Les Pratiques et monuments funéraires protohistoriques en Algérie ...

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Tous les monuments funéraires protohistoriques recensés jusqu’à nos jour en Algérie sont construits soit avec de la pierre soit avec de la terre ou bien avec les deux en même temps. Le choix du matériau comme premier critère, pour notre classification, est dicté par le fait que chaque matériau présent des caractéristiques telles que la conception y soit profondément dépendante. 4.2. Le mode constructif (mode d’assemblage) La manipulation et la façon dont sont employés le (s) matériau (x) pour ériger une construction, dépendent de plusieurs facteurs très déterminant (disponibilité, savoir-faire, croyance…) desquels est tributaire le résultat final. Les modes constructifs adoptés pour la réalisation de nos sépultures sont en nombres de trois c.à.d. par amoncellement de pierre, assemblage de pierres mégalithiques et enfin par creusement dans le roc. 4.3. La morphologie Par morphologie nous voulons dire l’aspect général que prenne l’élément central et/ou l’élément dominant du monument, en d’autres termes, la structure de l’élément contenant les restes du défunt. Nous avons constaté que certains monuments présentaient une ouverture sommitale plus au moins affirmé, par contre, d’autres sépultures ne procèdent point d’ouverture ou bien elles en possèdent une, latérale. Cette disposition nous permettra de distinguer deux groupes de monuments. 4.4. La composition Résultat du processus de déconstruction, la distinction des différents éléments qui composent le monument en question en plus de l’élément central (dominant), nous permet d’obtenir des points de ralliement entre un monument et un autre ou bien des divergences. 4.5. La répartition géographique Ce critère, et pour les renseignements précieux qu’il nous apporte, nous en faisons appel pour notre classification et ce dans la même logique que celle de G. Camps et nous l’étendrons sur tout le territoire national, car la géographie nous permet d’avoir des passerelles et des traits d’union entre monuments, à l’instar de la langue et de l’écriture Amazigh et entre les multiples peuplades qui constituent le peuple berbère. Une unité linguistique impose une unité géographique. 4.6. Le langage géométrique En raison du caractère abstrait dont ce distingue les berbères et ce depuis les époques lointaines à travers leurs représentations géométriques que se soit dans l’écriture, l’ornementation et autres, nous avons prêté une intention particulière à cet aspect.
5. Essai de classification Par conséquent, et en se basant sur les observations faites lors de nos différentes visites de prospection dans plusieurs régions d’Algérie et nos références aux descriptifs qui nous y sont parvenues, nous avons élaboré un panel de critères qui nous ont permis de définir, dans un schéma cohérent, l’ensemble des processus conceptuels ayant généré ces constructions monumentales. Notre tentative de classifications des monuments funéraires protohistoriques en Algérie fait ressortir deux grandes familles de sépulture : 5.1.La famille des monuments en terre qui regroupe les tertres Nous nous appuyions, pour créer cette famille, sur la définition que nous propose G. Camps pour qui, les tertres sont des tumulus constitués par un amoncellement de terre, même si des pierres entrent pour une faible proportion dans leur construction. En plus de la nature du matériau, la seconde raison qui nous empêche de regrouper les tertres et les tumulus en pierre dans la même catégorie est la localisation des uns et des autres. En effet, les tertres sont situés dans des plaines, vallées ou plateaux tandis que les tumulus en pierre sont toujours accrochés aux flancs des collines ou au sommet des djebels rocailleux 5.2.La famille des monuments en pierres sèches Cette famille de tombeaux renferme en son sein tous les monuments protohistoriques restant dont l’usage est attesté comme funéraire. Les structures funéraires en pierres sèches présentent une variété conceptuelle extraordinaire qui se manifeste sous plusieurs formes architecturales très diverses. Tant tôt certaines de ces constructions expriment entre-elles des traits communs, tant tôt elles manifestent des aspects architecturaux divergents. Ces derniers se lisent à différents niveaux que nécessite l’acte de bâtir, leurs aires d’extension, les facteurs naturels (situation, orientation, topographie…), les croyances, le savoir-faire et bien évidemment les événements et les évolutions historiques et technologiques. En raison de leurs nombre exceptionnel ainsi que des différentes variantes sous lesquelles elles se manifestent, les étudier serait une tache insurmontable. De ce fait, nous avons fait intervenir d’autres critères nous permettant de définir des ramifications de différentes échelles. La première échelle se situe au niveau du procédé constructif (amoncellement de pierres, assemblage de mégalithes ou par creusement dans le roc). 5.2.1. les monuments par amoncellement de pierres : cette sous famille regroupent en son sein deux typologies de sépultures, les sépultures sans et avec une ouverture au sommet de la construction. Les monuments sans ouverture sommitale : Ce sont des constructions et/ou leurs élément central/dominant sont obtenus par amoncellement de pierres et cela sans que le tas ne présente d’ouverture sommitale. Cette catégorie regroupe quatre types de constructions, les tumulus simple, les plates formes, les Bazina avec ses trois dérivées (les bazinas de type Mistiri, les bazinas à carapace et les grands mausolées
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