La coopération civilo-militaire dans la Marine - CESM - Ministère de ...
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<strong>La</strong> <strong>Marine</strong> nationale au service <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions civiles<br />
Conclusion<br />
<strong>La</strong> <strong>coopération</strong> <strong>civilo</strong>-<strong>militaire</strong> tient une p<strong>la</strong>ce à part au sein <strong>de</strong>s missions confiées<br />
à <strong>la</strong> <strong>Marine</strong> nationale. Encore discrets parmi les membres du GIACM, les marins montrent<br />
leur pleine capacité en matière d’opérations au profit <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions civiles lors <strong>de</strong>s<br />
différentes escales qu’ils effectuent.<br />
Il est toutefois important <strong>de</strong> préciser que les actions menées par <strong>la</strong> <strong>Marine</strong> pour les<br />
popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s pays visitées s’inscrivent <strong>dans</strong> une vision é<strong>la</strong>rgie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> <strong>civilo</strong>-<br />
<strong>militaire</strong> par rapport à celle qui est présentée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> doctrine <strong>de</strong> 2005. Si <strong>dans</strong> cette <strong>de</strong>rnière,<br />
<strong>la</strong> <strong>coopération</strong> est vue comme un soutien aux forces engagées sur un théâtre d’opérations, les<br />
marins par leurs actions sur le terrain, vont é<strong>la</strong>rgir cette définition.<br />
Flotte hauturière, notre marine a vocation <strong>de</strong> naviguer sur tous les océans et les mers <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>nète, sans pour autant être impliquée <strong>dans</strong> un conflit : le dispositif Corymbe, le tour du<br />
mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s élèves officiers à bord du groupe Jeanne d’Arc, les visites diplomatiques et bien<br />
d’autres sont autant <strong>de</strong> raisons <strong>de</strong> tisser <strong>de</strong>s liens avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s pays accueil<strong>la</strong>nt nos<br />
navires.<br />
Les actions <strong>civilo</strong>-<strong>militaire</strong>s engagées par <strong>la</strong> France sont généralement mo<strong>de</strong>stes et peu<br />
coûteuses car elles sont toujours limitées <strong>dans</strong> le temps : à charge <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s ONG et<br />
<strong>de</strong>s gouvernements locaux <strong>de</strong> poursuivre les travaux engagés par les marins. Les travaux les<br />
plus ambitieux proviennent principalement <strong>de</strong>s marins du GIACM dont les missions durent <strong>de</strong><br />
quatre à six mois selon le théâtre d’opérations. Ce sont <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> reconstruction <strong>de</strong>s<br />
régions en crise qui sont établis avec <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> partenariat auprès <strong>de</strong>s entreprises<br />
françaises. Dans le cas d’actions organisées lors d’une escale, les projets sont bien plus<br />
mo<strong>de</strong>stes car les marins ne peuvent compter que sur quelques jours d’actions. Nous<br />
retrouvons alors le plus souvent <strong>de</strong>s distributions <strong>de</strong> médicaments, nourriture et vêtements, <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> remise à neuf <strong>de</strong> locaux et <strong>de</strong>s tournées sanitaires.<br />
Cette implication <strong>de</strong>s armées <strong>dans</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> l’humanitaire risque <strong>de</strong> s’accroître au fil <strong>de</strong>s<br />
années avec <strong>la</strong> recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong>s catastrophes naturelles et <strong>de</strong>s dégâts qu’elles provoquent.<br />
Pour l’année 2010, il a été dénombré 295 000 victimes <strong>de</strong> 950 catastrophes naturelles, soit le<br />
pire bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>puis 1983 : il y avait jusqu’alors une moyenne annuelle <strong>de</strong> 66 000 victimes pour