Du poulet au curry pour le marché mondial - Filme für eine Welt
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Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong><br />
<strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong><br />
Documentaire, dès 14 ans<br />
Scénario et réalisation : José Bourgarel et Hubert <strong>Du</strong>bois<br />
Production : Mat Films/France 5, France/Suisse 2005/2007<br />
Image : Antoine Roux, Igor Ockronivitz<br />
Montage : Michè<strong>le</strong> Courbou<br />
Musique : Jean-Louis Va<strong>le</strong>ro<br />
Langues : français-al<strong>le</strong>mand (part. sous-titré), al<strong>le</strong>mand<br />
Sous-titres : italien<br />
<strong>Du</strong>rée : 48 minutes<br />
Matériel pédagogique : Mireil<strong>le</strong> Gugolz ; traduction : Martine Besse<br />
Thèmes : alimentation, commerce <strong>mondial</strong>, <strong>mondial</strong>isation, commerce équitab<strong>le</strong><br />
Contenu Le documentaire « <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> » offre un aperçu de la production de<br />
<strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s à l’heure de la <strong>mondial</strong>isation. Il donne la paro<strong>le</strong> à des producteurs de Thaïlande, du Cameroun<br />
et de Suisse. Ces derniers illustrent <strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>s facettes du <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> des <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s. Tandis<br />
que dans <strong>le</strong> groupe thaïlandais « Charoen Pokphand Food », <strong>le</strong>ader en la matière, 700 000<br />
<strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s sont transformés chaque jour, près de 670 000 petits é<strong>le</strong>veurs loc<strong>au</strong>x ont dû tuer <strong>le</strong>urs<br />
pou<strong>le</strong>s en 2003 à c<strong>au</strong>se de la grippe aviaire, ce qui a sonné <strong>le</strong> glas de <strong>le</strong>urs exploitations. Cette réalité<br />
n’empêche toutefois par <strong>le</strong> directeur du groupe thaïlandais de manifester son enthousiasme<br />
<strong>pour</strong> son entreprise. Il explique fièrement de quel<strong>le</strong> manière son entreprise à réussi à satisfaire <strong>le</strong>s<br />
exigences d’hygiène <strong>le</strong>s plus strictes tout en veillant à établir des contrats de production honnêtes<br />
avec <strong>le</strong>s petits exploitants. Une paysanne qui élève des <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s <strong>pour</strong> Charoen Pokphand Food met<br />
toutefois en doute ses affirmations. Au Cameroun <strong>au</strong>ssi, <strong>le</strong>s petites exploitations luttent <strong>pour</strong> <strong>le</strong>ur<br />
survie. Ce qui <strong>le</strong>ur a surtout posé problème, c’est l’importation de viande de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> surgelée en provenance<br />
d’Europe car cette dernière était écoulée sur <strong>le</strong> <strong>marché</strong> local 30 <strong>pour</strong> cent moins cher que<br />
la viande indigène. Les conséquences ont été dévastatrices : <strong>le</strong> <strong>marché</strong> indigène s’est effondré et<br />
tous <strong>le</strong>s petits é<strong>le</strong>veurs ont dû fermer boutique. Un coup d’œil dans la fabrique de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s vide d’une<br />
é<strong>le</strong>veuse camerounaise illustre à quel point la situation est sans espoir. Dans la perspective des producteurs<br />
suisses, la situation en Suisse apparaît sous un jour un peu plus positif. L’entreprise Bell<br />
SA occupe en Suisse une position de <strong>le</strong>ader dans la grande distribution de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s. Selon <strong>le</strong>s informations<br />
de <strong>le</strong>ur directeur, <strong>le</strong>s collaborateurs touchent un salaire minimum de 3600 francs suisses ;<br />
quant <strong>au</strong>x fournisseurs de Bell, ils sont, semb<strong>le</strong>-t-il, satisfaits de <strong>le</strong>urs conditions comme <strong>le</strong> confirme<br />
un aviculteur de l’arrière-pays lucernois. Les deux parties expliquent <strong>le</strong>ur satisfaction par <strong>le</strong> fait que<br />
la clientè<strong>le</strong> suisse a de h<strong>au</strong>tes exigences de qualité face <strong>au</strong>x producteurs de viande et est prête en<br />
contrepartie à payer <strong>le</strong> prix fort. La production bio et <strong>le</strong>s pou<strong>le</strong>s en p<strong>le</strong>in air sont en h<strong>au</strong>te estime
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 2<br />
<strong>au</strong>près de la population suisse. Mais <strong>au</strong> Cameroun et en Thaïlande <strong>au</strong>ssi, l’espoir est <strong>au</strong>torisé : après<br />
un inlassab<strong>le</strong> combat et des discussions qui ont conduit jusqu’à Genève <strong>au</strong> siège principal de l’Organisation<br />
mondia<strong>le</strong> du commerce (OMC), une association de consommateurs camerounaise a<br />
poussé <strong>le</strong> gouvernement à h<strong>au</strong>sser <strong>le</strong>s taxes douanières sur <strong>le</strong>s importations de volail<strong>le</strong> en provenance<br />
d’Europe. Le <strong>marché</strong> local a repris vie et <strong>le</strong>s petits paysans peuvent <strong>au</strong>jourd’hui de nouve<strong>au</strong><br />
mieux assurer <strong>le</strong>ur subsistance. Et en Thaïlande, <strong>le</strong>s petits producteurs de volail<strong>le</strong> ont formé un rése<strong>au</strong><br />
agrico<strong>le</strong> alternatif afin de faire bloc face à la production industriel<strong>le</strong>.<br />
Le film Un sujet – trois continents. Les multip<strong>le</strong>s facettes de la production mondia<strong>le</strong> de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s en Asie,<br />
en Afrique et en Europe sont illustrées avec des effets dramatiques appropriés. Bien que personne<br />
n’<strong>au</strong>ra sans doute envie de croquer un chicken nugget après avoir vu <strong>le</strong> film, ce document présente<br />
une thématique et ses aspects contestab<strong>le</strong>s et tragiques sous un ang<strong>le</strong> neutre ou même<br />
positif, sans tomber dans un ton moralisateur de donneur de <strong>le</strong>çon. Ce film décortique un thème<br />
important, d’actualité, et offre de multip<strong>le</strong>s approches possib<strong>le</strong>s dans l’enseignement. Sur <strong>le</strong> plan<br />
cinématographique, ce n’est pas un chef-d’œuvre. Mais ce film est très convaincant quant à son<br />
contenu et réussit, en prenant l’exemp<strong>le</strong> d’un produit concret, à mettre en lumière <strong>le</strong>s liens d’interdépendance<br />
du commerce international. Les conditions de production et de travail, <strong>le</strong>s accords<br />
concernant <strong>le</strong> commerce <strong>mondial</strong> et <strong>le</strong>s dispositions douanières, <strong>le</strong>s entreprises de fast-food et la<br />
production bio, la grippe aviaire et ses conséquences <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs de volail<strong>le</strong> sont abordés<br />
dans <strong>le</strong> film tout comme <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> important joué par <strong>le</strong>s personnes qui se dressent contre <strong>le</strong>s conséquences<br />
néfastes de la <strong>mondial</strong>isation. « <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> » est un<br />
documentaire axé sur <strong>le</strong> changement. Ce film donne de l’espoir et souligne l’importance de<br />
l’engagement politique. Les réalisateurs relèvent <strong>le</strong> défi notamment lorsqu’ils accompagnent<br />
Bernard Njonga, un Camerounais qui se mobilise activement <strong>pour</strong> la protection des consommateurs<br />
et des consomma-trices, défend avec ferveur ses idées face à la caméra et s’investit inlassab<strong>le</strong>ment<br />
<strong>pour</strong> la survie des petits paysans et <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>. Même si des conditions<br />
injustes règnent dans d’<strong>au</strong>tres pays et <strong>pour</strong> d’<strong>au</strong>tres produits, Njonga a obtenu des résultats très<br />
fructueux <strong>au</strong> Cameroun dans <strong>le</strong> commerce de la volail<strong>le</strong> et démontré que des changements étaient<br />
possib<strong>le</strong>s.<br />
Informations généra<strong>le</strong>s Le <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> dans l’alimentation mondia<strong>le</strong><br />
Chicken <strong>curry</strong>, bouillon de pou<strong>le</strong>, chicken nuggets, cuisses de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>, ai<strong>le</strong>s de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> … Chaque<br />
jour, on mange dans <strong>le</strong> monde 160’000 tonnes de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>. Le <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>, un aliment très apprécié, est<br />
produit – respectivement é<strong>le</strong>vé et transformé – dans presque tous <strong>le</strong>s pays du monde. En première<br />
ligne, ce sont <strong>le</strong> Brésil et la Thaïlande qui se battent <strong>pour</strong> la position de <strong>le</strong>ader en ce qui concerne<br />
l’exportation mondia<strong>le</strong> de viande de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>. Mais la concurrence entre <strong>le</strong>s offreurs sur <strong>le</strong><br />
<strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> est impitoyab<strong>le</strong> et laisse parfois un goût amer – surtout <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s gens des régions<br />
p<strong>au</strong>vres comme <strong>le</strong> Cameroun ou d’<strong>au</strong>tres pays d’Afrique et d’Asie.<br />
Dans <strong>le</strong>ur étude (publiée sous <strong>le</strong> titre « Das globa<strong>le</strong> Huhn »), <strong>le</strong>s <strong>au</strong>teurs Francisco Marí et Rudolf<br />
Buntzel s’intéressent à la question suivante : comment se fait-il qu’<strong>au</strong> Cameroun ou dans d’<strong>au</strong>tres<br />
pays, la production indigène de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ait pu être complètement anéantie en l’espace de quelques<br />
années ? Comment se fait-il qu’un <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> européen puisse être vendu <strong>au</strong> <strong>marché</strong>, <strong>au</strong> Cameroun,<br />
jusqu’à 30 <strong>pour</strong> cent moins cher qu’un <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> camerounais ? Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s raisons qui ont<br />
contraint des milliers d’aviculteurs et d’avicultrices à suspendre <strong>le</strong>ur production si bien qu’ils<br />
n’étaient plus en mesure de payer la scolarité de <strong>le</strong>urs enfants ?
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 3<br />
L’analyse de la circulation des marchandises et du commerce, de l’ordre européen régissant <strong>le</strong><br />
<strong>marché</strong> de la volail<strong>le</strong>, des systèmes de subventions et de l’évolution du comportement des<br />
consommateurs fournit un certain nombre de réponses. Dans <strong>le</strong> cas du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> (et d’<strong>au</strong>tres produits<br />
éga<strong>le</strong>ment), une partie des excédents de la production (agrico<strong>le</strong>) réalisés en Europe ou <strong>au</strong>x<br />
Etats-Unis est exportée vers l’Afrique ; en outre, certains pays accordent des subventions massives<br />
à l’exportation, ce qui encourage l’exportation de produits à bas prix. Dans <strong>le</strong> cas du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>,<br />
on exportait souvent vers <strong>le</strong> Cameroun une viande de moindre qualité considérée en Europe<br />
comme non comestib<strong>le</strong>. La raison principa<strong>le</strong> de la destruction importante du <strong>marché</strong> indigène <strong>au</strong><br />
Cameroun se situait toutefois dans la suppression des taxes douanières à l’importation. Cette disposition<br />
était en revanche très favorab<strong>le</strong> <strong>au</strong>x producteurs, avant tout en raison des différences<br />
d’exigences des consommateurs. La clientè<strong>le</strong> exigeante d’Europe et des Etats-Unis accorde sa<br />
préférence à la partie centra<strong>le</strong> du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> : <strong>le</strong> blanc de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>, <strong>le</strong> fi<strong>le</strong>t ou <strong>le</strong>s cuisses. Les Japonais<br />
aiment la viande foncée et la Chine est très demandeuse de pattes de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>. Les producteurs de<br />
<strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s ont de plus en plus de fantaisie et introduisent constamment de nouve<strong>au</strong>x produits sur<br />
<strong>le</strong> <strong>marché</strong> afin d’optimiser l’utilisation de la viande de moindre qualité : chicken nuggets, bouillon<br />
de pou<strong>le</strong> <strong>au</strong>x nouil<strong>le</strong>s, s<strong>au</strong>cisse de volail<strong>le</strong>, etc. Le reste – la viande de moindre qualité dont personne<br />
ne veut – est exportée vers <strong>le</strong>s pays p<strong>au</strong>vres afin de pouvoir, là encore, tirer du profit …<br />
Mais la qualité très médiocre de la viande n’est pas <strong>le</strong> seul élément à poser problème <strong>au</strong>x consommateurs<br />
des pays africains ou d’<strong>au</strong>tres pays. Ce qui est be<strong>au</strong>coup plus dangereux, c’est <strong>le</strong> fait<br />
que la viande surgelée dégè<strong>le</strong> puis est congelée une nouvel<strong>le</strong> fois <strong>pour</strong> être vendue ensuite <strong>au</strong><br />
<strong>marché</strong> sous un so<strong>le</strong>il brûlant, sans protection. Assurer <strong>le</strong> fonctionnement ininterrompu de la<br />
chaîne du froid dans un pays comme <strong>le</strong> Cameroun relève de l’impossib<strong>le</strong> – <strong>le</strong>s maladies comme<br />
la salmonel<strong>le</strong> sont donc presque inéluctab<strong>le</strong>s. Pour la volail<strong>le</strong> indigène, ce problème ne se pose<br />
pas : <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> est vendu vivant et on <strong>le</strong> tue peu avant de <strong>le</strong> consommer ou, sinon, on <strong>le</strong> fume.<br />
Pour la population citadine, <strong>le</strong> produit surgelé ne cesse toutefois de gagner en attractivité car <strong>le</strong><br />
mode de vie à l’occidenta<strong>le</strong> (famil<strong>le</strong> nucléaire, etc.) se répand. Mais l’infrastructure appropriée<br />
continue d’être absente.<br />
Les modè<strong>le</strong>s de vie moderne à l’occidenta<strong>le</strong> font émerger de nouve<strong>au</strong>x types d’alimentation. Le<br />
développement de toute l’industrie du fast-food et des produits prêts à la consommation est sans<br />
nul doute moins favorab<strong>le</strong> à la santé de la société qu’<strong>au</strong> compte des grandes entreprises. Le<br />
nombre des produits fast-food ne cesse d’<strong>au</strong>gmenter et on adapte <strong>le</strong>s produits <strong>au</strong> goût de la<br />
population loca<strong>le</strong> – à moins que son goût se modifie en fonction des intentions des producteurs.<br />
Ces produits ne sont toutefois pas malsains <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s gens uniquement à c<strong>au</strong>se de <strong>le</strong>ur composition<br />
(amidon artificiel, exh<strong>au</strong>steur de goût, etc.) mais <strong>au</strong>ssi en raison des conditions de production<br />
qui y sont associées. La demande de produits à base de viande de volail<strong>le</strong> sont de plus en plus<br />
demandés (chickenburger, chicken nuggets, etc.), ce qui favorise la création de grandes entreprises<br />
et la production de masse. Par ail<strong>le</strong>urs, la demande de produits est de plus en plus<br />
concrète, uniforme et restrictive : <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x de viande doivent avoir une qualité et une tail<strong>le</strong><br />
bien précises <strong>pour</strong> pouvoir être achetés par <strong>le</strong>s chaînes de fast-food. Les entreprises de<br />
production se trouvent donc dans des relations de dépendance énormes face à <strong>le</strong>urs acheteurs<br />
et sont forcées d’exploiter sans limites <strong>le</strong>ur personnel et <strong>le</strong>s ressources naturel<strong>le</strong>s. Une demande<br />
à ce point déséquilibrée entraîne un engraissement de masse des <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s, ce qui comporte des<br />
risques d’épidémie é<strong>le</strong>vés. En raison de l’exiguïté des conditions de détention des anim<strong>au</strong>x à<br />
l’engrais et des déformations génétiques qui entraînent des déséquilibres extrême, la sécurité<br />
biologique et la diversité des espèces sont de plus en plus menacées. Des épidémies comme la<br />
grippe aviaire peuvent paralyser des secteur entiers de l’économie. Jusqu’à maintenant, c’est une
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 4<br />
fois de plus <strong>le</strong>s p<strong>au</strong>vres qui ont subi <strong>le</strong> plus durement <strong>le</strong> contre-coup de cette tendance, comme<br />
<strong>le</strong> montre <strong>le</strong> film. En Thaïlande et dans be<strong>au</strong>coup d’<strong>au</strong>tres pays, <strong>le</strong>s petites entreprises ont dû tuer<br />
<strong>le</strong>urs pou<strong>le</strong>s et fermer <strong>le</strong>urs portes. Le <strong>marché</strong> de la volail<strong>le</strong> s’est effondré et l’existence de la<br />
population p<strong>au</strong>vre était en danger.<br />
La dimension mondia<strong>le</strong> de la production de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> – plus précisément <strong>le</strong>s importations colossa<strong>le</strong>s<br />
à destination de l’Afrique – a eu une <strong>au</strong>tre conséquence : <strong>au</strong> Bénin, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> a<br />
remplacé en peu de temps la voiture comme marchandise de prédi<strong>le</strong>ction sur <strong>le</strong> <strong>marché</strong> noir. On<br />
suppose que 90 <strong>pour</strong> cent des importations de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ont été passées clandestinement <strong>au</strong><br />
Nigeria, car dans ce pays, <strong>le</strong>s importations étaient officiel<strong>le</strong>ment interdites.<br />
Il est certes inquiétant de savoir que <strong>le</strong> <strong>marché</strong> de la volail<strong>le</strong> est régi dans <strong>le</strong> monde par un petit<br />
nombre de multinationa<strong>le</strong>s. Les « petits producteurs » n’ont pas grand-chose à dire et doivent se<br />
laisser commander par <strong>le</strong>s géants de la volail<strong>le</strong>. En est-il vraiment ainsi ? La mobilisation et <strong>le</strong><br />
succès de la démarche de Bernard Njonga, responsab<strong>le</strong> de l’association des consommateurs et<br />
consommatrices du Cameroun, <strong>au</strong>torisent toutefois l’espoir. Nous apprenons qu’il est possib<strong>le</strong> de<br />
lutter <strong>au</strong>ssi « d’en bas » avec succès <strong>pour</strong> un monde plus juste socia<strong>le</strong>ment.<br />
Economie mondia<strong>le</strong>, OMC, concurrence mondia<strong>le</strong>,<br />
L’Organisation mondia<strong>le</strong> du commerce OMC (World Trade Organization WTO) existe depuis 1995.<br />
C’est el<strong>le</strong> qui établit <strong>le</strong>s bases juridiques et institutionnel<strong>le</strong>s du système international des<br />
échanges commerci<strong>au</strong>x ; c’est l’unique organisation internationa<strong>le</strong> qui rég<strong>le</strong>mente <strong>le</strong>s relations<br />
commercia<strong>le</strong>s transnationa<strong>le</strong>s des Etats à l’échel<strong>le</strong> planétaire. L’OMC est issue du GATT (General<br />
Agreement on Tarifs and Trade), mais <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s du GATT ont été maintenus, comme une sorte<br />
de « Constitution du commerce <strong>mondial</strong> ». L’OMC surveil<strong>le</strong> une trentaine de traités multilatér<strong>au</strong>x<br />
qui ont tous <strong>pour</strong> but une libéralisation progressive du commerce international. L’OMC sert à dévelop-per<br />
plus avant <strong>le</strong>s relations économiques multilatéra<strong>le</strong>s. La direction et <strong>le</strong>s différents comités<br />
et groupes de travail se composent des gouvernements de tous <strong>le</strong>s pays membres. En<br />
principe, on cherche à obtenir la plus grande transparence possib<strong>le</strong> et à aboutir à un consensus.<br />
Les modifica-tions des dispositions centra<strong>le</strong>s ne peuvent entrer en vigueur que si el<strong>le</strong>s sont<br />
acceptées par tous <strong>le</strong>s membres. Contrairement <strong>au</strong> FMI, <strong>le</strong> secrétariat de l’OMC n’a pas <strong>le</strong> droit<br />
de réaliser ses pro-pres activités ou d’adresser des recommandations à ses membres (cf. SECO).<br />
Les voix critiques à l’endroit de l’OMC relèvent que dans <strong>le</strong>s négociations de l’OMC, on voit vite<br />
qui commande. Il est apparu de plus en plus nettement que <strong>le</strong>s pays occident<strong>au</strong>x dirigeaient<br />
souvent <strong>le</strong> « jeu » et en modifiaient <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s en fonction de <strong>le</strong>urs besoins et de <strong>le</strong>urs intérêts.<br />
S’il en est ainsi, c’est notamment parce que <strong>le</strong>s pays riches peuvent placer <strong>au</strong> siège principal de<br />
Genève des délégations plus importantes et plus qualifiées que <strong>le</strong>s pays p<strong>au</strong>vres (cf. Gerster, 2005).<br />
Le droit à l’alimentation – un droit humain universel<br />
Le droit à l’alimentation fait partie de la Déclaration universel<strong>le</strong> des droits de l’homme entrée en<br />
vigueur en 1948. Il est noté à l’artic<strong>le</strong> 25 que « toute personne a droit à un nive<strong>au</strong> de vie suffisant<br />
<strong>pour</strong> assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famil<strong>le</strong>, notamment <strong>pour</strong> l’alimentation,<br />
l’habil<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> logement, <strong>le</strong>s soins médic<strong>au</strong>x ainsi que <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s service soci<strong>au</strong>x nécessaires »<br />
(Déclaration universel<strong>le</strong> des droits de l’homme, art. 25).<br />
En vertu de la Déclaration universel<strong>le</strong> des droits de l’homme, chaque Etat devrait avoir <strong>pour</strong> but<br />
de permettre à chaque personne vivant sur son territoire d’avoir un nive<strong>au</strong> de vie convenab<strong>le</strong> ; en<br />
d’<strong>au</strong>tres termes, chaque personne devrait bénéficier d’un minimum qui lui assure son existence<br />
dans la société. En font partie notamment un logement décent, un habil<strong>le</strong>ment et une nourriture<br />
suffisants ainsi que des soins médic<strong>au</strong>x. La Déclaration réclame par ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> droit à certaines
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 5<br />
sécurités en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieil<strong>le</strong>sse ou de p<strong>au</strong>vreté.<br />
Dans <strong>le</strong>s pays industrialisés, ces besoins sont généra<strong>le</strong>ment satisfaits par des assurances socia<strong>le</strong>s<br />
et des caisses maladie. En ce qui concerne la situation des gens dans <strong>le</strong>s pays en développement,<br />
tous <strong>le</strong>s Etats sont invités à <strong>le</strong>ur permettre à eux <strong>au</strong>ssi un nive<strong>au</strong> de vie approprié sur la voie de<br />
la justice socia<strong>le</strong> et du développement (cf. www.humanrights.ch).<br />
Le droit à l’alimentation est en relation avec un accord important de l’OMC : l’accord sur l’agriculture.<br />
De la part des milieux favorab<strong>le</strong>s à la libéralisation, on part du principe que l’ouverture des<br />
<strong>marché</strong>s est nécessaire <strong>au</strong> développement d’un pays. Le responsab<strong>le</strong> de l’association des<br />
consommateurs et des consommatrices ACDIC <strong>au</strong> Cameroun, Bernard Njonga, met cela en doute.<br />
Dans son interview, il défend clairement la position selon laquel<strong>le</strong> un pays devrait pouvoir assurer<br />
lui-même son alimentation <strong>pour</strong> pouvoir se développer de manière appropriée. L’évolution qui se<br />
produit sur <strong>le</strong> <strong>marché</strong> de la volail<strong>le</strong> met en évidence un <strong>au</strong>tre di<strong>le</strong>mme : l’OMC soutient <strong>le</strong>s subventions<br />
à l’exportation dans <strong>le</strong>s pays industrialisés, ce qui stimu<strong>le</strong> la production et abaisse <strong>le</strong>s<br />
prix sur <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong>. Les paysans, respectivement <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs de volail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s pays du<br />
Sud, ne peuvent plus rester compétitifs. On connaît des exemp<strong>le</strong>s similaires <strong>au</strong>x Etats-Unis avec<br />
<strong>le</strong> coton ou dans l’UE avec <strong>le</strong> sucre et en Suisse avec <strong>le</strong> lait en poudre. L’économie du libre-<strong>marché</strong><br />
comporte en outre <strong>le</strong> risque de dépendance de la part des pays en développement face <strong>au</strong>x<br />
importa-tions alimentaires des pays industrialisés ; ceci peut anéantir entièrement <strong>le</strong>s <strong>marché</strong>s<br />
loc<strong>au</strong>x, si bien que <strong>le</strong>s bases de subsistance de la population dans <strong>le</strong>s pays de l’hémisphère sud<br />
sont menacées et que <strong>le</strong> droit à l’alimentation ne peut plus être respecté.<br />
Développement durab<strong>le</strong>, commerce équitab<strong>le</strong> et production bio<br />
L’économie de <strong>marché</strong> et la concurrence <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>mondial</strong> sont <strong>au</strong>jourd’hui presque indissociab<strong>le</strong>s<br />
de notre monde. Et il est certain qu’el<strong>le</strong>s n’ont pas des effets uniquement négatifs sur la vie<br />
de l’ensemb<strong>le</strong> de la population. Mais l’économie mondia<strong>le</strong> devient problématique dès <strong>le</strong> moment<br />
où el<strong>le</strong> ne respecte pas <strong>le</strong>s critères du développement durab<strong>le</strong>.<br />
Le développement durab<strong>le</strong> a <strong>pour</strong> but de parvenir à un monde équilibré sous l’ang<strong>le</strong> des questions<br />
écologiques, socia<strong>le</strong>s et économiques. De manière généra<strong>le</strong>, « <strong>le</strong>s besoins de la génération<br />
actuel<strong>le</strong> devraient pouvoir être satisfaits sans entraver <strong>le</strong>s possibilités des générations futures de<br />
répondre à <strong>le</strong>urs propres besoins » (Brundtland, 1992). Le développement durab<strong>le</strong> doit être compris<br />
comme un principe de société qui se fonde sur <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs défendues par l’Agenda 21 (Conférence<br />
de l’ONU à Rio, 1992) et reconnues à l’échelon international.<br />
Différentes organisations se mobilisent dans <strong>le</strong> monde <strong>pour</strong> un système de commerce agrico<strong>le</strong><br />
équitab<strong>le</strong> fondé sur la justice socia<strong>le</strong> et la gestion durab<strong>le</strong> de l’environnement. De manière<br />
généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s objectifs visés sont <strong>le</strong>s suivants : 1. Les producteurs et <strong>le</strong>s employés sont rémunérés<br />
de manière équitab<strong>le</strong>. 2. L’agriculture, <strong>le</strong>s transports et <strong>le</strong> commerce protègent l’environnement.<br />
3. Tous <strong>le</strong>s habitantes et <strong>le</strong>s habitants ont une nourriture suffisante, de bonne qualité et adaptée<br />
à <strong>le</strong>ur contexte culturel. 4. A l’aide de lois internationa<strong>le</strong>s et nationa<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s politiciens et <strong>le</strong>s<br />
politiciennes définissent <strong>le</strong> cadre d’un système de commerce agrico<strong>le</strong> caractérisé par des prix<br />
équitab<strong>le</strong>s, une gestion durab<strong>le</strong> de l’environnement et la sécurité alimentaire <strong>pour</strong> tous.<br />
Les organisations qui se mobilisent en faveur du commerce équitab<strong>le</strong> partent du principe que <strong>le</strong><br />
commerce <strong>mondial</strong> ne peut être équitab<strong>le</strong> que si a) <strong>le</strong>s pays en développement peuvent décider<br />
eux-mêmes de <strong>le</strong>ur politique commercia<strong>le</strong> et de <strong>le</strong>ur politique agrico<strong>le</strong> en fonction de <strong>le</strong>urs<br />
besoins de développement (par ex. <strong>le</strong>s dispositions concernant <strong>le</strong>s douanes, <strong>le</strong>s quotas, <strong>le</strong>s<br />
subventions, etc.) ; b) <strong>le</strong>s pays en développement peuvent mettre en place <strong>le</strong>ur propre industrie<br />
alimentaire (c’est-à-dire que la création de richesse doit pouvoir rester dans <strong>le</strong> pays) ; c) <strong>le</strong>s<br />
paysans/paysannes obtiennent <strong>pour</strong> <strong>le</strong>urs produits des prix qui sont en adéquation avec <strong>le</strong> coût ;
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 6<br />
d) il n’y a pas de dumping de la part des pays industrialisés (des subventions insensées, etc.) ;<br />
et si e) l’accès <strong>au</strong>x <strong>marché</strong>s des pays industrialisés est amélioré. Ce n’est qu’à ces conditions que<br />
<strong>le</strong> commerce <strong>mondial</strong> <strong>pour</strong>ra assurer <strong>le</strong>s bases de subsistance de la population des régions<br />
rura<strong>le</strong>s, en particulier dans <strong>le</strong>s pays en développement.<br />
En Suisse, <strong>le</strong>s consommateurs et <strong>le</strong>s consommatrices sont relativement sensib<strong>le</strong>s à la question<br />
du commerce équitab<strong>le</strong>. Les produits issus du commerce équitab<strong>le</strong> sont assez appréciés et trouvent<br />
largement preneur. Qu’il s’agisse des bananes ou du café, des t-shirts, des roses ou de la<br />
viande – <strong>le</strong>s biens de consommation <strong>le</strong>s plus divers sont dotés de labels comme Max Havelaar,<br />
bio Suisse, Naturaplan, Claro ou Kagfreiland. Les consommatrices et <strong>le</strong>s consommateurs souhaitent<br />
de plus en plus souvent savoir d’où provient l’artic<strong>le</strong> qu’ils achètent, dans quel<strong>le</strong>s conditions<br />
il a été produit et s’il satisfait à certains critères de qualité. Les labels cités se portent garants de<br />
tel<strong>le</strong>s exigences. Il est réjouissant de constater qu’une grande partie de la population est prête –<br />
et a <strong>le</strong>s moyens – de payer un prix plus é<strong>le</strong>vé <strong>pour</strong> de la marchandise biologique et fairtrade.<br />
Dans <strong>le</strong> segment du <strong>marché</strong> des produits alimentaires bio, <strong>le</strong>s œufs sont la marchandise la plus<br />
vendue. On vend des œufs issus d’é<strong>le</strong>vage en liberté, d’é<strong>le</strong>vage <strong>au</strong> sol et d’é<strong>le</strong>vage biologique.<br />
Les raisons qui expliquent la préférence marquée <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s œufs certifiés ainsi que l’attitude critique<br />
à l’endroit de la qualité et des conditions de production se situent toutefois selon toute<br />
vraisemblance surtout dans la peur des salmonel<strong>le</strong>s ou d’<strong>au</strong>tres maladies et épidémies comme<br />
par exemp<strong>le</strong> la grippe aviaire. Le bien-être personnel semb<strong>le</strong> être la raison la plus évidente.<br />
Cependant, la personne qui est attentive à acheter des produits bio et fairtrade – ainsi que des<br />
légumes de saison – peut sans nul doute dormir avec une meil<strong>le</strong>ure conscience – et l’estomac<br />
plus léger – que son voisin. Concernant la viande, restreindre sa consommation personnel<strong>le</strong> serait<br />
encore préférab<strong>le</strong> à l’option du commerce équitab<strong>le</strong>. Car la production de viande gaspil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s ressources<br />
et il f<strong>au</strong>t quatre kilos de céréa<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> produire un kilo de viande de volail<strong>le</strong> ; <strong>pour</strong> produire<br />
un kilo de viande de bœuf, il f<strong>au</strong>t douze tonnes d’e<strong>au</strong>. Selon une étude du WWF ce serait<br />
un grand bénéfice <strong>pour</strong> l’environnement si <strong>le</strong>s engrais étaient réduits à l’extrême, si notre production<br />
agrico<strong>le</strong> était <strong>au</strong> moins <strong>pour</strong> la moitié biologique ou intégrée, si tous <strong>le</strong>s anim<strong>au</strong>x de rente<br />
étaient détenus conformément à l’espèce, que l’on ne produisait plus d’excédents <strong>pour</strong> l’exportation<br />
et que l’on importait uniquement en Suisse <strong>le</strong>s produits qui ne peuvent pas être cultivés<br />
sous nos latitudes <strong>pour</strong> des raisons climatiques. Cela signifie concrètement que nous ne devrions<br />
manger en moyenne que deux s<strong>au</strong>cisses ou deux tranches de bœuf ou deux tranches de porc par<br />
semaine ; toutes <strong>le</strong>s trois semaines, nous <strong>pour</strong>rions nous offrir une escalope de ve<strong>au</strong> et tous <strong>le</strong>s<br />
deux mois du poisson ou de la volail<strong>le</strong>.<br />
Objectifs d’apprentissage • Les élèves s’intéressent à la production de volail<strong>le</strong> en Suisse, <strong>au</strong> Cameroun et en Thaïlande.<br />
• Ils analysent <strong>le</strong>s interactions <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>mondial</strong> à partir de l’exemp<strong>le</strong> de la production de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s<br />
et s’informent sur <strong>le</strong>s mécanismes du commerce <strong>mondial</strong>.<br />
• Ils abordent <strong>le</strong> « droit à l’alimentation » en tant que droit humain fondamental.<br />
• Ils acquièrent des connaissances concernant <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> et un certain nombre de<br />
labels.<br />
• Ils réfléchissent à <strong>le</strong>urs habitudes en matière d’alimentation et de consommation.
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 7<br />
Suggestions didactiques<br />
Suggestion 1 La <strong>mondial</strong>isation et <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> (1.5 <strong>le</strong>çons ; avec complément : 2 – 3 <strong>le</strong>çons)<br />
Avant de voir <strong>le</strong> film (10 minutes)<br />
1. Mind map : concevoir individuel<strong>le</strong>ment un mind map sur <strong>le</strong> thème du « <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ».<br />
Questions en guise d’impulsion : qu’est-ce qui me vient à l’esprit quand je pense <strong>au</strong> mot « <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> »?<br />
Où/comment vit <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ? A quoi sert-il ? Qui élève des pou<strong>le</strong>s ? Que fait la pou<strong>le</strong> ? Qu’est-ce<br />
qui est bon/m<strong>au</strong>vais dans <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ? Qui aime <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ? Quels sont <strong>le</strong>s dangers liés à la pou<strong>le</strong> ?<br />
Quels sont <strong>le</strong>s problèmes rencontrés par la pou<strong>le</strong> ? Etc.<br />
Regarder <strong>le</strong> film (52 minutes)<br />
Après avoir vu <strong>le</strong> film (20 minutes ; avec complément : 1 – 2 <strong>le</strong>çons)<br />
1. Mind map en groupe : en utilisant <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s connaissances apportées par <strong>le</strong> film, concevoir<br />
un mind map col<strong>le</strong>ctif sur une grande affiche ou <strong>au</strong> tab<strong>le</strong><strong>au</strong> noir. Une personne note <strong>le</strong> mot « <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> »,<br />
une <strong>au</strong>tre la relaie jusqu’à ce que toutes aient inscrit ce qui <strong>le</strong>ur vient à l’esprit sur <strong>le</strong> sujet.<br />
2. Analyse : comparer <strong>le</strong> mind map col<strong>le</strong>ctif et <strong>le</strong> mind map personnel. Quels sont <strong>le</strong>s nouve<strong>au</strong>x<br />
aspects ? Quels aspects apparaissaient déjà clairement avant <strong>le</strong> film ? Quels sont <strong>le</strong>s aspects qui<br />
ont disparu/n’étaient plus considérés comme importants ou apparaissaient même comme f<strong>au</strong>x ?<br />
3. Approfondissement (Complément : 1 – 2 <strong>le</strong>çons : Former des petits groupes. Chaque petit groupe<br />
choisit l’un des domaines thématiques du mind map qu’il souhaite creuser. Effectuer des recherches<br />
sur <strong>le</strong> sujet (Internet & ouvrages spécialisés). Présenter ensuite ora<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s résultats.<br />
Suggestion 2 Le commerce <strong>mondial</strong> et <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> (3 <strong>le</strong>çons)<br />
Avant de voir <strong>le</strong> film (15 minutes)<br />
1. Fournir des explications succinctes concernant l’OMC ou demander <strong>au</strong>x élèves de se renseigner<br />
sur Internet.<br />
2. Former des petits groupes. Chaque petit groupe a un rô<strong>le</strong> précis : petit paysan/petite paysanne<br />
en Thaïlande, petit paysan/petite paysanne <strong>au</strong> Cameroun, petit paysan/petite paysanne en<br />
Suisse, militant <strong>au</strong> Cameroun, militante en Thaïlande, collaborateur/collaboratrice d’une organisation<br />
du commerce équitab<strong>le</strong> en Suisse, directeur d’une multinationa<strong>le</strong> en Thaïlande, responsab<strong>le</strong><br />
d’un grand distributeur en Suisse, employé-e en Suisse, employé-e dans une multinationa<strong>le</strong><br />
en Thaïlande, client-e <strong>au</strong> <strong>marché</strong> <strong>au</strong> Cameroun. président-e de l’OMC. Pour compléter de manière<br />
humoristique éventuel<strong>le</strong>ment une pou<strong>le</strong> é<strong>le</strong>vée en liberté en Suisse, une pou<strong>le</strong> é<strong>le</strong>vée en batterie<br />
en Thaïlande, une pou<strong>le</strong> é<strong>le</strong>vée en liberté <strong>au</strong> Cameroun.<br />
Regarder <strong>le</strong> film (52 minutes)<br />
<strong>Du</strong>rant <strong>le</strong> film, chacun-e se concentre avant tout sur <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> qui lui a été attribué. Que disent <strong>le</strong>s<br />
différents acteurs ? Attention : il y a <strong>au</strong>ssi des rô<strong>le</strong>s qui n’apparaissent pas dans <strong>le</strong> film ; ces personnes<br />
doivent alors trouver el<strong>le</strong>s-mêmes <strong>le</strong>urs arguments et définir <strong>le</strong>ur position sur <strong>le</strong> sujet.<br />
Après avoir vu <strong>le</strong> film (60 minutes)<br />
1. Tab<strong>le</strong> ronde : <strong>le</strong>s groupes sont invités (par l’animateur du jeu) à participer à une tab<strong>le</strong> ronde à la<br />
télévision sur <strong>le</strong> sujet « Où va nous conduire la consommation de viande de volail<strong>le</strong> ? »
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 8<br />
2. Les groupes préparent <strong>le</strong>urs arguments. Chaque groupe choisit un-e représentant-e qui participera<br />
à la tab<strong>le</strong> ronde.<br />
3. Dérou<strong>le</strong>ment de la tab<strong>le</strong> ronde (l’animateur du jeu en assure la modération). A la fin, faire voter :<br />
« Viande de volail<strong>le</strong>, oui ou non ?»<br />
4. Evaluation : Qui est satisfait du résultat ? Pourquoi (<strong>pour</strong>quoi pas) ? Comment a-t-on procédé ? A<br />
quel point <strong>le</strong>s arguments et <strong>le</strong>s propositions étaient-ils réalistes ?<br />
5. Autres biens de consommation : se renseigner <strong>au</strong>près de spécialistes, d’organisations ou sur<br />
Internet de la situation concernant d’<strong>au</strong>tres biens de consommation (par ex. <strong>le</strong> sucre, <strong>le</strong> maïs, <strong>le</strong><br />
coton, <strong>le</strong>s bananes, <strong>le</strong> pain, etc.).<br />
Suggestion 3 Viande ou régime végétarien ? (3 <strong>le</strong>çons)<br />
Avant de voir <strong>le</strong> film (45 minutes)<br />
1. Remplir individuel<strong>le</strong>ment la fiche pratique 1a (« Ma consommation de viande »).<br />
2. Réaliser une interview concernant la consommation de viande. Réaliser par petits groupes avec<br />
deux femmes et deux hommes une interview à propos de <strong>le</strong>ur consommation de viande (utiliser<br />
à cet effet la fiche pratique 1b « Leur consommation de viande »).<br />
3. Comparer et analyser <strong>le</strong>s résultats en plénière. Qu’est-ce qui est surprenant (n’est pas surprenant)<br />
? Y a-t-il des différences/des points communs concernant <strong>le</strong> sexe, l’âge, l’origine, etc. ?<br />
4. Comparer <strong>le</strong>s résultats de cette mini-étude avec <strong>le</strong>s données personnel<strong>le</strong>s.<br />
Regarder <strong>le</strong> film (52 minutes)<br />
Après avoir vu <strong>le</strong> film (45 minutes)<br />
1. Observer en détail la fiche pratique 2 (détention des pou<strong>le</strong>s). En quoi <strong>le</strong>s deux types de détention<br />
des pou<strong>le</strong>s se différencient-ils ? Re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s avantages et <strong>le</strong>s inconvénients des deux types de<br />
détention des pou<strong>le</strong>s et en discuter en plénière.<br />
Remarque : <strong>le</strong> régime végétarien représente une alternative à la consommation de viande. Mais<br />
<strong>le</strong> régime végétarien n’a de sens que si l’on est attentif à acheter des produits de saison. Qui sait<br />
à quel moment tel ou tel légume, tel ou tel fruit sont de saison ?<br />
2. Remplir la fiche pratique 3 « Test végétarien ») (individuel<strong>le</strong>ment ou par petits groupes).<br />
3. Comparer ses résultats personnels <strong>au</strong>x indications fournies par un livre de cuisine (par ex.<br />
Croqu’menus, www.schulverlag.ch)<br />
4. Exercice complémentaire : chacun-e cherche à domici<strong>le</strong> une recette de repas de midi adaptée à la<br />
saison. Si l’infrastructure de l’établissement scolaire <strong>le</strong> permet, ces recettes peuvent être testées ;<br />
sinon, chacun-e apporte un plat préparé à la maison et on prépare ainsi un buffet de saison.<br />
Suggestion <strong>pour</strong> • Le <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> sous toutes ses formes : Regarder la photo no 5 (buffet, ga<strong>le</strong>rie photos dans la partie<br />
approfondir <strong>le</strong> sujet vidéo du DVD). Répertorier tous <strong>le</strong>s plats qui viennent à l’esprit dans <strong>le</strong>squels il y a du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>.<br />
Lesquels apprécie-t-on ? Lesquels n’aime-t-on pas ? Discussion : quels sont <strong>le</strong>s avantages et <strong>le</strong>s<br />
inconvénients d’une offre variée de produits tout prêts, selon la tendance en cours en Thaïlande ?<br />
• Recherche dans <strong>le</strong>s magasins : Etablir une liste dans laquel<strong>le</strong> figurent un certain nombre de produits<br />
(fraises, œufs, <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>, crevettes, tomates, ail, pain, bananes, asperges, etc.). Chercher dans deux<br />
types de magasins différents (magasin bio et grand distributeur) la provenance de ces produits.
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 9<br />
• Les interactions mondia<strong>le</strong>s Suisse-Thaiïande-Cameroun : Discussion: qu’apprend-on dans <strong>le</strong> film<br />
sur <strong>le</strong>s relations entre ces trois pays ? Par petits groupes : choisir des séquences du film dans<br />
<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s interactions <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>mondial</strong> apparaissent. Chaque petit groupe compose une<br />
illustration (dessin ou collage) en rapport avec la séquence.<br />
• Economie mondia<strong>le</strong> : Regarder la photo no 4 (bate<strong>au</strong>, cf. ga<strong>le</strong>rie de photos). Quel est <strong>le</strong> rapport<br />
entre cette image et <strong>le</strong> sujet du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ? Quel <strong>pour</strong>rait être <strong>le</strong> contenu de ces conteneurs et quel<br />
est son rapport avec <strong>le</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>, respectivement la production de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> ? (Par ex. des produits surgelés,<br />
des produits tout prêts, du fourrage <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s, etc.).<br />
• Commerce <strong>mondial</strong> : quels sont <strong>le</strong>s facteurs qui ont <strong>pour</strong> effet que la viande de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> importée<br />
en provenance d’Europe est moins chère <strong>au</strong> Cameroun que la volail<strong>le</strong> produite sur place ?<br />
(douanes, subventions, frais de transport)<br />
• Commerce équitab<strong>le</strong> : Qu’entend-on par « commerce équitab<strong>le</strong> » ? Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s conditions qui<br />
doivent être satisfaites ? Que garantit <strong>le</strong> label Max Havelaar (www.maxhavelaar.ch) ? Quels sont<br />
<strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres labels du commerce équitab<strong>le</strong> ?<br />
• Justice socia<strong>le</strong> : Regarder <strong>le</strong> dessin (document à photocopier). Où est « l’humour » respectivement<br />
l’injustice ? Quels rapports peut-on établir avec l’économie mondia<strong>le</strong> et <strong>le</strong> film ? Alternative <strong>au</strong><br />
dessin : définir à l’extérieur ou dans un grand local un parcours destiné à une course de vitesse.<br />
Former 4 groupes. Chaque groupe a son propre parcours. Dans chaque parcours, il y a un certain<br />
nombre d’obstac<strong>le</strong>s à surmonter. Mais chaque groupe a d’<strong>au</strong>tres consi-gnes à respecter concernant<br />
<strong>le</strong> mode de déplacement à adopter <strong>pour</strong> parcourir la distance (<strong>au</strong> pas de course, en s<strong>au</strong>tant<br />
sur un pied, à quatre pattes, en rampant, etc.). Evaluation : qui a gagné et <strong>pour</strong>quoi ? En quoi<br />
consistait l’injustice ? Quels rapports peut-on établir avec l’économie mondia<strong>le</strong> et <strong>le</strong> film ?<br />
• L’alimentation et ses conséquences : travail<strong>le</strong>r en petits groupes (après avoir vu <strong>le</strong> film) : dans<br />
quel<strong>le</strong> mesure notre demande de viande de volail<strong>le</strong> a-t-el<strong>le</strong> des effets sur la société, l’économie<br />
et l’environnement ? Choisir un domaine par groupe. Mettre en commun <strong>le</strong>s résultats et en discuter<br />
en plénière.<br />
• Mon produit préféré : Tous apportent <strong>le</strong>ur produit préféré dans son emballage d’origine. Chacun-e<br />
cherche sur l’emballage des informations qui fournissent des indices sur <strong>le</strong>s répercussions <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> social, écologique et économique.<br />
• Buffet du monde : organiser un buffet (petit-déjeuner) avec et sans produits du commerce équitab<strong>le</strong>.<br />
On doit voir clairement quels sont <strong>le</strong>s produits fairtrade, quels sont <strong>le</strong>s produits bon <strong>marché</strong>,<br />
etc. (joindre l’emballage <strong>au</strong> produit). L’animateur du jeu distribue <strong>au</strong>x petits groupes une carte<br />
décrivant son rô<strong>le</strong> (fiche pratique 4) et un certain nombre de cure-dents (argent). Tous <strong>le</strong>s groupes<br />
se servent conformément à <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong>. Pour chaque artic<strong>le</strong>, ils doivent remettre un ou deux curedents<br />
(c’est l’animateur du jeu qui décide). Au bout d’un moment, l’animateur du jeu interrompt<br />
<strong>le</strong> jeu. Evaluation : partie 1 : Analyse des émotions personnel<strong>le</strong>s, établir <strong>le</strong>s relations avec <strong>le</strong><br />
commerce <strong>mondial</strong>. Partie 2 : examen des produits, labels, présentation etc.(cf. pouvoir, commerce,<br />
faim)<br />
• Dégustation : regarder la photo no 5. Organiser une dégustation comme cel<strong>le</strong> que l’on voit dans<br />
<strong>le</strong> film. Préparer différents plats allant du fast-food à la viande bio (éventuel<strong>le</strong>ment en faire apporter<br />
par <strong>le</strong>s participant-e-s). Chaque plat est testé et évalué en fonction d’un système de points<br />
et de différentes catégories tel<strong>le</strong>s que par ex. goût subjectif, origine, composition, production bio,<br />
fairtrade, prix, etc.. Résultat final : quel est <strong>le</strong> produit qui obtient <strong>le</strong> plus de points ? Pourquoi ?<br />
Quels sont <strong>le</strong>s aspects importants, sous l’ang<strong>le</strong> personnel, lorsqu’on consomme de la viande ? De<br />
quels aspects f<strong>au</strong>drait-il tenir compte <strong>pour</strong> soutenir une production juste socia<strong>le</strong>ment et respectueuse<br />
de l’environnement ?
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 10<br />
• Points communs & particularités : jeu en cerc<strong>le</strong> <strong>pour</strong> introduire une discussion sur <strong>le</strong>s manipulations<br />
génétiques : <strong>le</strong> groupe est assis en cerc<strong>le</strong>. L’animateur/animatrice du jeu nomme des savoirfaire,<br />
des qualités, des signes extérieurs, des hobbies, etc. en <strong>le</strong>s accompagnant de l’affirmation<br />
« Je sais bien… », « Je suis … », « J’aime … ». Ceux qui estiment que l’affirmation s’applique à eux<br />
se lèvent et regardent qui partage cette qualité/propriété avec eux et se rassoient. Ceux qui<br />
estiment que l’affirmation ne s’applique pas à eux ou ne souhaitent pas <strong>le</strong> faire savoir restent<br />
as-sis. Point important : ne faire <strong>au</strong>cun commentaire sur <strong>le</strong>s différentes positions. Ensuite, tous<br />
<strong>le</strong>s participant-e-s se regardent. Chaque personne cherche quelque chose qui la rend unique en<br />
son genre et la distingue des <strong>au</strong>tres. Chaque fois qu’un participant a trouvé quelque chose, il se<br />
place <strong>au</strong> milieu du cerc<strong>le</strong> et énonce cette qualité qui lui est propre. Ensuite, discussion sur l’importance<br />
des points communs, des différences et des singularités. Qu’est-ce qui fait de moi la<br />
personne que je suis ? A quel moment est-ce que je souhaite être comme <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres, à quel moment<br />
est-ce que je souhaite être différent-e des <strong>au</strong>tres ? Pourquoi ? En quoi est-il important que<br />
nous nous distinguions <strong>le</strong>s uns des <strong>au</strong>tres en tant qu’êtres humains ?<br />
• Tous identiques : Discussion : comment serait <strong>le</strong> monde si tous <strong>le</strong>s gens étaient identiques, mangeaient<br />
la même chose, faisaient la même chose, etc. ? Le monde <strong>pour</strong>rait-il continuer d’exister ?<br />
• Manipulation génétique : regarder la photo no 2 (tapis roulant). Ce film attire l’attention sur <strong>le</strong>s<br />
effets de la demande mondia<strong>le</strong> de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>. Qu’est-il dit à ce propos ? Quels en sont <strong>le</strong>s effets sur<br />
la viande de volail<strong>le</strong> ? En quoi consistent <strong>le</strong>s dangers ? Quel rapport y a-t-il entre la manipulation<br />
génétique et ce sujet ? Se procurer des informations supplémentaires et effectuer des recherches<br />
concernant la manipulation génétique (Internet & ouvrages spécialisés).<br />
• Diversité des espèces : se renseigner <strong>au</strong>près de l’association des é<strong>le</strong>veurs de volail<strong>le</strong> ou à d’<strong>au</strong>tres<br />
adresses sur l’importance de la diversité des espèces. Combien d’espèces de pou<strong>le</strong>s y a-t-il (encore)<br />
<strong>au</strong>jourd’hui ? Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s pou<strong>le</strong>s utilisées <strong>pour</strong> l’é<strong>le</strong>vage ? Quels sont <strong>le</strong>s avanta-ges et<br />
<strong>le</strong>s inconvénients d’un é<strong>le</strong>vage de <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>s de même espèce ou d’espèces différentes ? Où se situe<br />
la problématique en général concernant la diversité des espèces, plus particulièrement la menace<br />
qui pèse sur la diversité des espèces (plus spécifiquement dans <strong>le</strong> cas du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong>) ?<br />
• Pou<strong>le</strong> et humain : regarder la photo no 1 (pou<strong>le</strong>s en batterie) et la photo no 3 (fabrique). Quel<strong>le</strong>s sont<br />
vos pensées en regardant ces photos ? Quel<strong>le</strong>s relations peut-on établir ? Qui <strong>au</strong>rait envie de travail<strong>le</strong>r<br />
dans une tel<strong>le</strong> fabrique ? Pourquoi (<strong>pour</strong>quoi pas) ? Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s conditions de vie des gens ?<br />
Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s conditions de vie des pou<strong>le</strong>s ? Que disent <strong>le</strong>s employés de la Charoen Pokphand<br />
Food dans <strong>le</strong> film concernant <strong>le</strong>urs conditions de travail et la fonction d’un syndicat ?<br />
• Droits humains : faire des recherches sur Internet (par ex. www.humanrights.ch) concernant <strong>le</strong>s<br />
droits humains. Tous étudient l’artic<strong>le</strong> 25. Discussion : dans quel<strong>le</strong> mesure ce droit est-il respecté<br />
en Suisse ? Chacun-e choisit un droit <strong>au</strong>quel il/el<strong>le</strong> ne <strong>pour</strong>rait pas renoncer. Présentation mutuel<strong>le</strong><br />
et justification.<br />
• Acteurs : établir <strong>pour</strong> chaque pays la liste des acteurs qui prennent la paro<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> film. Rassemb<strong>le</strong>r<br />
<strong>le</strong>s déclarations de ces acteurs et <strong>le</strong>s transcrire (fiche pratique 5a). Réunir toutes <strong>le</strong>s<br />
affirmations, <strong>le</strong>s comparer et en discuter (fiche pratique 5b).<br />
• Conditions d’emploi : qu’est-il dit dans <strong>le</strong> film à propos des conditions d’emploi ? (En Suisse :<br />
é<strong>le</strong>veurs, directeur de Bell-SA ; en Thaïlande : employés de la Charoen Pokphand Food ; <strong>au</strong> Cameroun<br />
: Bernard Njonga, <strong>le</strong>s paysans) Reporter dans un tab<strong>le</strong><strong>au</strong> <strong>le</strong>s indications et <strong>le</strong>s diverses<br />
in-formations et comparer.<br />
• Le succès d’un militant : Prendre note de l’histoire de Bernard Njonga. Que savons-nous de sa<br />
personne, de sa profession et de son engagement militant ? Quel<strong>le</strong>s sont ses intentions ? Qu’a-t-il<br />
obtenu ? Quels sont <strong>le</strong>s buts qu’il aimerait encore atteindre ? Dans quel<strong>le</strong> mesure son travail<br />
est-il réaliste ?
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> 11<br />
• Bernard Njonga : regarder la photo no 6 (Bernard Njonga). Tracer <strong>le</strong>s contours d’une bul<strong>le</strong> et y<br />
placer ses arguments et l’essentiel de ses affirmations. Chacun-e fait son <strong>au</strong>toportrait (en dessinant<br />
ou en photographiant <strong>au</strong> moyen d’un appareil photo numérique), col<strong>le</strong> une bul<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong><br />
il/el<strong>le</strong> note une affirmation qui lui paraît importante concernant <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong><br />
et l’alimentation.<br />
• Engagement : comment Bernard Njonga procède-t-il <strong>pour</strong> atteindre son but ? Quel<strong>le</strong>s sont nos<br />
possibilités si nous souhaitons changer quelque chose (par ex. rédiger une <strong>le</strong>ttre <strong>pour</strong> <strong>le</strong> courrier<br />
des <strong>le</strong>cteurs, s’engager politiquement, faire du lobbying, action derrière un stand, etc.)<br />
• Question critique : dans <strong>le</strong> film Bernard Njonga dit « Avez-vous déjà rencontré un jour un homme<br />
d’affaire ayant du cœur ? » Que veut-il dire en posant cette question ? Sur quoi porte sa critique ?<br />
Formu<strong>le</strong>r un jugement critique sur <strong>le</strong> sujet, <strong>le</strong> transcrire sur une affiche et l’accrocher dans la sal<strong>le</strong>.<br />
• L’idée que je défends : créer une affiche qui renseigne sur une idée personnel<strong>le</strong> que l’on défend.<br />
Cette idée ne devrait pas être de caractère privé mais se situer dans <strong>le</strong> contexte d’un environnement<br />
durab<strong>le</strong>, juste socia<strong>le</strong>ment et acceptab<strong>le</strong> écologiquement. Accrocher <strong>le</strong>s affiches à un endroit<br />
bien en vue (par ex. dans l’<strong>au</strong>la de l’éco<strong>le</strong>, dans la sal<strong>le</strong> communa<strong>le</strong>, etc.). Chacun-e réfléchit<br />
à trois choses qu’il peut faire <strong>pour</strong> contribuer à réaliser l’idée qu’il défend.<br />
Médias permettant de • Alimenterre – 2. Contre la faim re<strong>le</strong>vons <strong>le</strong> défi. Document pédagogique, CFSI, 2004. Dès 14 ans<br />
<strong>pour</strong>suivre <strong>le</strong> travail • A tab<strong>le</strong>! Un dossier pédagogique sur <strong>le</strong> thème de l'alimentation Document pédagogique, Photos,<br />
DP. Christine Imhof, AllianceSud, 2007. 11-13 ans<br />
• La sécurité alimentaire. Fiche pédagogique, Orcades, 1999-00, dès 11 ans<br />
• L’insécurité alimentaire. Fiche pédagogique, Orcades, 1999-00, dès 11 ans<br />
• Jeu de la pêche. Jeu de rô<strong>le</strong> sur la gestion des ressources naturel<strong>le</strong>s. Bernard Perrin, Hervé Gigaroff,<br />
Lisa Thomas, et al., Rése<strong>au</strong> Education <strong>au</strong> Développement, 2007 dès 11 ans<br />
• Des bul<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> commerce. 5 histoires sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>. BD. Gil<strong>le</strong>s Calza, François<br />
Maret, Christophe Vadon, Valérie Bouloudani GRAD, 2004<br />
• Les pieds dans <strong>le</strong> plat. La face cachée de notre alimentation. Livre. Karine Sabatier-Maccagno, Loïc<br />
Hamon, Elka, 2007, 8 – 14 ans<br />
• Jeu du commerce <strong>mondial</strong>. Jeu, de simulation. Orcades, 1980, dès 14 ans<br />
Sites Internet www.bafu.admin.ch/artenvielfalt/index.html?lang=fr<br />
Office fédéral de l’environnement, Suisse, biodiversité<br />
www.pronatura.ch Association suisse <strong>pour</strong> la protection de la nature, Suisse<br />
www.humanrights.ch Plate-forme d’information consacrée <strong>au</strong>x droits de l’homme, Suisse<br />
www.labelinfo.ch<br />
Service d’information concernant <strong>le</strong>s labels écologiques et so-ci<strong>au</strong>x (en al<strong>le</strong>mand uniquement)<br />
www.seco.admin.ch Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Suisse<br />
www.wto.org/indexfr.htm Organisation mondia<strong>le</strong> du commerce OMC<br />
Adresses/Commandes Service « Films <strong>pour</strong> un seul monde », Monbijoustrasse 31, CP 6074, 3001 Berne<br />
Tél. 031 398 20 88, Fax 031 398 20 87, www.filme<strong>eine</strong>welt.ch, mail@filme<strong>eine</strong>welt.ch<br />
Fondation Education et Développement, Avenue de Cour 1, 1007 L<strong>au</strong>sanne<br />
Tél. 021 612 00 81, Fax 021 612 00 82, www.globa<strong>le</strong>ducation.ch, fed@globa<strong>le</strong>ducation.ch
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 1a<br />
Ma consommation de viande<br />
Quel<strong>le</strong> est ta consommation de viande personnel<strong>le</strong>? Réponds seul-e à ces questions.<br />
Données personnel<strong>le</strong>s :<br />
âge & nationalité<br />
Combien de fois par semaine est-ce que je<br />
mange de la viande ?<br />
Combien de grammes de vian-de est-ce que<br />
je consomme par repas ?<br />
Quel<strong>le</strong> est ma viande préférée ? n <strong>pou<strong>le</strong>t</strong><br />
n porc<br />
n ve<strong>au</strong><br />
n bœuf<br />
n <strong>au</strong>tre : _____________________________________________<br />
Quels sont <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x de viande que je<br />
préfère (par ex. blanc, fi<strong>le</strong>t, cuisse, abats, etc.) ?<br />
Y a-t-il des types de viande que je ne mange pas ?<br />
Pourquoi ?<br />
A quoi suis-je attentif/attentive quand j’achète<br />
de la viande ?<br />
Quel<strong>le</strong> est la viande que j’achète <strong>le</strong> plus souvent ? n offre en promotion<br />
n viande suisse<br />
n viande bio<br />
n peu importe<br />
n <strong>au</strong>tre: _____________________________________________<br />
Je ne mange pas de viande parce que :
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 1b<br />
Leur consommation de viande<br />
1. Interviewe deux femmes et deux hommes d’âge différent concernant <strong>le</strong>ur consommation de viande.<br />
2. Compare <strong>le</strong>s résultats entre eux. Quel constat fais-tu ?<br />
3. Compare <strong>le</strong>s résultats <strong>au</strong>x données qui te concernent.<br />
Données personnel-<strong>le</strong>s :<br />
âge & nationalité<br />
Combien de fois mangez-vous<br />
de la viande par semaine ?<br />
Combien de grammes de viande<br />
consommez-vous par repas ?<br />
Quel<strong>le</strong> viande préférez-vous ? n <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> n <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> n <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> n <strong>pou<strong>le</strong>t</strong><br />
n porc n porc n porc n porc<br />
n ve<strong>au</strong> n ve<strong>au</strong> n ve<strong>au</strong> n ve<strong>au</strong><br />
n bœuf n bœuf n bœuf n bœuf<br />
n <strong>au</strong>tre : n <strong>au</strong>tre : n <strong>au</strong>tre : n <strong>au</strong>tre :<br />
Quels sont <strong>le</strong>s mor-ce<strong>au</strong>x<br />
que vous préfé-rez (par ex.<br />
blanc, fi<strong>le</strong>t, cuisse, abats,<br />
etc.) ?<br />
Y a-t-il des morce<strong>au</strong>x de<br />
viande que vous ne mangez<br />
pas ? Pourquoi ?<br />
A quoi veil<strong>le</strong>z-vous quand<br />
vous achetez de la viande ?<br />
A quoi veil<strong>le</strong>z-vous quand n offre en promotion n offre en promotion n offre en promotion n offre en promotion<br />
vous achetez de la viande ? n viande suisse n viande suisse n viande suisse n viande suisse<br />
n viande bio n viande bio n viande bio n viande bio<br />
n peu importe n peu importe n peu importe n peu importe<br />
n <strong>au</strong>tre : n <strong>au</strong>tre : n <strong>au</strong>tre : n <strong>au</strong>tre :<br />
Si vous ne mangez pas de<br />
viande, veuil<strong>le</strong>z expliquer<br />
<strong>pour</strong>quoi.<br />
Femme 1<br />
Femme 2<br />
Homme 1<br />
Homme 2
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 2<br />
Détention des pou<strong>le</strong>s<br />
Note <strong>le</strong>s avantages et <strong>le</strong>s inconvénients qui peuvent résulter de ces trois types de détention des pou<strong>le</strong>s.<br />
Avantages :<br />
Inconvénients :<br />
Avantages :<br />
Inconvénients :<br />
Avantages :<br />
Inconvénients :
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 3<br />
Test végétarien<br />
1. Marque <strong>au</strong> moyen d’une cou<strong>le</strong>ur quels fruits ou légumes sont de saison chez nous à tel ou tel moment.<br />
2. Tous <strong>le</strong>s fruits/légumes poussent-ils en Suisse ? Pour <strong>le</strong>squels n’est-ce pas <strong>le</strong> cas ?<br />
Pommes<br />
Abricots<br />
Bananes<br />
Basilic<br />
Poires<br />
Chou-f<strong>le</strong>ur<br />
Mûres<br />
Chou chinois<br />
Dattes<br />
Fraises<br />
Fenouil<br />
Concombres<br />
Myrtil<strong>le</strong>s<br />
Cerises<br />
Salade pommée<br />
Poire<strong>au</strong><br />
Mandarines<br />
Oranges<br />
Poivrons<br />
Pêche<br />
Carottes<br />
Asperges<br />
Raisin<br />
Prune<strong>au</strong>x<br />
Oignons<br />
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.<br />
3. Compare ton tab<strong>le</strong><strong>au</strong> <strong>au</strong>x indications d’un livre de cuisine ou d’un tab<strong>le</strong><strong>au</strong> sur Internet.<br />
4. Marque à l’aide de deux <strong>au</strong>tres cou<strong>le</strong>urs <strong>le</strong>s mois <strong>pour</strong> <strong>le</strong>squels tu n’as rien indiqué/tu as indiqué trop de produits.
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 4<br />
Buffet <strong>mondial</strong><br />
La personne vorace<br />
Tu pèses 130 kg. Tu as toujours <strong>le</strong><br />
sentiment d’avoir faim et de n’être<br />
jamais rassasié-e. Tu dois impérativement<br />
be<strong>au</strong>coup manger.<br />
Mange <strong>au</strong>tant que tu peux.<br />
Ta devise : trop ne suffit pas !<br />
L’homme d’affaires/<br />
la femme d’affaires<br />
Tu es connu-e <strong>pour</strong> être un homme/<br />
une femme d’affaires capab<strong>le</strong>.<br />
Prends en stock <strong>le</strong> plus de produits<br />
possib<strong>le</strong> puis essaie de <strong>le</strong>s vendre.<br />
Ta devise : seul un bénéfice maximum<br />
est synonyme de réussite !<br />
Le coopérant/la coopérante<br />
Tu travail<strong>le</strong>s dans une organisation de<br />
développement. Une juste répartition<br />
des aliments est importante à tes yeux.<br />
Tu es payé-e <strong>pour</strong> que tous puissent<br />
manger en quantités éga<strong>le</strong>s. Alors, fais<br />
ton travail !<br />
Ta devise : être heureux !<br />
(cf. Grundig-Rexberg, 2007)<br />
La personne p<strong>au</strong>vre<br />
Tu es p<strong>au</strong>vre et tu n’as rien mangé<br />
depuis longtemps. Tu te trouves devant<br />
<strong>le</strong> buffet et tu sais que tu n’as presque<br />
pas d’argent <strong>pour</strong> t’acheter quelque<br />
chose. Choisis quelque chose que tu<br />
peux te payer:<br />
1 tranche de pain blanc et une tasse<br />
de thé ou 1 tranche de pain <strong>au</strong>x graines<br />
et un verre d’e<strong>au</strong>.<br />
Ta devise : ne pas m’endetter !<br />
La personne avertie<br />
Tu es attentif/attentive à ta<br />
consommation. Ta santé et<br />
l’environnement comptent <strong>pour</strong> toi.<br />
Tu achètes surtout des produits<br />
biologiques et issus du commerce<br />
équitab<strong>le</strong>. Tu choisis en plus des<br />
produits de saison région<strong>au</strong>x.<br />
Ta devise : changer <strong>le</strong> monde<br />
grâce à la justice socia<strong>le</strong> !<br />
Exemp<strong>le</strong> de liste d’achats <strong>pour</strong><br />
un petit-déjeuner<br />
Ballons de pain blanc, pain <strong>au</strong>x graines<br />
acheté dans une boulangerie, thé, café,<br />
jus d’orange, jus de fruits de la région,<br />
sucre comp<strong>le</strong>t, lait, beurre, fromage,<br />
s<strong>au</strong>cisse, chocolat, bananes, fruits<br />
région<strong>au</strong>x, confiture, miel, e<strong>au</strong>. Il convient<br />
de prévoir des produits du commerce<br />
équitab<strong>le</strong> ainsi que des produits « norm<strong>au</strong>x<br />
», voire des produits à bas prix.
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 5a<br />
Les acteurs du <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> (par pays)<br />
Pays :<br />
Acteurs Les affirmations Les actes
Les acteurs du <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> du <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> (vue d’ensemb<strong>le</strong>)<br />
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Fiche pratique 5b<br />
Cameroun<br />
Thaïlande<br />
Acteurs Suisse<br />
Les actes<br />
Les affirmations<br />
Les actes<br />
Les affirmations<br />
Les actes<br />
Les affirmations
Commerce <strong>mondial</strong> <strong>Du</strong> <strong>pou<strong>le</strong>t</strong> <strong>au</strong> <strong>curry</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>marché</strong> <strong>mondial</strong> Document à photocopier<br />
Mêmes conditions <strong>pour</strong> tous<br />
« En vur d'une sé<strong>le</strong>ction équitab<strong>le</strong>, l'exercise est <strong>le</strong> même <strong>pour</strong> tous : grimpez sur l'arbre ! »