PDF "Historique du 33e RI pendant la Grande ... - HoriZon14-18.eu
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<strong>Historique</strong> <strong>du</strong> 33 e R.I. (anonyme, Imprimerie J. Dumoulin, Paris, 1920) numérisé par Daniel Crozat<br />
En effet, il est à peine minuit dix que se déclenche un bombardement<br />
d'une violence inouïe, exécuté avec un tel luxe de batteries que le 1 er<br />
bataillon est immédiatement submergé et dans l'impossibilité de faire<br />
parvenir aucun renseignement.<br />
Le bombardement s'étend immédiatement et avec <strong>la</strong> même violence<br />
sur les bataillons de <strong>la</strong> ligne de résistance et jusqu'au sud <strong>du</strong> P.C. <strong>du</strong><br />
colonel (Nesles-le-Repons).<br />
Tous les moyens de liaison avec l'avant sont anéantis. C'est par<br />
T.S.F. seulement que le colonel peut communiquer avec l’I.D.<br />
Vers quatre heures, des coureurs, envoyés aux renseignements,<br />
rendent compte qu'il est impossible de déboucher de <strong>la</strong> ligne de<br />
résistance; toute communication est devenue impossible avec le bataillon<br />
d'avant-postes (LAMORRE), aucune demande d'artillerie, ce<strong>pendant</strong>, n'a<br />
été aperçue venant de cette unité. Les bataillons de soutien quittent les<br />
travaux et prennent les dispositions de combat, en liaison avec leurs<br />
voisins de droite et de gauche.<br />
Le colonel se rend à son poste de combat à <strong>la</strong> GRANGE-AUX-BOIS.<br />
En y arrivant, à quatre heures trente, il reçoit de nouveaux C.R. des<br />
bataillons de soutien; le bombardement ennemi a fait subir d'énormes<br />
pertes au 2 e bataillon; les Allemands ayant passé <strong>la</strong> Marne à DORMANS<br />
s'avancent sur VASSY.<br />
Vers six heures, les bataillons BOREL et GERBIER (le capitaine<br />
CHATEAUNEUF ayant été blessé) rendent compte que le centre tient<br />
toujours <strong>la</strong> ligne de résistance, mais qu'une infiltration est signalée par le<br />
ravin AMOUR-DIEU et le ravin de VASSY. Le colonel met à <strong>la</strong> disposition<br />
de chacun des deux commandements de bataillon un peloton, réserve de<br />
régiment, pour étayer <strong>la</strong> droite et <strong>la</strong> gauche de notre front.<br />
A six heures trente, <strong>la</strong> pression s'accentue aux deux ailes; les<br />
mitrailleuses et F.M. font rage; le canon de 37 et les stokes tirent sans<br />
interruption.<br />
A six heures quarante-cinq, ordre est donné au 33 e de tenir ferme sur<br />
<strong>la</strong> position et principalement au sud-ouest. Le colonel prescrit au<br />
bataillon BOREL de se cramponner à <strong>la</strong> lisière <strong>du</strong> bois des P<strong>la</strong>nts ; au<br />
bataillon GERBIER, de ne point abandonner <strong>la</strong> lisière nord de <strong>la</strong> forêt de<br />
BOUQUIGNY.<br />
Vers sept heures, <strong>la</strong> fusil<strong>la</strong>de se ralentit; à sept heures quinze, on<br />
n'entend plus rien.<br />
Que s'est-il passé ? A sept heures quinze le colonel le devine<br />
par le retour des agents de liaison qui n'ont pu tou-<br />
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