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Les Pratiques et monuments funéraires protohistoriques en Algérie ...

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Résumé<br />

<strong>Les</strong> <strong>Pratiques</strong> <strong>et</strong> <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>Algérie</strong>: un patrimoine pluriel <strong>en</strong> péril<br />

RASSOUL Hocine 1 , DAHLI Mohamed 1<br />

1 Université M. Mammeri B.P. n°17 RP, 15000, Tizi-Ouzou, <strong>Algérie</strong>.<br />

Pres<strong>en</strong>ting author : Hocine Rassoul<br />

E-mail : rashoc@hotmail.fr<br />

Tel : +21326411543<br />

Ayant débutée au milieu du XIX eme siècle <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, la recherche archéologique a permis<br />

de m<strong>et</strong>tre à jour un nombre incalculable de constructions dont l’usage est reconnu comme<br />

funéraire <strong>et</strong> ce à travers tout le territoire national. Ajouté à leur nombre exceptionnel, une<br />

panoplie de typologies caractérise ces constructions <strong>protohistoriques</strong>.<br />

La variété conceptuelle que dénot<strong>en</strong>t les multiples essais de classification précéd<strong>en</strong>ts dont<br />

le critère principalem<strong>en</strong>t adopté fut la morphologie du monum<strong>en</strong>t, réduis<strong>en</strong>t à bi<strong>en</strong> des égards<br />

la richesse architecturale de ces <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>.<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, nous t<strong>en</strong>terons, à travers c<strong>et</strong>te étude, de faire un inv<strong>en</strong>taire des différ<strong>en</strong>tes<br />

typologies architecturales ou du moins constructives que revêt<strong>en</strong>t ces sépultures. En d’autres<br />

termes, élaborer une nouvelle classification typologique basée sur des critères classificatoires<br />

nouveaux (les matériaux, la morphologie, le mode constructif, la composition, la répartition<br />

géographique, le langage géométrique).<br />

Malgré la diversité <strong>et</strong> la complexité formelle du produit final, un li<strong>en</strong> de par<strong>en</strong>té semble<br />

relier toutes nos sépultures <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong>tre elles. De ce fait, le fait géographique semble<br />

n’avoir pas eu un eff<strong>et</strong> important sur le fond commun que véhicul<strong>en</strong>t nos <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>. <strong>Les</strong><br />

pratiques <strong>funéraires</strong> telles l’incubation, l’usage de teinte rouge, la position fœtale qu’adopte le<br />

corps du défunt corrobor<strong>en</strong>t largem<strong>en</strong>t c<strong>et</strong>te pluralité architecturale à fond conceptuel<br />

commun.<br />

Mots clés : Monum<strong>en</strong>ts, <strong>funéraires</strong>, protohistoire, classification, typologie


Introduction<br />

Le patrimoine, représ<strong>en</strong>té par les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> dans la prés<strong>en</strong>te recherche est c<strong>et</strong>te<br />

chaine nucléique que partag<strong>en</strong>t des générations d’homme <strong>et</strong> de femmes <strong>en</strong>tre-elles dans un<br />

espace commun. Il n’est pas seulem<strong>en</strong>t un fait naturel ou simplem<strong>en</strong>t des œuvres<br />

physiquem<strong>en</strong>t observables, mais aussi une abstraction, un processus conceptuel qu’on<br />

transm<strong>et</strong>te à travers un langage intemporel. C’est ce dialogue <strong>en</strong>tre les s<strong>en</strong>s <strong>et</strong> la mémoire,<br />

individuelle soit-elle ou collective.<br />

La volonté de pér<strong>en</strong>niser son exist<strong>en</strong>ce collective semble être, à nos yeux, le seul moy<strong>en</strong><br />

que l’homme a trouvé pour pallier à sa fatalité biologique. A l’abstraction de l’éternité,<br />

l’Homme propose la matérialisation de la mort <strong>et</strong> à sa disparition physique, il inv<strong>en</strong>te la<br />

naissance de la mémoire.<br />

A l’opposé de l’habitat ou toutes autres architectures, que nous désignons par le terme<br />

Architecture Utilitaire, que l’Homme a réfléchie <strong>en</strong> réponse à ses besoins immédiats,<br />

l’architecture funéraire fut, <strong>et</strong> elle a toujours été p<strong>en</strong>sée, dans l’objectif de pér<strong>en</strong>niser la<br />

mémoire, l’<strong>en</strong>tité métaphysique au lieu de l’utilité matérielle.<br />

Ayant débutée au milieu du XIXème siècle <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, la recherche archéologique a<br />

permis de m<strong>et</strong>tre à jour un nombre incalculable de constructions <strong>protohistoriques</strong> dont l’usage<br />

est reconnu comme funéraire, <strong>et</strong> ce à travers tout le territoire national. Ajouté à leur nombre<br />

exceptionnel, une panoplie de typologies caractérise ces constructions <strong>protohistoriques</strong>.<br />

Quelles sont les différ<strong>en</strong>tes formes architecturales que revêt<strong>en</strong>t nos sépultures<br />

<strong>protohistoriques</strong> ?<br />

Existe-t-il des points communs <strong>en</strong>tre ces <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>, à priori différ<strong>en</strong>ts ?<br />

De ce fait, nous t<strong>en</strong>terons, à travers c<strong>et</strong>te étude, de faire un inv<strong>en</strong>taire des différ<strong>en</strong>tes<br />

typologies architecturales ou du moins constructives que revêt<strong>en</strong>t ces sépultures. Par<br />

conséqu<strong>en</strong>t, élaborer une classification typologique, basée sur des critères architecturaux.<br />

1. L’<strong>Algérie</strong> <strong>en</strong>tre géographie, peuplem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> pratiques religieuses<br />

L’<strong>Algérie</strong> prés<strong>en</strong>te une diversité géographique très intéressante, du Nord au Sud <strong>et</strong> de l’Est<br />

à l’Ouest nous r<strong>et</strong>rouvons différ<strong>en</strong>ts reliefs, d’où la diversité des productions architecturales<br />

sur ce territoire. Défini comme la transcription des pratiques sociales sur le sol, l’architecture<br />

n’est autre que le produit d’une combinaison <strong>en</strong>tre l’abstrait (intellectuel) <strong>et</strong> le matériel<br />

(nature) que l’homme a inv<strong>en</strong>té pour ses besoins. Le processus conceptuel qui génère toute<br />

production architecturale ne peut se matérialiser <strong>en</strong> dehors de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t naturel où<br />

vivai<strong>en</strong>t ses bâtisseurs.<br />

1.1.La géographie<br />

Sur le plan morphologique, l’<strong>Algérie</strong> s’organise <strong>en</strong> quatre grandes unités structurantes :<br />

Atlas Telli<strong>en</strong> : c’est une succession de massifs montagneux, côtiers, sublittoraux <strong>et</strong> de<br />

plaines.


Le Tell occid<strong>en</strong>tal : une alternance de massifs de hauteur moy<strong>en</strong>ne <strong>et</strong> de<br />

dépressions représ<strong>en</strong>tées par les basses plaines oranaises <strong>et</strong> la plaine du bas Chlef ;<br />

Le Tell c<strong>en</strong>tral : caractérisé par des massifs prolongeant le tell occid<strong>en</strong>tal<br />

(Monts Zeccar, Atlas blidé<strong>en</strong> <strong>et</strong> le massif du Djurdjura qui culmine à 2300 m de<br />

hauteur). La bordure littorale est une grande dépression formant la plaine de la<br />

Mitidja ;<br />

Le Tell ori<strong>en</strong>tal : constitué de chaines montagneuses parallèles à savoir les<br />

chaines telli<strong>en</strong>nes littorales définies par les massifs de Collo, Skikda <strong>et</strong> de l’Edough<br />

(Annaba) <strong>et</strong> qui bord<strong>en</strong>t la basse plaine d’Annaba ainsi que les chaines telli<strong>en</strong>nes<br />

externes formées par les monts des Babor <strong>et</strong> le massif de Bejaïa.<br />

<strong>Les</strong> hauts plateaux : ils sont délimités au Nord par l’Atlas Telli<strong>en</strong> <strong>et</strong> au Sud par l’Atlas<br />

Sahari<strong>en</strong>. <strong>Les</strong> hauts plateaux ont des altitudes variantes (de 900 à 1200 m). Ils sont parsemés<br />

de dépressions salées (chotts ou bi<strong>en</strong> Sebkhas). On distingue deux <strong>en</strong>sembles :<br />

<strong>Les</strong> steppes occid<strong>en</strong>tales regroupant les hautes plaines de l’Oranie <strong>et</strong> du sud<br />

Algérois <strong>et</strong> cont<strong>en</strong>ant chott Echergui <strong>et</strong> le lac salé du Hodna ;<br />

<strong>Les</strong> steppes ori<strong>en</strong>tales composées des hautes plaines du sud Constantinois.<br />

L’Atlas Sahari<strong>en</strong> : formé par une succession de chaines parallèles à celles du Tell peu<br />

élevées. Constitué principalem<strong>en</strong>t par les massifs du Djebel Amour (Laghouat) <strong>et</strong> les monts<br />

des Ouled Nail. Au delà du Chott Hodna s’ét<strong>en</strong>d le massif des Aurès (Mont Chélia 2000 m).<br />

Le Sahara : le désert algéri<strong>en</strong> est constitué de plateaux (Hamadas <strong>et</strong> Tassilis), de massifs<br />

volcaniques (Hoggar) <strong>et</strong> de plaines (Regs <strong>et</strong> Ergs) <strong>et</strong> il est parsemé de chotts <strong>et</strong> d’Oasis.<br />

<strong>Les</strong> hamadas <strong>et</strong> les Tassilis sont d’imm<strong>en</strong>ses plateaux rocheux de forme<br />

tubulaire dominants les vallées des Oueds ;<br />

<strong>Les</strong> Regs sont des surfaces horizontales de cailloux <strong>et</strong> de graviers ;<br />

<strong>Les</strong> Ergs sont des dépôts sableux sui se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t sous forme de dunes (grand<br />

erg occid<strong>en</strong>tal <strong>et</strong> le grand erg ori<strong>en</strong>tal.<br />

1.2. Le climat<br />

Traitant des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong>, le climat à étudier <strong>et</strong> celui de la<br />

période dite Holocène à nous jours, car, c’est à c<strong>et</strong>te période que remonte l’apparition de ces<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> (Afrique du Nord).<br />

Vers 10.000 ans avant J-C, après la dernière grande glaciation que connut la terre au<br />

pléistocène supérieur (période post-Atéri<strong>en</strong>ne), l’Holocène se mit <strong>en</strong> place. Au début, la<br />

courbe de la température planétaire bondit, figure 3, perm<strong>et</strong>tant d’assoir des conditions<br />

favorables à l’établissem<strong>en</strong>t de colonies humaines au Sahara. C<strong>et</strong>te partie du globe se voit<br />

alors regorgée de lacs d’un niveau d’eau élevé. Aux al<strong>en</strong>tours de 4.900 ans avant J-C, un<br />

épisode aride de quelques siècles s’<strong>en</strong> y suivi, il fut de moindres eff<strong>et</strong>s. Après c<strong>et</strong>te courte<br />

aridité, les conditions redevi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus favorables <strong>et</strong> c’est à c<strong>et</strong>te époque que les habitants du<br />

désert passèr<strong>en</strong>t au pastoralisme, <strong>en</strong> élevant des bœufs tant que le climat le perm<strong>et</strong>tait. Mais,<br />

malheureusem<strong>en</strong>t, la sécheresse repr<strong>en</strong>d de plus belle <strong>et</strong> les ovicaprinés remplacèr<strong>en</strong>t les<br />

bœufs, car ils sont les mieux adaptés.


La sécheresse perdurait, les habitants du désert adoptai<strong>en</strong>t la séd<strong>en</strong>tarisation <strong>en</strong> délaissant<br />

le nomadisme. Ils se conc<strong>en</strong>trèr<strong>en</strong>t prés des points d’eau qui comm<strong>en</strong>çai<strong>en</strong>t à se raréfier,<br />

impliquant de ce fait, l’apparition des foggaras, probablem<strong>en</strong>t importées d’Egypte, <strong>et</strong> <strong>en</strong><br />

aperçoit aussi la multiplication des citadelles, des tombes monum<strong>en</strong>tales <strong>et</strong> des nécropoles.<br />

C’est à c<strong>et</strong>te époque que le climat actuel du Sahara s’est mis <strong>en</strong> place. Au début de notre ère,<br />

le climat, toujours plus austère, a permis l’introduction du palmier dattier pour nouvelle flore<br />

<strong>et</strong> du dromadaire comme principal moy<strong>en</strong> de locomotion <strong>en</strong> remplacem<strong>en</strong>t du cheval qui avait<br />

prospéré un millénaire auparavant.<br />

Il est primordial de signalé que ce changem<strong>en</strong>t climatique a <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dré des mouvem<strong>en</strong>ts<br />

migratoires assez consistant tout au long de c<strong>et</strong>te phase. Ces derniers ont pour direction les<br />

zones humides qui se trouvai<strong>en</strong>t soit au Nord <strong>en</strong> allant vers la méditerranée ou bi<strong>en</strong> <strong>en</strong><br />

direction du Sud, vers des régions proche de l’équateur.<br />

1.3. Peuplem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> pratiques religieuses<br />

La question relative à l’origine du peuplem<strong>en</strong>t de l’Afrique du Nord reste à nos jours non<br />

élucidée. Par contre, La plus anci<strong>en</strong>ne occupation humaine que connut l’<strong>Algérie</strong> fut celle des<br />

Homo Habilis qui remonte à 1.7 Million d’années. Vers 100 000 ans avant notre ère, l’Atéri<strong>en</strong><br />

à qui on attribua la plus anci<strong>en</strong>ne marque de culte religieux, ét<strong>en</strong>d sa domination sur c<strong>et</strong>te<br />

contrée. Aux al<strong>en</strong>tours de 22 000 ans avant notre ère, lui aussi, peu à peu, sera remplacé par le<br />

Méchtoide. Pour la civilisation Capsi<strong>en</strong>ne, dernière de l’époque paléolithique, elle prit<br />

possession de ce territoire à partir du VIIIéme millénaire avant notre ère.<br />

Au néolithique, 5 000- 1500 ans avant J-C, les principales manifestations humaines<br />

sont une industrie lithique plus raffinée, un outillage marqué par l’apparition de<br />

microlithiques destinés à la chasse : les pointes de flèches sont très sophistiqués. C<strong>et</strong>te<br />

industrie a fait place égalem<strong>en</strong>t à la poterie. Quant à l’Art rupestre il est considéré comme la<br />

plus sublime manifestation de c<strong>et</strong>te période. Le passage au Néolithique semble avoir lieu au<br />

Sahara avant d’atteindre les cotes méditerrané<strong>en</strong>nes d’<strong>en</strong>viron 2 000 ans auparavant.<br />

A la période antique l’Afrique du Nord est constitué de trois royaumes. <strong>Les</strong> Massyles au<br />

levant, les Massaessyles à l’Ouest jusqu’à la vallée de Moulouya <strong>et</strong> les Maures occupai<strong>en</strong>t les<br />

contrées au delà de c<strong>et</strong>te dernière <strong>et</strong> jusqu’à l’Atlantique.<br />

En pénétrant à l’intérieur du contin<strong>en</strong>t, les Gétules sont les maitres de l’Atlas sahari<strong>en</strong>, par<br />

contre le Sahara fut le territoire des Garamantes connus sous le nom des conducteurs de chars.<br />

La pratique funéraire chez les Berbères est attestée depuis les temps les plus reculés. Ils<br />

<strong>en</strong>terrai<strong>en</strong>t leurs morts <strong>et</strong> possédai<strong>en</strong>t des rites <strong>funéraires</strong>. Leurs sépultures variai<strong>en</strong>t de la<br />

simple fosse surmontée de terre ou du tumulus de pierres aux superbes mausolées royaux.<br />

La position du corps dans la tombe, après décharnem<strong>en</strong>t, variait, elle aussi, d’une sépulture<br />

à une autre. Il existe ainsi des corps ét<strong>en</strong>dus de tout leur long <strong>en</strong> position fléchie ou <strong>en</strong>core les<br />

g<strong>en</strong>oux ram<strong>en</strong>és jusqu’au m<strong>en</strong>ton, ce qui donne au corps la forme d’un fœtus. Des rites<br />

(utilisation de teinte rouge, incubation, sacrifice d’animaux…) sont pleinem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiables<br />

dans les sépultures <strong>protohistoriques</strong>.


2. Etat des lieux du monde funéraire protohistorique <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong><br />

Nous constatons que les difficultés auxquelles sont confrontées les recherches sur nos<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> sont multidim<strong>en</strong>sionnelles.<br />

La limite que r<strong>en</strong>contre les chercheurs dans l’interprétation de ces œuvres, <strong>en</strong> raison du<br />

manque flagrant de mobilier archéologique, a donné libre cours à des théories multiples <strong>et</strong><br />

dans la plupart des cas sans argum<strong>en</strong>ts probants (la théorie celtique, la théorie ori<strong>en</strong>taliste…).<br />

L’état de dégradation <strong>et</strong> d’abandon de ce patrimoine est un facteur aggravant qui r<strong>en</strong>de la<br />

lecture architecturale de ces constructions <strong>funéraires</strong>, sans prise <strong>en</strong> compte des<br />

transformations naturelles ou artificielles qu’elles ont subies, subjective <strong>et</strong> surtout erronée.<br />

C’est <strong>en</strong> raison de c<strong>et</strong> état des lieux que nous avons rec<strong>en</strong>sé <strong>en</strong>viron quatorze t<strong>en</strong>tatives de<br />

classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong> Afrique du Nord <strong>et</strong> au Sahara.<br />

3. Etat de l’art de la classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> de l’Afrique du Nord<br />

La première t<strong>en</strong>tative de classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>Algérie</strong> remonte au milieu du XIXème siècle, elle fut élaborée par le magistrat Aristide<br />

L<strong>et</strong>ourneux. Avant la publication de c<strong>et</strong>te dernière, les recherches archéologiques se<br />

focalisai<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur l’élaboration d’inv<strong>en</strong>taires des vestiges découverts sur les<br />

territoires dominés par les français car, tel le Sahara, des régions <strong>en</strong>tières échappai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core<br />

au contrôle du colonisateur à c<strong>et</strong>te époque là.<br />

3.1. Classification proposée par A. L<strong>et</strong>ourneux 1869<br />

Ayant le mérite d’être la première à avoir le jour, la classification proposée par A.<br />

L<strong>et</strong>ourneux prés<strong>en</strong>te des lacunes énormes. Pour faire état des manques que recèle c<strong>et</strong>te<br />

t<strong>en</strong>tative nous repr<strong>en</strong>ons à notre compte les observations que fit G. Camps, <strong>et</strong> qui se résum<strong>en</strong>t<br />

comme suit :<br />

- <strong>Les</strong> noms indigènes attribués à certaines sépultures sont occultés notamm<strong>en</strong>t les<br />

Bazina <strong>et</strong> les Chouch<strong>et</strong> qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t à elles seules deux typologies bi<strong>en</strong> distinctes ;<br />

- Dans la troisième catégorie on voit mal comm<strong>en</strong>t <strong>et</strong> sur quels critères inscrire les<br />

Bazinas <strong>et</strong> les Houan<strong>et</strong>, dont les logiques conceptuelles sont complètem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes, dans la<br />

même case.<br />

En résumé, on peut dire que le critère principal adopté par L<strong>et</strong>ourneux <strong>et</strong> plus historique<br />

qu’autre. Cela s’inscrit de plein fou<strong>et</strong> dans l’esprit de l’époque qui veut inscrire la prés<strong>en</strong>ce<br />

coloniale dans une continuité historique <strong>en</strong> apportant des élém<strong>en</strong>ts attestant d’une prés<strong>en</strong>ce<br />

antérieure à celle 1830.<br />

3.2. Classification de Stéphane Gsell 1927<br />

Apportant plus de clarté <strong>et</strong> de finesse dans la description des sépultures par un choix de<br />

critères classificatoires plus sci<strong>en</strong>tifiques, la classification de S. Gsell est la base référ<strong>en</strong>tielle<br />

de toutes les classifications qui seront proposées ultérieurem<strong>en</strong>t. Mais, malgré l’érudition de<br />

l’auteur sa t<strong>en</strong>tative prés<strong>en</strong>te quelques insuffisances qui sont principalem<strong>en</strong>t de trois échelles.<br />

La première est d’ordre temporel, car vers le début des années soixante de nouvelles<br />

découvertes ont mis à jour de nouveaux types de sépultures (les allées couvertes, les


<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> à chapelle <strong>et</strong> les tombes <strong>en</strong> forme de silos) <strong>et</strong> qui, de ce fait, ne trouve pas de<br />

place dans c<strong>et</strong>te classification.<br />

La seconde critique est d’ordre classificatoire, on ne voit pas <strong>en</strong>core de distinction <strong>en</strong>tre les<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> de type Bazinas est les tumulus. L’auteur fait la distinction <strong>en</strong>tre Chouch<strong>et</strong>,<br />

Dolm<strong>en</strong>s, Cromlechs <strong>et</strong> tumulus, appart<strong>en</strong>ant à la catégorie des tombes <strong>en</strong> pierres sèches,<br />

alors que la Bazina est inclus dans la typologie des tumulus. Autrem<strong>en</strong>t dit, le mode<br />

constructif des Bazinas, n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t développé que celui des tumulus est simplem<strong>en</strong>t occulté.<br />

La dernière est d’ordre géographique, le fait que le Sahara n’est pas intégré dans la zone<br />

d’étude porte un préjudice, certes involontaire, mais crucial à la compréh<strong>en</strong>sion de c<strong>et</strong>te<br />

frange de notre patrimoine.<br />

3.3. Classification de Gabriel Camps 1961<br />

Malgré la pertin<strong>en</strong>ce du résultat auquel il a abouti grâce à l’introduction de la donne<br />

géographique, le tableau que nous propose G. Camps pose de nombreuses interrogations.<br />

En premier lieu, la terminologie adoptée par l’auteur prête à confusion <strong>et</strong> peut induire <strong>en</strong><br />

erreur car, nous savons que la quasi-totalité des bazinas, Chouch<strong>et</strong> <strong>et</strong> dolm<strong>en</strong>s pour ne citer<br />

que ceux la, possèd<strong>en</strong>t des aménagem<strong>en</strong>ts cultuels (des allées, des bras, des ant<strong>en</strong>nes ou<br />

autres), par conséqu<strong>en</strong>t, nous pouvons aussi les considérer comme des sépultures à forme<br />

évoluée <strong>et</strong> non élém<strong>en</strong>taire comme le suggère l’auteur.<br />

Sur un autre registre, il est de notoriété que les dolm<strong>en</strong>s nord africains, malgré leur<br />

ressemblances avec ceux de la rive nord de la méditerranée, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, égalem<strong>en</strong>t, des<br />

différ<strong>en</strong>ces de taille : le fait de ne pas avoir de tumulus à l’origine représ<strong>en</strong>te un hiatus<br />

monum<strong>en</strong>tale pour leur attribuer le qualificatif de « sépulture importé » <strong>en</strong> référ<strong>en</strong>ce aux<br />

dolm<strong>en</strong>s europé<strong>en</strong> qui <strong>en</strong> possédai<strong>en</strong>t une couverture tumulaire à l’origine. Une autre<br />

constatation corroborant c<strong>et</strong>te hypothèse est l’abs<strong>en</strong>ce de dolm<strong>en</strong>s prés du littoral ou du moins<br />

<strong>en</strong> termes d’int<strong>en</strong>sité par rapport à l’intérieur du pays, comme le constate G. Camps luimême<br />

: « les dolm<strong>en</strong>s atteign<strong>en</strong>t le littoral algéri<strong>en</strong>, <strong>en</strong> Tunisie, ils ne pénètr<strong>en</strong>t guère dans le<br />

massif du Nord de la Medjedra <strong>et</strong> sont rare au cap bon ».<br />

En dernier, nous pouvons ajouter que la non-intégration des sépultures sahari<strong>en</strong>nes dans<br />

c<strong>et</strong>te classification est un handicap majeur, car ces dernières sont indissociables des sépultures<br />

du nord vu que le mode d’<strong>en</strong>sevelissem<strong>en</strong>t est le même au Nord comme au Sahara.<br />

3.4. La nécessité d’une nouvelle classification<br />

Comme nous v<strong>en</strong>ons de le voir, il n’existe pas une seule méthode typologique de<br />

classification. Le corpus, dans le cas nous concernant, prés<strong>en</strong>te des caractéristiques qui<br />

compliqu<strong>en</strong>t l’analyse : l’irrégularité des formes, très importante dans certains cas, peut<br />

am<strong>en</strong>er à plus de confusion lors de la distinction des types. C’est pourquoi une méthode<br />

<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t fondée sur des rapports de mesure a été exclue pour c<strong>et</strong>te première étude, ajouté à<br />

cela la contrainte du temps. Par contre, nous lui avons préféré une approche pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong><br />

compte des critères visuels. Notre ignorance sur les associations-types n’a <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> <strong>en</strong>travé<br />

notre approche, au contraire, elle nous a permis une meilleure lecture comparative <strong>en</strong>tre<br />

typologies.


La difficulté majeure réside dans le fait qu’une analyse visuelle, <strong>et</strong> donc subjective amène<br />

le plus souv<strong>en</strong>t à l’intégration dans un groupe d’un type de <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> proches<br />

morphologiquem<strong>en</strong>t de ce groupe mais qui correspond<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fait à des types sous-représ<strong>en</strong>tés.<br />

En eff<strong>et</strong>, notre étude, réalisée sur un corpus extrêmem<strong>en</strong>t important quantitativem<strong>en</strong>t afin<br />

d’avoir un év<strong>en</strong>tail des plus large possible réduit considérablem<strong>en</strong>t la marge d’erreur.<br />

La méthode typologique employée pr<strong>en</strong>d d’abord <strong>en</strong> compte l’aspect général des<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>, favorisant par là même une étude fondée sur des observations visuelles. Il semble<br />

évid<strong>en</strong>t que les productions de la période protohistorique ne peuv<strong>en</strong>t être standardisées, le<br />

mode constructif ne le perm<strong>et</strong> pas. En conséqu<strong>en</strong>ce, l’analyse des sépultures fondée sur des<br />

critères visuels reste la méthode typologique la plus adaptée à ce g<strong>en</strong>re d’étude. L’utilisation<br />

de calculs doit se faire avec parcimonie. <strong>Les</strong> multiples t<strong>en</strong>tatives faites sur le corpus prés<strong>en</strong>té<br />

ici n’on fait que nous conforter dans c<strong>et</strong>te idée.<br />

En guise de synthèse pour c<strong>et</strong>te rétrospective relative aux différ<strong>en</strong>tes t<strong>en</strong>tatives de<br />

classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> de l’Afrique du Nord <strong>et</strong> du Sahara,<br />

nous remarquons que le critère principal auquel on a fait appel est la morphologie extérieure<br />

de l’élém<strong>en</strong>t dominant de la sépulture étudiée, un intérêt minime est accordé aux annexes qui<br />

constitu<strong>en</strong>t un chainon fondam<strong>en</strong>tal dans la composition architecturale du monum<strong>en</strong>t.<br />

Le critère de localisation auquel a fait appel G. Camps <strong>en</strong> plus de la description<br />

morphologique des constructions, éclaircie <strong>en</strong>core d’avantage le mystère qui <strong>en</strong>toure ces<br />

énigmatiques bâtisses. Mais, malheureusem<strong>en</strong>t, l’aire d’étude sur laquelle ses recherches se<br />

sont focalisées reste partielle. Le fait que le territoire occupé par le(s) peuple(s) les ayant<br />

érigés est <strong>en</strong>core plus vaste ainsi que leur caractère nomade r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t la compréh<strong>en</strong>sion du<br />

message ou des logiques de conception tributaire de la culture <strong>et</strong> de la géographie au premier<br />

degré, sans pour autant faire abstraction des faits historiques(invasions, empreint à d’autres<br />

civilisations voisines <strong>et</strong> l’évolution intellectuelle) que connut c<strong>et</strong>te région du globe.<br />

Singulier par leurs représ<strong>en</strong>tations abstraites (géométrie) <strong>et</strong> cela depuis les temps<br />

immémoriaux, les berbères ont inv<strong>en</strong>té <strong>et</strong> développé une langue, le lybique <strong>et</strong> par la <strong>en</strong>suite le<br />

Tifinagh, à base de formes exclusivem<strong>en</strong>t géométriques. Le même constat est aussi valable<br />

pour les autres aspects de la vie, ornem<strong>en</strong>tation de la poterie (losanges, triangles, lignes<br />

brisées <strong>et</strong> autres), la tapisserie <strong>et</strong> l’Art décoratif à l’intérieur des habitations.<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, il nous semble que la lecture géométrique <strong>et</strong> la composition spatiale des<br />

différ<strong>en</strong>ts composants des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> mérit<strong>en</strong>t plus d’intérêt dans l’étude de c<strong>et</strong>te frange de<br />

notre patrimoine <strong>et</strong> t<strong>en</strong>ter de décrypter les variantes qui pourrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> découler par le fait<br />

géographique (localisation/répartition) <strong>et</strong> historique.<br />

4. <strong>Les</strong> critères adoptés pour un nouvel essai de classification<br />

Faisant appel aux différ<strong>en</strong>ts instrum<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> aspects sur lesquels se base toute architecture à<br />

savoir, la localisation, l’ori<strong>en</strong>tation, les matériaux, la géométrie, la structure, <strong>et</strong> par un<br />

processus de déconstruction/reconstitution, nous avons pu déterminer un <strong>en</strong>semble de points<br />

d’intersection <strong>en</strong>tre <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> qui sont à première vue différ<strong>en</strong>ts. C’est à travers ces points<br />

de converg<strong>en</strong>ce que nous avons défini les critères qui nous ont servi dans l’élaboration de<br />

notre classification.<br />

4.1. Le matériau


Tous les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> rec<strong>en</strong>sés jusqu’à nos jour <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> sont<br />

construits soit avec de la pierre soit avec de la terre ou bi<strong>en</strong> avec les deux <strong>en</strong> même temps. Le<br />

choix du matériau comme premier critère, pour notre classification, est dicté par le fait que<br />

chaque matériau prés<strong>en</strong>t des caractéristiques telles que la conception y soit profondém<strong>en</strong>t<br />

dép<strong>en</strong>dante.<br />

4.2. Le mode constructif (mode d’assemblage)<br />

La manipulation <strong>et</strong> la façon dont sont employés le (s) matériau (x) pour ériger une<br />

construction, dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de plusieurs facteurs très déterminant (disponibilité, savoir-faire,<br />

croyance…) desquels est tributaire le résultat final.<br />

<strong>Les</strong> modes constructifs adoptés pour la réalisation de nos sépultures sont <strong>en</strong> nombres de<br />

trois c.à.d. par amoncellem<strong>en</strong>t de pierre, assemblage de pierres mégalithiques <strong>et</strong> <strong>en</strong>fin par<br />

creusem<strong>en</strong>t dans le roc.<br />

4.3. La morphologie<br />

Par morphologie nous voulons dire l’aspect général que pr<strong>en</strong>ne l’élém<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tral <strong>et</strong>/ou<br />

l’élém<strong>en</strong>t dominant du monum<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> d’autres termes, la structure de l’élém<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>ant les<br />

restes du défunt. Nous avons constaté que certains <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t une ouverture<br />

sommitale plus au moins affirmé, par contre, d’autres sépultures ne procèd<strong>en</strong>t point<br />

d’ouverture ou bi<strong>en</strong> elles <strong>en</strong> possèd<strong>en</strong>t une, latérale. C<strong>et</strong>te disposition nous perm<strong>et</strong>tra de<br />

distinguer deux groupes de <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>.<br />

4.4. La composition<br />

Résultat du processus de déconstruction, la distinction des différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts qui<br />

compos<strong>en</strong>t le monum<strong>en</strong>t <strong>en</strong> question <strong>en</strong> plus de l’élém<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tral (dominant), nous perm<strong>et</strong><br />

d’obt<strong>en</strong>ir des points de ralliem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre un monum<strong>en</strong>t <strong>et</strong> un autre ou bi<strong>en</strong> des diverg<strong>en</strong>ces.<br />

4.5. La répartition géographique<br />

Ce critère, <strong>et</strong> pour les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts précieux qu’il nous apporte, nous <strong>en</strong> faisons appel<br />

pour notre classification <strong>et</strong> ce dans la même logique que celle de G. Camps <strong>et</strong> nous<br />

l’ét<strong>en</strong>drons sur tout le territoire national, car la géographie nous perm<strong>et</strong> d’avoir des<br />

passerelles <strong>et</strong> des traits d’union <strong>en</strong>tre <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>, à l’instar de la langue <strong>et</strong> de l’écriture<br />

Amazigh <strong>et</strong> <strong>en</strong>tre les multiples peuplades qui constitu<strong>en</strong>t le peuple berbère. Une unité<br />

linguistique impose une unité géographique.<br />

4.6. Le langage géométrique<br />

En raison du caractère abstrait dont ce distingue les berbères <strong>et</strong> ce depuis les époques<br />

lointaines à travers leurs représ<strong>en</strong>tations géométriques que se soit dans l’écriture,<br />

l’ornem<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> autres, nous avons prêté une int<strong>en</strong>tion particulière à c<strong>et</strong> aspect.


5. Essai de classification<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> <strong>en</strong> se basant sur les observations faites lors de nos différ<strong>en</strong>tes visites de<br />

prospection dans plusieurs régions d’<strong>Algérie</strong> <strong>et</strong> nos référ<strong>en</strong>ces aux descriptifs qui nous y sont<br />

parv<strong>en</strong>ues, nous avons élaboré un panel de critères qui nous ont permis de définir, dans un<br />

schéma cohér<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>semble des processus conceptuels ayant généré ces constructions<br />

monum<strong>en</strong>tales.<br />

Notre t<strong>en</strong>tative de classifications des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> fait<br />

ressortir deux grandes familles de sépulture :<br />

5.1.La famille des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>en</strong> terre qui regroupe les tertres<br />

Nous nous appuyions, pour créer c<strong>et</strong>te famille, sur la définition que nous propose G.<br />

Camps pour qui, les tertres sont des tumulus constitués par un amoncellem<strong>en</strong>t de terre, même<br />

si des pierres <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t pour une faible proportion dans leur construction.<br />

En plus de la nature du matériau, la seconde raison qui nous empêche de regrouper les<br />

tertres <strong>et</strong> les tumulus <strong>en</strong> pierre dans la même catégorie est la localisation des uns <strong>et</strong> des autres.<br />

En eff<strong>et</strong>, les tertres sont situés dans des plaines, vallées ou plateaux tandis que les tumulus <strong>en</strong><br />

pierre sont toujours accrochés aux flancs des collines ou au somm<strong>et</strong> des djebels rocailleux<br />

5.2.La famille des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>en</strong> pierres sèches<br />

C<strong>et</strong>te famille de tombeaux r<strong>en</strong>ferme <strong>en</strong> son sein tous les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>protohistoriques</strong><br />

restant dont l’usage est attesté comme funéraire.<br />

<strong>Les</strong> structures <strong>funéraires</strong> <strong>en</strong> pierres sèches prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une variété conceptuelle<br />

extraordinaire qui se manifeste sous plusieurs formes architecturales très diverses.<br />

Tant tôt certaines de ces constructions exprim<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre-elles des traits communs, tant tôt<br />

elles manifest<strong>en</strong>t des aspects architecturaux diverg<strong>en</strong>ts. Ces derniers se lis<strong>en</strong>t à différ<strong>en</strong>ts<br />

niveaux que nécessite l’acte de bâtir, leurs aires d’ext<strong>en</strong>sion, les facteurs naturels (situation,<br />

ori<strong>en</strong>tation, topographie…), les croyances, le savoir-faire <strong>et</strong> bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t les événem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>et</strong> les évolutions historiques <strong>et</strong> technologiques.<br />

En raison de leurs nombre exceptionnel ainsi que des différ<strong>en</strong>tes variantes sous lesquelles<br />

elles se manifest<strong>en</strong>t, les étudier serait une tache insurmontable. De ce fait, nous avons fait<br />

interv<strong>en</strong>ir d’autres critères nous perm<strong>et</strong>tant de définir des ramifications de différ<strong>en</strong>tes<br />

échelles.<br />

La première échelle se situe au niveau du procédé constructif (amoncellem<strong>en</strong>t de pierres,<br />

assemblage de mégalithes ou par creusem<strong>en</strong>t dans le roc).<br />

5.2.1. les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> par amoncellem<strong>en</strong>t de pierres : c<strong>et</strong>te sous famille regroup<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

son sein deux typologies de sépultures, les sépultures sans <strong>et</strong> avec une ouverture au<br />

somm<strong>et</strong> de la construction.<br />

<strong>Les</strong> <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> sans ouverture sommitale : Ce sont des constructions <strong>et</strong>/ou leurs<br />

élém<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tral/dominant sont obt<strong>en</strong>us par amoncellem<strong>en</strong>t de pierres <strong>et</strong> cela sans<br />

que le tas ne prés<strong>en</strong>te d’ouverture sommitale. C<strong>et</strong>te catégorie regroupe quatre types<br />

de constructions, les tumulus simple, les plates formes, les Bazina avec ses trois<br />

dérivées (les bazinas de type Mistiri, les bazinas à carapace <strong>et</strong> les grands mausolées


de tradition berbère) <strong>et</strong> <strong>en</strong>fin une dernière typologie de ce g<strong>en</strong>re les tumulus à<br />

chapelle ou à niche.<br />

<strong>Les</strong> <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> à ouverture sommitale : sont toutes les sépultures prés<strong>en</strong>tant une<br />

ouverture au somm<strong>et</strong> de la construction. On r<strong>et</strong>rouve six typologies : les tumulus à<br />

cratère, les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>en</strong> trou de serrure, les bazina à cratère, les Chouch<strong>et</strong>, les<br />

Tumulus <strong>en</strong> croissant <strong>et</strong> à ant<strong>en</strong>nes <strong>et</strong> les cercles <strong>et</strong> autres aires funéraire.<br />

5.2.2. <strong>Les</strong> <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>en</strong> pierres mégalithiques : Le procédé constructif, auquel font<br />

appel ces sépultures consiste à faire usage de pierres mégalithique pour la<br />

construction des tombes. Ces dernières peuv<strong>en</strong>t se résumer une case mégalithe à<br />

laquelle sont additionnés d’autres élém<strong>en</strong>ts (cercles, socle) définissant une aire dont<br />

la forme est généralem<strong>en</strong>t circulaire. Ce type est connu sous le terme Dolm<strong>en</strong>.<br />

Mais, elles peuv<strong>en</strong>t aussi revêtir d’autres formes (allées couvertes).<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, la différ<strong>en</strong>ce fondam<strong>en</strong>tale <strong>en</strong>tre les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> construits par<br />

amoncellem<strong>en</strong>t de pierres <strong>et</strong> les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>en</strong> pierres mégalithiques réside dans la<br />

taille des pierres choisies pour la construction. Le rapport <strong>en</strong>tre la chambre<br />

sépulcrale <strong>et</strong> le monum<strong>en</strong>t lui-même est différ<strong>en</strong>t. Un autre facteur vi<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcer<br />

la nécessité de faire la distinction <strong>en</strong>tre ces sépultures à savoir la géographie. En<br />

eff<strong>et</strong>, l’aire d’ext<strong>en</strong>sion des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> mégalithiques se résume au Nord du pays<br />

plus précisém<strong>en</strong>t à l’Est. Leur prés<strong>en</strong>ce est aussi attestée dans quelques régions du<br />

c<strong>en</strong>tre, mais, avec une int<strong>en</strong>sité faible.les régions de Tiar<strong>et</strong> <strong>et</strong> de Djelfa<br />

constituerai<strong>en</strong>t les limites occid<strong>en</strong>tale <strong>et</strong> méridionale de c<strong>et</strong>te typologie.<br />

5.2.3. <strong>Les</strong> tombes taillées dans le roc : Ce sont des grottes artificielles réalisées par la<br />

main des hommes. Elles consist<strong>en</strong>t à creuser des fosses dans le roc pour servir de<br />

demeure aux morts. C<strong>et</strong>te catégorie inclut les Houan<strong>et</strong> <strong>et</strong> les Hypogées.<br />

6. Unité géométrique pour une pluralité architecturale<br />

Sur le plan géométrique, le cercle peut être considérer comme la forme principale adoptée<br />

pour les constructions à usage funéraire <strong>et</strong> ce malgré l’appel fait au carré dans certains cas, qui<br />

sont assez rares (Djeddars). Il ressort aussi <strong>et</strong> de façon assez consistante l’usage du triangle<br />

comme forme de base. Pour c<strong>et</strong>te forme sa lecture peut se faire soit au niveau du plan(les<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>en</strong> trou de serrure, le monum<strong>en</strong>t <strong>en</strong> croissant) soit au niveau de la volumétrie pour<br />

les constructions <strong>en</strong> gradin (Bazina type Mistiri, Dolm<strong>en</strong>s à socle, les djeddars, Medrac<strong>en</strong>,<br />

Tombeau de Mauritanie…).<br />

L’association de ces deux formes de base (cercle <strong>et</strong> triangle) semble, à nos yeux, être le<br />

fond de la matrice géométrique de nos sépultures <strong>protohistoriques</strong>.<br />

Il est aussi à signaler que dans certaines situations la forme triangulaire est abs<strong>en</strong>te <strong>et</strong> nous<br />

considérons que son rappel est assuré par la mise <strong>en</strong> valeur d’un dispositif constitué de trois<br />

pierres plantées de champs à l’extrémité de l’allée que prés<strong>en</strong>te le monum<strong>en</strong>t <strong>en</strong> question.<br />

C<strong>et</strong>te constatation est surtout valable pour les Chouch<strong>et</strong> sahari<strong>en</strong>nes notamm<strong>en</strong>t dans la<br />

nécropole de Tit à Tamanrass<strong>et</strong> que nous avons visité.


Figure. Schéma montrant comm<strong>en</strong>t d’un même fond géométrique (cercle <strong>et</strong> triangle) on<br />

peut obt<strong>en</strong>ir des résultats à priori différ<strong>en</strong>ts.<br />

Fig. 01. Tumulus <strong>en</strong> croissant. Fig. 02. Tombeau de Medrac<strong>en</strong>.<br />

Fig. 03. Monum<strong>en</strong>t <strong>en</strong> trou de serrure. Fig. 04. Chouch<strong>et</strong>, Tit.


Tableau : <strong>Les</strong> différ<strong>en</strong>tes typologies de <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong><br />

En terre Tertres<br />

En pierre<br />

Amoncellem<strong>en</strong>t<br />

De pierres<br />

pierres<br />

mégalithiques<br />

Tallée dans le roc<br />

Sans ouverture sommitale<br />

Avec ouverture sommitale<br />

Houan<strong>et</strong><br />

Hypogées<br />

Tumulus simple<br />

Tumulus à chapelle ou niche<br />

Plate forme gravillonnée<br />

Bazina type Mistiri Mausolées royaux<br />

Bazina à carapace<br />

Chouch<strong>et</strong><br />

Bazina<br />

Cercles <strong>et</strong> autres aires <strong>funéraires</strong><br />

Dolm<strong>en</strong>s<br />

Allées couvertes<br />

Monum<strong>en</strong>t à couloir <strong>et</strong> <strong>en</strong>clos<br />

Monum<strong>en</strong>t <strong>en</strong> croissant ou à ant<strong>en</strong>nes<br />

Dégagé<br />

Engagé<br />

Enfoui


Conclusion<br />

Face à un gisem<strong>en</strong>t aussi mémorable que mémorial que recèle notre pays <strong>en</strong> matière de<br />

<strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> <strong>protohistoriques</strong>, exprimé par leur nombre incalculable <strong>et</strong> la richesse<br />

des typologiques architecturales qu’ils peuv<strong>en</strong>t revêtir, d’un coté, <strong>et</strong> de l’autre, l’état<br />

périlleux dans le quel ils gis<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t, leur sauvegarde <strong>et</strong> mise <strong>en</strong> valeur devi<strong>en</strong>t un<br />

besoin vital plus qu’un devoir moral.<br />

De ce fait, la première action de sauvegarde que nous préconisons dans ce mémoire est de<br />

faire sortir ces valeureux témoins du gouffre de l’oubli <strong>en</strong> m<strong>et</strong>tant <strong>en</strong> sailli les valeurs<br />

sci<strong>en</strong>tifique, historique, esthétique <strong>et</strong> économique dont ils sont porteurs.<br />

La variété conceptuelle que dénot<strong>en</strong>t les multiples essais de classification précéd<strong>en</strong>tes,<br />

dont le critère principalem<strong>en</strong>t adopté fut la morphologie du monum<strong>en</strong>t, réduis<strong>en</strong>t à bi<strong>en</strong> des<br />

égards la richesse architecturale de ces constructions.<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> <strong>en</strong> se basant sur les observations faites lors de nos différ<strong>en</strong>tes visites de<br />

prospection dans plusieurs régions d’<strong>Algérie</strong> <strong>et</strong> nos référ<strong>en</strong>ces aux descriptifs qui nous y sont<br />

parv<strong>en</strong>ues, nous avons élaboré un panel de critères qui nous ont permis de définir, dans un<br />

schéma cohér<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>semble des processus conceptuels ayant généré ces constructions<br />

monum<strong>en</strong>tales.<br />

Malgré la diversité <strong>et</strong> la complexité formelle du produit final, un li<strong>en</strong> de par<strong>en</strong>té semble<br />

relier toutes nos sépultures <strong>protohistoriques</strong> <strong>en</strong>tre-elles <strong>en</strong> termes de choix de site<br />

d’implantation, de l’ori<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> des formes géométriques notamm<strong>en</strong>t le cercle <strong>et</strong> le triangle<br />

adoptées.<br />

Le fait géographique semble n’avoir pas eu un eff<strong>et</strong> important sur le fond commun que<br />

véhicul<strong>en</strong>t nos <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong>. <strong>Les</strong> pratiques <strong>funéraires</strong> telles l’incubation, l’usage de teinte<br />

rouge, la position fœtale qu’adopte le corps du défunt corrobor<strong>en</strong>t largem<strong>en</strong>t c<strong>et</strong>te pluralité<br />

architecturale à fond conceptuel commun.<br />

Malheureusem<strong>en</strong>t, l’état périlleux dans lequel se trouv<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t ces œuvres est du<br />

moins honteux. Notre constat fait ressortir au grand jour les origines des périls qui m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t<br />

de faire disparaitre à tout jamais ce segm<strong>en</strong>t de notre patrimoine. <strong>Les</strong> phénomènes de<br />

dégradations se dissimul<strong>en</strong>t sous deux aspects, indirects pour tous ce qui relève du domaine<br />

des pouvoirs publics (abs<strong>en</strong>ce de cadre législatif <strong>et</strong> inertie des institutions) <strong>et</strong> direct pour ce<br />

qui est de l’action de la nature.<br />

Sur un autre registre, une démarche sci<strong>en</strong>tifique dans le processus de patrimonialisation<br />

sera la garantie d’aboutissem<strong>en</strong>t des objectifs de sauvegarde. La facilité d’accès aux sites<br />

doit être assurée pour les chercheurs, des zones <strong>en</strong>tières sont inaccessibles pour diverses<br />

raisons, notamm<strong>en</strong>t au Sahara. Allouer des moy<strong>en</strong>s (humains <strong>et</strong> matériels) conséqu<strong>en</strong>ts pour<br />

une meilleure prise <strong>en</strong> charge. Création de c<strong>en</strong>tres de formation spécifiques aux métiers du<br />

patrimoine…<br />

Enfin, nous espérons que des démarches citoy<strong>en</strong>nes urg<strong>en</strong>tes seront <strong>en</strong>tamées pour sauver<br />

ce qui nous reste de ce patrimoine pluriel <strong>en</strong> péril qui sont les <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong><br />

<strong>protohistoriques</strong>.


Référ<strong>en</strong>ces<br />

1. BASSET, R. La religion des berbères, Éditeur Ernest Leroux, Paris, 1910.<br />

2. BOUDRIBILA, Mohamed-Mustapha. <strong>Les</strong> anci<strong>en</strong>s amazighs avant les phénici<strong>en</strong>s mode<br />

de vie <strong>et</strong> organisation sociale, Awal n° 29.2004.<br />

3. BOURGUIGNAT, M. G. R. Histoire des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> mégalithique de Roknia prés de<br />

Hammam Meskhoutin, Edit Challamel ainé, Paris, 1869.<br />

4. CAMPS, G. Aux origines de la Bérbérie, <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>et</strong> rites <strong>funéraires</strong><br />

<strong>protohistoriques</strong>, éd AMG, Paris, 1961.<br />

5. CAMPS, G. Essai de classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>protohistoriques</strong> de l'Afrique du<br />

Nord, Bull<strong>et</strong>in de la Société préhistorique française, Volume 62, N° 2, 1965.<br />

6. CAMPS, G. La nécropole mégalithique du Djebel Mazela à Bou Nouara, Edit Arts <strong>et</strong><br />

métiers graphique, 1964.<br />

7. CAMPS, G. Sur trois types peu connus de Monum<strong>en</strong>ts <strong>funéraires</strong> nord-africains (note<br />

de Protohistoire), Bull<strong>et</strong>in de la Société préhistorique française, Volume 56, N° 1,<br />

1959.<br />

8. GSELL, S. Histoire Anci<strong>en</strong>ne De L’Afrique Du Nord, Tome VI, Edit Fontemoing,<br />

Paris, 1927.<br />

9. GSELL, S. <strong>Les</strong> Monum<strong>en</strong>ts Antiques De L’Afrique Du Nord, Tome I <strong>et</strong> II, Edit<br />

Fontemoing, Paris, 1901.<br />

10. HACHID, M. <strong>Les</strong> premiers berbères <strong>en</strong>tre Méditerranée, Tassili <strong>et</strong> Nil, Edit Ina-Yas.<br />

Alger, 2001.<br />

11. Le QUELLEC, J. L. Art rupestre <strong>et</strong> préhistoire au Sahara. Le Messak Liby<strong>en</strong>, Ed<br />

Payot, Paris, 1998.<br />

12. <strong>Les</strong> notes de l'observatoire réalisées par l’<strong>en</strong>treprise ETD dans le cadre d’une<br />

conv<strong>en</strong>tion avec le Ministère de la Culture Français.2004.<br />

13. PALLARY, P. Caractères généraux des industries de la pierre dans l'<strong>Algérie</strong><br />

occid<strong>en</strong>tale, L'Homme Préhistorique, 3° année, n° 2. 1905.<br />

14. PARIS, F. Coutumes <strong>funéraires</strong> Néolithiques <strong>et</strong> post-néolithiques, essai<br />

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15. PARIS, F. Essai de classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> sahari<strong>en</strong>s. Bull<strong>et</strong>in de la<br />

Société préhistorique française, Volume 92, Numéro 4, 1995.<br />

16. PARIS, F. Essai de classification des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> sahari<strong>en</strong>s, Bull<strong>et</strong>in de la<br />

Société préhistorique française, Année 1995, Volume 92, Numéro 4.<br />

17. Revues africaines. 1856- 1934. Journal des travaux de la société historique algéri<strong>en</strong>ne<br />

par les membres de la société <strong>et</strong> sous la direction de la commission perman<strong>en</strong>te du<br />

journal. A. Jourdan, libraire-éditeur. Alger.<br />

18. Reygasse, M. Monum<strong>en</strong>ts Funéraires Préislamiques de l’Afrique du Nord, Edit : Arts<br />

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19. ROFFO, P. Monum<strong>en</strong>ts <strong>funéraires</strong> préislamiques de l'âge du fer d'<strong>Algérie</strong>, B.S.P.F, t.<br />

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20. SAHED, A, T. Premiers résultats des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong> de la nécropole de<br />

Sefiane région de N’gaous (Monts de Bellezma). Journée d’étude du C.N.R.P.A.H,<br />

écologie <strong>et</strong> adaptation, Juin 1997.<br />

21. Savary, J. P. Étude théorique <strong>et</strong> statistique sur l'ori<strong>en</strong>tation des <strong>monum<strong>en</strong>ts</strong> <strong>funéraires</strong><br />

à structure d'accès rectiligne, In: Bull<strong>et</strong>in de la Société préhistorique française. Tome<br />

63, N° 2, 1966.<br />

22. THEBERT, Y. Coarelli, F. Architecture funéraire <strong>et</strong> pouvoir : réflexions sur<br />

l'hellénisme numide, Mélanges de l'Ecole française de Rome, Antiquité, Volume 100,<br />

Numéro 1988.

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