La Bourgogne, - Maison de la France

Paray-le-Monial
Si l’on veut se faire une bonne représentation de ce que fut la grande église abbatiale de Cluny,
c’est incontestablement à Paray-le-Monial qu’il faut se rendre. La basilique du Sacré-Cœur,
édifiée par le grand abbé Hugues de Semur au 12 ème siècle, constitue en effet une réplique en
réduction de la « Maior ecclesia » Cluny III. L’église est précédée d’un porche légèrement
désaxé par rapport à la nef et encadré par deux tours qu’il faut admirer de préférence en fin
d’après-midi, lorsque le soleil déclinant joue avec les teintes chaudes de la pierre dorée.
Toujours à l’extérieur, il vaut la peine de contourner la basilique pour apprécier l’harmonieux
étagement du chevet dominé par la très belle tour octogonale située à la croisée du transept.
L’intérieur de l’édifice, baigné dans une douce lumière, dégage pour sa part une impression de
sobriété et d’élancement, avec une voûte en berceau brisé qui culmine à 22 m. On retrouve
dans la nef la même élévation à trois étages qu’à Cluny : arcades en cintre brisé, faux triforium,
et fenêtres hautes en triple ouverture. Le chœur, délimité par huit colonnes d’une grande
finesse et entouré par un déambulatoire et trois chapelles rayonnantes, est d’une élégance
remarquable. On observe que le symbole de la Trinité est très présent dans cette architecture
où le chiffre 3 sert souvent de base : 3 nefs de 3 travées chacune, triforium à 3 arcatures,
fenêtres hautes à 3 baies, 3 chapelles rayonnantes.
La basilique a retrouvé sa beauté d’origine grâce à la récente restauration très appréciée tant
par les touristes profanes que par les milliers de pèlerins qui viennent chaque année du monde
entier à Paray-le-Monial.
Informations complémentaires :
Office de Tourisme de Paray-le-Monial - www.paraylemonial.fr
Tournus
Construite par les moines ayant fui Noirmoutier devant l’envahisseur normand pour y abriter les
reliques de leur saint patron, l’abbatiale Saint-Philibert de Tournus est la plus ancienne des
grandes églises de Bourgogne. Sa haute façade, percée de rares ouvertures, a presque des
allures de forteresse et témoigne des temps agités qui l’ont vu naître. Sa construction s’est
étalée entre le premier quart du 11 ème siècle et le milieu du 12 ème siècle.
La crypte et l’avant-nef constituent les parties les plus anciennes de l’édifice. Leur relative
obscurité offre un contraste saisissant avec l’extraordinaire luminosité de la nef principale. Celleci
se distingue des autres églises romanes bourguignonnes par le très rare système de
voûtement utilisé : des berceaux transversaux et arcs doubleaux polychromes qui s’appuient
sur de hautes piles rondes. La maçonnerie apparente des murs et des piliers donne à l’église
Saint-Philibert un caractère à la fois archaïque et moderne. Construit en dernier lieu, le chœur
reprend le plan de la crypte. Il est entouré d’un déambulatoire sur lequel s’ouvrent trois
chapelles rayonnantes. Ce déambulatoire, éclairé par des vitraux modernes, s’orne au sol de
très belles mosaïques du 12 ème siècle illustrant les mois et les signes du Zodiaque.
A l’extérieur, l’église est dominée par deux hauts clochers, l’un sur la partie Nord de la façade,
l’autre à la croisée du transept, et elle est bordée au Sud par la seule galerie qui subsiste du
cloître du 11 ème siècle.
Informations complémentaires :
Office de Tourisme de Tournus - www.tournugeois.fr