Le pont vieux et le pont neuf à Ganges
Le pont vieux et le pont neuf à Ganges
Le pont vieux et le pont neuf à Ganges
- TAGS
- pont
- vieux
- neuf
- ganges
- www.herault.fr
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Un ouvrage vétuste<br />
<strong>Le</strong> Pont <strong>vieux</strong> de <strong>Ganges</strong><br />
ou <strong>pont</strong> de Cazilhac<br />
<strong>Le</strong> <strong>pont</strong> médiéval de Cazilhac a probab<strong>le</strong>ment été édifié au<br />
XIV e sièc<strong>le</strong>, comme <strong>le</strong> <strong>pont</strong> de Saint-Etienne-d’Issensac, situé<br />
en aval sur l’Hérault <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>pont</strong> du Vigan sur l’Arre. Il relie, de<br />
part <strong>et</strong> d’autre du f<strong>le</strong>uve Hérault, <strong>Ganges</strong>, p<strong>et</strong>ite vil<strong>le</strong> céveno<strong>le</strong>,<br />
ancienne capita<strong>le</strong> héraultaise de la soie, au village de<br />
Cazilhac. Bien que commune à part entière, Cazilhac est<br />
longtemps demeuré <strong>le</strong> faubourg industriel de <strong>Ganges</strong> : <strong>le</strong>s<br />
grands bâtiments des anciennes filatures, qui colonisent <strong>le</strong>s<br />
bords du f<strong>le</strong>uve jusqu’à l’entrée du <strong>pont</strong>, en témoignent.<br />
Comme tous <strong>le</strong>s <strong>pont</strong>s médiévaux, <strong>le</strong> Pont Vieux a été<br />
construit pour <strong>le</strong> passage des piétons <strong>et</strong> des cavaliers, avec<br />
une voie très étroite, à dos d’âne, <strong>et</strong> des pentes raides.<br />
Il comprenait à l’origine <strong>neuf</strong> arches de tail<strong>le</strong>s diverses <strong>et</strong><br />
mesurait 150 m de long. Deux avant-becs, côté aval <strong>et</strong> sept<br />
arrière-becs, côté amont, éperons qui facilitent l’écou<strong>le</strong>ment<br />
de l’eau <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent de dévier <strong>le</strong>s corps flottants, s’élèvent<br />
jusqu’au parap<strong>et</strong>, perm<strong>et</strong>tant ainsi d’aménager des refuges<br />
pour <strong>le</strong>s piétons.<br />
En 1770, <strong>le</strong> <strong>pont</strong> fait l’obj<strong>et</strong> d’importantes restaurations : « il est<br />
dans un état de vétusté tel qu’on a dû <strong>le</strong> réparer dans toutes<br />
ses parties » peut-on lire sur un <strong>vieux</strong> plan. Par la suite, son état<br />
ne fait qu’empirer. En 1847, l’administration prend la décision<br />
de construire un nouveau <strong>pont</strong> pour remplacer l’ancien. Il est<br />
éga<strong>le</strong>ment prévu de rectifier <strong>le</strong> chemin des avenues qui<br />
mènent au <strong>pont</strong>, l’accès en forte pente étant trop diffici<strong>le</strong><br />
aux charr<strong>et</strong>tes. A c<strong>et</strong>te époque, l’activité séricico<strong>le</strong>, encore<br />
en p<strong>le</strong>ine expansion, génère une circulation de plus en plus<br />
active : <strong>le</strong>s usines de filature de soie installées de part <strong>et</strong><br />
d’autre du <strong>pont</strong> font travail<strong>le</strong>r alors 400 ouvriers pendant 10<br />
mois de l’année. La vil<strong>le</strong> de <strong>Ganges</strong> <strong>et</strong> sa foire attirent<br />
éga<strong>le</strong>ment une population nombreuse. <strong>Le</strong> coût de l’ouvrage<br />
empêche malheureusement la réalisation du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>s<br />
réparations provisoires se poursuivent, malgré la menace du<br />
<strong>pont</strong> de s’écrou<strong>le</strong>r.<br />
Au début des années 1860, <strong>le</strong>s ravages de la pébrine<br />
(maladie des vers à soie) ruinent pour un temps la vil<strong>le</strong> de<br />
<strong>Ganges</strong> <strong>et</strong> provoquent une fois de plus l’ajournement du<br />
proj<strong>et</strong> de reconstruction du <strong>pont</strong>. L’administration municipa<strong>le</strong>,<br />
opposée à la réalisation d’un <strong>pont</strong> à péage, envisage alors<br />
l’élargissement du <strong>vieux</strong> <strong>pont</strong> par la construction d’un<br />
encorbel<strong>le</strong>ment posé sur <strong>le</strong>s anciennes maçonneries. A c<strong>et</strong>te<br />
époque, il est décrit comme un ouvrage « formé de 6 arches<br />
à peu près complètement en maçonnerie ordinaire », à la<br />
largeur insuffisante (environ 3,50 m). L’aqueduc qui alimente<br />
la vil<strong>le</strong> en eau potab<strong>le</strong> est logé dans <strong>le</strong>s parap<strong>et</strong>s. <strong>Le</strong>s travaux<br />
sont engagés en 1870 mais bientôt abandonnés.<br />
<strong>Le</strong> Pont Neuf<br />
En 1892 la décision de construire un nouveau <strong>pont</strong><br />
à <strong>Ganges</strong> est enfin prise : la circulation a encore augmenté,<br />
principa<strong>le</strong>ment à cause des lourds chargements de minerai<br />
venus de la localité voisine de Saint-Laurent-<strong>le</strong>-Minier.<br />
<strong>Le</strong>s travaux sont adjugés la même année à l’entrepreneur<br />
Paul Dalmier. Bâti en pierre de tail<strong>le</strong> provenant de Sumène<br />
<strong>et</strong> de Laroque, <strong>le</strong> <strong>pont</strong> est terminé en 1895. Il est construit<br />
dans <strong>le</strong> quartier dit de l’octroi du Vigan, à une centaine<br />
de mètres en aval du Pont Vieux. Long de 90 m, il est formé<br />
de cinq arches en arcs de cerc<strong>le</strong>, accompagnées de deux<br />
p<strong>et</strong>ites arches de secours. Il dessert un nouveau quartier<br />
de <strong>Ganges</strong> en p<strong>le</strong>ine expansion.