le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité

LE TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION AVEC OU SANS
HYPERACTIVITÉ
Le présent document a été réalisé par Valérie Bonin, technicienne en travail social au
SAIDE, le Service d’aide à l’intégration des élèves du Cégep du Vieux Montréal. Si vous
avez des commentaires ou des suggestions, n’hésitez pas à communiquer avec nous au
982-3437 poste 7942.
QU’EST-CE QUE LE TDAH?
(Définition tirée de la brochure Le TDAH : manuel de l’enseignant mis au point par
Dauneen Abel et The Davis School District, Farmington, Utah et fourni à titre de service
éducatif par Janssen-Ortho Inc en 2004)
TDAH est un acronyme qui désigne le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans
hyperactivité. Les personnes qui [ont le] TDAH:
— ont du mal à rester assises
— se laissent facilement distraire par des stimuli externes
— ne se tiennent pas tranquilles dans les jeux ou les activités de loisir
— ont du mal à se conformer aux consignes
— parlent fort en classe
— parlent trop
— ont des oublis fréquents ou perdent les affaires dont elles ont besoin
— ont de la difficulté dans leurs relations sociales

QU’EST-CE QUE L’HYPERACTIVITÉ AVEC DÉFICIT DE L’ATTENTION?
(Définition tirée de la brochure intitulée HDATA Hyperactivité avec déficit de l’attention
et troubles d’apprentissage. Cette brochure, destinée aux enseignants, a été produite par
Larry B. Silver, M. D. en 1993)
L’HADA se caractérise par trois types de comportement : il se peut que vous les ayez
tous observés chez votre élève, ou qu’il/elle n’en manifeste qu’un ou deux. Par exemple,
vous avez remarqué son hyperactivité, sa distractivité et/ou son impulsivité. Une seule de
ces manifestations suffit à établir le diagnostic d’HADA, soit la distractivité et/ou
l’impulsivité, sans qu’il existe obligatoirement de l’hyperactivité.
Hyperactivité
[La personne hyperactive] n’est pas forcément [une personne qui] sème la pagaille
partout. Néanmoins, il/elle semble constamment en mouvement, tape des mains ou des
pieds, balance ses jambes, se tortille sur sa chaise, se lève et se rassoit sans cesse pendant
la classe. Il/elle est toujours en train de faire plusieurs choses à la fois.
Il est important de comprendre qu’il existe deux types d’hyperactivité. D’une part,
l’hyperactivité peut être causée par une situation particulière, stressante pour [la
personne], et elle disparaîtra dès que la situation redeviendra normale. L’autre forme
d’hyperactivité, l’HADA, est due à des anomalies neurologiques. C’est l’histoire
médicale de [la personne] qui aidera le médecin à établir si les symptômes
d’hyperactivité, de distractivité et/ou d’impulsivité sont dus à un problème émotionnel ou
à l’HADA. L’anxiété ou la dépression peut causer de l’hyperactivité chez l’enfant,
l’adolescent ou l’adulte, mais cette forme d’hyperactivité n’est pas de l’HADA. Si le
comportement difficile de [la personne] a débuté à un moment particulier, par exemple,
au moment où il était en troisième année, l’anxiété peut être en cause. D’un autre côté,
s’il est manifesté après une crise familiale, par exemple une séparation ou un divorce ou
la naissance d’un frère ou d’une sœur, il faut plutôt penser à une dépression.
Si le comportement difficile de [la personne] est devenu chronique (c’est-à-dire qu’il se
manifeste depuis longtemps) et omniprésent (c’est-à-dire qu’il se manifeste
continuellement), le diagnostic indiquera probablement un type d’hyperactivité d’origine
neurologique ou HADA.

Distractivité
L’information est communiquée à notre cerveau par nos cinq sens. Cette information est
ensuite triée dans une zone cérébrale inférieure qui en relaie seulement les éléments
importants à un niveau supérieur, c’est-à-dire au cerveau qui pense. Sans cette incapacité
de tri que possède le cerveau, il deviendrait trop encombré par l’information qu’il reçoit :
par exemple, nous nous trouvons dans un endroit très bruyant et cependant, il nous est
possible d’entendre clairement notre nom lorsqu’on nous appelle. Ou bien encore, nous
roulons en voiture vers la maison en rêvassant au volant et nous nous apercevons tout à
coup que nous sommes arrivés (notre cerveau a fait le tri de l’information nécessaire et
l’a envoyée aux sphères appropriées pour obtenir les commandes voulues).
Certaines personnes éprouvent des difficultés à faire le tri de l’information : elles sont
facilement distraites et leur capacité d’attention est réduite. Par exemple, en ce qui
concerne l’information visuelle, elles se laissent distraire par le mouvement autour d’elles
— les gens qui passent, les nuages qui se forment dans le ciel ou le vol des oiseaux.
D’autres ont de la difficulté à faire le tri de l’information sonore — les gens qui parlent,
les klaxons des voitures, la sonnerie du téléphone.
Comme c’est le cas pour l’hyperactivité, l’anxiété ou la dépression peuvent être une
cause de distraction. Là encore, si ce problème est devenu chronique et omniprésent, il est
très probable qu’il soit d’origine neurologique et qu’il s’agisse d’HADA.
Impulsivité
Certains [individus] semblent avoir un faible seuil de réactivité : ils agissent avant de
penser. Par exemple, ils vont dire quelque chose et regretter immédiatement ce qu’ils
viennent de dire avant même d’avoir fini; ou encore, ils commencent à répondre aux
questions en classe avant qu’elles soient complètement énoncées. Ils piquent des colères,
crient, jettent ou frappent des objets. Ils n’apprennent rien de leur expérience parce qu’ils
ne prennent pas assez le temps de réfléchir avant d’agir. Le comportement [de ces
personnes] leur cause des difficultés à la maison, parmi leurs pairs et à l’école.
Comme c’est le cas pour l’hyperactivité ou la distractivité, l’anxiété ou la dépression
peuvent être une cause d’impulsivité […]. Si ce problème est devenu chronique et
omniprésent, les données cliniques confirment qu’il est d’origine neurologique et qu’il
s’agit d’HADA.

LES CRITÈRES DE DIAGNOSTIC SUGGÉRÉS POUR LE DÉFICIT DE
L’ATTENTION CHEZ L’ADULTE
Référence : HALLOWELL, Edward et John RATEY, Driven to distraction: recognizing
and coping with Attention Deficit Disorder from Childhood through Adulthood, New-
York, Touchstone Simon & Schuster, 1995, p.73-76
Traduction libre faite par la rédactrice du présent document.
(Je suggère fortement ce livre à tous ceux qui veulent en savoir plus sur le TDAH, parce
qu’il est très complet)
Note : Considérez qu’un critère est satisfait seulement si le comportement est
considérablement plus fréquent que chez la plupart des personnes du même âge.
A. Un trouble chronique dans lequel au moins 15 des éléments suivants sont présents :
1. Un sentiment de ne pas réaliser ce qu’on aurait le potentiel d’accomplir, de ne pas
atteindre ses buts. (Peu importe ce que la personne a réellement accompli).
Nous inscrivons ce symptôme en premier, parce que c’est la raison la plus fréquente
pour laquelle les adultes demandent de l’aide. « J’ai de la difficulté à coordonner mes
efforts » est un refrain fréquent. L’individu peut être hautement accompli selon des
standards objectifs ou peut patauger, avec l’impression d’être perdu dans un
labyrinthe, incapable de profiter de son potentiel inné.
2. Difficulté à s’organiser.
C’est un problème majeur pour la plupart des adultes qui ont le TDAH. Sans la
structure de l’école, sans l’aide des membres de la famille pour organiser les choses à
sa place, l’adulte peut chanceler sous les demandes organisationnelles de la vie de
chaque jour. Les choses supposément petites s’élèvent pour créer des obstacles
immenses. (chèque perdu, date d’échéancier oubliée)
3. Difficulté à commencer une tâche.
Les adultes qui ont le TDAH associent tellement l’anxiété avec le fait de commencer
une tâche, à cause de la peur de ne pas faire celle-ci de la bonne façon, qu’ils peuvent
la remettre à plus tard et à plus tard, ce qui, bien sûr, ne fait qu’ajouter à l’anxiété liée
à la tâche.
4. Plusieurs projets simultanément, avec de la difficulté à mener ceux-ci à terme.
Une tâche est remise à plus tard, et une autre est entamée. À la fin de la journée, de la
semaine ou de l’année, d’innombrables projets ont été entrepris, mais très peu ont été
complétés.

5. Tendance à dire ce qui vient à l’esprit sans que cela soit nécessairement approprié
ou que ce soit le bon moment pour le faire.
Comme l’enfant avec le TDAH dans la salle de classe, l’adulte avec le TDAH est
transporté par l’enthousiasme. Une idée lui vient et elle doit être dite, ce
comportement ressemblant à de l’exubérance enfantine.
6. Une recherche fréquente de stimulation intense
L’adulte avec le TDAH est toujours à la recherche de quelque chose de neuf, quelque
chose dans quoi se lancer, quelque chose dans le monde extérieur qui pourrait
rattraper son tourbillon intérieur.
7. Une intolérance à l’ennui
L’individu qui a le TDAH s’ennuie rarement, parce que la seconde où il s’ennuie, il
plonge dans l’action et trouve quelque chose de nouveau.
8. Distractivité, difficulté à se concentrer, tendance à partir dans ses pensées dans le
milieu d’une page ou d’une conversation. Cela est accompagné souvent d’une
habileté à « hyperfocaliser » quelques fois.
Ce symptôme typique du TDAH est bien involontaire. L’habileté souvent
extraordinaire à « hyperfocaliser » étant habituellement aussi présente, le TDAH est
un syndrome de l’inconstance de l’attention plutôt qu’un déficit de l’attention.
9. Souvent créatif, intuitif, hautement intelligent
Ce n’est pas un symptôme, mais c’est un trait digne de mention. Les adultes qui ont le
TDAH ont des esprits exceptionnellement créateurs. Au milieu de leur
désorganisation et de leur distractivité, ils ont des éclairs d’intelligence. Capturer ce
quelque chose de spécial est un des buts du traitement.
10. Difficulté à suivre la voie habituelle, à suivre une procédure propre.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas à cause d’un conflit non résolu
avec les figures d’autorité. C’est plutôt une manifestation d’ennui et de frustration :
ennui avec les façons routinières de faire les choses, excitation par rapport aux
nouvelles approches et frustration d’être incapable de faire les choses de la façon dont
être sont censé être faites.

11. Impatience, faible tolérance à la frustration
Des frustrations de toutes sortes rappellent à l’individu qui a le TDAH tous les échecs
du passé. Alors, il se fâche ou se retire. L’impatience vient du besoin de stimulation
constante et peut amener l’entourage à considérer l’individu comme immature et
insatiable.
12. Impulsivité, verbalement et dans l’action, comme faire des dépenses impulsives,
changer ses plans, avoir des nouveaux projets ou plans de carrière, etc.
13. Tendance à s’inquiéter inutilement, interminablement, tendance à chercher une
raison de s’inquiéter, en alternance avec une tendance à ne pas tenir compte des
dangers réels.
L’attention se change en inquiétude quand elle n’est pas centrée sur une tâche.
14. Sentiment d’insécurité.
Plusieurs adultes qui ont le TDAH se sentent chroniquement anxieux, que leur
situation de vie soit stable ou non. Ils sentent souvent que le monde va s’écrouler
autour d’eux.
15. Sautes d’humeur, spécialement quand la personne quitte une personne ou un
projet.
La personne qui a le TDAH peut soudainement se sentir de mauvaise humeur, puis de
bonne humeur, puis encore de mauvaise humeur tout cela dans l’espace de quelques
heures et sans raison apparente. Ces sautes d’humeur ne sont pas aussi prononcées
que celles associées avec la maniacodépression ou la dépression. Les adultes qui ont
le TDAH, plus que les enfants, sont sujets aux sautes d’humeur. Cela est dû en grande
partie à leurs expériences de frustrations et d’échecs, et cela est dû en partie aussi à la
biologie de ce trouble.
16. Agitation
On ne voit habituellement pas, chez l’adulte, l’hyperactivité telle qu’on la voit chez
l’enfant. On voit plutôt ce qui ressemble à une énergie nerveuse : faire les cent pas,
taper sur la table avec les doigts, changer de position quand on est assis, quitter la
table ou la pièce fréquemment, se sentir tendu quand on est au repos.
17. Tendance à la dépendance.
L’objet de cette dépendance peut être une substance comme l’alcool ou la cocaïne ou
une activité comme la nourriture, le travail, les achats et le jeu compulsifs.

18. Problèmes chroniques d’estime de soi
Ces problèmes sont le résultat direct et malheureux d’années de frustrations et
d’échecs, liés au fait de ne pas faire les choses correctement. Même les personnes qui
ont le TDAH et qui ont accompli de grandes choses se sentent « défectueuses » en un
certain sens. Ce qui est impressionnant, c’est la résilience de la plupart de ces adultes,
malgré toutes les embûches.
19. Faible capacité à s’observer soi-même.
Les gens qui ont le TDAH sont des mauvais observateurs de leur propre
comportement. Ils calculent de façon inadéquate l’impact qu’ils ont sur les autres. Ils
se voient habituellement comme moins efficaces ou moins énergiques que ce que les
autres perçoivent d’eux.
20. Histoire familiale de déficit de l’attention, de maniacodépression, de dépression,
de toxicomanie ou d’autres troubles du contrôle des impulsions et de l’humeur.
Comme le TDAH est probablement transmis génétiquement et relié aux autres
conditions mentionnées, c’est commun de trouver une telle histoire familiale.
B. Historique de déficit de l’attention dans l’enfance (Peut-être pas diagnostiqué, mais en
revoyant l’histoire de la personne, les signes et les symptômes doivent avoir été présents.)
C. Situation n’est pas explicable par une autre condition médicale ou psychiatrique

RÉSUMÉ LIBRE DE QUELQUES NOTIONS EXPOSÉES DANS LE LIVRE Driven to
distraction: recognizing and coping with Attention Deficit Disorder from Childhood
through Adulthood.
« Un aspect important et souvent négligé des troubles d’apprentissage et aussi du TDAH
est la conséquence sociale d’avoir ceux-ci. Le TDAH peut interférer aussi
dramatiquement dans la vie personnelle que dans la performance académique ou la
performance au travail. Pour se faire des amis, il faut être capable de porter attention.
Pour bien s’entendre avec un groupe de gens, il faut être capable de suivre ce qui est dit.
Les indices sociaux sont souvent subtils: cligner des yeux, lever un sourcil, changer le ton
de sa voix, hocher la tête… Souvent, l’individu qui a le TDAH ne perçoit pas ces indices.
Cela peut mener à de vraies gaffes sociales ou à un sentiment d’être exclu. » (P.19).
L’individu qui a le TDAH…
— a de la difficulté à atteindre ses buts pour ce qui est de ses relations interpersonnelles
et de ses objectifs professionnels.
— peut manquer de tact à cause de son impulsivité.
— est souvent perçu comme centré sur lui-même et indifférent parce qu’il est malhabile
pour observer son propre comportement et comprendre les réponses de l’autre.
— se sent anxieux à l’égard des activités non structurées à cause d’un manque de
structure interne.
— peut avoir des difficultés dans sa vie de couple et être perçu comme irresponsable.
C’est important que la personne trouve les mots pour expliquer ce qu’est le TDAH à son
entourage.
— est souvent considéré comme paresseux, car il a du mal à remettre à temps ce qui est
dû. Les étudiants sont punis pour avoir perdu leur devoir, et les professeurs croient qu’ils
mentent et qu’ils n’ont jamais fait le devoir. Les adultes peuvent perdre leur emploi pour
être fréquemment en retard. Ils se font dire qu’ils peuvent faire mieux.
— se croit parfois peu intelligent malgré son potentiel indéniable
— bénéficie des rituels, des trucs mnémoniques, des post-its, des aide-mémoire, de
l’utilisation d’un agenda.
— a avantage à identifier où, quand et comment il travaille le mieux.
— peut être aidé par la pratique régulière d’un sport (aide la capacité de concentration)

— peut être considéré comme timide, silencieux ou même dépressif et ne pas être
hyperactif (Le déficit de l’attention sans hyperactivité est plus fréquent chez les filles et
il est plus difficile à diagnostiquer.)
— est diagnostiqué selon son histoire (l’intensité et la durée des symptômes)
— a besoin d’être rassuré sur le fait qu’il n’est pas défectueux ou retardé. Le coach peut
mettre l’emphase sur ses forces émotionnelles et intellectuelles.
— a des performances académiques inconstantes (grande variation de productivité).

STRATÉGIES
(Information tirée de la brochure Le TDAH : manuel de l’enseignant mis au point au
point par Dauneen Abel et The Davis School District, Farmington, Utah et fourni à titre
de service éducatif par Janssen-Ortho Inc en 2004)
— Donnez des instructions simples
— Utiliser des moyens visuels pour capter l’attention : diagrammes, objets,
représentations non conventionnelles, et surtout de la COULEUR!
— Utilisez des marqueurs ou de la craie de couleur pour faire ressortir les mots-clés
— Établissez un contact visuel direct fréquent (regardez les élèves dans les yeux)
— Apprenez-leur à écouter attentivement
— Allégez les devoirs
— Dans la mesure du possible, permettez aux élèves de travailler à l’endroit et dans la
position qui leur conviennent le mieux
— Affichez les règles à un endroit bien en vue et faites-y souvent allusion (surtout au
début)
— Dès le début de l’année, expliquez aux élèves quelles seront la routine et la structure
des cours.
— Convenez de signaux ayant un sens précis avec certains élèves (p. ex., contact visuel
et doigts relevant le lobe de l’oreille pour indiquer à un élève qu’il doit écouter).
— Chronométrez les élèves pour les aider à avancer plus rapidement
— Laissez les élèves faire des erreurs ou même échouer
— Parlez moins: laissez les élèves parler davantage, travailler en groupes, résoudre euxmêmes
leurs problèmes
— Les reliures, les chemises de couleur et les calendriers sont particulièrement utiles
pour organiser efficacement les devoirs en classe et à la maison. Montrez aux élèves
comment s’en servir— ne partez jamais du principe qu’ils le savent déjà!
— Utilisez une fiche de suivi ou une autre méthode pour consigner le travail accompli.

— Faites appel à autant de sens que possible lorsque vous les aidez à apprendre à
s’organiser. Mettez-y de la couleur, dites-le, répétez-le pour qu’ils entendent une
deuxième fois; demandez à un camarade de classe de vérifier que leurs notes ou l’énoncé
de leurs devoirs sont corrects.
— Diviser les tâches en éléments plus simples (p. ex., « D’ici vendredi, vous devriez
avoir achevé le plan de votre travail. D’ici le mercredi d’après, vous devriez avoir réuni
les références pour la première partie », etc.).
— Les instructions et les devoirs doivent tous être formulés oralement et par écrit.
— Mettez les exercices d’apprentissages d’automatismes en musique ou en rythme
— Permettez aux élèves de passer des tests oralement; vous pouvez lire chaque question
et demander à quelqu’un de noter leurs réponses
— Faites appel à des tuteurs du même niveau ou d’un niveau supérieur pour aider les
élèves
— Établissez un ordre de priorités, p. ex. en disant : « Ceci est la partie la plus importante
de votre devoir. »
— Laissez les élèves utiliser des accessoires tels que des magnétophones, des
calculatrices, des ordinateurs et des correcteurs d’orthographe.
— Aidez les élèves à se construire des images mentales ou à établir des stratégies de
visualisation.
— Rappelez-vous qu’il ne faut pas s’attendre à ce que ces enfants maintiennent un
rendement constant.
— Laissez-les faire relâche de temps à autre.
— Maintenez un environnement structuré tout en laissant la porte ouverte à la créativité.
— On ne doit pas s’attendre à ce qu’un enfant atteint de TDAH fasse autant de devoirs à
la maison qu’un enfant moyen, étant donné qu’il lui faudra trois fois plus de temps.
— Écourtez les journées de cours en accordant aux élèves du temps libre, en leur donnant
la possibilité de se former sur le terrain, ou même en leur permettant de bénéficier d’une
formation professionnelle.
— Des cours de développement des techniques d’acquisition des connaissances (…)
peuvent aider les élèves à assimiler les techniques organisationnelles dont ils ont tant
besoin. Le sens de l’organisation ne faisant pas partie de leurs points forts, ils ont besoin
d’une formation particulière à ce chapitre.

— Félicitez l’élève lorsqu’il arrive à l’heure. Cela peut constituer une motivation
supplémentaire.
— L’enseignement est d’autant plus efficace qu’il fait appel à un plus grand nombre de
sens. Un message qui passe par l’ouïe, la vue et la parole sera trois fois plus efficace
qu’un message qui est simplement entendu.

TRUCS ET STRATÉGIES POUR RÉUSSIR SES ÉTUDES
Extrait de l’article de Dr. Christina Fiedorowicz, C.psych.
Stratégies pour la salle de classe
Outre les accomplissements qui existent pour les examens, il y a aussi des stratégies pour
la salle de classe qui peuvent aider à améliorer le rendement, notamment :
— être présent au cours de façon régulière
— être ponctuel
— avoir les documents et l’équipement appropriés aux cours
— être bien assis et avoir son manuel ouvert quand le cours débute.
Très souvent, dans le cas d’étudiants ayant un déficit de la capacité d’attention, ce n’est
que dix minutes après le début du cours qu’ils ont sorti leur livre, du papier et un crayon,
ont trouvé la bonne page, arrêté de jaser avec la personne avec qui ils sont entrés en
classe, et ainsi de suite.
Conseils pour les devoirs et les leçons
Voici quelques conseils pour améliorer les aptitudes aux devoirs et aux leçons :
— Il est recommandé de prévoir des séances de travail interrompues par des pauses; par
exemple, 30 minutes de travail, une pause de 10 minutes, et ainsi de suite;
— Le fait de respecter rigoureusement son horaire permet d’éviter de consacrer toute la
soirée aux études
— il peut s’avérer efficace d’utiliser une minuterie avec une sonnerie pour se ramener à
la tâche
— il doit y avoir très peu de distractions à l’endroit où l’étudiant fait ses devoirs. Il y a
divers points de vue sur cette question, car certains étudiants (même des adultes) ayant un
trouble de l’attention croient qu’ils travaillent de façon plus efficace s’il y a un bruit de
fond (comme la musique, la radio ou la télévision). Certaines distractions comme les
interactions avec autrui et les appels téléphoniques doivent toutefois être minimisées.
— Il faut être bien organisé, c’est-à-dire avoir un éclairage approprié et les bons outils à
portée de la main (les bons livres, crayons, papier, etc.) Il est important d’établir un
horaire régulier pour les devoirs et les leçons. Certaines personnes peuvent penser que le
fait de se fixer un horaire d’étude est trop rigide, mais les personnes ayant un déficit de
l’attention travaillent mieux lorsque les activités sont structurées.

— Prêtez une attention particulière aux habitudes de vie : les obligations après l’école, les
opportunités d’étudier pendant la journée, les activités sportives, les passe-temps, les
appels téléphoniques, les visites avec les amis. Accordez suffisamment de temps à ces
activités lorsque vous établissez l’horaire des devoirs et des leçons. La période consacrée
aux études peut varier d’une journée à l’autre : la réussite repose sur le fait d’être
conséquent et d’accorder le temps nécessaire à chaque matière.

LES TRUCS POUR LE COACH
Référence : HALLOWELL, Edward et John RATEY, Driven to distraction: recognizing
and coping with Attention Deficit Disorder from Childhood through Adulthood, New-
York, Touchstone Simon & Schuster, 1995, p.227
Traduction libre faite par la rédactrice du présent document.
Au début du traitement, il devrait y avoir une assistance quotidienne assez brève (10-15
minutes) en personne ou au téléphone. La discussion devrait être centrée sur le concret et
le pratique- Quels sont vos plans? Qu’est-ce qui doit être fait pour demain? Qu’est-ce que
vous faites pour vous préparer pour demain?- et sur l’abstrait- Comment vous sentezvous?
Quelle est votre humeur? Ces questions peuvent être organisées avec l’acronyme
HOPE : help, obligations, plans, encouragement.
Aide : Demandez à la personne que vous coachez de quel type d’aide elle a besoin.
Commencez par obtenir une mise à jour et voir quelle aide spécifique est demandée.
Obligations : Demandez quelles sont les obligations à venir et ce que la personne fait
pour s’y préparer. Vous devez le demander. Si vous ne la faites pas, la personne peut
oublier de vous le dire.
Plans : Posez-lui des questions sur ses projets en cours. C’est très utile de rappeler aux
personnes qui ont le TDAH quels sont leurs objectifs. Ils les oublient souvent et donc
arrêtent de travailler à l’atteinte de ces derniers. S’ils affirment ne pas savoir quels sont
leurs objectifs de vie, aidez-les à définir ceux-ci. Le fait d’avoir des buts protège
l’individu contre le risque de ne pas savoir vers où diriger ses efforts et, à travers le
temps, l’amènera à l’endroit désiré.
Encouragement : C’est la partie la plus amusante du travail de coach… Le coach devrait
s’impliquer au maximum et ne pas se gêner d’être expressif. Le coach participe à une
bataille contre le chaos et la négativité, plus il est affirmatif, mieux c’est. Ne vous laissez
pas décourager et ne soyez pas cynique. Ça prend du temps, reconstruire une vie entière
de négativité…
Vous pouvez aussi lire le chapitre sur le coaching dans le livre suivant : AMEN, Daniel
G., Healing ADD The Breakthrough Programm That Allows You to See and Heal the 6
types of ADD, New-York, Berkley, 2001, p.335-352.