Lettre ouverte aux présidents UFE UNEMIG EDF GDF Au ... - CCAS
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Messieurs les <strong>présidents</strong>,<br />
<strong>Lettre</strong> <strong>ouverte</strong> <strong>aux</strong> <strong>présidents</strong><br />
<strong>UFE</strong><br />
<strong>UNEMIG</strong><br />
<strong>EDF</strong><br />
<strong>GDF</strong><br />
<strong>Au</strong> SGE<br />
La session du comité de coordination réunie les 02 et 03 février, l’assemblée générale des<br />
CMCAS réunie le 15 février, de nombreuses CMCAS se sont adressées à vous concernant la<br />
situation du Régime Complémentaire Maladie des IEG.<br />
Depuis, c’est le silence radio absolu. Oubli ou mépris ?<br />
Je vous rappelle que malgré les dispositions iniques que vous avez prises unilatéralement,<br />
les CMCAS seront dans l’incapacité d’assurer la continuité des remboursements maladie<br />
<strong>aux</strong> bénéficiaires. Ceux-ci subiront des retards entre mars et avril. Les financements ont été<br />
insuffisants durant ces vingt dernières années, nous l’avons rappelé à de multiples reprises.<br />
L’évolution des besoins de santé en conséquences des avancées scientifiques dont les salariés<br />
aspirent justement à bénéficier et les diminutions consécutives des prises en charge par la<br />
sécurité sociale ont creusé notre déficit.<br />
À la suite du rejet par trois fédérations syndicales, ainsi que par une très grande majorité du<br />
personnel, de l’accord issu des négociations de la fin de l’année 2004, vous avez décidé<br />
unilatéralement, avec la complicité du gouvernement, de promulguer deux décrets<br />
reprenant l’essentiel des revendications patronales exprimées durant cette négociation.<br />
Rien n’y figure qui satisfasse un tant soit peu les attentes des électriciens et gaziers concernant<br />
leur couverture maladie complémentaire.<br />
La mise en œuvre de ces dispositions réglementaires est douloureuse pour l’ensemble des<br />
bénéficiaires et coûteuse pour les CMCAS.<br />
Le recul très significatif de la contribution patronale au financement de la protection<br />
sociale dans les IEG et notamment la disparition totale de cette contribution pour les<br />
agents en inactivité de service conduit à une inflation brutale des cotisations des salariés.<br />
Les dispositions techniques que vous avez prévues dans ces textes avec l’obsession de<br />
diminuer considérablement dans le temps le financement par les employeurs du dispositif de<br />
protection sociale dans les IEG balayent brutalement un acquis historique qui permettait à<br />
tous les salariés actifs et inactifs de nos industries de bénéficier d’un juste retour des richesses<br />
qu’ils contribuent à créer avec beaucoup de dévouement.<br />
Certes, les accords soumis à la signature des fédérations syndicales actaient des avancées<br />
intéressantes pour les salariés. S’ils ont rejeté cet accord, c’est qu’ils n’acceptent pas votre<br />
volonté de ne plus vouloir considérer les agents en inactivité de service comme bénéficiaires
d’une part des richesses créées dans les entreprises, de vouloir déshumaniser le dispositif de<br />
proximité qui permet d’organiser du liant social entre les individus de nos entreprises.<br />
En résumé, c’est la solidarité qui est au cœur des salariés et c’est votre inhumanité<br />
libérale qui a été condamnée.<br />
<strong>Au</strong> lieu d’entendre ce cri du cœur, vous avez choisi la voie brutale de l’autoritarisme.<br />
Peut-être est-il encore temps de rattraper ce mauvais sentiment et de reprendre une<br />
négociation en considérant avec un peu plus d’attention les attentes des salariés que<br />
portent les représentants syndic<strong>aux</strong>.<br />
C’est avec l’espoir d’une reprise « positivement sociale » de ces négociations, qui doit<br />
nécessairement avoir lieu, que je vous invite à apporter une réponse à nos précédentes<br />
interpellations afin que les salariés de nos industries ne souffrent pas d’attentes dans leurs<br />
remboursements maladie complémentaires.<br />
Patrick Decarlis