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Les Pratiques et monuments funéraires protohistoriques en Algérie ...

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<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> à chapelle <strong>et</strong> les tombes <strong>en</strong> forme de silos) <strong>et</strong> qui, de ce fait, ne trouve pas de<br />

place dans c<strong>et</strong>te classification.<br />

La seconde critique est d’ordre classificatoire, on ne voit pas <strong>en</strong>core de distinction <strong>en</strong>tre les<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> de type Bazinas est les tumulus. L’auteur fait la distinction <strong>en</strong>tre Chouch<strong>et</strong>,<br />

Dolm<strong>en</strong>s, Cromlechs <strong>et</strong> tumulus, appart<strong>en</strong>ant à la catégorie des tombes <strong>en</strong> pierres sèches,<br />

alors que la Bazina est inclus dans la typologie des tumulus. Autrem<strong>en</strong>t dit, le mode<br />

constructif des Bazinas, n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t développé que celui des tumulus est simplem<strong>en</strong>t occulté.<br />

La dernière est d’ordre géographique, le fait que le Sahara n’est pas intégré dans la zone<br />

d’étude porte un préjudice, certes involontaire, mais crucial à la compréh<strong>en</strong>sion de c<strong>et</strong>te<br />

frange de notre patrimoine.<br />

3.3. Classification de Gabriel Camps 1961<br />

Malgré la pertin<strong>en</strong>ce du résultat auquel il a abouti grâce à l’introduction de la donne<br />

géographique, le tableau que nous propose G. Camps pose de nombreuses interrogations.<br />

En premier lieu, la terminologie adoptée par l’auteur prête à confusion <strong>et</strong> peut induire <strong>en</strong><br />

erreur car, nous savons que la quasi-totalité des bazinas, Chouch<strong>et</strong> <strong>et</strong> dolm<strong>en</strong>s pour ne citer<br />

que ceux la, possèd<strong>en</strong>t des aménagem<strong>en</strong>ts cultuels (des allées, des bras, des ant<strong>en</strong>nes ou<br />

autres), par conséqu<strong>en</strong>t, nous pouvons aussi les considérer comme des sépultures à forme<br />

évoluée <strong>et</strong> non élém<strong>en</strong>taire comme le suggère l’auteur.<br />

Sur un autre registre, il est de notoriété que les dolm<strong>en</strong>s nord africains, malgré leur<br />

ressemblances avec ceux de la rive nord de la méditerranée, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, égalem<strong>en</strong>t, des<br />

différ<strong>en</strong>ces de taille : le fait de ne pas avoir de tumulus à l’origine représ<strong>en</strong>te un hiatus<br />

monum<strong>en</strong>tale pour leur attribuer le qualificatif de « sépulture importé » <strong>en</strong> référ<strong>en</strong>ce aux<br />

dolm<strong>en</strong>s europé<strong>en</strong> qui <strong>en</strong> possédai<strong>en</strong>t une couverture tumulaire à l’origine. Une autre<br />

constatation corroborant c<strong>et</strong>te hypothèse est l’abs<strong>en</strong>ce de dolm<strong>en</strong>s prés du littoral ou du moins<br />

<strong>en</strong> termes d’int<strong>en</strong>sité par rapport à l’intérieur du pays, comme le constate G. Camps luimême<br />

: « les dolm<strong>en</strong>s atteign<strong>en</strong>t le littoral algéri<strong>en</strong>, <strong>en</strong> Tunisie, ils ne pénètr<strong>en</strong>t guère dans le<br />

massif du Nord de la Medjedra <strong>et</strong> sont rare au cap bon ».<br />

En dernier, nous pouvons ajouter que la non-intégration des sépultures sahari<strong>en</strong>nes dans<br />

c<strong>et</strong>te classification est un handicap majeur, car ces dernières sont indissociables des sépultures<br />

du nord vu que le mode d’<strong>en</strong>sevelissem<strong>en</strong>t est le même au Nord comme au Sahara.<br />

3.4. La nécessité d’une nouvelle classification<br />

Comme nous v<strong>en</strong>ons de le voir, il n’existe pas une seule méthode typologique de<br />

classification. Le corpus, dans le cas nous concernant, prés<strong>en</strong>te des caractéristiques qui<br />

compliqu<strong>en</strong>t l’analyse : l’irrégularité des formes, très importante dans certains cas, peut<br />

am<strong>en</strong>er à plus de confusion lors de la distinction des types. C’est pourquoi une méthode<br />

<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t fondée sur des rapports de mesure a été exclue pour c<strong>et</strong>te première étude, ajouté à<br />

cela la contrainte du temps. Par contre, nous lui avons préféré une approche pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong><br />

compte des critères visuels. Notre ignorance sur les associations-types n’a <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> <strong>en</strong>travé<br />

notre approche, au contraire, elle nous a permis une meilleure lecture comparative <strong>en</strong>tre<br />

typologies.

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