PDF "Historique du 33e RI pendant la Grande ... - HoriZon14-18.eu
PDF "Historique du 33e RI pendant la Grande ... - HoriZon14-18.eu
PDF "Historique du 33e RI pendant la Grande ... - HoriZon14-18.eu
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>Historique</strong> <strong>du</strong> 33 e R.I. (anonyme, Imprimerie J. Dumoulin, Paris, 1920) numérisé par Daniel Crozat<br />
La situation reste grave, nous dit le général; il faut à tout prix sauver <strong>la</strong><br />
FRANCE et ne pas perdre, dans un moment de défail<strong>la</strong>nce, le bénéfice de<br />
quatre années, de souffrance. Le général termine en disant qu'il compte<br />
sur tous pour un nouvel effort, en un moment où on ne doit plus<br />
mesurer sa fatigue, mais être prêt à faire jusqu'au dernier sacrifice.<br />
Quelques heures plus tard, le colonel et plusieurs officiers partent<br />
reconnaître <strong>la</strong> position, dont, à <strong>la</strong> nuit, le régiment aura à assurer <strong>la</strong><br />
garde. Dans <strong>la</strong> soirée, le commandant PRUNAUX-CAZER, qui devait<br />
amener le régiment et avait déjà commencé son mouvement, reçoit à<br />
TAILLEFONTAINE l'ordre de retourner à RETHEUIL.<br />
A minuit, le régiment se remet en marche pour occuper, face à l'est,<br />
<strong>la</strong> deuxième position sur le chemin de HAUTE-FONTAINE,<br />
MORTEFONTAINE, à hauteur de MORTEFONTAINE.<br />
A trois heures, chacun est à sa p<strong>la</strong>ce.<br />
Le 11 juin, le 33 e relève les éléments <strong>du</strong> 407 e et <strong>du</strong> 410 e au nord <strong>du</strong><br />
ravin de CUTRY, en liaison à droite avec le 273 e , à gauche, avec le 73 e .<br />
Le régiment avait un front de 900 mètres environ ; les compagnies ne<br />
comptaient pas plus de 50 hommes à leur effectif, chaque compagnie de<br />
mitrailleuses, ne pouvait pas mettre en ligne plus de six pièces.<br />
Il n'existait ni tranchée, ni abri, et seuls, les seigles déjà hauts<br />
dissimu<strong>la</strong>ient l'emp<strong>la</strong>cement de nos troupes. Ce couvert devait d'ailleurs<br />
servir quelques heures plus tard à l'ennemi pour s'infiltrer et déborder<br />
notre position.<br />
Le 12 juin, vers deux heures trente, un bombardement par obus de<br />
gros calibres et à gaz est déclenché sur les première et deuxième lignes,<br />
détruisant en quelques minutes tous nos moyens de liaison : téléphone,<br />
T. P. S., T. S. F.<br />
Néanmoins, par coureurs, le colonel est tenu au courant de <strong>la</strong><br />
situation.<br />
A quatre heures, le tir de, l'artillerie s'allonge et l'attaque ennemie se<br />
déclenche, brutale, irrésistible.<br />
Notre défense est acharnée, les mitrailleuses <strong>du</strong> 3 e bataillon brûlent<br />
en quelques minutes quatorze caisses de cartouches.<br />
Par un blessé, le colonel apprend que les Allemands ont débordé le<br />
ravin de CUTRY et atteignent les pentes sud de ce ravin.<br />
Le régiment est attaqué sur tout son front avec <strong>la</strong> même violence, il<br />
n'a pour toute réserve que <strong>la</strong> 10 e compagnie chargée de garder <strong>la</strong> cote<br />
128.<br />
A six heures, le 3 e bataillon (R<strong>RI</strong>CATTE) tient toujours dans<br />
- 37 -