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Unité mixte de recherche <strong>CNRS</strong> 8134<br />

Université Paris-Est<br />

(Ecole des ponts / UPEMLV)<br />

LATTS<br />

Laboratoire Techniques,<br />

Territoires et Sociétés<br />

LATTS<br />

ÉQUIPE RESEAUX, INSTITUTIONS, TERRITOIRES<br />

Allocation doctorale MESR – Ecole doctorale Ville <strong>En</strong>vironnement<br />

Domaine scientifique : Aménagement<br />

3 ans à compter du 1 er octobre 2009<br />

Directeur de thèse : Sylvy JAGLIN, professeur des universités. Mail : sylvy.jaglin@enpc.fr<br />

Co-directeur de thèse : François-Mathieu POUPEAU, CR1 <strong>CNRS</strong>. Mail : fm.poupeau@enpc.fr<br />

Sujet de la thèse<br />

Gouvernance énergétique urbaine. Acteurs et dynamiques collectives à l’œuvre dans la<br />

transition énergétique des villes<br />

Description du projet<br />

Contexte<br />

La question énergétique est au cœur de nombreux défis de nos sociétés contemporaines (changement climatique,<br />

croissance économique, cohésion sociale) et l’analyse de ses dimensions urbaines constitue un enjeu majeur de<br />

recherche. Dans la littérature, la gestion urbaine de l’énergie est abordée sous deux angles principaux : un<br />

premier centré sur les mobilités, les transports et la forme urbaine ; un deuxième axé sur les consommations et la<br />

performance énergétiques des bâtiments, en relation avec les pratiques et perceptions des habitants. Ce projet de<br />

thèse propose d’opter pour un troisième angle d’analyse : celui de l’organisation urbaine de l’offre et de la<br />

fourniture énergétiques à destination des bâtiments à usages résidentiels ou commerciaux. Cette offre regroupe<br />

un ensemble de services, parmi lesquels domine le service public électrique.<br />

Partie prenante des politiques industrielles autant que de l’aménagement du territoire, les systèmes électriques<br />

ont été un puissant outil d’action pour les Etats. Or, sous l’effet d’un faisceau d’évolutions (décentralisation<br />

politique, libéralisation des entreprises de services, montée en puissance des préoccupations environnementales,<br />

innovations techniques) repérables dans de nombreux pays, l’organisation centralisée héritée des systèmes<br />

électriques semble partiellement remise en cause. À partir de situations nationales très contrastées, dans<br />

lesquelles les collectivités locales ont historiquement joué un rôle important (comme en Allemagne 1 ) ou <strong>plus</strong><br />

modeste voire marginal (comme en France et en Grande-Bretagne 2 ), cette nouvelle donne offre aux autorités<br />

publiques urbaines - et, avec elles, à d’autres acteurs, producteurs et consommateurs urbains - des opportunités<br />

d’intervention dans le champ de l’électricité et de l’énergie 3 .<br />

Sujet de recherche<br />

Ces enjeux orientent la réflexion vers la conception de politiques énergétiques territorialisées 4 . À partir de cet<br />

objet d’analyse, la thèse développera deux axes de recherche :<br />

1) Analyser comment et dans quelle mesure les transformations de l’offre énergétique suscitent des formes<br />

émergentes de gouvernance énergétique urbaine. Elle identifiera d’abord les éléments discursifs et les forces en<br />

présence (types d’acteurs, nature des coalitions, échelles d’organisation) ainsi que les problèmes urbains<br />

1 Courivaud H., 2000, "Le droit de la concurrence contre les libertés communales ? L'exemple des Stadtwerke allemandes confrontées à la<br />

libéralisation du secteur de l'électricité", Revue Internationale de Droit Economique, tome 14, n°3, 2000 ; Henry C., 1997, Concurrence et<br />

services publics dans l'Union européenne, Paris, PUF ; Marcou G., 1995, "Les modes de gestion des services publics locaux en Allemagne et<br />

l'ouverture à la concurrence", Revue Française de droit administratif, vol.11, n°3, mai-juin.<br />

2 Bonaïti J-P., 1997, « La décentralisation dans la loi de 1946. Du compromis introuvable à l'accommodement implicite », in Association<br />

pour l'histoire de l'électricité en France (AHEF), La nationalisation de l'électricité en France. Nécessité technique ou logique politique ?,<br />

AHEF, Paris ; Poupeau F-M, 2004, Le service public à la française face aux pouvoirs locaux : les métamorphoses de l’Etat jacobin, Paris,<br />

<strong>CNRS</strong> Editions ; Poupeau F.-M., 2007, « La fabrique d’une solidarité territoriale. Etat et élus ruraux dans l’adoption d’une péréquation des<br />

tarifs de l’électricité en France », Revue française de science politique, 57, 5 ; Thorp B., Marvin S., 1995, "Local authorities and energy<br />

markets in the 1990s: getting back into power ?", Local Government Studies, vol. 21, n°3.<br />

3 Flux, 2008, n°74, octobre-décembre (dossier Modèles d’organisation des services en réseaux et développement (urbain) durable).<br />

4 Emelianoff C. (coord.), 2004, dossier « Urbanisme durable ? », Écologie et Politique, n° 29, Syllepse, Paris, http://www.ecologie-etpolitique.info/?-rubrique24<br />

; Hodson M., Marvin S., 2007, « Londres et la technologie de l’hydrogène. Les villes comme médiatrices dans la<br />

transition énergétique », Annales de la Recherche urbaine, n° 103 ; Pautard É, 2007, « Vers une gouvernance électrique territoriale »,<br />

Annales de la Recherche Urbaine, n° 103 ; Saint-André B., 2008, “L’énergie intelligente dans la ville durable: perspectives d’évolution du<br />

métier d’énergéticien”, Flux, n° 74, oct-décembre ; Zahm A-L, 2008, ‘<strong>En</strong>ergy Services Companies’ au Royaume-Uni. Étude de cas :<br />

Barkantine Heat and Power Company, Paris, ENPC.


Unité mixte de recherche <strong>CNRS</strong> 8134<br />

Université Paris-Est<br />

(Ecole des ponts / UPEMLV)<br />

LATTS<br />

Laboratoire Techniques,<br />

Territoires et Sociétés<br />

(d’aménagement, de gestion ou de gouvernance) auxquels les gouvernements locaux cherchent des solutions.<br />

Elle analysera ensuite les formes que peut prendre l’insertion des villes dans une arène où interviennent déjà de<br />

nombreux acteurs, les capacités urbaines et les formes de coordination mobilisées. Il est en effet crucial de mieux<br />

comprendre comment les villes s’insèrent dans les dispositifs multi-niveaux de la gouvernance énergétique et<br />

quels outils elles utilisent pour y créer des marges de manœuvre et d’impulsion.<br />

Il s’agira également d’évaluer l’envergure et la pertinence des interventions à l’échelon urbain : dans quelle<br />

mesure les villes sont-elles équipées pour intervenir de manière active et pertinente dans ce domaine ? Peuventelles<br />

peser de manière significative dans les fonctions de planification, de réglementation et de régulation qui<br />

encadrent le secteur électrique, d’une part, le développement des offres énergétiques non électriques, d’autre<br />

part ? À quelles résistances se heurtent-elles et quels sont éventuellement les freins à l’acquisition de<br />

compétences élargies (Poupeau, 2004) ?<br />

2) Interroger, à travers ces formes émergentes d’action collective, l’existence et la nature d’une transition<br />

énergétique urbaine. Les interventions des villes dans le secteur énergétique s’inscrivent en effet <strong>plus</strong> largement<br />

dans la réflexion et les politiques visant à promouvoir des transitions vers un métabolisme énergétique <strong>plus</strong><br />

durable des villes. Il s’agit ici de s’interroger sur la congruence des objectifs poursuivis par les villes/régions<br />

urbaines et le rôle de leurs actions sectorielles dans une ou des transitions énergétiques.<br />

Dans les villes qui ont d’ores et déjà des programmes locaux sur l’énergie, ceux-ci témoignent de trois<br />

préoccupations majeures : la sécurité d’approvisionnement ; l’universalité de l’accès aux services ; le<br />

changement climatique. Une rapide observation montre cependant que cet agenda global et consensuel des<br />

politiques publiques énergétiques est décliné de manière spécifique en fonction des contextes locaux et en<br />

réponse à des intérêts et des demandes qui ne sont pas a priori convergents. L’offre énergétique à destination des<br />

bâtiments représente un domaine d’action partiel mais potentiellement significatif : à quelles conditions fournitelle<br />

les prémisses ou les fondements d’une transition énergétique urbaine et de quel contenu ? Observe-t-on des<br />

changements de paradigmes techniques et de dispositifs socio-économiques de portée générale ? Quelles en sont<br />

les dimensions normatives ? La notion de transition énergétique transcende-t-elle les différences urbaines, les<br />

contrastes environnementaux, les écarts dans la disponibilité des ressources énergétiques, etc. ?<br />

La méthode s’appuiera sur des investigations empiriques portant sur des politiques énergétiques urbaines dans<br />

des contextes européens différents, afin de caractériser des trajectoires et d’analyser leurs<br />

convergences/divergences. Les villes retenues comme terrains pour la recherche dépendront des financements de<br />

recherche obtenus et de l’intérêt du candidat. Il est prévu de les situer sur le continent européen (France,<br />

Allemagne, Grande-Bretagne).<br />

CONNAISSANCES ET COMPETENCES REQUISES POUR LE PROJET<br />

Le/la candidat(e) devra posséder de bonnes connaissances en matière d’aménagement et d’analyse de l’action<br />

publique (sociologie, science politique). La familiarité avec les questions relatives à l’énergie sera un atout.<br />

Le/la candidat(e) devra maîtriser la langue française ainsi qu’une langue étrangère afin de faciliter le travail de<br />

comparaison.<br />

Pièces à joindre pour candidater<br />

- Curriculum Vitae<br />

- Lettre de motivation<br />

Les dossiers de candidature sont à envoyer à :<br />

Marie d’Arcimoles – Secrétaire générale<br />

Latts - ENPC<br />

6 et 8 avenue Blaise Pascal - Cité Descartes<br />

F - 77455 MARNE-LA-VALLÉE Cedex 2<br />

Tél. : 01 64 15 38 25<br />

Mail : marie.darcimoles@enpc.fr<br />

Date limite de remise du dossier : 31 août 2009

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