THÈSE

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1.3. LES TYPES DE GISEMENTS.- (1)
La question de savoir comment se présentent les
gites aurifères est peut-être celle qui intéresse le plus
le prospecteur pressé de passer à l'exploitation. Les clas­
sifications des géologues ont peu de différences entre elles,
sauf que l'une ou l'autre gagne en précision sur l'autre.
Dans l'imagerie populaire, l'or est presqu'exclusi­
vement filonien. En Haute-Volta, l'or ne se rencontre pas
dans de vrais filons (2), mais dans des lentilles de quartz
épaisses, disséminées dans les terrains encaissants. C'est
l'érosion qui est cause de cette situation. En effet, celle­
ci, par action chimique ou mécanique, désagrège les roches
superficielles, libérant lentement l'or qu'elles contiennent.
Cet or ne reste pas en place mais descend jusqu'au niveau
de la roche non altérée. On obtient alors des éluvions (3).
Par ailleurs, les eaux de ruissellement entraînent les
roches désagrégées et l'or qu'elles contiennent. L'ensemble
de ces débris forme des dépôts au fond des rivières donnant
les alluvions (4). Les eaux courantes peuvent entraîner les
(1) L'étude de J. SAGATZKY sur les types de gisement paraît la plus pré-
. cise et la plus claire. Voir fiLa géologie et les ressources minières
de la Haute-Vol ta mê r i di onal e".
Bull. de la Direction des Mines, mém. nO 13, Dakar 1954, pages
160 à 166, d'où l'essentiel de nos renseignements est tiré.
(2) Il semble, en effet, que dans les filons de quartz, la minéralisation
en or n'est pas continue. On trouve généralement des filonnets ou
de simples lentilles aurifères aux teneurs très variables. Cette
situation rend l'exploitation industrielle de ces gisements difficile.
A POURA-mines, les géologues ont cependant découvert un filon de
minéralisation continue sur une longueur d'environ 600 mètres que
les anciens ont en partie dépilé.
(3) Voir planche IV, page28 .
(4) "Vo i r planche IV, page 28.