Quel rôle les femmes ont-elles joué pendant la Révolution Française ?
Quel rôle les femmes ont-elles joué pendant la Révolution Française ?
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Les <strong>femmes</strong> dans <strong>la</strong> révolution en 1789<br />
Les militantes de 1789 s<strong>ont</strong> surtout des <strong>femmes</strong> du peuple, du tiers-état: tricoteuses, marchandes<br />
de hal<strong>les</strong> , pauvresses, révoltées c<strong>ont</strong>re <strong>la</strong> misère, <strong>les</strong> inégalités, l'insolence des deux ordres<br />
privilégiés. El<strong>les</strong> n’<strong>ont</strong> pas conscience d'un combat pour leurs droits de femme, el<strong>les</strong> réc<strong>la</strong>ment du<br />
pain, une vie moins dure, des impôts plus justes. Seu<strong>les</strong> quelques margina<strong>les</strong>, instruites, vite<br />
persécutées, donnent à leurs actes un dimension proprement féministe.<br />
Parmi ces militantes, on peut se pencher plus longuement sur une personnage que nous connaissons<br />
mieux, Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née en 1748 et guillotinée à Paris le 3<br />
novembre 1793 à 45 ans.<br />
C’est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste.<br />
Auteure de <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration des droits de <strong>la</strong> femme et de <strong>la</strong> citoyenne, elle a rédigé de<br />
nombreux écrits pour <strong>les</strong> droits civils et politiques des <strong>femmes</strong> et l’abolition de l’esc<strong>la</strong>vage des<br />
Noirs.<br />
Elle est devenue le symbole des mouvements pour <strong>la</strong> liberté des <strong>femmes</strong>, pour l’humanisme en<br />
général.<br />
Fille d’un boucher, elle fut en quelques sortes une autodidacte toute sa vie (apprenant auprès<br />
de <strong>la</strong> gente masculine qu’elle fréquentera à Paris)<br />
Marie Gouze fut mariée entre 16 et 18 ans , puis eut un fils. Après le décès très précoce de<br />
son mari, elle prend conscience de <strong>la</strong> prison que représente le mariage et refusera toute<br />
nouvelle union officielle. A une époque où <strong>la</strong> femme n’existe qu’en tant qu’épouse et mère. Par<br />
ce refus, elle se marginalise, mais ne renoncera jamais à l’amour, Dans le même esprit, elle<br />
qualifie le mariage religieux de « tombeau de <strong>la</strong> confiance et de l’amour »<br />
Elle rejoignit sa sœur aînée à Paris. Au début de 1770, elle était à Paris avec son fils à qui<br />
elle fit donner une éducation soignée.<br />
A Paris elle renc<strong>ont</strong>ra un haut fonctionnaire de <strong>la</strong> marine, Jacques Biétrix de Rozières,<br />
directeur d’une puissante compagnie de transports militaires. Grâce au soutien financier de son<br />
compagnon, elle put mener un train de vie bourgeois.<br />
Grâce à sa bonne éducation et s'adapta aisément à l'élite parisienne. Dans <strong>les</strong> salons qu’elle<br />
fréquentait, elle fit <strong>la</strong> renc<strong>ont</strong>re d’ hommes de lettres, et elle s'essaya l'écriture. Elle aurait<br />
été <strong>la</strong> fille naturelle de Le Franc de Pompignan, dramaturge. Elle revendiquait l’héritage de son<br />
talent, mais ne partageait pas <strong>les</strong> idées de cet adversaire de Voltaire et des philosophes.