BSV RA HOR-PEPI n°1 du 13/07/2011 - DRAAF Rhône-Alpes

BULLETIN DE
SANTE DU VEGETAL
RHONE-ALPES
Horticulture et pépinière n°1 11 juillet 2011
Les dernières observations en pépinière :
Les observations sont issues des parcelles suivies par les techniciens du
réseau FREDON/FDGDON ainsi que les techniciens du réseau GIE Savoie
Dauphiné.
Les maladies présentes sur la région
Plantyfolia.com
Criblure ou coryneum
Observations : beaucoup de dégâts observés sur plantes ornementales
ainsi qu’en pépinière fruitière. Toutefois, le seuil de nuisibilité
esthétique est rarement atteint.
On peut toutefois limiter l’inoculum en employant des mesures
prophylactiques comme couper les rameaux atteints ou pour les
personnes qui travaillent en hors-sol en isolant les lots contaminés
du reste de la culture
Oïdium
Observations : la plupart des végétaux atteints sont les chênes (quercus), les lauriers de tout type,
le Laegerstroemia, les rosiers ainsi que les petits fruits (surtout le cassis) et les prunus qui subissent
de manière assez intensive les attaques du champignon. A noter : pas de cas vu en Savoie et
Haute Savoie.
Cette année est particulièrement à risque étant donné les conditions de sécheresse du sol mais aussi
à cause de la rosée du matin. En effet, même si la plupart des maladies fongiques ont besoin de
température relativement douce ainsi que d’une hygrométrie importante pour se développer, l’oïdium
peut se satisfaire de conditions beaucoup plus difficiles donc attention à continuer à bien
surveiller les végétaux même à cette époque de l’année.
Mycosphaerella : tache commune du fraisier
Pour être à la pointe de l’actualité dans notre région, nous avons besoin
de vos compétences et de votre participation au réseau en
tant qu’observateur. Cela consiste à nous envoyer régulièrement un
état des lieux de certains ravageurs et maladies et d’effectuer des relevés
de pièges mis à votre disposition : Contactez-nous (coordonnées
en dernière page)
Diagnostic.bayer.com
Observations : un signalement de la maladie a été fait dans le sud de la Drôme sur des plants de guariguette.
Les symptômes sont aisément repérables avec l’apparition d’auréole de couleur blanche sur les feuilles
qui lorsqu’on les retourne sont cerclées de couleur rouge/violette.
Cette maladie peut être confondue avec le Xanthomonas fragariae donc attention à bien identifier les symptômes.
Dans le deuxième cas, les taches ressemblent plus à des nécroses et pas de halo rouge/violacé au
dos de la feuille (Xanthomonas Fragariae est un parasite de lutte obligatoire mais pas Mycosphaerella).

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Phytophtora
Observations: des grosses attaques ont été enregistrées sur des plants de lavande (jusqu’à 90 % de plants détruits dans une
entreprise) dans le département de la Loire.
Veiller à ce que les conteneurs pour la culture hors-sol ne soient pas trop irrigués soit en diminuant la fréquence d’arrosage,
soit en utilisant des substrats relativement drainants afin de faciliter l’évacuation des excès d’eau.
Autres signalements
Sur rosier : des observations de mildiou ont été faites sur rosier mais uniquement dans des cultures sous-abri et arrosées par
aspersion. En plein air, pas de dégât signalé car année peu sensible avec les conditions climatiques présentes sur le territoire.
La maladie des tâches noires provoqué par le champignon Marsonia a été vue a plusieurs reprises sur le territoire mais l’infestation
reste faible.
Sur platane : quelques feuilles touchées par l’anthracnose mais là encore pas d’inquiétude à avoir car les symptômes sont
marginaux et au vu de la date, le plus dur est passé.
Les ravageurs présents sur la région
Processionnaire du pin
Observations : quelques cocons de processionnaire ont été observés sur des parcelles de Pinus dans la Drôme.
il est trop tard pour couper les branches atteintes et les brûler car les chenilles sont déjà descendues pour effectuer leur nymphose
dans le sol. On peut en revanche utiliser les pièges à phéromone à cette époque de l’année.
Remarque : n’oublions pas de détruire ces indésirables afin de limiter leur expansion sur le territoire.
Othiorhynques
Observations : beaucoup de dégâts observés sur de nombreuses parcelles (départements du 42, du
69, du 26 et du 38). Les végétaux touchés sont essentiellement les lauriers (laurocerasus, sauce, rose),
les photinias et les lilas.
Cet insecte se cache durant la journée ce qui rend difficile les observations.
Il faut donc bien observer les éventuels dégâts sur végétaux avant d’atteindre le seuil de nuisibilité
esthétique. On peut introduire un auxiliaire de culture : les nématodes.
Pucerons
Observations : la plupart des observations effectuées sur la région montrent essentiellement la présence
de pucerons sur arbres fruitiers (Myzus persicae essentiellement) mais il faut toutefois retenir une observation
sur des chênes dans le département de la Drôme (Acanthochermes quercus). Toutefois, on note une
présence importante d’auxiliaires ce qui limite les populations.
Attention : seuls sont annotés ici les cas de fortes infestations en raison de l’importante présence du
ravageur sur le territoire.
Metcalfa pruinosa ou cicadelle blanche
Observations : à ce jour, 2 signalements de la cicadelle sur la région : un en Ardèche et un autre
sur la Drôme. Pour l’instant, on observe uniquement des larves.
Il faut veiller sur ce ravageur qui peut avoir des conséquences désastreuses sur les cultures en
pépinière. En effet, la fumagine rend impropre à la vente les végétaux qui atteignent alors le
seuil de nuisibilité esthétique (cf. BSV ZNA n°7 de la région pour plus d’informations)
Acariens
Observations : sur du rosier essentiellement (Tetranychus urticae) dans le département
de l’Isère mais aussi sur l’orme dans la Drôme : acarien galligène (Tetraneura ulmi).
Là encore les auxiliaires présents permettent en général de contrôler ces ravageurs.
Jardins_animés.com
Source : wikipédia.com

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Observations : des observations faites essentiellement sur le nord de la région (Ain, Loire, Rhône) sur des
plantations d’Eléagnus ainsi que sur des Pyrus. En revanche sur le sud du département, pas ou peu d’observation.
Remarque : il existe un auxiliaire naturel permettant de lutter contre les psylles : Anthocoris nemoralis
.
Source : bugguide.net
psylles
Pissodes sp
Observations : une seule observation de faite sur le centre Ardêche sur des Pinus d’ornement. Le Pissodes
creuse des galeries à l’intérieur des branches dont il se nourrit ce qui entraîne le dépérissement du rameau atteint
avec des aiguilles qui rougissent et qui tombent par la suite.
Il faut détruire les parties atteintes et ne pas hésiter à sacrifier un arbre afin d’éviter la propagation de l’insecte
sur la pépinière.
Cynips du chêne
Observations : des galles de cynips du chêne (cf photo ci-contre) ont été observées sur la région de Valence.
Comme on peut le voir, l’identification du nuisible est aisée au vue de la taille des galles. L’arbre atteint
est impropre à la vente à cause de ces symptômes qui dévalorisent l’arbre atteint. Là encore, il faut non
seulement couper les rameaux atteints et les brûler afin d’éviter la propagation de cet insecte. En revanche,
il n’y a pas nécessité de détruire l’arbre atteint.
Cynips du chataîgnier
Source : sylvestris.org
Source : srpv-aquitaine
Observations : de nombreuses galles de cynips ont été trouvées en pépinière sur la Drôme mais aussi sur l’Ardèche. Si vous êtes sur
des zones contaminées par le ravageur, suivez vos plantations de près en raison de la forte expansion du parasite qui colonise rapidement
les départements.
Constat : peu de personne connaissent les symptômes du ravageur d’où la présence de ce dernier à l’insu de beaucoup de pépiniériste.
Voici quelques photos de la symptomatologie du ravageur ainsi qu’une carte des zones focales (cf. page suivante) . Le cynips a
déjà quitté les galles à cette époque de l’année depuis 2 semaines donc il est malheureusement trop tard pour le détruire.
Que faire en cas d’attaque : la première chose à faire est de détruire les arbres atteints et d’alerter le SRAL de la présence du ravageur
sur les parcelles. Pour les personnes qui sont en zone focale, il est fortement recommandé de surveiller les arbres atteints, de ne
pas vendre les châtaigniers qu’ils soient concernés ou non par le problème et surtout de ne pas chercher à s’approvisionner. En effet,
la présence du ravageur est repérée de manière systématique sur ces pépinières entraînant la destruction du lot.
Source : feredec Bretagne

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Source : dinosauria.com
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Les auxiliaires présents sur la région
Coccinelles
Observations : on note la présence de l’auxiliaire
sur une grande partie du territoire Rhône-alpin. En
fréquence, Harmonia axyridis (coccinelle asiatique)
est la plus représentée et on remarque qu’elle
est très efficace sur les cultures. Cependant, on
trouve aussi la présence de la coccinelle européen- Source : adalia.be
ne (Adalia bipunctata) bien que moins représentée.
Dans les deux cas, on note autant la présence de larves que d’adultes/imagos. Cela fait que la
pression en ravageur diminue sensiblement dans les exploitations fortement colonisées.
Petit rappel : on pense souvent à tort que la coccinelle ne se nourrit que de pucerons mais c’est aussi une grande prédatrice
des acariens, des cochenilles et d’autres petits insectes.
Attention : bien surveiller les fourmis également qui détruisent les coccinelles afin de protéger leur progéniture de pucerons.
Autres prédateurs présents
Punaises : des adultes de Mirides, Orius et Anthocorides ont été repérés sur plusieurs sites de cultures : comme la coccinelle,
ces prédateurs sont extrêmement polyphages (ils se nourrissent de différents ravageurs des cultures)
Chrysope : ces derniers sont là encore bien représentés sur les exploitations ce qui est intéressant du fait de leur régime alimentaire
très polyphage mais aussi de la voracité des larves.
Syrphes : ce qui est intéressant chez le syrphe comme le chrysope, c’est le régime alimentaire des larves qui sont de grandes
prédatrices. En revanche, l’adulte se nourrit de nectar et n’a donc pas énormément d’intérêt en pépinière en terme de protection
des cultures.
Araignées : on note la présence de beaucoup de ces ravageurs qui étant de grande taille sont un atout sur les exploitations :
on note la présence d’Oxyope lineatus, d’ épeire fasciée, de Saltis barbipes (araignée de petite taille sauteuse et très vorace) et
d’argiope frelon.
Reptiles : de nombreux lézards vus dans des exploitations enherbées essentiellement. Ce sont là encore de redoutables prédateurs
de ravageurs de tailles plus importantes comme les sauterelles, les charançons, les othiorhynques, …
Les serpents sont aussi présent sur certaines parcelles enherbées là encore et permettent de lutter contre les populations de
rongeurs. Pas de présence remarquée sur les parcelles désherbées.
Les parasitoides
Ce sont des insectes qui comme leur nom l’indique parasitent les prédateurs en pondant leurs œufs à l’intérieur de leurs larves
ou leurs œufs ou au milieu d’une ponte récente puis la larve éclot et dévore les œufs ou les larves de l’intérieur.
Observations : aucune observation n’a été recensée à ce jour sur le territoire Rhône alpin sûrement à cause de la difficulté à repérer
ces derniers.
THRIPS
Les dernières observations en horticulture :
Sur les chrysanthèmes
Cela fait environ 3 semaines que les cultures sont en place et déjà les premiers symptômes sur feuilles sont visibles. La pression est
variable sur l’ensemble des parcelles observées :
-en général la pression est faible, mais avec les conditions climatiques estivales la population
de thrips peut croître rapidement.
-Plusieurs cas recensés de pression forte due soit à une attractivité connue de la variété, soit à
des plants reçus avec les ravageurs, soit à une cohabitation forcée avec des fins de lots de
culture printanière.
Le risque de voir des plants contaminés par le virus TSWV est important cette année à cause des reliquats
de géranium ou autre à proximité, entraînant la perte des plants atteints surtout fin août courant
septembre pendant la phase de mise à boutons.

PUCERONS
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale
d’Agriculture de Rhône-Alpes
Comité de relecture : Serge Lepage (RATHO), Olivier Gros et
Hubert Breton (GIE SAVOIE DAUPHINE) et Fabienne Mourot
et Jérémy Champailler (réseau FREDON/FDGDON)
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne
une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas
être transposée telle quelle à la parcelle. La CRARA dégage donc
toute responsabilité quant aux décisions prises par les professionnel
pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions
sur la base d’observations qu’ils auront eux-mêmes réalisées
sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues
de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de
l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et
des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour
pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018
Ce document est une publication gratuite
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La moitié des entreprises participant au BSV ont relevé une pression faible de pucerons sur leurs plants, sans symptômes apparents,
mais la rapidité de développement de ce ravageur impose une action corrective pour les entreprises qui ne pratiquent pas la PBI,
Dans tous les cas, votre action doit privilégier la compatibilité avec les auxiliaires pour laisser agir syrphes, coccinelles et
parasitoïdes.
Rappelons que la gestion du climat de la serre, dans le but de mieux contrôler les maladies et ravageurs, est primordiale dans cette
culture;
MALADIES :
Du fait des fortes températures, quelques cas de Fusarium sp. et d’Erwinia ont été rencontrés à ce jour au nord de la région;
RAVAGEURS :
Sur les cyclamens
De fortes attaques de Tarsonèmes sont observées dans la majorité du réseau des observateurs; une crispation des feuilles (en forme
de cuillère, puis des fleurs est caractéristiques; le climat actuel favorise ce ravageur très virulent sur culture de cyclamen;
Plusieurs foyers de Puceron noir sont également observés régulièrement, pour l'instant ils sont confinés à quelques pots dans les
cultures; la présence de formes ailées doit renforcer la vigilance du producteur afin d'éviter toute dissémination massive:
Des vols de Duponchelia sont observés sur des zones de serre ou sont cultivés les Cyclamen; Néanmoins, pas de dégâts observés
pour l'heure, mais il serait souhaitable de poser des pièges delta avec phéromone spécifique pour réduire la pression.
Enfin, la présence de Thrips est enregistrée en divers endroits, la disparité selon les entreprises étant liée à des serres de cultures
printanières plus ou moins infestées avant la mise en place des Cyclamen.
Plante de diversification
Les vieux lots encore en culture subissent une pression importante en Thrips, source de contamination secondaire pour les cultures
d'été (Cyclamen et Chrysanthème).
De nombreux champignons de fin de culture sont également observés : mildiou, oïdium, etc.
jeter les plantes malades
Animation générale et animation
réseau pépinière :
Champailler Jérémy
FDGDON 26
tel : 04.75.55.37.89
j.champailler@fdgdon26.fr
Animation du réseau horticulture
Gros Olivier
GIE Savoie Dauphiné
tel : 04.75.57.25.89
gros.olivier@orange.fr
Directeur de publication :
Président de la CRARA
Gérard Seigle-Vatte
Suppléance pépinière :
Mourot Fabienne
FDGDON Savoie
tel : 04.57.08.76.00
fdgdon@savoie.chambagri.fr
Suppléance horticulture :
Breton Hubert
GIE Savoie Dauphiné
tel : 04.79.33.17.36
hubert.breton@fdsea73.fr