Mise en page 1 - FRAC Basse-Normandie
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VIRGINIE BARRÉ / BIOGRAPHIE<br />
Virginie Barré est née <strong>en</strong> 1970. Elle vit et travaille à<br />
Douarn<strong>en</strong>ez.<br />
Les sculptures ou mannequins, dessins, installations<br />
de Virginie Barré sont autant de remix de scènes semblant<br />
sortir tout droit d’un écran de télévision ou de<br />
cinéma. Virginie Barré fait basculer des fragm<strong>en</strong>ts de<br />
fiction dans la réalité jusqu’à inquiéter le spectateur<br />
comme si la scène d’un film d’horreur se jouait devant<br />
ses yeux. Ses œuvres pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leur source dans le<br />
film noir, le thriller, le film de sci<strong>en</strong>ce-fiction, font des<br />
incursions dans les univers plus spécifiques de Alfred<br />
Hitchcock ou de Stanley Kubrick. Virginie Barré<br />
importe ces images dans un monde plastique, joue<br />
avec leurs connotations ancrées dans l’esprit de chacun.<br />
Elle <strong>en</strong>traîne le spectateur à être témoin d’une<br />
scène de meurtre ou à faire le constat de la mort sans<br />
pour autant <strong>en</strong> donner les clés. Au Palais de Tokyo, <strong>en</strong><br />
2002, le visiteur parcourait une exposition jalonnée de<br />
mannequins morts baignés dans des flaques de sang.<br />
Intox ? En 2000, à la galerie de l’école des Beaux-Arts<br />
de Nantes, une fausse scène de meurtre visible de la<br />
rue affola une passante qui <strong>en</strong> avertit les pompiers. Il<br />
s’agissait de mannequins (Help ag<strong>en</strong>ce Jestin Robert).<br />
Virginie Barré fait <strong>en</strong> sorte que le spectateur « frôle » la<br />
mort… mais “pour de faux”. Dans son exposition<br />
Overlook à la Villa Arson (Nice, 2003) et au Parvis<br />
(Tarbes, 2003), elle transpose <strong>en</strong> partie l’univers du<br />
film « Shining » de Stanley Kubrick : de la<br />
moquette de l’hôtel “Overlook” au dessin où l’on<br />
voit un <strong>en</strong>fant à tricycle sur cette même moquette, le<br />
spectateur reconnaît cet <strong>en</strong>droit angoissant et propice<br />
au crime.<br />
La mort revi<strong>en</strong>t de manière récurr<strong>en</strong>te dans ses<br />
œuvres, comme une obsession. Elle pr<strong>en</strong>d plusieurs<br />
formes, celle m<strong>en</strong>açante du film d’horreur, celle préméditée<br />
du crime ou dernièrem<strong>en</strong>t celle liée au jeu.<br />
Dans l’exposition Les Gras (G<strong>en</strong>nevilliers, 2004),<br />
Virginie Barré se joue du rituel médiéval “mardi gras”<br />
où les individus le temps de cette fête changeai<strong>en</strong>t<br />
d’id<strong>en</strong>tité sous un déguisem<strong>en</strong>t et dont la conclusion<br />
était la mise à mort symbolique d’un mannequin de<br />
paille. Elle dispose dans l’espace de la galerie un<br />
“squelettor”, un gros lapin blanc, un diable rouge qui<br />
“form<strong>en</strong>t une ronde fantastique”. “Quelle sera la prochaine<br />
victime de leurs frasques carnavalesques ?<br />
Apparemm<strong>en</strong>t nul plan tiré d’un film ou d’une série B<br />
n’est naturalisé cette fois-ci… Virginie Barré donne à<br />
nouveau r<strong>en</strong>dez-vous avec la mort. La mort réifiée, la<br />
mort spectacle, la mort réhabilitée grandeur nature.”<br />
(Elfi Turpin, Zéro Deux, printemps 2004)<br />
1. Les Gras, 2004. . Installation de 9 mannequins <strong>en</strong> résine. Exposition Les Gras, galerie Édouard Manet, G<strong>en</strong>nevilliers.<br />
Photo : Virginie Barré. Courtesy de la galerie Loev<strong>en</strong>bruck, Paris.<br />
2. Tsukiko - Les yeux fermés, 2009, Résine. Styliste: Anne-Gaëlle Remondeau, 155 X 100 X 40 cm<br />
Vue de l'exposition "Simone", Galerie Loev<strong>en</strong>bruck, Paris, 2009, Photo Fabrice Gousset<br />
3. Vue de l'exposition Overlook, Le Parvis, Tarbes,2003. Marquetterie de moquette : <strong>en</strong> collaboration avec Bruno Peinado.<br />
Dim<strong>en</strong>sions variables. (évocation du film The Shining de Stanley Kubrick).<br />
4. Virginie Barré & Stéphane Sautour, Rouge total, vidéo numérique, 4 mn, 2002.<br />
2<br />
3<br />
4<br />
1<br />
ÉCARLATE, installation 2004, collection Frac Base-<strong>Normandie</strong><br />
luminaires, moquette, mannequin, tissus, résine, son sur support CD, dim<strong>en</strong>sions variables<br />
En octobre 2004, Virginie Barré est invitée par le Frac <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>, l’occasion pour elle d’initier une<br />
installation aux couleurs du polar : Écarlate.<br />
Avec un goût personnel prononcé pour le mystère nourri du roman noir, des films de séries B et des grands<br />
classiques du film à susp<strong>en</strong>se, elle ravive clairem<strong>en</strong>t dans ses installations les ambiances de ses<br />
sources. Ri<strong>en</strong> ni personne ne devrait <strong>en</strong> sortir indemne, à comm<strong>en</strong>cer par la narration elle-même le plus souv<strong>en</strong>t<br />
évacuée, la scène étant toujours laissée à l’interrogation du spectateur. “Mes œuvres, dit-elle, ne racont<strong>en</strong>t<br />
pas d'histoires, elles les conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t “.<br />
Dans l’installation Écarlate, la musique assourdie (la bande originale de la fin du film de Stanley Kubrick “The<br />
Shining”) ajoute à la salle baignée de rouge une ambiance de fin de soirée qui semble se poursuivre derrière<br />
la porte. Le simulacre <strong>en</strong> trois dim<strong>en</strong>sions inclut <strong>en</strong> rouge et blanc le spectateur dans un susp<strong>en</strong>se dont il ne<br />
peut s’extraire dev<strong>en</strong>u tout à coup le témoin d’une énigme qu’il ne peut résoudre. Le temps y est susp<strong>en</strong>du<br />
comme le mannequin lui-même. Quelque chose a eu lieu … Le spectateur est invité à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge sa<br />
part de l’œuvre ; à se transformer <strong>en</strong> détective, s’<strong>en</strong> sortir par le rire, jouer à se faire peur, se laisser aller à<br />
ses peurs <strong>en</strong>fantines vaincues ou résurg<strong>en</strong>tes, et “se sauver” à sa manière …<br />
Le Frac <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> a produit et prés<strong>en</strong>tée<br />
l’installation Écarlate <strong>en</strong> 2004. Elle est <strong>en</strong>trée<br />
dans sa collection <strong>en</strong> 2005. Écarlate a par la suite<br />
été exposée à la 14ème Bi<strong>en</strong>nale d’art contemporain<br />
de Lyon <strong>en</strong> 2005 ainsi qu’au Bal Jaune organisé<br />
par la Fondation d’<strong>en</strong>treprise Ricard lors de<br />
la Fiac 2009.<br />
Dans la continuité de la diffusion de sa collection d’art<br />
contemporain <strong>en</strong> Région, le Frac <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong><br />
expose Écarlate à l’université de Ca<strong>en</strong> <strong>Basse</strong>-<br />
<strong>Normandie</strong>.<br />
CONFÉRENCES<br />
LUNDI 28 MARS 2011 RENCONTRE ENTRE GISÈLE VIENNE ET VIRGINIE BARRÉ<br />
17h / départem<strong>en</strong>t Arts du spectacle / UFR Sci<strong>en</strong>ces de l’Homme / <strong>en</strong>trée libre<br />
MARDI 5 AVRIL 2011 CONFÉRENCE DE VIRGINIE BARRÉ ET ÉRIC VAUTRIN<br />
19h / Maison de l’étudiant / campus I / <strong>en</strong>trée libre<br />
Durant l’exposition, Éric Vautrin maître de<br />
confér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> études théâtrales à<br />
l’Université de Ca<strong>en</strong> invite Virginie Barré à<br />
échanger avec les étudiants dans son<br />
séminaire de master I.<br />
Soucieux d’interroger et de croiser les<br />
regards sur l’art contemporain, le théâtre<br />
et la danse, il propose une r<strong>en</strong>contre de<br />
Virginie Barré avec Gisèle Vi<strong>en</strong>ne, chorégraphe<br />
et metteur <strong>en</strong> scène, <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce à<br />
la Comédie de Ca<strong>en</strong>.<br />
ÉRIC VAUTRIN a sout<strong>en</strong>u une thèse à Paris<br />
3 intitulée « Les Allures du mythe dans le<br />
théâtre contemporain » portant sur Claude<br />
Régy, Romeo Castellucci et François<br />
Tanguy. Il est membre associé de l’ARIAS<br />
(Atelier de Recherche sur l’Intermédialité<br />
et les Arts du Spectacle, UMR CNRS/ ENS/<br />
Paris3) ; il vi<strong>en</strong>t d’éditer <strong>en</strong> DVD des archives<br />
du théâtre de Claude Régy chez CNRS<br />
Editions, accompagnant le volume 23 des<br />
Voies de la Création Théâtrale. Il collabore à<br />
différ<strong>en</strong>tes revues sur les arts de la scène<br />
dont Mouvem<strong>en</strong>t et codirige la revue <strong>en</strong><br />
ligne L’Ins<strong>en</strong>sé – Scènes contemporaines. Il<br />
est égalem<strong>en</strong>t directeur artistique du festival<br />
de poésie contemporaine La poésie/nuit<br />
qu’il a fondé <strong>en</strong> 2004. S’intéressant à l’écriture<br />
contemporaine, et notamm<strong>en</strong>t aux textes<br />
de poètes avec lesquels il a collaboré<br />
sur ces dernières créations, il signe sa première<br />
mise <strong>en</strong> scène <strong>en</strong> 1996 avec Oeil pour<br />
Oeil, de Norbert Martin, pour laquelle il<br />
reçoit le prix du jury des R<strong>en</strong>contres du<br />
jeune Théâtre Critique de Cergy. Il a depuis<br />
créé une dizaine de spectacles.<br />
Après des études de philosophie, GISÈLE<br />
VIENNE <strong>en</strong>tre à l'École supérieure nationale<br />
des Arts de la Marionnette de<br />
Charleville-Mézières. Elle y fait deux r<strong>en</strong>contres<br />
décisives : Éti<strong>en</strong>ne Bideau-Rey,<br />
avec qui elle cosigne, dans le cadre du<br />
groupe D.A.C.M., ses premiers spectacles<br />
et le comédi<strong>en</strong> Jonathan<br />
Capdevielle qui, depuis, est de tous ses<br />
spectacles. À partir de 2004, elle signe<br />
seule ses mises <strong>en</strong> scène et chorégraphies.<br />
De troublants objets plastiques et<br />
scéniques, jouant du fantasme comme<br />
de la réalité, creusant leur sillon dans<br />
nos plus inavouables contradictions.<br />
Pulsions de vie, de mort et de sexe parcour<strong>en</strong>t,<br />
dans un rituel très personnel,<br />
l'univers de cette artiste qui articule<br />
savamm<strong>en</strong>t les corps, les images, la<br />
musique et les mots.<br />
Gisèle Vi<strong>en</strong>ne prés<strong>en</strong>te deux spectacles à<br />
la Comédie de Ca<strong>en</strong>, Théâtre d’Hérouville<br />
JERK / mardi 29 mars à 20h30<br />
THIS IS HOW YOU WILL DISAPPEAR /<br />
jeudi 31 mars et v<strong>en</strong>dredi 1er avril à 20h30<br />
réservations : www.comediedeca<strong>en</strong>.com<br />
02 31 46 27 29