17.09.2013 Views

MEMOOIRE PROMBO CHRISTOPHE - L'ENS

MEMOOIRE PROMBO CHRISTOPHE - L'ENS

MEMOOIRE PROMBO CHRISTOPHE - L'ENS

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

République du Cameroun<br />

Paix-Travail-Patrie<br />

**********<br />

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT<br />

SUPERIEUR<br />

**********<br />

UNIVERSITE DE YAOUNDE I<br />

**********<br />

ECOLE NORMALE SUPERIEURE<br />

DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES<br />

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Professeur de<br />

l’Enseignement Secondaire Deuxième Grade : DI.P.E.S.II<br />

Option : Biologie<br />

Par<br />

<strong>PROMBO</strong> Christophe<br />

Licencié ès Science<br />

Matricule : 06Q719<br />

Sous<br />

La direction de : la supervision de :<br />

KEKEUNOU Sévilor et TAMESSE Joseph Lebel<br />

Chargé de Cours Maître de Conférences<br />

Faculté des Sciences Ecole Normale Supérieure<br />

Année 2012<br />

Republic of Cameroon<br />

Peace-Work-Fatherland<br />

**********<br />

MINISTRY OF HIGH EDUCATION<br />

**********<br />

UNIVERSITY OF YAOUNDÉ I<br />

**********<br />

HIGHER TEACHER’S TRAINING<br />

COLLEGE<br />

**********<br />

Zonocerus variegatus (Orthoptera : Pyrgomorphidae) : abondance, cycle<br />

biologique et relation avec Charletona sp. (Acari : Erythraeidae) dans les<br />

agro-systèmes de Yaoundé


DEDICACE<br />

JE DEDIE CE MEMOIRE A :<br />

MON FEU PERE KOUO MAURICE POUR LE DEVOUEMENT CONSENTI EN<br />

VUE DE L’EDUCATION DE SA PROGENITURE<br />

i


REMERCIEMENTS<br />

La réalisation de ce mémoire n’aurait été possible sans l’appui constant de certaines<br />

personnes qui, en dépit de leurs lourdes et multiples tâches, ont bien voulu guider nos pas en<br />

mettant à notre disposition leurs expériences et connaissances. Ainsi, je voudrais exprimer ma<br />

profonde gratitude à l’endroit de :<br />

Pr TAMESSE Joseph Lebel, Maître de Conférences à l’Ecole Normale Supérieure<br />

de Yaoundé (U.Y.I) qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de superviser ce<br />

travail. Je vous suis infiniment reconnaissant;<br />

Dr KEKEUNOU Sévilor, Chargé de Cours à la Faculté des Sciences (U Y I) pour<br />

m’avoir dirigé, guidé, prodigué des conseils, fourni la documentation et le matériel<br />

adéquat. Votre apport a été inestimable ;<br />

tous les membres du jury qui ont bien voulu se donner la peine d’examiner ce<br />

travail ;<br />

tous les enseignants du Département des Sciences Biologiques de l’Ecole Normale<br />

Supérieure qui n’ont ménagé aucun effort pour parfaire notre formation dans<br />

l’exercice de ce lourd mais exaltant métier qu’est l’enseignement ;<br />

M. NGNONDETSO M. Isaac pour m’avoir soutenu tant moralement que<br />

humainement. Vos encouragements et vos conseils m’ont donné envie de réussir;<br />

M. KONYAL Emmanuel et Mme ANYENG Marie José Victoire pour leur entière<br />

collaboration ;<br />

M. MEMBOU Dénis, vos critiques et conseils m’ont été bénéfiques ;<br />

M. TCHASEM Arnaud, M. OUMAROU, M. OYONO, M. NJI MONGOU, M.<br />

NZOKO et Mme HELL pour leur assistance;<br />

Mon amie MATCHINDA MOUKEN Yveline, pour m’avoir encouragé, soutenu et<br />

assisté sans faille tout au long de ma formation à l’Ecole Normale Supérieure ;<br />

tous mes camarades de promotion de l’Ecole Normale Supérieure et de la Faculté des<br />

Sciences pour l’esprit de corps et de fraternité qui a régné durant notre formation,<br />

particulièrement MASSAWA jean, TAOGA Théodore, MBOUPDA Désiré,<br />

VILON jean François, DONLA Henri, NGAKO Estelle, MANDJIA Josiane ;<br />

toute la promotion de Master II Biologie Animale (parasitologie) de 2011-2012.<br />

Je remercie également :<br />

ii


ma maman MAKEU Suzanne épouse KOUO Maurice qui a consenti à supporté<br />

mes études malgré toutes les difficultés. Tu m’as soutenu avec toute la tendresse<br />

possible, alors merci infiniment ;<br />

mon grand frère KOUO Moïse de m’avoir encouragé lors de la préparation du<br />

concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure, pour sa contribution et assisté<br />

sans faille tout au long de ma formation;<br />

mes sœurs (PITIEPANG Brigitte et NDEDE Albertine), mes tantes et oncles<br />

NZIESABO Marceline, MEDIGOU Monique, PAGNON Moïse et<br />

POUTUWO Jonas) pour leur contribution et encouragement.<br />

Je remercie enfin tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation de ce<br />

travail.<br />

iii


RESUME<br />

Ce travail a été effectué de janvier à décembre 2011. Dans le but de contribuer à la<br />

recherche d’une stratégie dans la lutte biologique contre Zonocerus variegatus Linné, 1758<br />

(Orthoptera : Pyrgomorphidae), nous avons étudié son cycle biologique et ses relations avec<br />

l’ectoparasite, Charletona sp. (Acari : Erythraeidae). Cette étude a été menée dans une<br />

végétation naturelle de la zone urbaine de Yaoundé. Nous avons mené des observations<br />

hebdomadaires, au cours desquelles les individus des différents stades de développement post<br />

embryonnaire de Z. variegatus et de Charletona sp. ont été énumérés. Il ressort des résultats<br />

que Z. varigatus est présent durant toute l’année dans les végétations naturelles de la zone<br />

urbaine de Yaoundé. En une heure, on peut capturer en moyenne 39,46± 21,13 individus.<br />

Dans le milieu naturel, Z. variegatus montre deux populations annuelles d’abondances et de<br />

durées inégales. La grande population s’étend de fin janvier à mi-septembre, alors que la<br />

petite population va de mi-septembre à mi-mars. La saisonnalité n’affecte pas<br />

significativement l’abondance de Z. variegatus. La sex-ratio (mâle / femelle) est légèrement<br />

biaisée par les mâles. Charletona sp. parasite Z. variegatus, avec une prévalence est de<br />

30,68%. La charge parasitaire de Charletona sp. est en moyenne de 1,59±0,19 parasite par<br />

individu hôte. Les femelles sont plus parasitées que les mâles. Les parasites sont plus<br />

abondants sur le thorax et les ailes. L’intensité parasitaire moyenne est de 5,18±0,46 parasites<br />

par hôte parasité et l’incidence de Charletona sp. au sein des populations de Z. variegatus est<br />

de 0,44. Ces données permettent (1) de connaitre la phénologie de Zonocerus variegatus dans<br />

le milieu naturel ; (2) de connaître la prévalence, l’incidence, l’abondance et l’intensité de<br />

Charletona sp. au sein des populations de Z. variegatus et de corréler l’abondance de Z.<br />

variegatus et son ennemis naturels, Charletona sp. ; (3) de savoir à quel moment appliquer un<br />

insecticide ou tout autre méthode de luttes efficaces sur un stade de développement bien<br />

précis ; (4) et constitue une base d’informations nécessaires à la mise sur pied d’une stratégie<br />

de lutte biologique contre Z. variegatus.<br />

Mots clés : Zonocerus variegatus, Charletona sp. population, cycle biologique, fluctuation.<br />

iv


ABSTRACT<br />

This work was conducted from January to December 2011. In order to help find a strategy<br />

in the fight against biological Zonocerus variegatus (Linnaeus,1758) (Orthoptera:<br />

Pyrgomorphidae), we studied its life cycle, and its relations with the ectoparasite, Charletona sp.<br />

(Acari: Erythreidae). This study was conducted in a natural vegetation of the urban area of<br />

Yaounde, between the Embassy of the United States and the State Fair of Tsinga. For the results,<br />

we conducted weekly observations, during which individuals of different stages of embryonic<br />

development post Z. variegatus and Charletona sp. were listed. The results show that Z.<br />

varigatus is present throughout the year in the natural vegetation of the urban area of Yaounde.<br />

Within an hour, our experimental conditions, one can capture on average 39.46 ± 21.13<br />

individuals. In the wild, Z. variegatus shows two populations of annual abundance and of unequal<br />

durations. The large population extends from late January to mid-September, while short-season is<br />

from mid-September to mid-March. Seasonality does not significantly affect the<br />

abundance of Z. variegatus. The sex ratio (male / female) is slightly biased by the males.<br />

Charletona sp. the three parasite tagmes Z. variegatus, with a prevalence of 30.68%. The<br />

abundance of Charletona sp. is on average 1.59 ± 0.19 parasites per individual host. Females are<br />

more frequently infected than males. The parasites are most abundant on the thorax, especially on<br />

the wings. The mean parasite intensity is 5.18 ± 0.46 parasites per parasitized host. These data<br />

enable (1)<br />

to know the phenology Zonocerus variegatus in the natural environment, (2) to know when<br />

to apply an insecticide or other effective method of fighting on a specific stage of development, (3)<br />

and is a basic information necessary for the establishment of a biocontrol strategy against Z.<br />

variegatus.<br />

Keywords: Zonocerus variegatus, Charletona sp. population, life cycle, fluctuation,<br />

v


LISTE DES TABLEAUX<br />

Tableau 1. Caractéristiques morphométriques et morphologiques permettant d’identifier les<br />

différents stades et sexes de Z. variegatus……………………………………………………19<br />

Tableau 2. Abondance des différents stades de développement post embryonnaire de Z.<br />

variegatus dans la végétation naturelle de Yaoundé par saison………………………………24<br />

Tableau 3. Abondance des deux populations de Z. variegatus dans la végétation naturelle de<br />

Yaoundé en fonction des populations………………………………………………………...25<br />

Tableau 4. Prévalence de Charletona sp. sur différents stades de développement post<br />

embryonnaire de Z. variegatus en fonction des sexes………………………………………..27<br />

Tableau 5. Prévalence de Charletona sp. sur différents stades de développement post<br />

embryonnaire de Z. variegatus en fonction des saisons………………………………………28<br />

Tableau.6. Incidence de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des sexes…………30<br />

Tableau.7. Incidence de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des saisons………..30<br />

Tableau 8. Charge parasitaire de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des<br />

organes……………………………………………………………………………………..231<br />

Tableau 9. Charge parasitaire de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des<br />

saisons………………………………………………………………………….……………..32<br />

Tableau 10. Charge parasitaire de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des<br />

sexes…………………………………………………………………………………………..32<br />

Tableau 11. Charge parasitaire de Charletona sp. sur le thorax de Z. variegatus en fonction<br />

des organes…………………….……………………………………………………………...33<br />

Tableau 12. Intensité de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des sexes…………..34<br />

Tableau 13. Intensité de Charletona sp. sur Z. variegatus en fonction des saisons………...34<br />

vi


LISTE DES FIGURES<br />

Figure 1. Aire de répartition géographique de Z. variegatus ………………...……………….7<br />

Figure 2. Figure 2. Situation géographique de Mbankolo………………………………..….17<br />

Figure 3. Boite en plastique pour conservation de Z. variegatus sur le terrain………………20<br />

Figure 4. Evolution des pièces génitales externes au cours du développement larvaire de<br />

Zonocerus variegatus…………………………………………………………………………20<br />

Figure 5. Pronotum et ébauches alaires des 7 stades épigés de Zonocerus<br />

variegatus…………………………..........................................................................................20<br />

Figure 6. Fluctuation de l’abondance des différents stades de développement post<br />

embryonnaire de Z. variegatus et distribution de la pluviosité dans la ville de<br />

Yaoundé………………………………………………………………………………………26<br />

Figure 7. Temporelles de l’abondance de Zonocerus variegatus, de la charge parasitaire de<br />

Charletona sp. et de la pluviosité dans les végétations naturelles de la zone urbaine de<br />

Yaoundé……………………………………………………………………………...……….29<br />

vii


TABLE DES MATIERES<br />

Dédicaces ………………………………………………………………………………………i<br />

Remerciements ……………………………………………………………………………..….ii<br />

Résumé………………………………………………………………………………………..iV<br />

Abstract…………………………………………………………………………..……………V<br />

Liste des tableaux……………………………………………………………...…...…………Vi<br />

Liste des figures………………………………………………………...……………………Vii<br />

Table des matières ………………………………………………………..………..……….Viii<br />

Introduction………………………………………………………………..…………………...1<br />

Chapitre I : Revue de la littérature sur Zonocerus variegatus (Linné 1758) et Charletona<br />

sp……………………………………………………………………………………………….4<br />

I.1 Zonocerus variegatus………………………………………………………..……………...5<br />

I.1.1 Position de Zonocerus variegatus dans la systématique des hexapodes……….………...5<br />

I.1.2 Répartition géographique……………………………………………………………….7<br />

I.1.3 Biologie et écologie ……………………………………………………………………...8<br />

I.1.3.1 Développement et reproduction ………………………………………………………8<br />

I.1.3.2 Cycle biologique ……………………………………………………………………….8<br />

I.1.3.3 Importance économique………………………...……………………………………...9<br />

I.1.4 Méthodes de luttes……………………………………………………………………...9<br />

I.1.4.1 Lutte chimique………………………………………………………………………..9<br />

I.1.4.2 Lutte physique écologique……………………………………………………………10<br />

I.1.4.3 Lutte biologique …………………………………………………………………….10<br />

I.1.4.4 Lutte intégrée ……………………………………………………………………….10<br />

viii


I.1.4.5.Ennemis naturels de zonocerus variegatus……………………………………………11<br />

I.1.4.5.1. Diptères …………………………………………………….………………………11<br />

I.1.4.5.2.Nématodes …………………………………………………….…………………....11<br />

I.1.4.5.3. Acariens …………………………………………………….……………………...12<br />

I.1.4.5.4. Champignons …………………………………………………….………………...12<br />

I.1.4.5.5. Bactéries …………………………………………………….……………………..12<br />

I.1.4.6. Prédateurs …………………………………………………….……………………...12<br />

I.2 Charletona sp………………………………………………………………….…………..13<br />

I.2.1 Position de Charletona Sp. dans la systématique des acariens…………………..……...13<br />

I.2.1 Relation entre Charletona sp. avec les autres acridiens ………………………………..14<br />

Chapitre II Matériels et Méthodes…………………………………………………………15<br />

II.1 Site d’étude………………………………………………………….……………………16<br />

II.2 Matériel technique…………………………………………………..……………………16<br />

II.3 Matériel biologique………………………………………………………………………16<br />

II.4 Méthodologie……………………………………………………………………………..17<br />

II.4.1. Echantillonnage de Zonocerus variegatus et Charletona sp…………………………..17<br />

II.4.2. Identification de Zonocerus variegatus et Charletona sp……………………………..18<br />

II.4.2.1. Identification de Zonocerus variegatus……………………………………………..18<br />

II.4.3.2. Identification de Charletona sp……………………………………………………...21<br />

II.4.4. Traitement des données……………………………………………………………...21<br />

Chapitre III Résultats et discussion…………………………………………….………….22<br />

III-1 Résultats………………………………………………………………..……………...23<br />

III.1.1 Abondance et cycle biologique de Zonocerus variegatus ………….…………………23<br />

ix


III.1.2. Prévalence de Charletona sp dans les populations de Zonocerus variegatus de<br />

Yaoundé………………………………………………………………………………………27<br />

III.1.3. Incidence de Charletona sp dans les populations de Zonocerus variegatus de<br />

Yaoundé ………………………………………………………………………...……………29<br />

III.1.4. Charge parasitaire de Charletona sp dans les populations de Zonocerus variegatus de<br />

Yaoundé………………………………………………………………………………………31<br />

III.1.5. Intensité de Charletona sp dans les populations de Zonocerus variegatus de<br />

Yaoundé………………………………………………………………………………………33<br />

III.2 Discussion……………………………………………………………………………….36<br />

III.2.1 Abondance et cycle biologique de zonocerus variegatus …………………...………..36<br />

III.2.2. Relations entre zonocerus variegatus et charletona sp……………………………….37<br />

Chapitre IV. Apport pédagogique et didactique…………………………………………..39<br />

IV.1. Intérêt didactique du criquet puant (zonocerus variegatus)…………………………….40<br />

IV.2. Titre de la leçon………………………………………………………………………...41<br />

IV.2.1. Morphologie…………………………………………………………………………..41<br />

IV.2.2. Répartition géographique……………………………………………………………..41<br />

IV.2.3. Développement et reproduction………………………………………………………41<br />

IV.2.4. Cycle biologique……………………………………………………………………...42<br />

IV.2.5. Activité déprédatrice de Zonocerus variegatus ……………………………………...42<br />

IV.2.6. Méthodes de lutte …………………………………………………………………….43<br />

IV.3. Fiche pédagogique………………………………………………………….…………..45<br />

Conclusion et perspectives ………………………………..…………………………...........49<br />

Références bibliographiques………………………..……………………………...………51<br />

Annexes. Les différents stades de développement post-embryonnaires de Zonocerus<br />

variegatus……………………………………………………………………………………..56<br />

x


Annexe 1. Stade adulte et stade larvaire 7 (stade larvaire surnuméraire) de Zonocerus<br />

variegatus …………………………………………………………………………………….57<br />

Annexe 2. Stade larvaire 6 et le stade larvaire 5 de Zonocerus variegatus…………………..58<br />

Annexe 3. Stade larvaire 4 et le stade larvaire 3 de Zonocerus variegatus…………………..59<br />

Annexe 4. Stade larvaire 2 et le stade larvaire 1 de Zonocerus variegatus…………………..60<br />

xi


INTRODUCTION<br />

1


Le criquet puant, Zonocerus variegatus (Linné, 1758) (Orthoptera : Pyrgomorphidae),<br />

est un acridien ravageur de cultures dans les zones de forêts humides d’Afrique de l’Ouest et<br />

du Centre (Modder, 2003). Dans les forêts humides du sud-Cameroun, Z. variegatus est le<br />

3 ème insecte ravageur derrière les cochenilles et les foreurs de tiges (Kekeunou et al., 2006ab).<br />

Z. variegatus est un insecte polyphage qui s’attaque à environs 64 plantes cultivées, au rang<br />

desquelles le manioc, le taro, la patate douce, le maïs, les haricots, le soja, le ndolé, …,<br />

(Chiffaud et Mestre, 1990). En Guinée, les activités du criquet puant ont affecté le rendement<br />

de la banane de 10%. Il consomme les feuilles des aubergines et peut affecter le rendement de<br />

25 à 80%. Sa menace dans les champs de cultures augmente avec le temps. Face à l’ampleur<br />

des dégâts de Z. varegatus dans les agroécosystèmes, plusieurs méthodes de luttes sont<br />

employées, la lutte chimique, la plus répandue en Afrique, intègre l’utilisation de la dieldrine,<br />

du lindane, du benzène, de l’hexachloride, du malathion, du fénitrothion, du propoxur et des<br />

deltamétrines (Duranton et al., 1987; Arendsen et al.,1989; Modder, 1986, 1994). Cette<br />

méthode est efficace dans les agroécosystèmes ; toutefois, à cause des effets nocifs qu’elle<br />

entraîne sur l’environnement, elle est devenue peu recommandable (Kekeunou et al., 2006b).<br />

La collecte des stades épigés de Z. variegatus (lutte physique) et le sarclage des sites de<br />

pontes (lutte écologique) sont pénibles et donnent de mauvais résultats (Modder, 1986).<br />

Certains auteurs tels que Chiffaud et Mestre (1990) ont préconisé l’utilisation des plantes-<br />

pièges qui concentrent les stades épigés et endogés de Z. variegatus, et facilitent ainsi le<br />

traitement chimique à de faibles doses. A cet effet, les résultats obtenus sur Chromolaena<br />

odorata sont prometteurs (Kekeunou et al., 2007b). Les recherches dans le domaine de la lutte<br />

biologique basée sur l’utilisation des diptères, Blaesoxipha filipjevi, Megaselia scalaris et un<br />

champignon, Entomophaga grylli (Chiffaud et Mestre, 1990) n’ont pas donné des résultats<br />

satisfaisant. Cependant, l’utilisation du champignon entomopathogène Metarhizium<br />

flavoviride (Deuteromycotina : Hyphomycètes) ont abouti à la production d’un biopesticide<br />

dit muscle vert, efficace en zone de savane et peu efficace dans les champs des zones<br />

forestières (Lomer et al., 1997). Les recherches dans le domaine de la lutte biologique se<br />

poursuivent. C’est une méthode écologiquement acceptable. C’est dans ce sens que la<br />

recherche des ennemis naturels de Z. variegatus est encouragée. Charletona sp. est un<br />

Acarien ectoparasite de Zonocerus variegatus appartenant à la famille des Erythraeidae<br />

(Kekeunou, Com. Pers.), sur lequel aucune donnée bioécologique n’est disponible dans la<br />

littérature scientifique.<br />

2


L’objectif général de ce travail est d’établir la relation existant entre Charletona sp. et<br />

Zonocerus variegatus dans la perspective de mettre évidence leur importance dans le contrôle<br />

de population de Z. variegatus. De manière spécifique, nous voulons:<br />

• déterminer l’abondance et le cycle biologique de Z. variegatus dans les agro-<br />

écosystèmes naturels ;<br />

• d’évaluer la prévalence de Charletona sp. dans les populations de Z. variegatus<br />

dans les agro-écosystèmes naturels;<br />

• déterminer l’abondance de Charletona sp. dans les populations de Z. variegatus<br />

dans les agro-écosystèmes naturels;<br />

• d’évaluer l’incidence de Charletona sp. dans les populations de Z. variegatus dans<br />

les agro-écosystèmes naturels;<br />

• déterminer l’intensité de Charletona sp. dans les populations de Z. variegatus dans<br />

les agro-écosystèmes naturels.<br />

Outre cette introduction, le présent mémoire comporte trois chapitres. Le premier<br />

chapitre est consacré à la revue de la littérature. Le deuxième chapitre expose le matériel<br />

d’étude ainsi que les méthodes utilisées. Le troisième chapitre présente les résultats et la<br />

discussion desdits résultats. Une conclusion avec des perspectives mettent fin à ce document.<br />

3


CHAPITRE I : REVUE DE LA<br />

LITTERATURE SUR ZONOCERUS<br />

VARIEGATUS ET CHARLETONA SP.<br />

4


I-1-ZONOCERUS VARIEGATUS<br />

Zonocerus signifie « à antenne ceinturées, zonées », allusion au fait que les antennes<br />

sont en majeure partie noire mais qu’il existe plusieurs anneaux de couleur jaunâtre à orangé.<br />

L’épithète spécifique variegatus signifie varié, bigarré, et fait référence à la coloration de<br />

l’insecte, mosaïque très caractéristique de noir, jaune, rouge et vert (Chiffaud et Mestre,<br />

1990).<br />

I.1.1 POSITION DE ZONOCERUS VARIEGATUS DANS LA<br />

SYSTEMATIQUE DES HEXAPODES<br />

La position systématique de Zonocerus variegatus peut se résumer par les<br />

caractéristiques suivantes, extraites des travaux de Chiffaud et Mestre (1990) et Gillot (2005).<br />

Embranchement: Arthropodes<br />

- corps métamérisé, métamères groups en tagmes ;<br />

- présence d’une symétrie biletérale;<br />

- corps recouvert d’une carapace de nature chitineuse ;<br />

- chaque métamère porte en principe un appendice articulé.<br />

Sous-embranchement: Hexapodes<br />

- présence de trois paires de pattes tous portées par le thorax ; une paire par segment<br />

thoracique.<br />

Classe: Ectognates<br />

- pièces buccales visibles à l’extérieur, non cachées par une excroissance de la capsule<br />

céphalique;<br />

Sous-classe : Ptérygotes<br />

- présence d’ailes ;<br />

Infra classe : Néoptères<br />

- ailes possédant un champ jugal<br />

Division : Polynéoptères :<br />

- champs jugal portant plusieurs nervures longitudinales<br />

5


Super ordre : Orthopteroïde<br />

- pièces buccales de type broyeur<br />

Ordre: Orthoptera<br />

- présence des pattes postérieures sauteuses, d’un organe tympanique, des pièces<br />

buccales broyeuses.<br />

Sous-Ordre : Caelifera<br />

- antennes courtes, tronquées, en général inférieures à la moitié du corps ;<br />

- présence d’un organe tympanique situé à la base de l’abdomen ;<br />

- ovipositeur toujours très court.<br />

Super-famille: Acridoidea<br />

- épines sur les tibias postérieurs ;<br />

- pronotum non voûté et non longuement prolongé en arrière.<br />

Famille : Pyrgomorphidae<br />

- tête conique ou subconique portant un sillon fastigial ;<br />

- présence d’un vertex saillant en avant des yeux, avec des fovéoles temporales.<br />

Genre: Zonocerus Stål, 1873<br />

- bord antérieur du prosternum ne couvrant pas les parties postérieures et inférieures de<br />

la bouche ;<br />

- fastigium du vertex court ;<br />

- antenne filiforme.<br />

Espèce : Zonocerus variegatus (Linné, 1758)<br />

- partie dorsale du pronotum lisse, corps noir et jaune avec quelques taches rouges ;<br />

- élytres jaunes verts, ailes noires parfois légèrement rougeâtres à la base.<br />

6


I-1-2-REPARTITION GEOGRAPHIQUE<br />

Zonocerus variegatus est un acridien strictement africain. Il est répandu en Afrique<br />

Occidentale, Centrale, de l’Est, et Australe (figure 1). Vers l’Est, il est signalé jusqu’au<br />

Soudan et, en Afrique Centrale, de l’Ouganda à l’Angola ; ses limites orientales restent<br />

cependant imprécises. Cet acridien est surtout fréquent dans les régions tropicales humides et<br />

son extension vers le Nord se fait à la faveur des biotopes appropriés où il peut se développer,<br />

c'est-à-dire aux bords des fleuves dans les bas-fonds et dans les cultures irriguées (Chiffaud et<br />

Mestre, 1990). Bien qu’il ait été signalé au Mozambique, au Malawi et à Madagascar, sa<br />

présence en Afrique australe est très discutée à cause de sa confusion possible avec Zonocerus<br />

elegans (Chiffaud et Mestre, 1990). Le Cameroun fait partie de l’aire de distribution de Z.<br />

variegatus où il est présent dans le Nord (Descamps, 1954) et le Sud du pays (Kekeunou,<br />

2007).<br />

Figure 1. Aire de répartition géographique de Zonocerus variegatus (Chiffaud et Mestre,<br />

1990).<br />

7


I-1-3-BIOLOGIE ET ECOLOGIE<br />

I-1-3-1-DEVELOPPEMENT ET REPRODUCTION<br />

Le développement embryonnaire de Z. variegatus se fait avec diapause (Chiffaud et<br />

Mestre, 1990 ; De Grégorio, 1989a ; Chapman et al., 1986) et l’incubation des œufs est<br />

longue : 4 à 7 mois (Kekeunou, 2007).<br />

Z. variegatus est un insecte hétérométabole qui se développe dans la végétation<br />

naturelle en 7 stades post-embryonnaires, parmi lesquels six sont larvaires (Chapman et al.<br />

1986 ; De Grégorio 1981, 1982,1987 ; Chiffaud et Mestre, 1990). Le développement imaginal<br />

se fait en deux grandes étapes: une période pré-reproductrice (d’une durée de 1,5-2 mois)<br />

pendant laquelle l’espèce est sexuellement immature, et une période reproductive pendant<br />

laquelle on note des accouplements, des dépôts d’oothèques (Chiffaud et Mestre, 1990). La<br />

période de reproduction se caractérise par un rassemblement d’imagos des deux sexes sur des<br />

sites bien précis (Chiffaud et Mestre, 1990).<br />

La ponte endogée, se réduit à un dépôt d’oothèque dans un trou creusé par la femelle<br />

dans le sol (Chiffaud et Mestre, 1990).<br />

I-1-3-2-CYCLE BIOLOGIQUE<br />

En fonction des zones éco-climatiques, le cycle biologique de Zonocerus variegatus est<br />

uni-ou bivoltin (Chapman et al., 1986).<br />

Au Cameroun, dans les vallées du Logone et du Mayo-Kebi (zone Sahélienne et Soudanienne)<br />

au Nord du Cameroun, Z. variegatus présente une population univoltine observée entre Juin et<br />

Septembre (Descamps, 1953). Zonocerus variegatus est présent durant toute l’année dans le sud<br />

forestier. On y distingue deux populations univoltines de durées et d’abondances inégales (Messi et<br />

al., 2006). Dans la réserve forestière de Mbalmayo, la petite population (première) annuelle apparaît<br />

en mi-mars et disparaît entre octobre-novembre (7,5-9,5mois). Dans cette population, les<br />

accouplements sont rares et ont été observés entre mi-septembre et début décembre (Messi et al.,<br />

2006). La grande population annuelle (seconde) apparaît en juillet- août et disparaît en mi-mai (9,5-10<br />

mois) (Messi et al., 2006). Dans les zones dégradées du Sud-Cameroun, la grande population est la<br />

première, elle est présente de mi-décembre à mi-novembre (11mois) à Mbalmayo et de janvier à<br />

novembre-décembre à Yaoundé (10,5-11 mois). La seconde population (petite) annuelle s’étend de<br />

mi-août à mi-avril (8 mois) à Mbalmayo et de mi-octobre à mi-mars (5,5-6 mois) à Yaoundé. Les<br />

8


adultes des deux populations annuelles ne chevauchent pas, mais les adultes de chaque population<br />

coexistent avec les jeunes larves (1-3) de la population d’adultes suivante (Messi et al., 2006).<br />

I-1-2-3-IMPORTANCE<br />

Le Criquet puant est un ravageur chronique, d'importance très variable des régions<br />

tropicales humides d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale (Chiffaud et Mestre, 1990). Il<br />

constitue l’espèce la plus redoutable, non seulement parce qu’il est polyphage, mais surtout à<br />

cause de l’importance des dégâts qu’il cause sur un grand nombre de culture (De Grégorio,<br />

1989b). L’aire de répartition et de déprédation de l’acridien sur les cultures s’est accrue avec<br />

le temps. Ses activités ont affecté en 1948 le rendement de la banane de 10% en Guinée. Sur<br />

l’aubergine, les feuilles sont consommées et le rendement peut être affecté de 25-80%<br />

(Chiffaud et Mestre, 1990). Au Nigeria, près de 50% de perte de rendement sur le manioc sont<br />

liées à Z. variegatus (Modder, 1994) et l’acridien est impliqué dans la transmission du virus<br />

des mosaïques du Gombo et du Niébé (De Grégorio, 1989b). Au Nigéria, Z. variegatus est un<br />

vecteur des viroses et des bactérioses du manioc et du gombo (Chapman et al., 1986 ; De<br />

Grégorio, 1989a, 1989b ; Chiffaud & Mestre, 1990 ; De Visscher, 1990 ; Modder, 1994). A<br />

cause de ses multiples dégâts sur les cultures, le statut de ravageur important lui a été attribué<br />

en 1975 au Nigéria (Chapman et al., 1986 ; Modder,1986,1994 ; Idowu et Modder, 1996), en<br />

1980 en Côte d’Ivoire (Chapman et al., 1986), au Ghana (Modder, 1994), au Congo (Bani,<br />

1990), à partir de 1982 au Sud du Benin (Coffi, in Modder, 1994) et au Sahel où il est<br />

considéré comme étant le 4 ème acridien ravageur (Abou-thiam, 1991). Au Cameroun, c’est le<br />

troisième insecte ravageur après les cochenilles et les foreurs de tiges (Kekeunou et al.,<br />

2006b).<br />

I-1-4-METHODES DE LUTTE<br />

La lutte contre Zonocerus variegatus peut actuellement se faire par les méthodes<br />

chimiques, physiques, biologiques, écologiques et intégrées (Kekeunou, 2007).<br />

I-1-4-1-LUTTE CHIMIQUE<br />

Les premières recommandations des insecticides contre Zonocerus variegatus ont été<br />

faites vers 1914 dans les travaux de Mayné (Chiffaud et Mestre, 1990). A cette époque,<br />

l’arséniate de plomb, le vert de paris (à base d’arsenic), le vert de Scheele était les insecticides<br />

les plus efficaces. Face aux phénomènes de résistance développés par les insectes et à la<br />

9


découverte de nouveaux produits, ces insecticides (de première génération) ont été remplacés<br />

par des produits plus efficaces tels que la dieldrine, le lindane, le benzène hexachloride<br />

(Organo-chlorés), le malathion, le fenitrothion (Organo-phosphorés), le propoxur (Carbamate)<br />

et les deltamétrines (Pyréthroide) (Duranton et al., 1987; Appert et Deuse, 1988 ; Arendsen et<br />

al., 1989 ; Chiffaud et Mestre, 1990 ; Bani, 1990, 1992 ; Modder, 1986, 1994). La<br />

pulvérisation de ces produits était beaucoup plus préconisées contre les adultes alors que les<br />

appâts étaient très conseillés contre les larves (Duranton et al., 1987). Pour augmenter<br />

l’efficacité de ces acridicides, certains auteurs (Modder, 1986, 1994) ont préconisé leur<br />

application sur les plantes pièges telles que Ageratum coyzoides, Solanum sp., Verbascifolium<br />

sp., C. odorata capables d’attirer un grand nombre de criquets puants. Actuellement, la<br />

plupart de ces produits chimiques sont retirés du marché à cause de leurs effets néfastes sur<br />

l’environnement et pour l’homme (Arendsen et al., 1989).<br />

I-1-4-2-LUTTES PHYSIQUE ET ECOLOGIQUE<br />

La lutte physique contre Z. variegatus se résume au ramassage manuel, au sarclage et au<br />

binage des sites de ponte. Le sarclage et le binage doivent se faire sur une dizaine de cm de<br />

profondeur, ils permettent de détruire les œufs de Z. varigatus en les exposant au soleil ou aux<br />

ennemis naturels (Duranton et al., 1987 ; Chiffaud et Mestre, 1990 ;Modder, 1986, 1994).<br />

Cette méthode a été fortement recommandée par Modder (1986) et elle a été utilisée au Sud-<br />

Nigeria avec succès (Chiffaud et Mestre, 1990). Le manque d’efficacité qu’on peut observer<br />

avec cette méthode est lié à des lacunes observées chez les paysans et les vulgarisateurs sur<br />

l’identification précise du ravageur, sur la parfaite connaissance des périodes de ponte et des<br />

sites de ponte (Modder, 1996).<br />

I-1-4-3-LUTTE BIOLOGIQUE<br />

Il existe actuellement un bio-pesticide (Green Muscle) fait à base de Metarizium.<br />

Flavovirides. Ce bio-pesticide est efficace en champs en zone Soudano-Saharienne mais peu<br />

efficace dans les agro-écosystème forestiers (Lomer et al., 1997). Par ailleurs, le coût de ce<br />

produit sur le marché rendrait l’utilisation très difficile dans les zones rurales.<br />

I-1-4-4-LUTTE INTEGREE<br />

La lutte intégrée contre Zonocerus variegatus a été très recommandée (Modder,<br />

1986,1994 ; Baní, 1990). La plupart des auteurs ont préconisé la combinaison des méthodes<br />

10


de lutte physique, chimique et des pratiques culturales. Toutefois, l’application des méthodes<br />

de lutte intégrée contre Z. variegatus n’a jamais été une réalité.<br />

I-1-4-5- ENNEMIS NATURELS DE ZONOCERUS VARIEGATUS<br />

Ils sont nombreux parmi les Diptères, les Nématodes, les Champignons, et les Bactéries<br />

I-1-4-5-1-Diptères<br />

Il s’agit de Blaesoxipha filipjevi et de Megasalia scalaris.<br />

-Blaesoxipha filipjevi, (Rohdendorf, 1928) est un Sarcophagidae Miltograminae. C’est<br />

un diptère larvipare qui pond un jeune asticot sur le corps de son hôte. Cet asticot pénètre à<br />

l’intérieur de sa victime et s’y développe pendant 6 jours (Chiffaud et Mestre, 1990), en y<br />

subissant trois mues. Puis il sort par effraction au niveau de la membrane occipitale, tombe<br />

sur le sol où il s’enfuirait pour s’empuper. Ce stade nymphal dure 9 à 10 jours (Chiffaud et<br />

Mestre, 1990), 11 jours selon d’autres auteurs (Chiffaud et Mestre, 1990). La biologie de B.<br />

filipjevi n’est pas connue dans le détail. L’impact de Blaesoxipha filipjevi sur les populations<br />

de Zonocerus variegatus peut être important. En effet en parasitant les femelles de Z.<br />

variegatus, le parasite réduit le nombre de pontes déposées. Les femelles de criquets<br />

parasitées lors de leur première ponte ne pourront plus pondre par la suite. En outre, le<br />

développement de B. filipjevi étant rapide, la population du parasite augmente en conséquence<br />

et continue à jouer un rôle de régulation sur les populations de Zonocerus variegatus adultes<br />

(Chiffaud et Mestre, 1990).<br />

-Megasalia scalaris, est un diptère qui parasite occasionnellement Zonocerus variegatus<br />

(De Grégorio et Leonide, 1990)<br />

I-1-4-5-2-Nématodes<br />

Ce sont les Nématodes Mermithidea qui parasitent les acridiens. Ils sont relativement<br />

présents dans la cavité générale. Le taux de parasitisme est faible chez Zonocerus variegatus.<br />

Sur 1800 imagos collectés en 1976 près d’Ibadan, seul 0,3% sont mort suite à une infection<br />

par des nématodes, la mort étant associée à la sortie du parasite hors de l’hôte (Chapman et<br />

Page, 1979). Seul Coulibaly (1969), au Burkina, mentionne la présence des petits nématodes<br />

dans les œufs de Z. variegatus.<br />

11


I-1-4-5-3- Les Acariens<br />

Les acariens sont des ectoparasites ou oophages, sans impact évident sur la vitalité de<br />

Zonocerus variegatus (Coulibaly, 1969).<br />

I-1-4-5-4-Champignons<br />

Entomophaga grylli Fresenius, 1858 est un champignon pathogène La première<br />

infection de Zonocerus variegatus par Entomophaga grylli a vu le jour à Bambesa au Zaïre<br />

(Hendrickx, 1943). Puis on retrouve ce problème au Sud-Nigeria (Chapman et Page, 1979) où<br />

le champignon joue un rôle important dans le contrôle de Zonocerus variegatus. Ce<br />

champignon s’attaque à tous les stades biologiques du criquet, sauf au premier stade larvaire.<br />

La maladie reste à l’état latent durant la saison sèche, mais l’apparition des premières pluies<br />

coïncide avec l’apparition de l’épidémie. Les conidiosporanges formés sur les premières<br />

victimes sont projetées sur leurs voisins les plus immédiats, les conidiosporanges, tombés à<br />

un endroit favorable pour leur évolution, émettent un tube germinatif qui pénètre dans<br />

l’insecte et parasite les tissus internes sous forme de mycelium et de corps hydrique. A la mort<br />

de leur hôte, les corps hydriques émettent des prolongements qui peuvent s’organiser en<br />

sporangiophores, qui par la suite, forment un conidiosporange qui peut être la source d’une<br />

nouvelle infection (Hendrickx, 1943). Un cycle complet dure environ 6 jours.<br />

I-1-4-5-4-Bactéries<br />

La rickettsiose (Henry et al., 1986),est découverte sur un individu paraissant malade,<br />

dans une population de Casamance, au Sénégal. L’inoculation de cette rickettsiose à d’autres<br />

Zonocerus variegatus n’a pas donné des résultats.<br />

I-1-4-6-PREDATEURS<br />

La consommation humaine est signalée. Elle semble fréquente en Afrique de l’Ouest,<br />

mais localisée et pratiquée surtout par les femmes et les enfants, ou les pauvres (Koman, 1983<br />

et Page ; (1978). Des Zonocerus variegatus sont parfois vendus sur les marchés, ailes et pattes<br />

arrachées, prêts pour la consommation. Au Cameroun, dans le zone de forêt humide, les<br />

adultes sont ramassés et consommés cuits (Kekeunou et al., 2006).<br />

12


La prédation par les vertébrés est très peu discutée dans la littérature. D’après Coulibaly<br />

(1969), au Burkina Faso, Zonocerus variegatus est une proie pour Gallus gallus, alors que<br />

Hargreaves, en Sierra Léone indique que les volailles n’en consomment pas (Chiffaud et<br />

Mestre, 1990).<br />

I-2-CHARLETONA SP.<br />

I-2-1-POSITION DE CHARLETONA SP. DANS LA SYSTEMATIQUE<br />

DES ACARIENS<br />

La classification qui suit, est tirée des travaux Huckert et al. (2001).<br />

Classe : Acariens<br />

• corps en une seule région apparente, avec quatre paires de pattes ;<br />

• partie postérieure non segmentée.<br />

Ordre :Actinotriches<br />

• parasites d’insectes ;<br />

• l’endocuticule se colore à l’aide des colorants basiques.<br />

Famille :Erythreidae<br />

• l’Idiosoma est pourvu d’une ou de deux paires d’yeux ;<br />

• le Gnathosoma est constitué de palpes, chélicères et de l’ypostome.<br />

Genre : Charletona<br />

Espèce : Charletona sp.<br />

13


I-2-2-RELATION ENTRE CHARLETONA SP. AVEC LES ACRIDIENS<br />

Aucune donnée n’existe dans la littérature sur les relations entre Charletona sp. et les<br />

acridiens. Les observations empiriques que nous avons effectué dans le milieu naturel montre<br />

que c’est un ectoparasite de Z. variegatus. Cependant, d’autres Acariens sont connus comme<br />

étant également des ectoparasites des acridiens notamment ceux de la famille des<br />

Trombidiidae. En effet, les Acariens de la famille des Trombidiidae ont une couleur rouge<br />

comme Charletona sp. et s’attachent sur les ailes de leurs hôtes (Uvarov, 1928). Les études<br />

approfondies dans le domaine de la biologie ont été faites sur les espèces Nord Américaines,<br />

Eutrombidium locustarum (Howard, 1918 et Severin, 1944).<br />

14


CHAPITRE II : MATERIEL ET<br />

METHODES<br />

15


II-1- SITE D’ETUDE<br />

La présente étude a été menée de janvier à décembre 2011 à Yaoundé, une ville<br />

caractérisée par une alternance de collines et de bas-fonds marécageux (Fomekong et al.,<br />

2008). Le substratum géologique de cette ville est formé d’embréchites (Gneiss massif riche<br />

en quartz) fracturés, constituant des réserves exploitables par les puits et les forages (Kuitcha<br />

et al., 2008). Il est couvert par les alluvions argilo-sableuses dans les thalwegs et par des sols<br />

latéritiques sur les flancs des collines (Kuitcha et al., 2008). La végétation du milieu<br />

appartient au domaine forestier semi-décidu et est très dégradée à cause des activités<br />

anthropiques. Yaoundé est sous l’influence d’un climat équatorial de type guinéen à quatre<br />

saisons: une grande saison sèche (de mi-novembre à mi-décembre); une petite saison des<br />

pluies (de mi-mars à fin juin); une petite saison sèche (de juillet à août) et une grande saison<br />

des pluies (de septembre à mi-novembre). Les précipitations sont de l’ordre de 1800-2000<br />

mm par an et les températures sont comprises entre 22 et 29°C (Santoir et Bopda, 1995;<br />

Fomekong et al., 2010)<br />

Les captures ont été menées dans les jachères herbeuses et les champs de cultures<br />

vivrières du quartier Mbankolo, un quartier de la ville de Yaoundé (Cameroun) (3°87’N et<br />

11°52’E)<br />

II-2-MATERIEL TECHNIQUE<br />

Le matériel technique utilisé au cours de ce travail est constitué de:<br />

• un filet fauchoir pour capturer les larves et adultes de Z. variegatus dans le milieu<br />

naturel ;<br />

• les boîtes en polypropylène cylindriques de 9 cm de haut et 13 cm de diamètre,<br />

munies chacune d’une ouverture fermable par un couvercle grillagé de maille d’1<br />

mm 2 . Elles ont représenté les cages de type I (figure 2)<br />

5 et 6 ainsi que<br />

16


Figure 2. Boîte en plastique pour la conservation des individus de Z.variegatus sur le terrain<br />

• une solution d’alcool à 70% contenu dans des bocaux en plastique utilisée pour fixer et<br />

conserver les parasites de Z. variegatus;<br />

• une loupe binoculaire pour effectuer les différentes observations ;<br />

• Une pince pour manipuler les parasites sur Zonocerus variegaus.<br />

II-3-MATERIEL BIOLOGIQUE<br />

Le matériel animal est constitué des différents stades de développement post-<br />

embryonnaires de Z. variegatus et de l’ectoparasite Charletona sp.<br />

II-4- METHODOLOGIE<br />

II-4-1-ECHANTILLONNAGE DE ZONOCERUS VARIEGATUS ET DE<br />

CHARLETONA SP.<br />

Les échantillonnages de Zonocerus variegatus ont été prélevés une fois par semaine,<br />

pendant une heure (8h-9h), de janvier à décembre 2011. Les captures ont été faites à l’aide<br />

d’un filet fauchoir, ou à la main. Au cours de chaque capture, et pour chaque individu prélevé,<br />

nous avons noté in situ:<br />

- le stade de développement et le sexe ;<br />

- le nombre de Charletona sp. présents sur les antennes, la capsule céphalique, les<br />

pièces buccales, les ailes, les pattes, le corps du thorax et l’abdomen. Le comptage des<br />

17


ectoparasites s’est fait à l’aide d’une loupe portative. Après observation, chaque individu a été<br />

relâché dans le site de prélèvement.<br />

II-4-2-IDENTIFICATION DE ZONOCERUS VARIEGATUS ET DE<br />

CHARLETONA SP.<br />

II-4-2-1- IDENTIFICATION DE ZONOCERUS VARIEGATUS<br />

Au cours de nos travaux, nous avons pus identifier à l’œil nu les 7 stades de<br />

développement de Zonecerus variegatus. Pour identifier les larves de Z. variegatus nous<br />

avons utilisé les clés de De Grégorio (In : Chiffaud et Mestre, 1990). Les clés utilisées sont<br />

établies pour reconnaitre les 6 stades larvaires. Ces clés rendent possibles une identification<br />

pratique basée sur l’observation de la couleur, de la taille, du développement des ptérothèques<br />

(figure 3), et de la position des génitalia externes, de la position des cerques (figure 3), du<br />

nombre d’articles antennaires. Une loupe portative est utilisée lors de l’identification des<br />

jeunes larves (tableau 1).<br />

18


Tableau 1. Caractéristiques morphométriques et morphologiques, permettant d’identifier les différents stades et les sexes de Zonocerus variegatus (Chiffaud et<br />

Mestre, 1990).<br />

Caractères Larve de stade 1 Larve de stade 2 Larve de stade 3 Larve de stade 4 Larve de stade 5 Larve de stade 6<br />

Ebauches alaires très petites à absentes,<br />

réduites à deux petits<br />

lobes (figure 3)<br />

Plaque sousgénitale<br />

mâle<br />

largement échancrée,<br />

plus courte que les<br />

paraproctes (figure 4)<br />

Valves ventrales réduites et peu visible,<br />

valves dorsales petites<br />

et triangulaires<br />

(femelles) (figure 4)<br />

Nombre d’articles<br />

antennaires<br />

Longueur du<br />

fémur inferieur<br />

toujours petites mais<br />

s’allongeant<br />

légèrement vers le<br />

bas<br />

a une toute petite<br />

échancrures, plus<br />

courtes que les<br />

paraproctes,<br />

Petites et<br />

triangulaires<br />

7 à 12 généralement 8 8 à 14, généralement<br />

10 ou 11<br />

3,2 à 4,4 mm, en<br />

moyenne 3,7 à 4,2<br />

4,5 à 6 mm, en<br />

moyenne 5,1 à 5,3<br />

Allongées vers<br />

l’arrière<br />

semblable au stade<br />

II<br />

chevauchant la base<br />

des valves dorsales<br />

11 à 17 le souvent<br />

12 ou 13<br />

5,9 à 8,2 mm, en<br />

moyenne 6,5 à 7,2<br />

plus triangulaires et<br />

la nervation plus<br />

visible,<br />

atteint presque<br />

l’extrémité des<br />

paraproctes<br />

longues que le 9 ème<br />

segment abdominal<br />

(femelle)<br />

13 à 19, généralement<br />

14 à 16<br />

7,8 à 11,8 mm, en<br />

moyenne 9 à 10<br />

19<br />

ébauches metathoraxiques<br />

recouvrant les<br />

mesothoraxiques,<br />

atteint ou dépasse les<br />

paraproctes,<br />

dépasse légèrement les<br />

paraproctes (femelle)<br />

atteignent le 2 e segment<br />

abdominal<br />

dépasse nettement l’apex<br />

des paraproctes et des<br />

cerques,<br />

Ventrales et dorsales<br />

dépassent l’apex des cerques<br />

et les paraproctes sont peu<br />

ou pas visibles (femelle)<br />

15 à 19 en général 17 ou 18 16 à 19 en général 17 ou 18<br />

10,3 à 13,7 mm en<br />

moyenne 10,3 à 12,1<br />

12,4 à 18,3 mm, en moyenne<br />

13 à 16


Figure 3. Evolution des pièces génitales externes au cours du<br />

développement larvaire de Zonocerus variegatus : c=cerques ; e=épiprocte ;<br />

p=paraprocte ; psg=plaque sous génitale ;cst=sternite ; vv=valve génitale ;<br />

vd=valve dorsale ; I-IV=larve de stade 1 à 6. (Chiffaud & Mestre, 1990)<br />

Figure 4. Pronotum et ébauches alaires des 7 stades épigés de Zonocerus variegatus: 1-<br />

Pronotum ; 2-Ebauche alaire mésothoracique ; 3-Ebauche alaire métathoracique ; 4-Elytre<br />

(Kekeunou, 2007)<br />

20


II-4-2-2- IDENTIFICATION DE CHARLETONA SP.<br />

Le parasite a été identifié par Dr. Call Welbourn, acarologue de la Division of plant<br />

industry, Florida depatment. Agriculture & consumer Service, 1911 SW 34 th St ; Gainesville,<br />

F132608-1201 USA. Il nous a fait comprendre qu’il ne pouvait pas encore nous donner le<br />

nom de l’espèce par ce qu’il pourrait s’agit d’une nouvelle espèce d’acarien.<br />

II-4-4- TRAITEMENTS DES DONNEES<br />

Le logiciel Excel a permis d’utiliser le test de chi-carré pour comparer les prévalences et<br />

l’intensité et de construire les graphiques.<br />

Le logiciel SAS 9.0 nous a permis de calculer:<br />

- les abondances et les intensités moyennes ;<br />

- de comparer les abondances et les intensités grâce au test H de Kruskal-Wallis ;<br />

- la Prévalence: le rapport du nombre d’hôtes infectés par au moins un parasite et du<br />

nombre d’hôtes examinés ;<br />

- l’Incidence: le rapport du nombre d’hôtes infectés et du nombre d’hôte non infecté ;<br />

- l’Intensité: le rapport du nombre de parasites et du nombre d’hôte infecté ;<br />

- l’abondance: le rapport du nombre de parasites et du nombre d’hôtes examinés (Bush<br />

et al., 1997) ;<br />

- le coefficient de corrélation de Spearman et leur probabilité.<br />

21


CHAPITRE III : RESULTATS ET<br />

DISCUSSIONS<br />

22


III-1- RESULTATS<br />

III-1-1-ABONDANCE ET CYCLE BIOLOGIQUE DE ZONOCERUS.<br />

VARIEGATUS<br />

En une heure, le nombre d’individus de Zonocerus variegatus capturés dans les<br />

végétations naturelles de la zone urbaine de Yaoundé varie de 4 à 88 individus (tous les stades<br />

confondus) soit une moyenne de 39,46± 5,74 individus (tableau 2). En comparant l’abondance<br />

de Z. variegatus entre les différentes saisons, nous constatons qu’elle varie en général avec<br />

des différences non significatives (p>0,05) (tableau 2). Cependant, en considérant<br />

individuellement les différents stades de développement post-embryonnaire de Z. variegatus,<br />

nous constatons que les adultes pullulent pendant la grande saison des pluies, les larves de<br />

stade 6 pullulent pendant la petite saison sèche, les larves de stade 5 pullulent pendant la<br />

petite saison des pluies et la petite saison sèche, les larves de stade 3 et 4 pullulent pendant la<br />

petite saison des pluies, les larves de stade 2 pullulent pendant la grande saison sèche et<br />

pendant la petite saison des pluies, et les larves de stade 1 pullulent pendant la grande saison<br />

sèche (tableau 2). En considérant individuellement les saisons, nous constatons que pendant la<br />

grande saison des pluies, l’abondance de Z. variegatus varie entre les différents stades de<br />

développement sans différences significatives (P= 0,064). Cependant, pendant la petite saison<br />

de pluies, les larves de stade 3 et 4 sont les plus abondantes dans le milieu naturel (P


Saisons<br />

GSS<br />

PSP<br />

PSS<br />

GSP<br />

Tableau 2. Abondance des différents stades de développement post embryonnaire de Zonocerus variegatus<br />

dans les végétations naturelles de la zone urbaine de Yaoundé de janvier à décembre 2011 en fonction des<br />

saisons<br />

Valeur de<br />

H<br />

Valeur de<br />

P<br />

Moyennes<br />

Larve de<br />

stade1<br />

15,06±10,62<br />

0-72(17)<br />

1,6±2,22<br />

0-17(15)<br />

0,00±0,00<br />

0-0(9)<br />

10,91±8,13<br />

0-3(11)<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

10,42±6,99<br />

0-46(17)<br />

7,06±4,36<br />

0-28(15)<br />

0,00±0,00<br />

0-0(9)<br />

2,45±8,13<br />

0-12(11)<br />

GSS : grande saison sèche, PSP : petite saison des pluies, PSS : petite saison sèche, GSP : grande saison des<br />

pluies. Dans chaque case du tableau, nous avons la Moyenne± intervalle de confiance, maximum- minimum,<br />

(taille de l’échantillon).<br />

Z. variegatus est présent durant toute l’année dans les végétations naturelles de la zone<br />

urbaine de Yaoundé. Z. variegatus montre deux populations, d’abondance et de durée inégale<br />

(figure 5). A chaque stade, la population I (grande population) est plus abondante et plus<br />

étendue dans le temps que la population II (petite population) (figure 5, tableau 3)<br />

La grande population s’étend de fin janvier à mi septembre, (soit une durée de vie de 9,5<br />

mois) les larves de premier stade sont observées entre fin janvier et fin mars. Le dernier stade<br />

larvaire apparait en début janvier et disparait en mi-septembre. La durée de vie de la<br />

population larvaire est de 7,5 mois. Les adultes apparaissent en mi-août et disparaissent mi-<br />

novembre (3 mois) (figure 5).<br />

Larve de<br />

stade 3<br />

6,42±4,87<br />

0-37(17)<br />

16,53±6,98<br />

0-44(15)<br />

0,11±0,21<br />

0-1(9)<br />

0,45±0,72<br />

0-4(11)<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

3,18±2,96<br />

0-24(17)<br />

15,6±6,48<br />

0-46(15)<br />

1,44±0,93<br />

0-4(9)<br />

0,00±0,00<br />

0-0(11)<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

2,06±1,30<br />

0-7(17)<br />

7,2±3,98<br />

0-19(15)<br />

10,11±4,18<br />

1-21(9)<br />

0,091±0,18<br />

0-1(11)<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

1,47±1,55<br />

0-12(17)<br />

1,00±0,96<br />

0-6(15)<br />

16,22±4,77<br />

7-25(9)<br />

2,55±1,77<br />

0-13(11)<br />

La petite population annuelle apparait en mi-septembre et disparait en mi-mars soit une<br />

durée de vie de 5 mois. Dans cette population, les larves de premier stade apparaissent en mi-<br />

septembre et disparaissent en mi-novembre. Les larves de dernier stade sont observées à partir<br />

de janvier jusqu’en mi février. La durée de vie des stades larvaires est de 3 mois. Les adultes<br />

apparaissent en mi-février et disparaissent en mi-mars (1 mois). Les adultes de chaque<br />

Adulte<br />

0,53±0,45<br />

0-3(17)<br />

0,13±0,18<br />

0-1(15)<br />

4,00±2,77<br />

0-11(9)<br />

16,09±4,43<br />

3-32(11)<br />

10,06 11,64 26,22 29,35 18,88 25,10 35,24<br />

0,018 0,0087


Populations<br />

Grande<br />

population<br />

(P1)<br />

Petite<br />

population<br />

(P2)<br />

Tableau 3. Abondance des deux populations de Zonocerus variegatus dans les végétations naturelles de la<br />

zone urbaine de Yaoundé, de janvier à décembre 2011.<br />

Larve de<br />

stade 1<br />

27,50±13,95<br />

0-36(10)<br />

15,00±9,79<br />

0-36(8)<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

12,65±5,29<br />

1-34(17)<br />

8,42±7,46<br />

0-46(12)<br />

Larve de<br />

stade 3<br />

14,42±5,90<br />

1-44(19)<br />

9,77±8,17<br />

0-37(9)<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

11,23±5,16<br />

0-46(22)<br />

6,23±5,94<br />

0-24(8)<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

10,00±3,00<br />

0-21(20)<br />

4,38±1,66<br />

1-7(8)<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

10,50±3,88<br />

0-25(18)<br />

6,00±4,46<br />

2-12(4)<br />

Adulte<br />

8,50±3,29<br />

0-32(26)<br />

1,00±1,13<br />

0-2(3)<br />

Valeur de<br />

Z -1,07 -1,60 -1,18 -0,75 -1,74 -0,94 -1,62<br />

Valeur<br />

de H<br />

Valeur<br />

de H<br />

25<br />

Moyenne<br />

9,65 0,54 12,28±2,09<br />

0-72(132)<br />

4,92 0,55 8,15±0,57<br />

Valeur de P 0,11 0,06 0,12 0,22 0,04 0,17 0,06 0,0045<br />

Dans chaque case du tableau, nous avons la Moyenne± intervalle de confiance, maximum- minimum, (taille de<br />

l’échantillon).<br />

0-4(52)<br />

-2,62


pluviosite<br />

N.I<br />

N.I<br />

N.I<br />

N.I<br />

N.I<br />

N.I<br />

N.I<br />

N.I<br />

40<br />

20<br />

0<br />

100<br />

50<br />

0<br />

40<br />

20<br />

0<br />

50<br />

0<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

02/01/<br />

02/01/2<br />

02/01<br />

02/0<br />

02/01/2<br />

02/01/2<br />

02/01/<br />

02/01/2<br />

02/01/20<br />

16/01/<br />

16/01/2<br />

16/01<br />

16/0<br />

16/01/2<br />

16/01/2<br />

16/01/<br />

16/01/2<br />

16/01/20<br />

30/01/<br />

30/01/2<br />

30/01<br />

30/0<br />

30/01/2<br />

30/01/2<br />

30/01/<br />

30/01/2<br />

30/01/20<br />

13/02/<br />

13/02/2<br />

13/02<br />

13/0<br />

13/02/2<br />

13/02/2<br />

13/02/<br />

13/02/2<br />

13/02/20<br />

27/02/<br />

27/02/2<br />

27/02<br />

27/0<br />

27/02/2<br />

27/02/2<br />

27/02/<br />

27/02/2<br />

27/02/20<br />

13/03/<br />

13/03/2<br />

13/03<br />

13/0<br />

13/03/2<br />

13/03/2<br />

13/03/<br />

13/03/2<br />

13/03/20<br />

27/03/<br />

27/03/2<br />

27/03<br />

27/0<br />

27/03/2<br />

27/03/2<br />

27/03/<br />

27/03/2<br />

27/03/20<br />

10/04/<br />

10/04/2<br />

10/04<br />

10/0<br />

10/04/2<br />

10/04/2<br />

10/04/<br />

10/04/2<br />

10/04/20<br />

24/04/<br />

24/04/2<br />

24/04<br />

24/0<br />

24/04/2<br />

24/04/2<br />

24/04/<br />

24/04/2<br />

24/04/20<br />

08/05/<br />

08/05/2<br />

08/05<br />

08/0<br />

08/05/2<br />

08/05/2<br />

08/05/<br />

08/05/2<br />

08/05/20<br />

22/05/<br />

22/05/2<br />

22/05<br />

22/0<br />

22/05/2<br />

22/05/2<br />

22/05/<br />

22/05/2<br />

22/05/20<br />

05/06/<br />

05/06/2<br />

05/06<br />

05/0<br />

05/06/2<br />

05/06/2<br />

05/06/<br />

05/06/2<br />

05/06/20<br />

19/06/<br />

19/06/2<br />

19/06<br />

19/0<br />

19/06/2<br />

19/06/2<br />

19/06/<br />

19/06/2<br />

19/06/20<br />

03/07/<br />

03/07/2<br />

03/07<br />

larve6<br />

03/0<br />

03/07/2<br />

03/07/2<br />

03/07/<br />

03/07/2<br />

03/07/20<br />

17/07/<br />

17/07/2<br />

total<br />

adulte<br />

17/07<br />

17/0<br />

17/07/2<br />

17/07/2<br />

17/07/<br />

17/07/2<br />

17/07/20<br />

31/07/<br />

31/07/2<br />

31/07<br />

31/0<br />

31/07/2<br />

31/07/2<br />

31/07/<br />

31/07/2<br />

larve1<br />

31/07/20<br />

14/08/<br />

14/08/2<br />

14/08<br />

14/0<br />

14/08/2<br />

14/08/2<br />

14/08/<br />

14/08/2<br />

14/08/20<br />

28/08/<br />

28/08/2<br />

28/08<br />

28/0<br />

28/08/2<br />

28/08/2<br />

28/08/<br />

28/08/2<br />

28/08/20<br />

11/09/<br />

total<br />

11/09/2<br />

11/09<br />

11/0<br />

11/09/2<br />

larve4<br />

11/09/2<br />

larve3<br />

11/09/<br />

larve2<br />

11/09/2<br />

11/09/20<br />

25/09/<br />

25/09/2<br />

25/09<br />

25/0<br />

larve5<br />

25/09/2<br />

25/09/2<br />

25/09/<br />

25/09/2<br />

25/09/20<br />

09/10/<br />

09/10/2<br />

09/10<br />

09/1<br />

09/10/2<br />

09/10/2<br />

09/10/<br />

09/10/2<br />

09/10/20<br />

23/10/<br />

23/10/2<br />

23/10<br />

23/1<br />

23/10/2<br />

23/10/2<br />

23/10/<br />

23/10/2<br />

23/10/20<br />

06/11/<br />

06/11/2<br />

06/11<br />

06/1<br />

06/11/2<br />

06/11/2<br />

06/11/<br />

06/11/2<br />

06/11/20<br />

20/11/<br />

20/11/2<br />

20/11<br />

20/1<br />

20/11/2<br />

20/11/2<br />

20/11/<br />

20/11/2<br />

20/11/20<br />

04/12/<br />

04/12/2<br />

04/12<br />

04/1<br />

04/12/2<br />

04/12/2<br />

04/12/<br />

04/12/2<br />

04/12/20<br />

18/12/<br />

Jours de prelevement<br />

18/12/2<br />

Jours de capture<br />

18/12<br />

Jours de capture<br />

18/1<br />

Jours de capture<br />

18/12/2<br />

Jours de capture<br />

18/12/2<br />

Jours de capture<br />

18/12/<br />

Jours de capture<br />

18/12/2<br />

Jours de capture<br />

18/12/20<br />

Jours de capture<br />

Figure 5. Fluctuation de l’abondance des différents stades de développement post embryonnaire de Zonocerus<br />

variegatus et distribution de la pluviosité dans la ville de Yaoundé. NI : nombre d’individus<br />

26


III-1-2-PREVALENCE DE CHARLETONA SP. DANS LES<br />

POPULATIONS DE ZONOCERUS VARIEGATUS A YAOUNDE<br />

Charletona sp. est présent durant toute l’année dans les végétations naturelles de la zone<br />

urbaine de Yaoundé (figure 6) avec une prévalence de 30,68% au sein des populations de Z.<br />

variegatus (tableau 4). Cette prévalence varie entre les populations de différents stades<br />

larvaires de 4% dans les populations des larves de premier stade à 79% dans les populations<br />

adultes. La prévalence des populations adultes est proche de celle des larves de stade 6 (69%),<br />

elle est deux fois plus élevée que celle des larves 5 (41%) et 3 fois plus élevée que celle des<br />

larves de stade 4 (23%) et 3 (21%), 4 fois plus élevée que celle des larves de stade 2 (15%) et<br />

22 fois plus élevée que celle des populations de larves de stade 1 (3,54%) (tableau 4).<br />

La prévalence de Charletona sp. varie entre les deux sexes d’une part et entre les<br />

différents stades de développement d’autre part avec des différences non significatives<br />

(tableau 4).<br />

Tableau 4. Prévalences de Charletona sp. sur les différents stades de développement post-embryonnaire de Z.<br />

variegatus en fonction du sexe<br />

Sexe Larve 1 Larve 2 Larve 3 Larve 4 Larve 5 Larve 6 Adulte Valeur X 2 Valeur P Total<br />

Femelle 4,26(8) 12,82(20) 22,02(37) 24,81(32) 42,99(46) 75,31(61) 77,62(111) 1,016 >0,25 32,41(315)<br />

Mâle 2,88(6) 17,39(28) 19,49(38) 21,09(27) 39,84(51) 64,84(83) 81,48(66) 1,06 >0,25 29,06(299)<br />

Valeur X 2 0,20 0,94 0,05 0,14 0,013 0,34 0,39 2,09<br />

Valeur P >0,5 >0,25 >0,75 >0,5 >0,9 >0,5 >0,5 >0,1<br />

Total 3,54(14) 15,14(48) 20,66(75) 22,96(59) 41,28(97) 68,90(44) 79,02(177) 2,1 >0,1 30,68(614)<br />

Dans chaque case du tableau, nous avons la valeur de la prévalence± intervalle de confiance, (nombre d’individu<br />

infecté).<br />

Nous notons une influence de la saisonnalité sur la prévalence : elle est<br />

significativement plus grande pendant la grande saison des pluies (49%) et pendant la petite<br />

saison sèche (70%) ; elle est 2 à 3 fois moins grande pendant la petite saison des pluies (18%)<br />

(tableau 5). En considérant individuellement les différents stades de développement post<br />

embryonnaire, nous constatons qu’elle est non significative pour le stade adulte (P>0,05)<br />

(tableau 5). La prévalence des larves de stade 1, 2 et 3 est plus élevée pendant la petite saison<br />

27


de pluies ; celle des larves de stade 4 pendant la grande saison sèche et la petite saison sèche<br />

et les larves de stade 5 et 6 pendant la grande saison des pluies, la grande saison sèche et la<br />

petite saison sèche (tableau 5).<br />

En considérant individuellement les saisons, nous constatons que pendant la grande<br />

saison des pluies, les adultes (78%), les larves de stade 6 (71%) et les larves de stade 5 (100)<br />

sont plus abondants que les larves jeunes. Pendant la grande saison sèche, les larves solitaires<br />

(Adultes et Larve 4-6) sont plus abondantes que les stades jeunes (Larve 1-3). Les adultes et<br />

les larves 1 sont les stades de développement les plus abondants pendant la petite saison de<br />

pluies. Pendant la petite saison sèche, les stades solitaires sont les seuls représentes. Aucune<br />

larve jeune n’est présente (tableau 5).<br />

Tableau 5. Prévalence de Charletona sp. sur les différents stades de développement post-embryonnaire de Z.<br />

variegatus en fonction des saisons<br />

Saisons Larve1 Larve2 Larve3 Larve4 Larve5 Larve6 Adulte Valeur X 2 Valeur P Total<br />

GSP 3,42(4) 37,04(10) 50,00(3) 100(1) 71,43(20) 77,84(137) 71,38<br />

GSS 0,39(1) 10,2(19) 26,85(29) 45,28(24) 64,71(22) 64,00(16) 88,89(8) 20,66<br />

PSP 37,50(9) 18,10(19) 17,34(43) 14,58(28) 19,44(21) 06,67(1) 50,00(1) 203,47<br />

PSS 0,00(0) 58,33(7) 57,61(53) 75,89(107) 83,78(31) 89,75<br />


Figure 7. Fluctuations temporelles de l’abondance de Zonocerus variegatus, de la charge parasitaire de<br />

Charletona sp. et de la pluviosité dans les végétations naturelles de la zone urbaine de Yaoundé.<br />

III-1-3-INCIDENCE DE CHARLETONA SP. DANS LES POPULATIONS<br />

DE ZONOCERUS VARIEGATUS DE YAOUNDE<br />

Durant toute l’année, dans les végétations naturelles de la zone urbaine de Yaoundé,<br />

l’incidence de Charletona sp. au sein des populations de Z. variegatus est de 0,44 (tableau 6).<br />

Cette incidence varie avec des différences significatives entre les populations de différents<br />

stades larvaires, de 0,037 dans les populations de larves de stade 1 à 1,65 dans les populations<br />

adultes. L’incidence de Charletona sp. dans les populations adultes est proche de celle des<br />

populations des larves de stade 6 (environ 2), elle est 3 fois plus forte que celle des<br />

populations des larves de stade 5 (0,70) ; 7 fois plus forte que celle des populations des larves<br />

de stade 4 (0,30) ; 8 fois plus forte que celle des populations des larves de stade3 (0,26) ; 11<br />

fois plus forte que celle des populations de larves de stade 2 (0,18) et 54 fois plus forte que<br />

celle des populations des larves de stade 1(0,04) (tableau 6).<br />

L’incidence de Charletona sp. est en générale plus élevée chez les femelles que chez les<br />

mâles (P


développement post embryonnaire, l’incidence de Charletona sp. varie sans différence<br />

significatives entre les deux sexes des larves de stade 1 à 5 (tableau 6).<br />

Tableau 6. Incidence de Charletona sp. dans les populations des mâles et de femelles de Zonocerus<br />

variegatus<br />

SEXE Larve de<br />

stade 1<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

Larve de<br />

stade 3<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

Adulte Valeur X 2 Valeur P Total<br />

Femelle 0,044(8) 0,147(20) 0,28(37) 0,33(32) 0,75(46) 3,05(61) 3,47(111) 20,77 0,1 >0,5 >0,5 >0,5 0,95 2,33(198)<br />

Valeur X 2 6,91 1,49 2,021 0,98 0,97 1,57 0,37 14,33<br />

Valeur P >0,05 >0,5 >0,5 >0,75 >0,75 >0,7 >0,9 >0,5<br />

GSS : grande saison sèche, PSP : petite saison de pluies, PSS : petite saison sèche, GSP : grande saison de pluies.<br />

Dans chaque case du tableau, nous avons la valeur de l’incidence (nombre d’individu infecté).<br />

30


III-1-4- CHARGE PARASITAIRE DE CHARLETONA SP. DANS LES<br />

POPULATIONS DE ZONOCERUS VARIEGATUS A YAOUNDE<br />

Dans la végétation naturelle de la zone urbaine de Yaoundé, la charge parasitaire des<br />

épizooties à Charletona sp. varie de 0 à 49 (soit en moyenne de 1,59±0,19) parasites par<br />

individu hôte. Les femelles sont plus parasitées que les mâles (tableau 8). L’abondance varie<br />

avec des différences significatives entre les différents stades de développement post<br />

embryonnaire : 6,48±0,89 pour le stade adulte, 4,95±0,86 pour les larves 6, 1,67±0,40 pour<br />

les larves 5, 0,35±0,09 pour les larves 4, 0,37±0,10 pour les larves 3, 0,22±0,07 pour les<br />

larves 2 et 0,04±0,01 pour les larves (tableau8)<br />

La charge parasitaire varie entre les deux sexes sans différences significatives.<br />

Tableau 8. Charge parasitaire de Charletona sp sur Z. variegatus en fonction du sexe dans les agro-systèmes<br />

de Yaoundé.<br />

Sexe Larve de<br />

stade 1<br />

Femelle 0,04±0,29<br />

0-1(188)<br />

Mâle 0,03±0,02<br />

0-1(208)<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

0,19±0,10<br />

0-6(156)<br />

0,24±0,10<br />

0-4(161)<br />

Lraeve de<br />

stade 3<br />

0,39±0,15<br />

0-8(168)<br />

0,35±0,15<br />

0-11(195)<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

0,38±0,15<br />

0-6(129)<br />

0,31±0,12<br />

0-4(128)<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

1,57±0,53<br />

0-12(107)<br />

1,76±0,59<br />

0-20(128)<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

5,42±1,46<br />

0-30(81)<br />

4,65±1,13<br />

0-47(128)<br />

Adulte Valeur Z Valeur de<br />

P<br />

7,37±1,41<br />

0-47(143)<br />

4,90±1,10<br />

0-28(81)<br />

Total<br />

381,95


Tableau 9. Charge parasitaire de Charletona sp. sur Zonocerus variegatus en fonction des organes<br />

Organes Larve de<br />

stade 1<br />

Tête 0,01±0,01<br />

0-1(396)<br />

Thorax 0,02±0,06<br />

0-1(396)<br />

Abdomen 0,013±0,01<br />

0-1(396)<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

0,02±0,02<br />

0-1(317°<br />

0,15±0,06<br />

0-4(317)<br />

0,05±0,03<br />

0-3(317)<br />

Larve de<br />

stade 3<br />

0,03±0,02<br />

0-2(363)<br />

0,28±0,09<br />

0-9(363)<br />

0,06±0,03<br />

0-2(363)<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

0,03±0,02<br />

0-2(257)<br />

0,27±0,08<br />

0-6(257)<br />

0,05±0,03<br />

0-2(257)<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

0,09±0,06<br />

0-6(235)<br />

1,47±0,35<br />

0-14(235)<br />

0,11±0,06<br />

0-4(235)<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

0,04±0,04<br />

0-10(209)<br />

4,44±0,81<br />

0-45(209)<br />

0,47±0,19<br />

0-15(209)<br />

Adulte Valeur<br />

H<br />

0,005±0,09<br />

0-1(224)<br />

6,36±0,06<br />

0-47(224)<br />

0,11±0,06<br />

0-3(224)<br />

Valeur P Total<br />

17,10 0,0089 0,03±0,01<br />

769,13


La saisonnalité a un effet significatif sur l’abondance. Les parasites sont plus abondants<br />

pendant la petite saison sèche et pendant la grande saison des pluies. En considérant<br />

individuellement les stades de développement, nous constatons que les larves de stade 1 sont<br />

plus abondantes pendant la petite saison des pluies. Les larves de stade 2 sont plus abondantes<br />

pendant la grande saison des pluies. Les larves de stade 3 sont plus abondants pendant la<br />

grande saison sèche, les larves de stade 5 sont également abondantes pendant la grande saison<br />

de pluies et pendant la grande saison des pluies. Les larves 4,5 et 6 sont plus abondantes<br />

pendant la petite saison sèche. Les adultes sont plus abondants pendant la grande saison sèche<br />

et pendant la petite saison des pluies (tableau11).<br />

Tableau 11. Charge parasitaire de Charletona sp sur Zonocerus variegatus en fonction des saisons<br />

Saison Larve de<br />

stade 1<br />

GSP 0,03±0,03<br />

0-1(117)<br />

GSS 0,004±0,01<br />

0-1(255)<br />

PSP 0,37±0,19<br />

PSS<br />

Valeur de<br />

H<br />

0-1(24)<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

0,81±0,57<br />

0-6(27)<br />

0,14±0,07<br />

0-3(185)<br />

0,20±0,09<br />

0-3(105)<br />

Larve de<br />

stade 3<br />

0,50±0,44<br />

0-1(6)<br />

0,56±0,27<br />

0-11(108)<br />

0,29±0,09<br />

0-4(248)<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

0,66±0,23<br />

0-3(53)<br />

0,19±0,08<br />

0-4(192)<br />

0 1,42±0,98<br />

0-6(12)<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

3±0,00<br />

3-3(1)<br />

1,18±0,38<br />

0-4(34)<br />

0,55±0,31<br />

0-10(108)<br />

3,15±0,87<br />

0-20(92)<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

3,36±1,85<br />

0-25(28)<br />

1,56±0,93<br />

0-11(25)<br />

0,26±0,53<br />

0-4(15)<br />

6,37±1,19<br />

0-47(141)<br />

Adulte Valeur H Valeur P Total<br />

5,81±1,09<br />

0-47(176)<br />

11,11±5,79<br />

0-27(9)<br />

15,50±30,38<br />

0-31(2)<br />

8,00±2,14<br />

0-28(37)<br />

160,55


chez les stades grégaires (larves 2 et 3) et plus forte chez les stades solitaires (larves 4, 5, 6 et<br />

adulte). Chez les stades grégaires, l’intensité augmente de la larve 1 à la larve 3, il en est de la<br />

même chez les stades solitaires chez lesquelles, elle augmente du stade 4 à l’adulte.<br />

En général, l’intensité de Charletona sp varie avec les différences non significatives<br />

entre les deux sexes (P>0,05), sauf dans les populations adultes dans lesquelles les intensités<br />

sont plus abondantes (tableau12).<br />

Tableau12. Intensité de Charletona sp sur Zonocerus variegatus en fonction du sexe<br />

Sexe Larve de<br />

stade 1<br />

Femelle 1±0,00<br />

1-1(8)<br />

Mâle 1±0,00<br />

1-1(6)<br />

Larve de<br />

stade 2<br />

1,50±0,54<br />

1-6(20)<br />

1,39±0,34<br />

1-4(28)<br />

Larve de<br />

stade 3<br />

1,78±0,43<br />

1-8(37)<br />

1,79±0,55<br />

1-11(38)<br />

Larve de<br />

stade 4<br />

1,53±0,37<br />

1-6(32)<br />

1,48±0,28<br />

1-4(27)<br />

Larve de<br />

stade 5<br />

3,62±0,95<br />

1-12(46)<br />

4,41±1,15<br />

1-20(51)<br />

Larve de<br />

stade 6<br />

7,20±1,72<br />

1-30(61)<br />

7,18±1,49<br />

1-47(83)<br />

Adulte Valeur<br />

de H<br />

9,50±1,61<br />

1-47(111)<br />

6,02±1,19<br />

1-28(66)<br />

Value de<br />

P<br />

Total<br />

110,43


GSS 1±0,00<br />

1-1(1)<br />

PSP 1±0,00<br />

1-1(9)<br />

1,37±0,34<br />

1-3(19)<br />

1,11±0,21<br />

1-3(19)<br />

2,07±0,81<br />

1-11(29)<br />

1,65±0,26<br />

1-4(43)<br />

1,46±0,26<br />

1-3(24)<br />

1,32±0,30<br />

1,4(28)<br />

PSS 2,43±1,20<br />

Valeur<br />

de H<br />

Valeur<br />

de P<br />

1-6(7)<br />

1,82±0,38<br />

1-4(22)<br />

2,86±1,21<br />

1-10(21)<br />

5,47±1,16<br />

1-20(53)<br />

2,44±1,26<br />

1-11(16)<br />

4,00±00<br />

12,50±5,80<br />

3-27(8)<br />

Tableau13. Intensité de Charletona sp sur Zonocerus variegatus en fonction des saisons<br />

29,35


III-2- DISCUSSION<br />

III-2-1- ABONDANCE ET CYCLE BIOLOGIQUE DE ZONOCERUS VARIEGATUS<br />

L’étude montre que dans la végétation naturelle de la zone urbaine de Yaoundé,<br />

Zonocerus variegatus est présente durant toute l’année sous la forme de deux populations<br />

d’abondance et de durée inégale. Ces résultats corroborent ceux de Messi et al. (2006)<br />

obtenus à Oyomabang, une banlieue de Yaoundé. Ces auteurs ont montré que chaque<br />

population de Z. variegatus est univoltine.<br />

Dans la zone urbaine de Yaoundé, on peut capturer en moyenne 39,46±14,48 individus<br />

de Zonocerus variegatus, en une heure. Ce niveau d’abondance est plus faible que celui de<br />

Messi et al. (2006) qui ont obtenu 68 individus en 30 minutes. Cette différence entre les deux<br />

résultats serait liée aux différences de végétation entre les sites d’Oyomabang dans lequel<br />

Messi et al. (2006) ont travaillé et notre site. En effet, Messi et al. (2006) ont effectué leurs<br />

captures dans les végétations herbeuses dominée par C. odorata et Panicum maximum alors<br />

que notre site était dominé par Manihot esculenta et P. maximum. Par ailleurs, nos captures<br />

ont été menées durant une heure alors que celles de Messi et al. (2006) étaient effectuées en<br />

30 minutes. En outre, durant nos travaux, les individus capturés étaient successivement<br />

soumis à un échantillonnage de parasites, alors que Messi et al. (2006) ne prenaient pas en<br />

compte l’échantillonnage des parasites.<br />

En fonction de la saisonnalité, les pullulations des populations des différents stades de<br />

développement post embryonnaire de Zonocerus variegatus sont plus fortes pendant la petite<br />

saison des pluies (49,13±8,58). Ces résultats confirment ceux de Messi et al. (2006) dans les<br />

zones dégradées de Mbalmayo et sont contraires à ceux de Chapman et al. (1986). Selon<br />

Chapman et al. (1986), dans les zones forestières d’Ibadan (Nigeria), les stades de<br />

développement post-embryonnaires de Zonocerus variegatus sont habituellement nombreux<br />

pendant la saison sèche; les effectifs sont très faibles pendant les saisons de pluies. Ces<br />

variations de l’abondance de Z. variegatus en rapport avec la saisonnalité seraient liées aux<br />

variations qui affectent la structure et la composition de la végétation naturelle; la densité des<br />

populations des ennemis naturels de Z. variegatus, lorsqu’on passe d’une saison à l’autre.<br />

(Kekeunou, 2007).<br />

L’étude a également montré un déséquilibre entre les deux populations des mâles et des<br />

femelles (sex-ratio) de Z. variegatus, les mâles, étant un peu plus nombreux que les femelles.<br />

36


Ces résultats corroborent ceux de Kekeunou (2007). Ces résultats suggèrent que les mâles<br />

seraient moins susceptibles aux variations des conditions du milieu naturel que les femelles.<br />

III-2-2-RELATIONS ENTRE ZONOCERUS VARIEGATUS ET CHARLETONA SP.<br />

Charletona sp. serait présent durant toute l’année sur les différents stades de<br />

développement post-embryonnaire de Zonocerus variegatus. Ceci suggère que Z. variegatus<br />

est l’hôte préférentiel de Charletona sp. Ce phénomène peut s’expliquer non seulement par le<br />

caractère permanent de Z. variegatus dans le milieu naturel, mais aussi par les possibilités de<br />

transmission du parasite d’une population à l’autre par l’intermédiaire des adultes. En fait, les<br />

adultes de chaque population coexistent avec les jeunes larves de la population suivante. Ce<br />

caractère permanent de Charletona sp. sur Z. variegatus peut également s’expliquer par une<br />

possibilité de transmission du parasite à Z. variegatus par l’intermédiaire de C. odorata,<br />

principale plante hôte du parasite et de Z. variegatus.<br />

Les observations ont montré que dans la zone urbaine de Yaoundé, la prévalence de<br />

Charletona sp. est forte (30,68%). Ce taux d’infestation est proche de celui de Chiffaud et<br />

Mestre (1990), obtenu sur Blaesoxipha filipjevi ( 29%) au Sud du Nigéria et de la prévalence à<br />

Entomophtora grylli (champignon) obtenu par Gnago (2009) à Lama 1 (24%) et à Lama 2<br />

(46%). Cette prévalence de Charletona sp. sur Z. variegatus est deux fois plus forte que celle<br />

du E. grylli Lama 1 (14%) et trois fois plus forte que celle de Agbata (10%) au Sud du Benin<br />

(Gnago, 2009).<br />

La variation de la prévalence en fonction des saisons que nous avons notée dans notre<br />

étude a été également signalée par Chiffaud et Mestre (1990) sur Blaesoxipha filipjevi, qui<br />

montre une prévalence de près de 80% en saison de pluies. Cependant, dans nos travaux, en<br />

plus de la grande saison de pluies (49,30%), la petite saison sèche (69,96%) correspond aussi<br />

à une période de grande prévalence.<br />

La variation de la prévalence notée entre les différents stades de développement et les<br />

différentes saisons, serait liée à la variation de l’incidence du parasite et de la durée de la<br />

persistance du parasite dans le milieu naturel, car il est clairement établit que la prévalence<br />

dépend de ces deux facteurs (Hostetter, 1991). Le fait que Charletona sp. soit un parasite<br />

permanent de Zonocerus variegatus explique les valeurs élevées de la prévalence obtenues.<br />

L’étude a montré que la charge parasiotaire de Charletona sp. sur Zonocerus variegatus<br />

a varié de 0 à 47 individus (en moyenne 1,59±0,19 parasites par individu). Ces valeurs sont<br />

37


proches de celles obtenues chez les Acariens Trombidiidea aux Etats-Unis, chez lesquels<br />

Hostetter (1991) avait noté une abondance de 1 à 41 parasites par criquet. Il est en général<br />

connu que l’abondance des Trombidiidae est plus forte sur les ailes des acridiens (Hostetter,<br />

1991). Nos résultats sur Charletona, un Acarien de la famille des Erythreidae confirment ceux<br />

de Hostetter (1991) car l’abondance la plus forte a été notée dans nos travaux, sur les ailes de<br />

Z. variegatus.<br />

38


CHAPITRE IV : APPORT<br />

PEDAGOGIQUE ET DIDACTIQUE<br />

39


IV-1- INTERET DIDACTIQUE DU CRIQUET PUANT (ZONOCERUS<br />

VARIEGATUS)<br />

Le criquet puant, Zonocerus varegatus, amateur des végétations herbacées non<br />

graminéennes et de lumière, était connu depuis longtemps comme un ravageur occasionnel,<br />

parfois important, des cultures vivrières dans les régions forestières et préforestières<br />

d’Afrique de l’Ouest. Le paysan africain s’est sans doute longtemps habitué aux déprédations<br />

de cet insecte, déprédation fréquemment localisées et très variables d’une année sur l’autre.<br />

La déforestation pour l’exploitation du bois, la création des routes, de lignes électriques<br />

ou l’installation des cultures de rente, a eu pour conséquence de substituer au couvert arboré<br />

dense, des milieux ouverts variés, offrant fréquemment des caractéristiques très favorables au<br />

criquet puant. Aussi a-t-on assisté, lentement mais sûrement, à une aggravation du statut de<br />

ravageur de cet acridien qui, de localisé et occasionnel, tend à devenir généralisé et chronique.<br />

Toute fois, les caractéristiques de ravageur du criquet puant, plus discrètes, moins médiatique<br />

que celles d’autres sauteriaux, ont généralement conduit à un certain désintérêt pour le sujet.<br />

Pourtant, les raisons écologiques de l’aggravation de ce problème acridien spécifique, qui ne<br />

peuvent que se développer dans un avenir prévisible, incitent à penser que l’on est appelé<br />

pour longtemps à entendre parler, et sans doute plus encore, du criquet puant. Le cours que<br />

nous proposons est destiné aux élèves de la classe de 5 ème .il s’agit d’étudier un ravageur<br />

d’intérêt agricole dont les dégâts sont influencés par les activités anthropiques (criquet puant).<br />

40


COURS DE LA CLASSE DE 5 ème : FICHE LINEAIRE<br />

IV-2- TITRE DE LA LEÇON: ETUDE DU CRIQUET PUANT, RAVAGEUR<br />

D’INTERET AGRICOLE<br />

INTRODUCTION<br />

Zonocerus variegatus est plus connu sous le nom de criquet puant en raison de l’odeur<br />

fétide qu’il dégage lorsqu’il est capturé, ou encore criquet bariolé à cause de ses couleurs<br />

vives. Cependant, les dégâts causés par ce dernier sont énormes. A la fin de cette leçon,<br />

l’élève sera capable de :<br />

D’identifier cet acarien parmi les autres,<br />

Connaître sa répartition géographique,<br />

De maîtriser son développement, sa reproduction, son cycle biologique, ses<br />

activités déprédatrices,<br />

Savoir comment lutter contre cet acridien.<br />

IV-2- 1-MORPHOLOGIE<br />

IV-2- 2-REPARTITION GEOGRAPHIQUE<br />

Zonocerus variegatus est un acridien strictement africain. Il est répandu en Afrique<br />

Occidentale, Centrale, de l’Est, et Australe. Vers l’Est, il est signalé jusqu’au Soudan et, en<br />

Afrique Centrale, de l’Ouganda à l’Angola ; ces limites orientales restent cependant<br />

imprécises. Cet acridien est surtout fréquent dans les régions tropicales humides et son<br />

extension vers le Nord se fait à la faveur des biotopes appropriés où il peut se développer,<br />

c'est-à-dire aux bords des fleuves dans les bas-fonds et dans les cultures irriguées.<br />

IV-2- 3-DEVELOPPEMENT ET REPRODUCTION<br />

Il se reproduit par les œufs, l’incubation des œufs est longue (4 à 7 mois). Zonocerus<br />

varigatus est un insecte hétérométabole qui se développe dans la végétation naturelle en 7<br />

41


stades post-embryonnaires. Z. variegatus montre en général six stades larvaires dans le milieu<br />

naturel. Le développement imaginal se fait en deux grandes étapes: une période pré-<br />

reproductrice (d’une durée de 1,5-2 mois) pendant laquelle l’espèce est sexuellement<br />

immature, et une période reproductive pendant laquelle on note des accouplements des dépôts<br />

d’oothèque. La période de reproduction se caractérise par un rassemblement d’imagos des<br />

deux sexes sur des sites bien précis.<br />

La ponte endogée, se réduit à un dépôt d’oothèque dans un trou creusé par la femelle<br />

dans le sol. La date d’apparition des premières pontes varie selon les conditions du milieu.<br />

IV-2- 4-CYCLE BIOLOGIQUE<br />

En fonction des zones éco-climatiques, le cycle biologique de Zonocerus variegatus est<br />

uni-ou bivoltin.<br />

Au Cameroun, dans les vallées du Logone et du Mayo-Kebi (zone sahélienne et<br />

soudanienne) au Nord du Cameroun, Z. variegatus présente une population univoltine<br />

observée entre Juin et Septembre. Zonocerus variegatus est présent durant toute l’année dans<br />

le Sud forestier. On y distingue deux populations univoltines de durées et d’abondances<br />

inégales. Dans la réserve forestière de Mbalmayo, la petite population (première) annuelle<br />

apparaît en mi-mars et disparaît entre octobre-novembre (7,5-9,5mois). Dans cette population,<br />

les accouplements sont rares et ont été observés entre mi-septembre et début décembre. La<br />

grande population annuelle (seconde) apparaît en juillet- août et disparaît en mi-mai (9,5-10<br />

mois). Dans les zones dégradées du Sud-Cameroun, la grande population est la première, elle<br />

est présente de mi-décembre à mi-novembre (11mois) à Mbalmayo et de janvier à novembre-<br />

décembre à Yaoundé. La seconde population (petite) annuelle s’étend de mi-août à mi-avril (8<br />

mois) à Balmayo et de mi-octobre à novembre à Yaoundé. Les adultes des deux populations<br />

annuelles ne chevauchent pas, mais les adultes de chaque population coexistent avec les<br />

jeunes larves (1-3) de la population d’adultes suivants.<br />

IV-2- 5-ACTIVITE DEPREDATRICE DE ZONOCERUS VARIEGATUS<br />

Le Criquet puant est un ravageur chronique, d'importance très variable des régions<br />

tropicales humides d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. Il constitue l’espèce la plus<br />

redoutable, non seulement parce qu’il est polyphage, mais surtout à cause de l’importance des<br />

dégâts qu’il cause sur un grand nombre de culture, parmi lesquelles le manioc, la banane, les<br />

42


aubergines, le gombo sont les plus importantes. Z. variegatus attaque une multitude de<br />

cultures. Au Nigéria, Z. variegatus est un vecteur des viroses et des bactérioses du manioc et<br />

du gombo. A cause de ses multiples dégâts sur les cultures, le statut de ravageur important lui<br />

a été attribué au Nigéria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Congo, Benin et au Sahel où il est<br />

considéré comme étant le 4 ème acridien ravageur. Au Cameroun, il est considéré comme 3 ème<br />

insectes ravageur après les cochenilles et les foreurs de tige.<br />

IV-2- 6-METHODES DE LUTTE<br />

Plusieurs méthodes ont été utilisées contre le criquet :<br />

La lutte chimique, qui consiste à utiliser les produits chimiques tels que la dieldrine, le<br />

lindane, le malathion etc. Il est toujours très important de bien lire la notice du fabricant avant<br />

toute utilisation. Cependant, la plupart de ces produits sont retirés du marché à cause de leurs<br />

effets néfastes sur l’environnement et pour l’homme.<br />

Lutte physique, qui se résume au ramassage manuel pour l’alimentation humaine, au<br />

sarclage et au binage des sites de ponte. Le sarclage et le binage doivent se faire sur une<br />

dizaine de cm de profondeur, ils permettent de détruire les œufs de Z. varigatus en l’exposant<br />

au soleil ou aux ennemis naturels. Le manque d’efficacité qu’on peut observer avec cette<br />

méthode est lié à des lacunes observées chez les paysans et les vulgarisateurs sur<br />

l’identification précise du ravageur, sur la parfaite connaissance des périodes de ponte et des<br />

sites de ponte.<br />

La lutte biologique. La méthode la plus recommandée est l’utilisation du Green<br />

Muscle. Le Green Muscle est un biopesticide fourni sous forme de poudre sèche, mélangé<br />

avec du silica gel et mis dans les sachets hermétiquement fermé, à l’abri de l’air et de<br />

l’humidité, il doit être conservé autant que possible dans un endroit frais. Le Green Muscle<br />

dilué dans l’eau à la concentration d’utilisation aux champs doit être appliqué dans la semaine<br />

qui suit afin d’éviter toute diminution du taux de germination des spores. Il est recommandé<br />

d’appliquer Green Muscle à un volume de 0,5 à 2 l/ha.<br />

<br />

Document<br />

Z. variegatus est un insecte polyphage qui s’attaque à environs 64 plantes cultivées, au rang<br />

desquelles le manioc, le taro, la patate douce, le maïs, les haricots, le soja, le ndolé, …,<br />

43


(Chiffaud et Mestre, 1990). En Guinée, les activités du criquet puant ont affecté le rendement<br />

de la banane de 10%. Il consomme les feuilles des aubergines et peut affecter le rendement de<br />

25 à 80%. Sa menace dans les champs de cultures augmente avec le temps<br />

44


IV-3-FICHE PEDAGOGIQUE DE PREPARATION DE LEÇON DE SVT<br />

DOMAINE : Science de la vie DATE :<br />

TITRE DE LA LEÇON : Etude du criquet puant, ETABLISSEMENT : lycée d’Anguissa<br />

ravageur d’intérêt agricole zonocerus NOM DE L’ENSEIGNANT : <strong>PROMBO</strong> Christophe<br />

DUREE DE SEANCE : 1h50 CLASSE : 5 ème 2<br />

NOMBRE DE SEANCE : 2 EFFECTIF : 159 FILLES : 69 GARÇON 90<br />

NOTIONS SCIENTIFIQUES : Zonocerus variegatus, biotopes, stades post-embryonnaires, La ponte endogée, populations univoltines,<br />

ravageur<br />

O.P.O : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable d’identifier le criquet puant parmi les acridiens, de connaitre sa répartition<br />

géographique ; son développement ; sa reproduction ; son cycle biologique ; ses activités déprédatrice et comment lutter contre cet acridien<br />

PREREQUIS :<br />

-Savoir définir un invertébré,<br />

-Savoir les plantes utiles à l’alimentation de l’homme,<br />

-Connaître le mode de nutrition chez les invertébrés<br />

FORME DE TRAVAIL: collective<br />

45


Etapes OPI Contenus<br />

spécifiques<br />

Introduction ou<br />

événements<br />

initiaux<br />

Vérifier les<br />

prérequis<br />

Amener les<br />

élèves à formuler<br />

le problème<br />

scientifique<br />

Définir<br />

Invertébrés,<br />

Enumérer<br />

l’impact des<br />

invertébrés<br />

Formulation du<br />

problème<br />

scientifique :<br />

Pourquoi<br />

étudier les<br />

ravageurs<br />

Communiquer Communication<br />

les O.P.O. des O.P.O.<br />

Développement I-morphologie Voir<br />

linéaire<br />

fiche<br />

Supports<br />

didactiques<br />

Cours<br />

précédent<br />

Documents<br />

et quelques<br />

publications<br />

Professeur Elève<br />

Pose les questions<br />

pour vérifier les<br />

prérequis<br />

Amène l’élève à<br />

formuler le<br />

problème<br />

scientifique après<br />

lecture des<br />

documents<br />

De quel ravageur<br />

s’agit-il ?<br />

Aujourd’hui, nous<br />

allons étudier les un<br />

rageur des plantes<br />

utiles chez l’homme,<br />

quelle est la<br />

question que nous<br />

pouvons poser ?<br />

Activités Evaluations Durée<br />

46<br />

Réfléchit et<br />

répond aux<br />

questions<br />

Observe les<br />

documents avec<br />

le professeur et<br />

comprend bien<br />

le texte, répond<br />

aux questions et<br />

pose le<br />

problème<br />

scientifique :<br />

Il s’agit des<br />

ravageurs des<br />

plantes<br />

Pourquoi<br />

étudier un<br />

ravageur des<br />

plantes utiles à<br />

l’homme ?<br />

Livre au Dite les O.P.O. Recopie les<br />

programme<br />

O.P.O.<br />

Planche Explique et pose les Ecoute, observe<br />

questions<br />

et répond aux<br />

Définir<br />

invertébrés et<br />

dire si tous les<br />

invertébrés sont<br />

utiles à l’homme<br />

Amener les<br />

élèves à<br />

formuler le<br />

problème<br />

scientifique<br />

Pourquoi étudier<br />

les ravageurs<br />

Nommer les<br />

parties du<br />

5 minutes<br />

10 minutes<br />

5 minutes<br />

10 minutes


II- répartition<br />

géographique<br />

III-<br />

développement<br />

et reproduction<br />

IV-cycle<br />

biologique<br />

V-activité<br />

déprédatrices de<br />

zonocerus<br />

variegatus<br />

VI- méthodes de<br />

lutte<br />

Voir fiche<br />

linéaire<br />

Voir fiche<br />

linéaire<br />

Voir fiche<br />

linéaire<br />

Voir fiche<br />

linéaire<br />

Voir fiche<br />

linéaire<br />

Planche Explique, pose les<br />

questions et dite les<br />

notes<br />

Documents Pose des questions<br />

et dite les notes<br />

Planche Explique, pose les<br />

questions et dite les<br />

notes<br />

Documents Explique, pose les<br />

questions et dite les<br />

notes<br />

Documents Explique, pose les<br />

questions et dite les<br />

notes<br />

47<br />

questions et<br />

prend les notes<br />

Ecoute, observe<br />

et répond aux<br />

questions et<br />

prend note<br />

Répond aux<br />

questions et<br />

prend les notes<br />

Ecoute, observe<br />

et répond aux<br />

questions et<br />

prend note<br />

Ecoute, observe<br />

et répond aux<br />

questions et<br />

prend note<br />

Ecoute, observe<br />

et répond aux<br />

questions et<br />

prend note<br />

schéma du<br />

document<br />

D’après cette<br />

carte (carte<br />

d’Afrique) dite<br />

où l’on rencontre<br />

le criquet puant ?<br />

D’après le<br />

document, quel<br />

est le mode de<br />

reproduction de<br />

ce criquet ?<br />

Décrire le cycle<br />

de vie de cet<br />

acridien<br />

D’après ce<br />

document,<br />

donner les<br />

plantes<br />

préférentielles<br />

du criquet puant<br />

et les dégâts<br />

causés sur ces<br />

dernières<br />

Quelles sont les<br />

modes de lutte<br />

employées pour<br />

éliminer ce<br />

ravageur ?<br />

10 minutes<br />

10 minutes<br />

10 minutes<br />

15 minutes<br />

15 minutes<br />

Conclusion et Synthétiser le Synthèse du cours Pose les questions Répond aux Qu’est –ce qu’un 10 minutes


évaluation cours cours d’évaluation questions<br />

d’évaluation<br />

48<br />

ravageur ?<br />

Comment se<br />

reproduit le<br />

criquet puant ?<br />

Citer les pays où<br />

ils sot présents<br />

Quels dégâts<br />

causés-t-ils sur<br />

les plantes<br />

cultivées ?<br />

Comment lutter<br />

contre cet<br />

acridien ?


CONCLUSION ET PERSPECTIVES<br />

49


La présente étude nous a permis d’obtenir d’importantes données sur le cycle<br />

biologique de Z. variegatus et ses relations avec Charletona sp. (Ortoptera Pyrgomorphidae)<br />

dans les végétations naturelles de la zone urbaine de Yaoundé. En effet, dans le milieu<br />

naturel, Z. variegatus montre deux populations annuelles d’abondances et de durées inégales.<br />

La grande population s’étend de fin janvier à mi-septembre, alors que la petite saison va de<br />

mi-septembre à mi-mars. La saisonnalité n’affecte pas significativement l’abondance de<br />

Zonocerus variegatus. La sex-ratio (mâle / femelle) est légèrement biaisée par les mâles.<br />

Charletona sp. parasite les trois tagmes de Z. variegatus, avec une prévalence de 30,68%.<br />

L’incidence parasitaire de Charletona sp est de 0,44 et la charge parasitaire est en moyenne<br />

de 1,59±4,19 parasite par individu hôte. Les femelles sont plus parasitées que les mâles. Les<br />

parasites sont plus abondants sur le thorax, surtout sur les ailes. L’intensité parasitaire<br />

moyenne est de 5,18±6,22 parasites par hôte parasité.<br />

Ces données sont une contribution dans la connaissance du cycle biologique de<br />

Zonocerus variegatus dans les zones forestières, et constituent une avancée dans la<br />

connaissance de la prévalence, l’incidence, la charge parasitaire et l’intensité Charletona sp.<br />

en relation avec Zonocerus variegatus. Pour améliorer les conclusions tirées des résultats de<br />

ce travail, des études supplémentaires sont nécessaires, il faut :<br />

– Etudier la morphologie du Charletona sp. dans la perspective de son identification,<br />

– Etudier l’impact de Charletona sp. sur la dynamique des populations de Zonocerus<br />

variegatus ;<br />

– Etudier l’effet de Charletona sp. sur Zonocerus variegatus en situation de<br />

polyparasitisme.<br />

50


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

51


Arendsen W., Braber K. D., Halder I. V., Hoogerbrugge I., Kramer M., Valk H. V. D. (1989).<br />

Pesticides: Composition, utilization et risqué. Agridok. 29 : 54<br />

Bani G. (1997). Stratégie de lutte contre le criquet puant, Zonocerus variegatus (Orthoptera :<br />

Pyrgomorphidae) au Congo. Journal of Africain Zoology. 104 : 69-76<br />

BRUNNEAU J. C. (1999). Le Cameroun, une Afrique en miniature. Géologie et<br />

environnement au Cameroun, VICAT J. P. et BILONG P. Ed., collect. GEOCAM,<br />

2/1999. Univ. Yaoundé: 1-8.<br />

Chiffaud J. & Mestre J. (1990). Le Criquet puant, Zonocerus variegatus (Linné, 1758). Essai<br />

de synthèse bibliographique. Ministère de la Coopération, Paris & Cirad/Gerdat/Prifas,<br />

Montpellier, 140 p.<br />

Coulibaly C. C., 1969. Contribution à l’étude de la biologie de Zonocerus variegatus L.<br />

(Coelifera- Pyrgomorphidae). Thèse de Doctorat, Université de Toulouse, Doc.<br />

Multigr., iii+118 p.<br />

De Grégorio R. & Léonide J.C. (1990). Un nouveau cas de Phoridé parasite d’Orthoptères<br />

adultes. Bulletin de la Société entomologique de France, 12 (3-5) : 2-6.<br />

De Gregorio R. (1982). Etude, au Togo, de la bio-écologie du Criquet puant : Zonocerus<br />

variegatus [Orthoptera]. II. Cycle évolutif à Atigba (Région des plateaux). Bulletin de la<br />

Société entomologique de France, 87 (7-8) : 245-255.<br />

De Grégorio R. (1989a). Liste commentée des travaux consacrés à la morphologie, la<br />

biologie, l’éthologie, l’alimentation et le polymorphisme saisonnier du Criquet puant,<br />

Zonocerus variegatus. I. Morphologie, biologie et éthologie. Bulletin de la Société<br />

entomologique de France, 94 (1-2) : 3-14.<br />

De Grégorio R. (1989b). Liste commentée des travaux consacrés à la morphologie, la<br />

biologie, l’éthologie, l’alimentation et le polymorphisme saisonnier du Criquet puant,<br />

Zonocerus variegatus. II. Alimentation et polymorphisme saisonnier. Bulletin de la<br />

Société entomologique de France, 94 (5-6) : 4-14.<br />

Deschamps M. (1953). Observations relatives au criquet migrateur africain et à quelques<br />

autres espèces d’Acridien du Nord Cameroun. L’agronomie tropicale. 8 : 567-613.<br />

52


Duranton J. F., Launois M., Launois-Luong M. H., Lecoq M. et Rachadi T., 1987. Guide<br />

antacridien du Sahel. Ministère de la coopération, Paris et CIRAD/PRIFAS,<br />

Montpellier, 344 p.<br />

Fomekong A., Messi J., Kekeunou S., Tamesse J. L. (2010). Développement, morphologie et<br />

reproduction de Coridius xanthopterus (Heteroptera : Dinidoridae), ravageur de<br />

concmbre de Cucumeropsis mannii dans le Sude-Cameroun. Entomologie faunistique<br />

4 : 153-163<br />

Gnago, (2009). Les épizoolites de Entomophaga grylli chez Zonocerus variegatus. Sci. Nat. 6<br />

N°2. 149-161<br />

Hendrickx F. L., 1943. Une épidémie fongique du criquet Zonocerus variegatus L. due à<br />

Empusa grylli (Fres.) Nowak. Recherches et Communication de l’institut national<br />

d’Etude agronomique du Congo Belge (INEAC), 1 : 16-20<br />

Henry J.E., Street D. A., Oma E.A. et Goodwin R. H., 1986. Ultrastructure of an isolate of<br />

Rickettsiella from the African grasshopper Zonocerus variegatus. Journal of<br />

Invertebrate Pathology, 47: 203-213<br />

Hostetter D.L., 1991. The impact of insect parasites and predators on grasshopper population<br />

in Idaho. Animal and Plant Health Inspection Service: 223-236<br />

Howard L. O., 1918. A preliminary report on the Trombidiidae of Minnesota. State<br />

Entomologist of Minnesota: 111-144.<br />

Huckert, Régina S., Claire V. (2001). Les adaptations morphologiques à la vie parasitaire.<br />

Articla de vulgarisation<br />

Kekeunou S. (2007). Influence des différents types de végétations de jachères sur les<br />

populations de Zonocerus variegatus (Linné, 1758) (Orthoptera : Pyrgomorphidae) dans<br />

la zone de forêt humide du Sud-Cameroun, thèse de Doctorat/Ph. D, Université de<br />

Yaoundé I, 183p.<br />

Kekeunou S., Weise S., Messi J., Tamò M. (2006a). Farmers' perception on the importance<br />

Jof variegated grasshopper (Zonocerus variegatus (L.) in the agricultural production<br />

systems of the humid forest zone of Southern Cameroon. Journal of Ethnobiology and<br />

Ethnomedicine, 2 : 1-12.<br />

53


Kekeunou S., Messi J., Weise S., Tindo M. (2006b). Insect pests’ incidence and variations<br />

due to forest zone of Southern Cameroon: farmer’s perception and need for adopting an<br />

integrated pest management stategy. African Journal of Biotechnology, 5 (7) : 555-562.<br />

Kekeunou S., Weise S., Messi J. (2007a). Abundance of Zonocerus variegatus (L.)<br />

(Orthoptera : Pyrgomorphidae) in the natural herbaceous fallow and planted forest :<br />

effect of Chromolaena odorata (Asteraceae). Journal of Entomology, 4 (6) : 457-462.<br />

Kekeunou S., Weise S., Messi J. (2010). Effect of 13 single and eight mixed host plant diets<br />

on survival, post-embryonic development and morphology of Variegated Grasshopper<br />

in laboratory. Entomological Research, 40 (1) : 8-17.<br />

Kekeunou S., Weise S., Nolte C., Messi J. (2007b). Feeding and reproductive activities under<br />

field conditions of the Variegated Grasshopper on legumes selected for short fallow<br />

improvement (Orthoptera : Pyrgomorphidae). Entomologia Generalis, 30 (3) : 219-233.<br />

Koman J., 1983. Notes sur le régime alimentaire de Zonocerus variegatus (L.) (Orthoptera,<br />

Pyrgomorphidae). Bulletin de l’institut fondamental d’Afrique noire, 45 : 118-125<br />

Kuitcha D., Kangang K. B. V., Syha N. L., Lienou G. et Ekodeck G. E. (2008). Water supply,<br />

sanitation and health risks in Yaoundé, Cameroon. African Journal of Environmental<br />

Science and Technology 2(11). In press<br />

Lomer C., Langewald J., Affa P., (1997). Green Muscle. IITA-CABI-CILSS-GTZ: 12p.<br />

Messi J, Kekeunou S, Weise S. (2006). Abundance and life cycle of Zonocerus variegatus<br />

(Orthoptera: Pyrgomorphidae) in the humid forest zone of Southern Cameroon.<br />

Entomological Sciences 9 : 24-30.<br />

Mestre J. (1988). Les acridiens des formations herbeuses d’Afrique de l’Ouest. PRIFAS,<br />

Montpellier-France, 331 p.<br />

Modder W.W.D. (1986). An integrated pest management stategy for the African grasshopper<br />

Zonocerus variegatus. Nigerian Field, 51 : 41-52.<br />

Modder W.W.D. (1994). Control of the variegated grasshopper Zonocerus variegatus (L) on<br />

Cassava Africa. Crop Science Journal, 2 : 391-406.<br />

54


Modder W.W.D., Tamu G.F. (1996). The effect of food plants on metabolic reserves,<br />

development and fecundity in the African pest grasshopper, Zonocerus variegatus<br />

(Linné, 1758) (Orthoptera: Pyrgomorphidae). African Entomology 4 : 189-196.<br />

Page W. W., 1978. The biology and control of the grasshopper Zonocrus variegatus. Pans,<br />

24: 270-277<br />

Santoir C. et Bopda A. (1995). Atlas régional Sud-Cameroun. Office de la recherche<br />

Scientifique et Technique Outre-Mer, Paris, 53 p.<br />

Severin W. C., 1944. The grasshopper mite Eutrombidium crigonum an important enemy of<br />

grasshoppers. South Dakota Agriculture Experiment Station: 1-36.<br />

Uvarov B. P., 1928. Locusts and grasshopper. A handbook for their study and control.<br />

Imperial Bureau of Entomology: 102-143.<br />

55


ANNEXES<br />

56


ANNEXE 1. Stade adulte et stade larvire 7 (stade larvaire surnuméraire) de Zonocerus<br />

variegatus<br />

57


ANNEXE 2. . Stade larvaire 6 et le stade larvaire 5 de Zonocerus variegatus<br />

58


ANNEXE 3. Stade larvaire 4 et le stade larvaire 3 de Zonocerus variegatus<br />

59


ANNEXE 4. Stade larvaire 2 et le stade larvaire 1 de Zonocerus variegatus<br />

60

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!