophages. Il s’en suit l’activation et l’expansion clonale de ces<br />
lymphocytes, leur acquisition de l’isotype IgA par commutation de classe (switch) et le début<br />
de la maturation cellulaire grâce à l’action de lymphocytes T auxiliaires.<br />
— Migration des lymphocytes activés synthétisant l’IgA, par voie lymphatique, vers les ganglions<br />
mésentériques où se poursuit l’expansion clonale et où se produit la maturation cellulaire<br />
en plasmoblastes (apparition d’IgA intracytoplasmique).<br />
— Passage des plasmoblastes à IgA dans le canal thoracique et retour par voie sanguine dans<br />
le chorion de la muqueuse intestinale (domiciliation ou « homing »). C’est là que s’achève la<br />
différenciation des plasmoblastes en plasmocytes. Ces plasmocytes sécrètent sur place l’immunoglobuline<br />
A dimérique avec chaîne polypeptidique J ; ils ne recirculent pas et leur durée<br />
de vie est de 5 à 6 jours. Ces cellules colonisent en même temps d’autres muqueuses comme<br />
la muqueuse bronchique ou d’autres sites comme la glande mammaire en lactation.<br />
— Transport de l’IgA vers la lumière intestinale grâce à la pièce sécrétoire (ou composant sécrétoire).<br />
Sécrété par les entérocytes et situé dans leur membrane, le composant sécrétoire s’associe<br />
à l’IgA dimérique et permet ainsi sa traversée de l’entérocyte (par endocytose latérobasale<br />
puis exocytose apicale) ; le produit relargué dans la lumière est donc une IgA sécrétoire<br />
16/86 <strong>Cours</strong> d’Histologie - Pr. Jacques Poirier, Dr Jean-Michel André et Pr. Martin Catala 2003 - 2004