Objets compacts - LUTH - Observatoire de Paris
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source, défini par<br />
<br />
Qij(t) =<br />
8.2 Quelques ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur 141<br />
source<br />
<br />
ρ(t, x) xixj − 1<br />
3 x2 <br />
δij d 3 x . (8.4)<br />
Notons que Qij n’est pas autre chose que la partie sans trace du moment d’inertie tensoriel<br />
<strong>de</strong> la source par rapport à l’origine <strong>de</strong>s coordonnées, si bien qu’en utilisant le théorème du<br />
viriel, on peut relier l’amplitu<strong>de</strong> h <strong>de</strong> h TT<br />
ij à la composante non sphérique E NS <strong>de</strong> l’énergie<br />
cinétique <strong>de</strong> la source :<br />
8.2.2 Flux d’énergie<br />
h ∼ G<br />
c 4<br />
E NS<br />
r<br />
. (8.5)<br />
Les on<strong>de</strong>s gravitationnelles transportent <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong> l’impulsion ; le tenseur<br />
énergie-impulsion (effectif) correspondant est le tenseur d’Isaacson<br />
Tαβ = 1<br />
32πG 〈∂hTT<br />
ij<br />
∂xα ∂hTT ij<br />
〉 , (8.6)<br />
∂xβ où les crochets 〈· · ·〉 indiquent une moyenne sur plusieurs longueurs d’on<strong>de</strong>s. Cette expression<br />
n’est valable que loin <strong>de</strong> la source, là où l’espace-temps peut être assimilé à un espace<br />
plat. Le flux d’énergie F transporté par une on<strong>de</strong> gravitationnelle s’obtient en prenant la<br />
composante Ttz du tenseur (8.6) (z étant la direction <strong>de</strong> propagation). On obtient ainsi<br />
F = c3<br />
16πG 〈˙ h 2 + + ˙ h 2 ×〉 , (8.7)<br />
où h+ et h× sont les <strong>de</strong>ux composantes indépendantes <strong>de</strong> h TT<br />
ij . Pour une on<strong>de</strong> monochromatique<br />
d’amplitu<strong>de</strong> h et <strong>de</strong> fréquence f, la moyenne sur quelques longueurs d’on<strong>de</strong>s vaut<br />
〈 ˙ h 2 +〉 = 〈 ˙ h 2 ×〉 = (2πf) 2 h 2 /2, si bien que<br />
Numériquement :<br />
F =<br />
2 <br />
f h<br />
F = 0.3<br />
1 kHz 10−21 2 π c3<br />
4G f 2 h 2 . (8.8)<br />
W m −2 . (8.9)<br />
Cette formule montre qu’une on<strong>de</strong> gravitationnelle d’amplitu<strong>de</strong> aussi petite que 10 −21<br />
transporte une quantité appréciable d’énergie. En considérant une on<strong>de</strong> gravitationnelle<br />
comme une “déformation” <strong>de</strong> l’espace-temps, on peut ainsi dire, par analogie avec la<br />
théorie <strong>de</strong> l’élasticité, que l’espace-temps est un milieu très rigi<strong>de</strong>.<br />
8.2.3 Luminosité gravitationnelle<br />
En intégrant l’équation (8.6) sur une sphère entourant la source et en utilisant la<br />
formule du quadrupôle (8.2), on obtient la luminosité gravitationnelle <strong>de</strong> la source (énergie