LA TULLAYE (Banque alimentaire du Rhône), Elisabeth MANZON

Direction de la santé publique
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PRÉFET DE RHÔNE-ALPES
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de l’agriculture et de la forêt
Service émetteur : Service émetteur :
Prévention Promotion de la Santé Service Régional de l’Alimentation
Affaire suivie par :
Dr Jean-Louis COTART
Pascale DESGUEES
Marie-Pierre GRABOWSKI
Courriel
ars-rhonealpes-promotion-sante@ars.sante.fr
Tél. : 04 72 34 74 24
04 72 34 74 44
04 72 34 41 70
Fax : 04 72 34 74 84
Affaire suivie par :
Elisabeth MANZON
Courriel
Elisabeth.manzon@agriculture.gouv.fr
Tél. : 04 78 63 13 86
Fax : 04 78 63 34 29
Groupe de travail « Alimentation et précarité »
Compte rendu de la réunion du 18 janvier 2011
Présents :
Misette BALDO (Epicerie solidaire de Bourg-en-Bresse et ANDES), Marie-Line BEAUPOIL
(Education santé Drôme, réseau des ADES), Annie CARMIGNANI (Secours populaire 07), Dr
Jean-Louis COTART (ARS Rhône-Alpes), Isabelle DARNIS (ABC Diététique), Pascale
DESGUEES (ARS RA), Claude ESCLAINE (Secours populaire 07), Marie-Pierre GRABOWSKI
(ARS RA), Samba GUEYE (DRJSCS), Michèle GUITTON (Restos du Cœur Rhône), Patrick de
LA TULLAYE (Banque alimentaire du Rhône), Elisabeth MANZON (DRAAF), Sylvaine MAUREL
(CTRC), Flora PERRIER (MRIE), Sophie ROBERT (La Passerelle d’eau de Robec et le
GESRA), Christine RONDEL (DDCS Rhône), Dr Véronique RONZIERE (CG Rhône, pôle
Enfance Famille PMI), Jean-Marie SENESI (Restos du Cœur Rhône-Alpes/Auvergne),
Géraldine VIENOT (GESRA).
Après une rapide présentation des participants, le positionnement de ce groupe de travail
« alimentation et précarité » est défini entre PNNS (Programme National Nutrition Santé) et
PNA (Programme National pour l’Alimentation) pour une politique publique interministérielle de
l’alimentation à travers ses différents enjeux (aide alimentaire, obésité, autosuffisance
alimentaire, défense du modèle culturel français..).
Jean-Louis COTART et Pascale DESGUEES présentent les différentes phases du PNNS
initié en 2001 (phase 1 (2001-2005) : repères nutritionnels ; phase 2 (2006-2010) : axes
d’amélioration ; phase 3 (2011-2015) : axes prioritaires).
Elisabeth MANZON explique que le PNA a pour ambition de coordonner les différentes
politiques publiques dans tous les champs de l’alimentation, dans une approche
interministérielle. Le PNA met en œuvre les actions découlant des orientations du PNNS. Au
niveau régional, les objectifs du groupe de travail seront de définir sur quels publics et sur quels
champs d’intervention il faut porter l’effort.
Si besoin, des producteurs, des entreprises agro-alimentaires ou coopératives ou d’autres
acteurs autour de l’offre alimentaire pourront être invités à l’avenir à participer aux travaux du
groupe.
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A. TOUR DE TABLE
Les participants sont invités à présenter le positionnement de leur structure sur la thématique
« alimentation et précarité », à faire part de leurs freins et leviers sur ce thème et à exprimer
leurs priorités sur ce thème pour 2011 en Rhône Alpes.
Département du Rhône (Conseil général) : Dr Véronique RONZIERE
• Les services du Département (Protection Maternelle et Infantile (PMI), Aide Sociale à
l’Enfance (ASE), prévention primaire au niveau collège, personnes âgées…) ont vocation
à accompagner les personnes les plus vulnérables (femmes enceintes précaires,
familles…). Les bilans de santé réalisés auprès des enfants de 4/5 ans dans les écoles
maternelles permettent de dépister le rebond précoce d’adiposité.
• En coordination alimentaire avec les associations :
- Participation à la distribution alimentaire en été pour les familles avec enfants de 0 à
3 ans. A cette occasion proposition de bilan de santé des enfants avec dépistage de
dénutrition, malnutrition, assorti de conseils diététiques ;
- Participation à un volet formation ;
• Projets :
- Réflexion avec les épiceries sociales pour un étiquetage plus simple ;
- Travail sur équilibre alimentaire ;
- Les professionnels du Département (IDE, médecins, diététiciens …) sont ouverts à
toute proposition de participation sur ce thème.
Réseau des ADES : Marie-Line BEAUPOIL (ADES 26)
Les ADES (Association Départementale d’Education pour la Santé) sont spécialisées dans la
formation et l’accompagnement méthodologique des projets que les structures souhaitent
mettre en place et ont investi le thème « alimentation et précarité » depuis longtemps. En
prenant en compte la globalité des personnes aidées, il s’agit de les rendre acteurs et décideurs
de leur santé. Cette approche transversale permet de retravailler le lien social.
Freins :
- La disparité des publics et des moyens des différentes structures d’aide alimentaire
implique un accompagnement très différent suivant les acteurs ;
- Il y a un manque de connaissance des modes de fonctionnement des structures en
lien avec l’hétérogénéité des denrées proposées et les différences
d’approvisionnement ;
- Il y a également un manque de connaissance du réseau des ADES de la part des
acteurs.
Souhaits :
Amélioration de la communication vers les acteurs de terrain autour des actions menées par les
ADES.
Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion (MRIE) : Flora PERRIER
• La MRIE se présente comme « l’observatoire de la pauvreté » ; elle est financée par l’Etat,
la Région et le Département.
• Dans son rapport 2009, la MRIE a consacré tout un chapitre au thème « alimentation et
précarité ».
• Freins :
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Actuellement, il n’y a pas de travail concret sur la thématique nutrition mais un travail sur l’accès
aux droits et aux soins.
• Priorités :
- Faire évoluer les mentalités par rapport à l’accès à une alimentation équilibrée ;
- Améliorer l’observation de la demande des bénéficiaires sur le thème de l’alimentation
que ce soit du point de vue de la quantité comme de celui de la qualité;
- Coordonner les différentes structures ;
- Développer des circuits courts (type AMAP) ;
- Donner la parole aux personnes concernées.
Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Rhône (DDCS) :
Christine RONDEL
La DDCS est placée sous l’autorité du préfet délégué pour l’Egalité des chances (Acsé) qui a
défini comme priorité 2011 la nutrition/santé pour les personnes les plus vulnérables.
Il y a un travail de mise en réseau des professionnels sur l’ensemble des priorités de santé
publique (santé mentale, nutrition /santé, prévention des conduites à risque, accès aux droits
des personnes les plus vulnérables) avec les Ateliers Santé Ville (ASV). Le département du
Rhône compte 18 ASV.
Il s’agit de capitaliser et valoriser les expériences locales (savoir qui fait quoi) sur le mal-être
des populations vulnérables. La lutte contre l’obésité, le diabète, le surpoids constituent 3
indicateurs prioritaires. On constate que plus on descend dans l’échelle socioprofessionnelle,
plus ces problématiques augmentent. La prévention doit se faire très en amont, auprès des
plus jeunes (avec la PMI), d’où nécessité de mutualiser pour une meilleure orientation.
• Priorités :
- La prévention auprès des plus jeunes ;
- La mutualisation et la capitalisation des expériences ASV sur le territoire, chacune
réunissant 25 à 30 partenaires différents autour de la table.
Direction Régionale Jeunesse et Sports et Cohésion Sociale (DRJSCS) :
Samba GUEYE
La DRJSCS constitue le bras financier au niveau régional dans le cadre des ASV, CUCS
(Contrat Urbain de Cohésion Sociale), Acsé (Agence nationale pour la Cohésion Sociale et
l’Egalité des chances).
Il y a articulation entre l’ARS et la DRJSCS pour la thématique sport/santé/nutrition. Si des
contrats locaux de santé (CLS) sont signés, la DRJSCS y participera.
La DRJSCS participera aux travaux initiés sur cette thématique « alimentation et précarité » par
la DRAAF et l’ARS.
Les personnes de la cohésion sociale proposent que soient invités aux travaux du groupe :
- des coordinateurs d’ASV
- des élus
Difficultés pour les structures présentes d’identifier les nouveaux services de l’Etat :
Voir organigrammes joints à ce document.
ABC DIETETIQUE : Isabelle DARNIS
L’association a une approche globale de la santé ; elle travaille, à l’échelle du territoire, pour la
promotion d’une alimentation équilibrée, de saison, en accordant une importance particulière à
la convivialité, à l’émotion.
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- L’association travaille sur les stratégies marketing et publicité alimentaire pour tous les
publics ;
- Elle met en place des programmes de prévention au plan local (champ scolaire et
extrascolaire) ;
- Elle travaille avec les ASV, avec le GESRA.
- Elle travaille avec des publics vulnérables : familles monoparentales, enfants,
personnes porteuses de handicap, en situation de précarité (jardins d’insertion du Parc
de Miribel-Jonage). En lien avec les CADA (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile),
CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), Epiceries solidaires ; elle
valorise les fruits et légumes pour permettre à chacun de faire des choix éclairés, le
partage des savoir-faire (cuisine d’ici et d’ailleurs, pour ne pas sous-estimer les
valeurs culturelles portées par l’art culinaire) ;
- Elle travaille également sur la relation éducative lors de l’accueil et l’accompagnement
de public vulnérable : savoir poser des limites dans l’éducation des enfants.
• Priorités :
- Il serait intéressant dans le cadre des travaux de ce groupe de rapprocher enjeux
environnementaux et enjeux de nutrition/santé.
- Favoriser un approvisionnement en produits alimentaires de différentes origines, pour
prendre en compte la valeur affective de la nourriture. .
Les Restos du Cœur Rhône : Michèle GUITTON
Les Restos du Cœur Rhône-Alpes/Auvergne : Jean-Marie SENESI
• Michèle GUITTON :
L’aide alimentaire concerne un public en très grande précarité (850 000 personnes en France
en 2009 et pour le Rhône : 27 500 personnes plus 1 500 bébés en 2009). Les Restos du Cœur
distinguent 3 types d’aide alimentaire :
- Bébés (de 0 à 12 mois) : à partir de 1 an le bébé est considéré comme une part adulte
dans la distribution ;
- Distribution de repas chauds au camion et dans certains centres, pour ceux qui n’ont
pas de toit ou n’ont pas de possibilité de cuisiner ;
- Distribution de paniers-repas équilibrés à cuisiner chez soi : 25 centres de distribution
dans le Rhône plus un centre d’accueil de jour.
Chaque bénéficiaire a droit à une certaine quantité de nourriture correspondant à un repas
équilibré pour sa famille ainsi que des produits de base (sucre, farine, huile…).
Les produits distribués sont achetés par l’association ce qui garantit la diversité
d’approvisionnement.
• Jean-Marie SENESI :
Les achats sont centralisés au niveau national de l’association qui approvisionne ensuite les
départements au moyen de plateformes régionales.
Les produits frais proviennent des plateformes régionales, des collectes et des jardins Restos
du Cœur.
Au niveau de la région Rhône-Alpes/Auvergne, 178 centres de distribution sont répartis sur les
11 départements. L’association régionale regroupe 7 650 bénévoles. 7 millions de repas ont été
distribués en 2009/2010 au cours des 17 semaines de campagne, pour 69 000 personnes soit
en moyenne 6 repas par semaine.
Une inter campagne de 5 semaines à destination des plus précaires permet de poursuivre l’aide
alimentaire ainsi que l’aide à la personne (accueil, écoute).
Les personnes aidées ont le choix entre 2 ou 3 produits dans chaque catégorie.
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Le Plan Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD) contribue à hauteur de 23% pour
l’approvisionnement. Le reste est acheté grâce aux dons (à noter que ces derniers ont été en
augmentation en 2010).
• Michèle GUITTON :
Dans le Rhône il existe 2 ateliers chantier d’insertion (ACI). L’un, situé à Francheville, produit
également des fleurs qui sont distribuées aux bénéficiaires. L’autre est un atelier « espaces
verts » pour la réinsertion de personnes en très grande difficulté. Ce créneau leur permet de
trouver plus facilement du travail. Il y a 25 à 30% de sorties positives (retour à l’emploi) pour les
personnes passées par ces ateliers.
• Jean-Marie SENESI :
Freins :
- Augmentation des coûts des matières premières d’où une difficulté à se projeter dans
les années qui viennent. Les budgets sont équilibrés mais il y a une grande inquiétude
pour l’avenir ;
- 10% de bénéficiaires en plus au niveau régional par rapport à la précédente
campagne ;
- Le public change : davantage de jeunes, de personnes âgées, de travailleurs pauvres.
Beaucoup de jeunes viennent au camion car SDF ;
- M. Guitton : Davantage de migrants (300 familles très précaires) dans le Rhône ;
- Les Restos du Rhône fonctionnent avec 2 200 bénévoles et 7 salariés dont 4
encadrants techniques pour les ACI. Les frais généraux sont réduits à 7 % ..
Leviers :
- La force représentée par tous ces bénévoles qui sont formés régulièrement sur
l’équilibre alimentaire, l’hygiène et qui transmettent les bonnes pratiques aux
bénéficiaires ;
- La mise en place d’ateliers cuisine (2 dans le Rhône, mais il manque des locaux et le
coût des locaux + fluides s’élève à 155 000€) ;
- Dans certains départements de la région il existe des centres d’hébergement mais pas
dans le Rhône.
• Priorités :
- Travailler sur l’étiquetage ;
- Augmenter les approvisionnements en quantité et qualité ;
- Essayer de disposer de paniers de fruits et légumes type « AMAP » bien que cela ait
un coût !
La Passerelle d’Eau de Robec : Sophie ROBERT
Structure initiée par des citoyens des pentes de la Croix-Rousse il y a 10 ans, elle couvre les 1 er
et 4 ème arrondissements de Lyon. En 2010, elle a connu une augmentation de 23% du nombre
d’adhérents.
A travers l’aide alimentaire, elle a pour but de créer du lien, de motiver les personnes en
difficulté pour sortir de leur situation. Le concept de l’épicerie solidaire laisse les gens
autonomes mais propose des actions d’accompagnement :
- Ateliers nutrition/santé, ateliers cuisine : ils permettent de créer du lien et de favoriser
les échanges culturels sur des thèmes choisis par les adhérents ;
- Ateliers d’écriture (Slam) ;
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Freins :
- Stands d’information pendant les heures d’ouverture de l’épicerie : ils permettent
d’aborder des thèmes qui ne seraient pas choisis par les adhérents ;
- Ateliers parents/enfants pour toucher plus particulièrement les enfants.
- Difficulté de communication pour les adhérents qui ne maîtrisent pas la langue (beaucoup de
migrants), problèmes d’accès à l’information écrite, à la lecture des étiquettes des produits
(composition, présence de porc …) : utilisation de codes-couleur, de dessins pas suffisante.
- Problèmes financiers pour les fruits et légumes : les actions du type des ateliers cuisine
fonctionnent ; mais leur mise en application est freinée par le coût des fruits et légumes.
- Pour la Passerelle d’Eau de Robec, il y a augmentation du nombre d’adhérents. Ces derniers
sont impliqués dans le fonctionnement de l’épicerie, certains sont salariés ce qui constitue une
aide à l’insertion. L’association compte 4 salariés.
Leviers :
L’association participe aux Ateliers Santé Ville. Elle a recours à l’ADES pour sa documentation.
Le travail en réseau est important ainsi que la plateforme du GESRA.
Souhait :
Travailler sur les outils possibles pour permettre aux populations illettrées ou ne maîtrisant pas
le français de comprendre les informations données à propos des aliments.
Groupement des Epiceries Sociales et Solidaires de Rhône-Alpes (GESRA) :
Géraldine VIENOT
Le GESRA a été créé en 2004 par et pour les épiceries solidaires et sociales. Il regroupe
28 épiceries en Rhône-Alpes, ce qui représente 9 230 bénéficiaires, 43 emplois dans
l’ensemble des épiceries où sont impliqués 290 bénévoles.
Le GESRA emploie 1 salariée. Il a pour mission de :
- Contribuer à la professionnalisation des épiceries (organisation, communication) ;
- Améliorer l’accompagnement individuel et collectif des publics accueillis (organisation
de formations délocalisées dans toute la région pour les bénévoles et les salariés des
épiceries, formations financées par l’ARS en 2010) ;
- Approvisionner les épiceries (en lien avec REVIVRE pour réduire les coûts, améliorer
la qualité des produits et privilégier l’approvisionnement local) ;
- Organiser la filière (en phase de test actuellement sur les produits secs) en groupant
les commandes et en recherchant des fournisseurs ;
- Faire le lien avec les jardins d’insertion.
Le GESRA bénéficie du soutien de la DRAAF pour améliorer et mutualiser l’approvisionnement
en fruits et légumes - depuis 2009.
Si le projet de construction d’une plate-forme spécifiquement dédiée aux épiceries sociales a
été abandonné compte tenu des contraintes de rentabilité, d’autres pistes ont été retenues et
explorées :
La mutualisation de certains approvisionnements via la plate-forme REVIVRE qui
emploie de la main-d’œuvre en insertion ;
Un partenariat entre un jardin de Cocagne et une épicerie sociale ; le jardin a pu
fournir des paniers à un coût acceptable grâce aux subventions obtenues de la
DGCS dans l’opération « 30 000 paniers solidaires » ; la poursuite de cette
expérimentation doit pouvoir permettre un accord de partenariat avec un coût
acceptable pour l’épicerie comme pour le jardin ;
La mise en place en 2010 d’une opération « votre potager est solidaire »,
accompagnée par la Direction départementale de Protection des Populations
(DDPP) de la Drôme : cette opération de communication avait pour objectif
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d’inciter les jardiniers à apporter des surplus de fruits et légumes à deux
épiceries ; le bilan de cette opération a été jugé très bon au regard de sa mise en
place tardive en 2010, tout autant sur le volet approvisionnement que celui de la
création de liens, la mixité sociale avec des publics qui ne connaissaient pas les
épiceries sociales. Cette opération sera étendue à tous les départements de
Rhône-Alpes en 2011.
Epicerie solidaire Au Marché Conté (01) : Misette BALDO
L’épicerie solidaire Au Marché Conté est une fédération d’associations d’aide alimentaire de
l’Ain créée en 2001 avec le soutien du CCAS de Bourg-en-Bresse, du Conseil général et de la
CAF.
1 261 personnes ont été accueillies en 2010. La structure emploie 8 salariés en réinsertion et
1 conseillère en économie sociale et familiale ainsi que 25 bénévoles.
L’épicerie fonctionne avec très peu de produits de récupération (fruits et légumes du Val de
Saône) et aucune collecte n’est réalisée. Les épiceries adhérentes à la fédération nationale des
épiceries solidaires reçoivent une subvention de 115€ par famille en file active.
Chaque épicerie s’adapte à son terrain, à sa spécificité, avec des principes généraux communs
inscrits dans la charte du GESRA.
En matière d’accompagnement, l’épicerie Au Marché Conté organise des ateliers cuisine
hebdomadaires, des ateliers marche (un atelier gymnastique est en projet pour les personnes
obèses ou en surpoids), des ateliers parents/enfants (atelier cuisine 1 fois par semaine, l’enfant
rapporte le plat qu’il a préparé chez lui), consultation bucco-dentaire avec un dentiste bénévole
retraité.
Freins :
- Ateliers cuisine : sur 10 ans 50 femmes seulement y ont participé. Le public de
l’épicerie est constitué surtout de femmes seules avec enfants, ayant des contrats de
travail morcelés, précaires et qui ne manifestent aucun intérêt pour la cuisine. Pour les
faire revenir vers la cuisine, d’autres voies sont envisagées (yoga, relaxation) ;
- Dépôt de paniers AMAP (Association pour la Maintien d’une Agriculture Paysanne) : à
8€ le panier, aucune famille n’a adhéré. Chaque mois, l’épicerie organise un marché
des producteurs fermiers, les adhérents de l’épicerie payent 15% du coût des produits
achetés. L’épicerie regrette que cette action qui marche bien souffre d’un manque de
communication.
- Problème de l’accueil des personnes en CMU dans les cabinets dentaires : un travail
est à faire avec l’Ordre des dentistes.
Projet : Un projet d’épiceries itinérantes (2005) sera relancé en 2011.
Centre Technique Régional de la Consommation (CTRC) : Sylvaine MAUREL
(administrateur du GESRA)
Le CTRC est une fédération de 14 associations agréées par l’Etat avec 50 fédérations
départementales et qui assurent 40 points de permanence sur les 8 départements de la région.
Le CTRC travaille depuis 2002 sur l’aide alimentaire et sa réflexion porte sur « comment rendre
la qualité accessible à tous ». L’aide alimentaire doit pouvoir proposer des produits de qualité,
avec DLC et DLUO respectées.
Deux types de publics sont à différencier dans l’aide alimentaire : le public en situation
d’exclusion qui relève de l’urgence sociale et le public en situation de précarité. L’aide
alimentaire n’est pas la même suivant le public.
Il faut favoriser la quête des liens sur la quête des biens, développer la mixité des publics dans
les lieux d’accueil, multiplier les chantiers d’insertion, récupérer les surplus et invendus (sur les
marchés un lieu pourrait être défini pour récupérer des produits donnés par les marchands).
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Il faut mettre en place des coopératives d’achat entre les structures, rapprocher ville et
campagne en montant des circuits courts.
Secours Populaire Ardèche : Claude ESCLAINE
L’approvisionnement de la structure se fait par une plateforme nationale qui redistribue aux
plateformes régionales.
Depuis 10 ans le Secours populaire 07 intervient dans le domaine de l’éducation à la santé
(hygiène corporelle et alimentaire).
Le Secours populaire 07 a un agrément Education nationale pour intervenir dans les écoles.
4 diététiciennes interviennent dans les écoles pour sensibiliser les enfants sur l’équilibre
nutritionnel. 25 écoles ont été touchées en 2010 soit 3 000 enfants du primaire. Il distribue
également des fruits dans les écoles (2 ou 4 fois par semaine le matin), organise des ateliers du
goût, des ateliers cuisine, des petits-déjeuners à l’école avec les parents, des goûters équilibrés
au cours de rencontres sportives avec l’USEP.
Avec le soutien du Conseil Régional, il a créé des jardins de la solidarité.
Freins :
Essentiellement la logistique (stockage, suivi des stocks, gestion de la chaîne du froid).
Souhait :
Incorporation d’un représentant de l’Education nationale dans notre groupe de réflexion.
Banque alimentaire du Rhône : Patrick de LA TULLAYE
La Banque alimentaire est au service des associations d’aide alimentaire en mettant à leur
disposition des produits à très bas coût.
120 associations partenaires pour 20 000 personnes aidées chaque mois.
La précarité est en augmentation de 20% sur les 2 dernières années. Elle touche maintenant
une classe moyenne pauvre (familles monoparentales, familles subissant une compression des
revenus par rapport aux charges contraintes). L’aide alimentaire représente une économie de
100 à 150€ par mois et par famille.
La Banque alimentaire récupère les surplus des entreprises agro-alimentaires qui préfèrent
donner aux associations (moyennant attestation de don) plutôt que détruire leur surplus.
Dans le Rhône, il y a beaucoup de ressources disponibles auprès des entreprises pour des
produits de qualité par rapport à leur DLC ou DLUO.
Freins :
- L’approvisionnement en fruits et légumes : il se fait hors MIN (Marché d’Intérêt
National) sur le Rhône car il ne reste rien sur le marché de Corbas. Les plateformes
logistiques en amont de la grande distribution ne garantissent pas un
approvisionnement au jour le jour.
- Le problème est que les partenaires de la Banque alimentaire ne prennent pas trop de
fruits et légumes car les bénéficiaires n’en veulent pas. Au final la grande diversité de
la demande est difficilement conciliable avec la réalité des approvisionnements.
- Pour la Banque alimentaire, la capacité à faire face à l’afflux de la demande est à la
limite de la saturation.
- La Banque alimentaire déplore le manque de structures d’aval. L’explication tient sans
doute à la complexité de la réglementation.
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B. Synthèse
Suite aux présentations et échanges entre tous les participants, il se dégage un
consensus sur les conclusions suivantes :
I- Un fil conducteur dans les projets :
Les projets à accompagner doivent au mieux intégrer d’autres aspects que l’alimentation
« au sens strict » car l’alimentation permet de créer ou recréer du lien, d’améliorer la synergie
entre les différents acteurs (chantiers d’insertion), de renouer avec des racines, de
repositionner le besoin d’autorité sur les enfants par les parents etc.
II- Des thématiques à approfondir pour mieux connaître, s’organiser : plusieurs
enjeux prioritaires ressortent :
1- Enjeu « communication » : (PNA axes I et VI)
− Faire connaître le réseau des acteurs en région (administrations, structures
associatives, entreprises…) qui interviennent sur la thématique alimentation et précarité.
− Capitaliser des expériences pertinentes et les diffuser (en particulier, expériences
menées sur certains territoires dans le cadre de la politique de la ville, ou bien
l’organisation d’un marché de produits fermiers au sein d’une épicerie sociale, l’expérience
initiée dans la Drôme en 2010 « votre potager est solidaire », à mettre en place dans tous
les départements …)
2- Enjeu « éducation et prévention » : (PNA axe I action 113 et axe III action 33)
− Travailler en priorité les projets dirigés vers le public des jeunes.
− Réaliser des documents informatifs simples sur l’étiquetage nutritionnel des produits,
en prenant en compte que certains publics ne savent pas lire.
3- Enjeu « approvisionnement » : (PNA axe I actions 111, 113 et 12)
− Comment mutualiser, massifier et organiser pour en limiter le coût ?
− Comment favoriser un approvisionnement de proximité et/ou l’insertion ? Pistes
avancées : récupération sur les marchés, jardins familiaux et potager solidaire, jardins
partagés, jardins d’insertion, comme le réseau Cocagne par exemple.
− Comment intégrer des produits de différentes cultures, permettant aux bénéficiaires de
sentir le lien avec leurs racines ?
− Comment faire mieux coïncider l’offre à la demande ?
Il est proposé aux participants de s’inscrire dans le sous-groupe de travail dans lequel il
souhaite s’investir. Un formulaire de réponse est joint à ce compte-rendu, pour permettre
l’organisation des groupes et un premier tri des priorités de travail à l’intérieur de chacun des
groupes.
L’organisation du travail à l’intérieur de chacun des groupes sera calée par ses membres :
animation, rythme des réunions, partage d’information etc… Il est d’ores et déjà noté que les
administrations organisatrices, si elles doivent suivre au plus près les travaux, n’ont pas la
légitimité pour être chefs de file sur tous les dossiers ; des têtes de réseau sur chacune des
sous thématiques pourront être identifiées, compte tenu de leur positionnement dans la région
et de leur expérience.
III- Un élargissement du groupe de travail plénier et des structures participant aux
groupes de travail :
Durant cette première rencontre, il a été noté qu’il faudrait inviter un représentant des
Ateliers Santé Ville, un représentant d’élus locaux et un de l’Education Nationale. Par ailleurs, la
DIRECTE avait été invitée un peu tardivement mais pourra rejoindre le groupe, en particulier
ARS Rhône-Alpes
www.ars.rhonealpes.sante.fr
129 rue Servient – 69 418 Lyon Cedex 03
Tél. : 04 72 34 74 00
www.ars.rhonealpes.sante.fr
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et
de la forêt
165 Rue Garibaldi BP 3202 - 69401 Lyon Cedex 03
Tél. : 04 78 63 13 20 – Fax : 04 78 63 34 17
http://www.draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/
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pour éclairer les aspects de contrôle ; la participation d’une DDPP pourra être également
souhaitable.
Dans le formulaire de réponse pour participer aux groupes de travail thématiques, il est
demandé d’indiquer des personnes-ressources pertinentes sur la question.
Informations diverses :
En fin de réunion, il a été indiqué des informations relatives à la mise en place du
programme national pour l’alimentation (PNA).
Il est rappelé que le PNA ainsi que sa plaquette de présentation peuvent être
téléchargés sur le site de la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et
de la forêt) à l’adresse suivante :
http://www.draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=1106.
La prochaine et 3 ème phase du PNNS (programme national nutrition santé) doit paraître
courant 2011. L’annonce de sa parution et le raccourci pour le télécharger seront envoyés aux
membres du groupe.
Le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de
l’aménagement du territoire (MAAPRAT) appelle la présentation d’actions qui peuvent être
labellisées dans le cadre du PNA et bénéficier du logo « Bien manger, c’est l’affaire de
tous ». Ce qui ressort de l'événementiel (foires, salons, fêtes de tel ou tel produit...)
bénéficiera du patronage ou du parrainage du MAAPRAT plutôt que d'une labellisation PNA.
Il est proposé aux participants de faire remonter leurs éventuelles demandes à la
DRAAF à l’adresse suivante : elisabeth.manzon@agriculture.gouv.fr.
Un comité d’examen des projets à labelliser ou à parrainer se réunit chaque semaine au
niveau national.
NDLR : oubli de présentation d’une ressource lors de la réunion : le conseil régional
et la DRAAF Auvergne viennent d’éditer un guide intitulé « Atelier cuisine et alimentation
durable ». Ce guide a pour objectifs de faciliter l’utilisation de l’outil « atelier cuisine », d’en
démystifier sa mise en place, en particulier par des éducateurs ou enseignants, de donner
envie à des structures qui disposent d’une cuisine d’ouvrir leurs locaux à des acteurs extérieurs.
Il passe en revue les étapes de la préparation et de la mise en place d’un atelier cuisine, les
conditions à réunir (hygiène, sécurité, matériel…), les éléments à valoriser, des fiches
récapitulatives par tranche d’âge pour l’organisation d’un atelier. Guide téléchargeable
gratuitement sur le site de la DRAAF Auvergne à l’adresse suivante :
http://draaf.auvergne.agriculture.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=258
ARS Rhône-Alpes
www.ars.rhonealpes.sante.fr
129 rue Servient – 69 418 Lyon Cedex 03
Tél. : 04 72 34 74 00
www.ars.rhonealpes.sante.fr
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et
de la forêt
165 Rue Garibaldi BP 3202 - 69401 Lyon Cedex 03
Tél. : 04 78 63 13 20 – Fax : 04 78 63 34 17
http://www.draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/
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