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Pink... - Groupe Information Asiles

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Retournons dans l’ « espace temps » 2000 à 2004…<br />

<strong>Pink</strong> – V2… (Rose)…<br />

Jusqu’à fin 1999, je faisais ce que j’ai toujours fait depuis mon retour en 1983 dans ce pays où je suis née ; la<br />

France et je travaillais en intérim 1 (des emplois qualifiés de précaires par certains, pour ma part un choix<br />

permettant d’apprendre plus et plus vite). J’évoluais de mission en mission, allant de la société X, Y à Z. Je<br />

travaillais même la nuit, surprenant pour une secrétaire/assistante, mais finalement courant.<br />

Je faisais de la dactylographie de documents divers et variés pour une banque d’affaires, et pour ceux qui ne<br />

sont pas étranger à ce métier, on peut aisément exécuter cette tâche sans vraiment lire et/ou comprendre.<br />

Côtoyant sans les fréquenter des « grands » de ce monde, ceux qui par leurs actions 2 dessinent notre avenir, je<br />

suis restée Rock’n Roll en disant aisément tout haut ce que d’autres pensent tout bas, comme je le fais<br />

souvent.<br />

Mon bilan personnel, à ce stade, était :<br />

• une fâcheuse tendance à attirer les cons ;<br />

• une évolution acceptable malgré tout ;<br />

• ma dernière grand-mère est décédée sans que je puisse la voir ou lui parler le 27 janvier 2000, soit à<br />

peine 15 jours avant ce « fameux » 13 février 2000 ;<br />

• mon concubin et moi-même venions de nous séparer sans drame, problème ou regret.<br />

Je ne nageais donc pas dans le bonheur le plus complet, mais à côté des horreurs que nous regardons derrière<br />

nos écrans de télévision, comment aurais-je pu me plaindre ?<br />

Donc, depuis quelques jours 3 j’avais de « légères » hallucinations visuelles 4 et auditives 5 . Je fume effectivement<br />

quelques pétards, mais cela ne me fait pas halluciner et je ne vois pas pourquoi ce nouveau monde étrange<br />

serait les effets d’un « shit », même si je sais que...<br />

Après avoir marché des kilomètres dans Paris 6 , j’ai fini par me « réfugier » chez moi sans tout maîtriser, j’ai<br />

téléphoné à « la terre entière » et l’attitude des correspondants était tout aussi étrange que le reste. J’ai<br />

souvenir avoir appelé les services de secours dont le seul intérêt était de connaître mon âge alors que je parlais<br />

de douleurs abdominales 7 … Mes parents sont finalement arrivés chez moi le lendemain en fin de matinée (à<br />

noter que le décès de ma grand-mère et les lourdes démarches à faire dans ces cas là, ont fait qu’ils étaient<br />

tous deux très fatigués et qu’ils n’ont plus vingt ans, en ayant moi-même aujourd’hui 40, et que je ne leur avais<br />

jamais vraiment demandé d’aide auparavant).<br />

Je découvrais que je n’arrivais même plus à formuler mes phrases et j’essayais de leur dire que je devais avoir<br />

été droguée 8 . Je me souviens très bien m’être énervée et avoir planté un couteau de cuisine dans le matelas de<br />

mon lit, cette situation a évidemment effrayé mes parents (n’étant pas d’une nature violente).<br />

Hormis ce couteau, je n’ai eu aucune attitude de « violence ». J’essayais de m’exprimer, mais cela n’intéressait<br />

personne et certainement pas le « médecin » débarqué chez moi 9 qui sans raison 10 m’a frappée au visage, puis<br />

forcée à avaler son comprimé –identifié nulle part mais qui m’a quand même menée à l’inconscience- et fait<br />

transporter à l’hôpital 11 .<br />

1 Mais mon statut d’intérimaire a été interprété ! Et sur les documents « médicaux » il est, entre autre, écrit : « depuis sieurs<br />

mois, ne garde pas ses boulots » !? (Quel vocabulaire pour des soi-disant hommes ou femmes de science !... ?)<br />

2 En résumé, des décisions souvent prisent de manières discutables.<br />

3 Alors que je vivais seule depuis quelques mois.<br />

4 Une tendance à voir tout de couleur rose.<br />

5 Différents types d’ondes…<br />

6 Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et j’étais « à l’ouest » mais j’aimerai beaucoup savoir comment ils ont pu écrire sur<br />

les documents « médicaux » que j’errais dans Paris alors que pour ces « balades », j’étais seule… ? Comment ont-ils su que<br />

j’étais dans Paris ?<br />

7 Durant toute cette période, les choses n’étaient évidemment pas très claires.<br />

8 Avec autre chose que ce que je connaissais déjà…<br />

9 Sur un appel de mes parents à S.O S. Médecin que je n’ai pas entendu.<br />

10 Je refusais simplement d’avaler son comprimé, mon Droit…<br />

11 Dans lequel j’avais toujours clamé haut et fort que je ne voulais pas aller en raison d’échos souvent négatifs.<br />

1 / 7


Avant de continuer, il faut aussi savoir que juste avant cet épisode, j’ai appris que j’avais contracté de manière -<br />

mystique- une MST. Alors, je ne suis pas la Sainte vierge, mais je sais encore où et avec qui j’ai des rapports<br />

sexuels et cette infection était tout aussi anormale que mes nouvelles hallucinations inexpliquées 12 .<br />

Personne ne voulait écouter ma lucidité d’hallucinée et c’est flippant d’être entourée par des attardés persuadés<br />

-eux- d’être « normaux », et qui peuvent -en plus- vous faire enfermer sans raison valable avec la bénédiction<br />

de tout le monde !<br />

Mes souvenirs de ce temps imparfait, confus et perdu dans ces « institutions médicales ». Quelques minutes de<br />

« retour vers le futur » pas facile depuis l’épisode quasi initial « baffe + comprimé » et premier réveil dans une<br />

clinique psychiatrique 13 :<br />

- Dans des temps records, un « médecin » des urgences a décidé de me faire interner sans en parler à<br />

mes parents (il l’a écrit sur son document de transmission à l’hôpital « bip » et mes parents n’étaient<br />

pas informés de l’existence de ce certificat). Donc baffe, comprimé et inconscience…<br />

- Ensuite, je me suis retrouvée devant l’entrée de l’hôpital avec mon père et je lui parlais de Lézard 14 … Il<br />

faut savoir que mes parents n’étaient pas informés de mes allées et venues personnelles ou<br />

professionnelles sans que j’aie, pour autant, de secret pour eux.<br />

- Nouveau trou noir d’une durée indéterminée…<br />

- Je reprenais conscience et je cherchais à m’asseoir quand un « infirmier » a commencé à m’attacher<br />

les pieds avec des lanières de cuirs et j’ai instinctivement cherché à l’arrêter sans y parvenir 15 . J’hurlais<br />

d’arrêter immédiatement et de me détacher ! mais ils ont continué et m’ont alors attaché une main.<br />

Avec l’autre main j’ai cherché à me défendre et j’ai tordu la barre de métal qu’il y avait à la tête du<br />

brancard, j’ai vu mon père en larmes et l’équipe « médicale » m’a injecté une dose, pour cheval, de 4<br />

ampoules de Loxapac… Ils avaient ainsi la certitude que je ne chercherais plus à m’exprimer !<br />

- Nouveau trou noir… 16<br />

- Pendant que j’étais inconsciente, des « médecins » ont rédigés des documents « officiels » affirmant<br />

que j’étais suicidaire 17 et donc dangereuse pour les autres et pour moi-même et que je devais être<br />

internée ! J’ai été transportée dans une clinique psychiatrique et ils ont « adroitement » manipulé mes<br />

parents pour leur faire signer une demande d’hospitalisation sans les informer des conséquences<br />

médicales ou légales, ni des autres options tel que l’Hospitalisation Libre étant inconsciente au moment<br />

des faits !<br />

- Je me suis « réveillée », mes parents et ma sœur au pied d’un lit avec une « infirmière » en retrait dans<br />

une très grande chambre (la porte était fermée, les fenêtres faisaient cependant la largeur du mur, ce<br />

qui laissait voir différents arbres). J’arrivais à peine à m’asseoir sur ce lit, face droite de mon regard : un<br />

bureau, une étagère et un placard. Je voyais les yeux de mon père et je l’ai entendu me dire : « on te<br />

lâche pas ». L’infirmière me dit que je suis à « bip » et que je vais beaucoup mieux… Je n’arrivais<br />

évidemment pas à m’exprimer ; les doses injectées m’empêchaient de parler normalement déformant la<br />

bouche et me faisant baver, semi consciente… Les produits me provoquaient des sensations atroces et<br />

difficilement descriptibles ; j’avais l’impression que mes muscles et/ou mes nerfs cherchaient à sortir<br />

par les pores de ma peau, au niveau du thorax la douleur, difficilement explicable de compression et<br />

d’échauffements étaient insupportable, et ma vue totalement altérée et floue. Je me suis plainte de ces<br />

effets mais en psychiatrie, on apprend très vite qu’on se fout totalement de ce que vous avez à dire,<br />

alors ce que vous ressentez, pensez !… 18 Je me souviens quand même avoir entendu ma mère<br />

12 Sauf si mon concubin de l’époque a menti ce dont je doute puisqu’il n’a jamais eu à se faire soigner.<br />

13 Au risque de ne pas relater la vérité, nous ajouterons clinique trois étoiles comparativement à d’autres…<br />

14 Sans lui expliquer que pour moi, c’était un mélange de réels lézards qui ne m’inquiétaient pas et du nom que je donnais à<br />

la hiérarchie d’une société où j’ai travaillé, de jour comme de nuit, pendant plusieurs mois.<br />

15 Il faut rappeler que j’étais pas mal « shootée » et personne ne peut dire formellement par quoi…<br />

16 Les pièces administratives de mon dossier précisent que j’ai eu droit à une injection de 2 ampoules supplémentaires<br />

cette même nuit, ce qui prouve qu’on ne m’a pas laissé reprendre conscience et la rédaction du 2 ème certificat médical et<br />

celui des 24 heures ont été faits alors que je « dormais » !.<br />

17 A réception et lecture des documents constituant mon « dossier médical », j’ai découvert qu’ils affirmaient que j’étais<br />

suicidaire et j’ai –un jour- répondu par télécopie que le suicide ne fait pas partie de ma religion, ni hier, ni aujourd’hui et<br />

encore moins demain… ?<br />

18 Sauf pour l’interpréter dans le cadre de la rédaction des différents documents administratifs.<br />

2 / 7


demander à l’infirmière de baisser les doses peu de temps avant qu’ils ne partent ce jour là. On me fit<br />

ensuite comprendre de manière illégale (sans me dire – à aucun moment- les recours que j’avais face à<br />

une tel situation) que je n’avais pas le Droit de sortir…! et que je devais me soumettre de gré ou de<br />

force à leur traitement… (vous n’êtes plus libre de rien, on vous traite souvent de manière abaissante<br />

et/ou humiliante et leurs protocoles sont ahurissants…).<br />

Soyez rassurés, nous sommes dans le « soft », la torture psychologique, celle qui peut mener à autre<br />

chose… surtout si vous finissez, une fois les effets des doses de cheval dissipés, par exiger de recouvrer<br />

votre liberté et de sortir de cet endroit 19 alors là, on passe à la partie physique. Variable d’un « malade » à<br />

l’autre, pour ma part j’ai -entre autre- eu droit au « bais sage du froc » 20 à plusieurs reprises et comme je ne<br />

me laissais pas faire, des placages musclés pour des injections de substance -variable- et dont le suivi<br />

juridique des pratiques est très approximatif pour ne pas dire inexistant… Tout va très vite et vous n’avez<br />

pas le temps de comprendre ce qui vous arrive, et leurs substances empêchent vos réactions naturelles. La<br />

fameuse camisole chimique qui vous empêche de vous défendre même légalement tellement les effets de<br />

ces substances sont aliénants…<br />

Le « corps médical » a un pouvoir inacceptable et une trop légère obligation d’information, antérieur et/ou<br />

postérieur, sur les droits et devoirs respectifs !? Nos Lois permettent une interprétation autorisant des<br />

inconnus à réprimer 21 d’autres personnes en situations variables et dont les éventuels besoins sont<br />

rarement médicaux, mais la justice est débordée au point de laisser traîner des « affaires » pendant plus de<br />

10 années. 22 J’ai eu beau lire et relire le Code de la Santé Publique, je n’ai rien trouvé qui les autorise à<br />

obliger quelqu’un qui dit non, mais il parait que ces gens sont couvert par les sous-entendus d’une Loi, mais<br />

quelle Loi !?<br />

Il y a un « détail » important à savoir sur la psychiatrie : les « médecins psychiatres » sont formés et en<br />

partie payés par ces laboratoires pharmaceutiques qui nous prennent pour leurs cobayes (qui ne doivent<br />

pas être si évident à trouver…). Et si vous posez, à un psychiatre, des questions sur les effets concrets de<br />

leur « traitement », il vous répondra qu’il n’en sait pas grand-chose, voire rien !<br />

Le jargon médical des traitements infligés s’appelle (ha !) des soins. Par moment vous avez sauvagement<br />

envie de frapper et de frapper fort, et c’est humain ! Les personnes qui vous « soignent » ne savent pas<br />

vous expliquer pourquoi elles vous soignent quand vous posez la question ! Tout ce qu’ils savent répondre<br />

est que vous êtes –souffrant(e)s- !? Pour eux, très clair et cela suffit à leurs donner le Droit de vous traiter<br />

comme un prisonnier 23 .<br />

Ces « soignants » utilisent un vocabulaire qu’ils comprennent à peine et cela oblige souvent à demander ce<br />

que signifie ce cirque ! Et hop, cette simple interrogation est interprétée et justifie le maintien d’un<br />

internement. Pendant ce temps on dit à vos proches que vous n’allez pas bien et qu’il ne faut pas que vous<br />

sortiez parce que vous auriez fait… une « bouffée délirante aigue » !?<br />

En face, des proches souvent naïfs et confiants, pensent être en présence de « spécialistes », honnêtes et<br />

intègrent dans leur décision… (Sans connaître le tarif –démesuré- d’une journée passée en Hôpital<br />

Psychiatrique, ma première « hospitalisation » a coûté plus de 100.000,00 francs à la CPAM et 3.000,00<br />

francs à mes parents)…<br />

J’ai fini par être libérée au bout de cinq semaines lors du premier internement et j’ai immédiatement stoppé<br />

leur « traitement » chimique pour me permettre d’abord de revoir plus normalement 24 ! Ce qui n’empêche<br />

pas une détérioration définitive de ma vue et des problèmes dentaires récurrents.<br />

Sans entrer dans les détails, en sortant j’étais déterminée à avoir le fin mot de cette sombre histoire et<br />

quelques jours après ma sortie, j’ai croisé une voisine 25 qui m’a dit qu’elle avait VU quelqu’un entrer chez<br />

moi 26 et que cette personne serait même venue en Mercedes !<br />

19 Où vous vous trouvez à la demande de deux parents naïfs.<br />

20 L’équivalent d’un -viol- et je n’exagère pas.<br />

21 En l’occurrence faire interner.<br />

22 Ils espèrent que les attaquants se fatigueront ou craqueront !?<br />

23 Tout ce que vous faite : manger, téléphoner, se laver, fumer, sortir de la chambre, etc. est soumis, toujours pour ma part,<br />

à un planning écrit sur papier !?<br />

24 Malheureusement, ces expériences vous font apprendre que ces « traitements » ont des effets secondaires –<br />

PERMANENTS- souvent les yeux et les dents…<br />

25 Qui a déménagée à peine un mois après dans des temps records et sans laisser d’adresse….<br />

26 Sachant qu’elle était considérée comme une concierge dans l’immeuble et qu’elle était -souvent- à sa fenêtre…<br />

3 / 7


Entre les obligations matérielles 27 , la difficulté à trouver des informations fiables 28 lorsqu’on n’a pas les<br />

moyens de se payer un avocat compétent et surtout d’en trouver un qualifié dans ce domaine. Le fait qu’il<br />

n’est pas facile de définir les faits et ce qu’on cherche quand on vit « ça », et le fait de réaliser que<br />

personne n’est venu aider ou ait même cherché à savoir qu’elle était ma version de ce qui c’était passé…<br />

J’avais besoin de « remonter en selle » ; et<br />

Par l’intermédiaire d’une société d’intérim, j’ai « décroché » un poste d’assistante de direction dans une<br />

grande entreprise de services sous l’autorité d’un directeur général d’une entité de 1000 personnes un mois<br />

après ma sortie de clinique psychiatrique. Un « job » qui après six mois a tourné au délire 29 et pour lequel<br />

j’ai pointé le quotidien par écrit lors d’un courrier recommandé envoyé après la transaction citée ci-dessous.<br />

Une transaction de 99,000.00 francs net (hors congés payés, préavis non effectué et 13 ème mois) a été<br />

conclue pour me virer sans avoir à justifier cette subite décision prise après treize mois d’ancienneté (détail<br />

pas banal). Je n’aurais pas obtenu davantage devant le Conseil des Prud’hommes et à peine remise de<br />

L’expérience psychiatrique 30 , j’avais été emmenée dans un nouveau monde hallucinant où les gens<br />

acceptent de travailler dans des conditions qui ont justifiées le passage, selon une parole de ma hiérarchie,<br />

d’un inspecteur du travail avant 9h30 un jour où je suis arrivée après cette heure de la matinée<br />

(suffisamment rare pour être souligné).<br />

Bref j’ai quitté cette société –tourmentée- parce qu’il s’y passait en plus d’une histoire personnelle entachée<br />

par une relation extraprofessionnelle (seule erreur de ce genre en 20 ans d’activité professionnelle), j’ai fait<br />

l’Erreur qu’il ne fallait pas. Je n’ai, encore une fois, rien vu venir et le corps « psy » ne m’a été d’aucune<br />

utilité.<br />

« L’évolution 31 » a fait qu’une fois encore, mes parents n’ont pas trouvé mieux pour m’aider que de me<br />

faire ré interner après une promesse non tenue (mais nous avons tous des histoires de famille). J’avais<br />

besoin de parler de ce harcèlement moral aggravé, mais mon père, perturbé par une opération chirurgicale<br />

de ma mère, n’a pas su m’aider et il m’a proposé d’aller à l’hôpital… Pas convaincue et surtout<br />

désemparée, je l’ai suivi. Une fois sur place, le corps médical a fini par me faire accepter de rester un temps<br />

chez eux… Je pensais que j’allais pouvoir « évacuer » mon harcèlement moral, mais au bout de quelques<br />

heures, j’ai très vite compris que la seule chose qu’ils voulaient était de me faire avaler des<br />

« médicaments » et ils ont voulu m’y forcer. J’ai alors demander à partir sur le champ sachant qu’il fallait<br />

que je récupère mes papiers. Pendant que j’attendais, ils ont appelé mon père en lui racontant je ne sais<br />

quoi pour lui faire signer une nouvelle H.D.T…<br />

• Pour ce deuxième « séjour », l’équipe « médicale » avait totalement changée et les règles<br />

démentes, risibles et toujours hallucinantes, étaient pires. La nouvelle psychiatre en charge de mon<br />

dossier, personnage psychorigide qui marche en regardant ses pieds (certainement pour éviter de<br />

vous voir) et là pour assouvir autre chose qu’une envie d’honorer son serment d’Hippocrate 32 . Ce<br />

même personnage psychorigide osera vous répondre qu’elle est là parce que vous avez besoin de<br />

« soins » alors que vous tenez un discours très cohérent et que vous restez –malgré tout- calme.<br />

Elle agira différemment avec vous devant sa hiérarchie lorsque vous aurez demandé un rendezvous<br />

conformément à un Droit découvert, pour ainsi dire, par hasard en lisant un affichage sur un<br />

mur…<br />

• Comme pour la première « hospitalisation », j’étais avec des « pathologies » différentes. Des<br />

patients consentants ou pas, H.D.T., H.O. ou H.L.… 33<br />

• J’ai tenté d’expliquer que je venais -quand même- d’être victime d’un harcèlement moral 34 et que<br />

(comme pour la première fois) je n’avais rien à faire dans un hôpital psychiatrique. Des vacances<br />

auraient fait beaucoup moins de mal à tout le monde et me gaver de psychotropes ne m’a fait -<br />

27 Recherche de travail, factures obligent.<br />

28 J’ai trouvé une association contre les abus psychiatriques, après le 5 ème internement, sur un forum du Net et si je ne les<br />

avais pas trouvé, je crois bien qu’aujourd’hui, j’y serais encore.<br />

29 Tout a malheureusement démarré parce que je n’ai pas su dire non, ni comment le dire.<br />

30 La première, celle qu’on n’oublie encore moins que les autres…<br />

31 J’avais besoin d’une autre aide que des séjours en Asile, mais il parait qu’il y a des bien-pensants.<br />

32 Soyons honnêtes, ce serment est aujourd’hui celui d’hypocrites prêts à tout pour de l’argent.<br />

33 H.D.T. : Hospitalisation à la Demande d’un Tiers, H.O. : Hospitalisation d’Office et H.L. : Hospitalisation Libre.<br />

34 Que je pouvais prouver par la transaction signée !<br />

4 / 7


aucun bien-. Au bout d’un moment leurs « traitements » en rendent vraiment dingue certains et en<br />

« légumisent » d’autres. J’ai mis du temps à comprendre que je devais me désintoxiquer de tous<br />

ces produits chimiques pour que cela aille mieux et le cannabis que j’ai arrêté depuis, m’y a aidée.<br />

Ci-dessous une part des interrogations aujourd’hui encore sans réponse :<br />

• Pourquoi aucune recherche (via l’urine ou le sang) d’hallucinogène, au moins pour le premier<br />

internement ? 35<br />

• Prouver ce qu’on affirme en l’écrivant n’est-il pas une obligation dans le cadre d’une privation<br />

de liberté ?<br />

• Pourquoi, ai-je été privée de ma liberté et enfermée à double tour à plusieurs reprises depuis<br />

2000 ? Pour qui étais-je dangereuse et comment ? Je n’ai le souvenir d’avoir frappé<br />

personne 36 , aucun dépôt de plainte de tiers et aucune tentative de suicide... J’attire l’attention<br />

sur les chiffres d’affaires générés par la psychiatrie ; un business qui représente des M€ de<br />

factures vertigineuses (payées par la CPAM et vos proches) que je cherche encore à<br />

justifier…<br />

• Pourquoi, ai-je été embauchée, puis virée au bout d’une année par un « directeur » qui ne<br />

savait pas s’autogérer ? mais qui en savait plus sur moi que ce que je lui avais moi-même<br />

raconté. Sur les documents du licenciement, il me reproche d’avoir critiqué la hiérarchie…<br />

• Pourquoi, tout était-il flou et les hallucinations de retour pour le deuxième internement, alors<br />

que pendant 13 mois -rien- sans que je ne change ma façon de vivre ?<br />

Un des psychiatres 37 a dit : « qu’ils ne savaient pas ce que j’avais !? ». Cela ne les a pas empêchés de<br />

m’obliger à prendre des traitements dont les effets sont lourds de conséquences alors que je n’étais ni<br />

violente, ni dangereuse pour autrui ou pour moi-même… » Et dans tous les cas apte à donner ou pas mon<br />

consentement ! Mon état nécessitait une aide morale et non psychiatrique ! Mais la psychologie rapporte<br />

beaucoup moins…<br />

Je ne suis pas étonnée que les psychiatres ne sachent pas ce que j’avais en écrivant quand même que je<br />

serais schizophrène ! Normal, je n’avais pas d’autre problème que ceux évoqués plus haut ; de<br />

« mauvaises » fréquentations.<br />

De fin 1999 à fin 2001, mes contacts physiques ou téléphoniques se sont limités à quelques rares<br />

échanges téléphoniques avec ma mère ainsi qu’à quelques contacts professionnels quotidiens. Sans<br />

oublier les moult -prises de têtes- avec les « S.A.V. » des différents opérateurs de télécommunication, un<br />

monde où l’escroquerie est légalisée... et l’identification et la légitimité des interlocuteurs parfois<br />

douteuse 38 …<br />

En avril 2001, ma sœur s’est aussi mariée dans des circonstances que je cherche toujours à comprendre et<br />

l’épisode a été éprouvant au vu du harcèlement moral que je venais de vivre seule…<br />

Je n’avais visiblement plus d’amis… et personne, pas même mes parents, ne prenait de nouvelle… J’ai fait<br />

pareil. Mes recherches d’emploi, après l’épisode « licenciement à 99 KF ou 15 000 euros » échouaient et je<br />

ne faisais aucun effort.<br />

Courant juillet 2001, j’ai fait mes premières tentatives pour obtenir mon dossier médical auprès de l’hôpital<br />

qui avait initié la première H.D.T.… Vu l’état de fatigue physique et moral dans lequel je me trouvais, leur<br />

refus déguisé par des procédures illégales, m’a vite fait décrocher par manque d’information et d’appui.<br />

Courant juillet 2002 39 , j’ai réitéré la même démarche auprès de la clinique psychiatrique… en août 2002, ils<br />

m’ont enfermée deux jours en indiquant sur les documents « officiels » que j’étais en H.L. (Hospitalisation<br />

Libre) !<br />

35<br />

Je rappelle que je n’ai aucun antécédent psychiatrique, mais que la bouffée délirante aigue est une excuse.<br />

36<br />

Mais j’aurais certainement dû.<br />

37<br />

Lors d’une réunion provoquée en espérant que mes parents finiraient par comprendre que des dingues étaient devant<br />

nous…<br />

38<br />

Certains interlocuteurs ont parfois eu des propos…laissant des traces indélébiles !<br />

39<br />

Mes démarches étaient alors faites de visu.<br />

5 / 7


J’ai alors décroché de ces démarches pour obtenir mon dossier qui finissaient par me rendre, vraiment,<br />

dingue.<br />

Fin février 2003, après quatre mois de bons et loyaux services, j’ai dû attaquer aux Prud’hommes une<br />

grande société d’informatique pour une fin de contrat « peu délicate » et j’ai obtenu leur condamnation un<br />

an après… 40<br />

Mars 2003, j’atterris où ? À l’asile, voyons ! Ma révolte, rage ou haine m’ont entre autres fait, cette fois<br />

volontairement, baisser mon froc pour uriner sur la voie publique et j’ai osé faire ça à Neuilly-sur-Seine 41 !<br />

Pendant cette troisième H.D.T., ils ont voulu m’empêcher d’aller à la conciliation des Prud’hommes écrivant<br />

sur leurs documents internes que ce rendez-vous était certainement dans ma tête ! Il a fallu que je fasse<br />

amener la convocation ! Je souligne au passage que j’ai été « jugée » apte à aller à une conciliation aux<br />

Prud’hommes mais pas à donner mon consentement pour une hospitalisation avec traitements chimiques<br />

sous contrainte…<br />

En sortant de cette H.D.T. 42 , je marchais en « free style » et ils m’ont repris 15 jours après. Il semble que<br />

l’arrêt brutal des psychotropes ne marche pas à tous les coups et, de temps en temps, le cerveau part « en<br />

live ». Mais ce que fait leur traitement chimique sur des cerveaux qui n’en ont pas besoin, personne<br />

aujourd’hui n’a su me répondre !<br />

En 2004, j’aurais du faire un nouveau procès aux Prud’hommes, avec là encore des preuves imparables à<br />

l’encontre d’une autre grande société d’informatique. Il est important de savoir que pour mes missions<br />

d’intérim de 2003 et 2004, il y avait un réseau d’employés commun à la société m’ayant licenciée en<br />

2001 !... J’étais découragée, vidée, écoeurée et épuisée. Comment prouver qu’on est baladée lorsqu’on vit<br />

seule ?...<br />

Une personne m’a, en 2001, dit lors d’une conversation téléphonique « extraordinaire » : « c’est plus facile<br />

à deux que tout seul ! » et « il n’y a que les paranos qui s’en sortent »… ?<br />

J’ai accumulé d’épais dossiers pointant différents dysfonctionnements ou anomalies et la Poste fait partie<br />

de mes « favoris »… Si j’avais été meilleure informaticienne, j’aurais prouvé que j’étais « traquée » 43 .<br />

Mon dernier internement en 2004 a été fait à la demande d’un représentant de l’état français qui me décrit<br />

comme animal sans m’avoir jamais vue... J’étais d’après lui dangereuse pour les autres et je troublais<br />

l’ordre public… :<br />

• J’étais donc dans un restaurant de la Défense en train de boire verre d’eau sur verre d’eau et au<br />

lieu de me demander de sortir, j’ai vu des « flics » 44 arriver et lorsque ces messieurs m’ont<br />

demandé de les suivre, j’ai répondu que j’allais rentrer chez moi et agit comme tel.<br />

• J’ai fini menottée, plus tard plaquée au sol par deux « flics », dans le commissariat, parce que je<br />

hurlais que je voulais de l’eau qu’ils ne voulaient pas me donner. Quelques « souvenirs » au milieu<br />

de beaucoup de trous noirs.<br />

• Le « P »oste n’affichait pas foule et j’étais tellement à côté de mes pompes que je cherchais à me<br />

soigner de tous leurs « traitements » chimiques qui vous abrutissent vraiment et pour moi, le<br />

meilleur moyen était de boire de l’eau à en dégueuler, sans oublier de marcher d’innombrables<br />

kilomètres.<br />

• Des papiers « officiels » ont donc été rédigés en Préfecture sur moi (sans que j’en sois informée, ni<br />

que j’en connaisse le contenu !) et je suis aujourd’hui fichée comme aliénée sans autre forme de<br />

40<br />

Après la démission -deux jours- avant le procès d’une avocate recommandée, j’ai été défendre mon dossier seule face à<br />

deux avocats dont les pratiques, entraperçues par mon père, n’avaient rien de réglementaires.<br />

41<br />

Non loin de là où habite le directeur qui a payé 99.000,00 francs pour me virer… J’avais de régulières envies de lui<br />

casser la gueule…<br />

42<br />

Celle-ci faite à la demande d’un infirmer de Sainte-Anne, sous couvert d’une indisponibilité de mes parents ! Démarche<br />

totalement illégale, mais…<br />

43<br />

Rien à voir avec Sandra Bullock et sa traque sur Internet, mais quand même.<br />

44<br />

Qui ne prennent même plus la peine de se présenter dans les règles et qui ont tous les droits.<br />

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procès ? 45 Lorsque les flics m’ont emmenée à l’hôpital où des doses massives de Loxapac m’ont de<br />

nouveau été administrées alors que je disais –non- et leur rappelait qu’ils n’avaient pas le Droit, une<br />

infirmière m’a de nouveau attachée avec des lanières de cuir ! Et j’ai vu dans son regard le plaisir<br />

qu’elle prenait à ça !...<br />

• Dans leur paperasse il est stipulé à un moment qu’ils auraient été une vingtaine pour me<br />

maîtriser…. Vous y croyez ? moi pas surtout que personne n’a de bleu ! Mais je suis assurément<br />

moins malade que ces individus qui prennent des décisions aussi importantes que de priver<br />

quelqu’un de liberté, sans même écouter son histoire ? savent-il déjà tout ? 46<br />

La découverte d’une grande partie des documents 47 m’a fait éprouver de « drôles » de sensations. Je<br />

comprends aujourd’hui parfaitement la vengeance, même si je sais que cela sert rarement la bonne cause.<br />

Avez-vous déjà tenté d’obtenir votre dossier médical, surtout si vous contestez ce que l’on vous a fait ? Il y<br />

a des milliers de requêtes déposées dans les tribunaux administratifs français liées à des refus médicaux,<br />

des abus d’un pouvoir non reconnu et l’oubli du respect des êtres humains face à eux, qu’ils nomment des<br />

patients. Un déni absolu de leur propre connerie. Ma patience n’a jamais autant été mise à l’épreuve et je<br />

crains les stigmates laissés par ces moments indélébiles. Un « psychiatre » a écrit au Tribunal Administratif<br />

que ma demande de dossier était liée à une maladie mentale !<br />

? A t’on vraiment le Droit d’enfermer et de contrainte à des substances chimiques dont on ne connaît<br />

ou comprend pas totalement les effets !? et dont l’efficacité est, de plus, régulièrement remise en<br />

question ? (mais rapporte tellement…) Ne faut-il pas au moins avoir fait un bleu à quelqu’un ou<br />

s’être éventuellement baladé avec un flingue sur la tempe !?<br />

Depuis plusieurs mois j’ai démarré des procédures administratives espérant vite arriver aux procédures<br />

jugeant le fond. Ce double jugement est malheureusement un passage obligé au vu de la Jurisprudence et<br />

mon principal problème reste de pouvoir prouver les inventions, interprétations, déformations des uns et<br />

des autres, ayant fatalement, logiquement, humainement conduits à ces internements abusifs. D’après les<br />

premières estimations d’experts, les procédures durent une dizaine d’années en moyenne et le combat<br />

n’est pas gagné d’avance, malgré Tout. Pourtant –plus- de 5 de ce qui est normalement les meilleures<br />

années d’une vie ont été gâchées.<br />

Vous dire que dans toute cette histoire mon attitude a parfois été étrange et souvent agressive sans<br />

prétendre à de la Violence ne serait que la vérité, mais rien ne justifie Leur violence physique ET morale ! Si<br />

vous saviez ce qu’il se passe dans ces hôpitaux psychiatriques…<br />

Après les deux premiers internements, en qui aurais-je dû croire ?... Je n’avais même pas réussi à<br />

m’extraire de cette situation illégale… J’ai pris conscience de la faiblesse de mes mains et de mon portemonnaie…<br />

et compris les armes… s’il suffisait…<br />

J’aurais pu continuer ce témoignage en précisant les multiples violations des Droits de l’homme, en relatant<br />

les aberrations des procédures et protocoles, mais vous pouvez toujours lire, par exemple, « Enfermez-les<br />

tous ! » écrit par Monsieur Philippe Bernardet, qui défend les abusés de la psychiatrie, aux Editions Robert<br />

Laffont.<br />

Qu’auriez-vous fait à ma place ? Avais-je besoin d’aide ? Oui, avais-je besoin de la violence psychiatrique ?<br />

Certainement pas.<br />

45<br />

Vous pouvez toujours mettre une grande partie du « fruit de votre travail », votre salaire, dans les honoraires d’un avocat,<br />

mais il faut savoir que la Justice est lente et que le combat est inégal, même si certaines associations vous soutiennent, car<br />

nous sommes nombreux à être enfermés de manière arbitraire.<br />

46<br />

Cette dernière interrogation, a elle seule, suffit à vous ficher comme paranoïaques (aussi synonyme de inquiets,<br />

soucieux) et de vous enfermer pour ça…<br />

47<br />

Après une longue et énervante bataille de courriers recommandés ayant entraîné la saisine du Tribunal Administratif<br />

pour simplement récupérer mon dossier médical. J’ai aujourd’hui reçu plus de 400 pages et régulièrement je réalise qu’il<br />

manque encore, notamment des courriers que j’avais rédigés à leur attention alors que j’étais internée.<br />

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