BeJap Web Magazine - Janvier 2014
BeJap Web Magazine - Janvier 2014 Toute l'actualité de la culture Japonaise et ses environs.
BeJap Web Magazine - Janvier 2014
Toute l'actualité de la culture Japonaise et ses environs.
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
LE MENSUEL<br />
#1 JANVIER <strong>2014</strong><br />
Ce <strong>Web</strong> <strong>Magazine</strong> ne propose qu’un échantillon<br />
subjectif du contenu proposé sur le site<br />
WWW.BEJAP.COM<br />
INTERVIEW<br />
MIKE<br />
WROBEL<br />
MOSHI STUDIO<br />
Afin de satisfaire votre soif de savoir, voici une interview dédiée à l’agence Moshi<br />
Studio, et plus précisément à Mike Wrobel, creative graphic designer, qui s’est<br />
installé à Tōkyō.<br />
Si vous êtes passé à côté de l’article en mai dernier sur <strong>BeJap</strong>.com, ou si vous<br />
êtes simplement curieux, cette interview devrait vous ravir, tout en vous offrant<br />
l’opportunité d’en apprendre plus sur l’homme qui monte en popularité sur la toile<br />
depuis quelques mois.<br />
Voici donc, sans plus attendre, le compte-rendu de l’interview.<br />
Propos recueillis par StheNn<br />
20<br />
1.Bonjour Mike Wrobel et merci de<br />
nous accorder quelques minutes de<br />
votre temps. Pouvez-vous vous présenter<br />
en quelques mots ?<br />
Je m’appelle Mike Wrobel, j’ai 30 ans,<br />
je suis Français, je vis à vivant au Japon<br />
(à Tōkyō) depuis maintenant 5 ans, et<br />
je suis creative graphic designer.<br />
2.Parlez-nous de votre formation :<br />
pourquoi avoir suivi l’école Pivaut de<br />
Nantes pour vos études supérieures<br />
? Aviez-vous déjà une idée précise de<br />
ce que vous vouliez faire ? Quel fut<br />
l’apport de cette école sur votre projet<br />
professionnel ? Et plus globalement,<br />
avez-vous toujours été intéressé par<br />
l’art et le design ?<br />
Après un Bac L/Arts plastiques, j’ai<br />
intégré la section Dessin d’Animation<br />
de l’école Pivaut de Nantes, une<br />
école de communication visuelle. Ma<br />
promotion était la toute première à<br />
inaugurer cette section, ce qui nous a<br />
valu d’essuyer les plâtres. C’était loin<br />
d’être au point à l’époque, mais cela a<br />
été très formateur.<br />
Je n’ai jamais vraiment eu de problème<br />
de cursus. En effet, j’ai toujours su ce<br />
que je voulais faire, depuis tout petit<br />
déjà. J’étais assez timide et j’ai vite<br />
compris que dessiner était un moyen<br />
pour moi de m’exprimer. Je créais<br />
plein de bandes dessinées que je montrais<br />
à mes camarades de classe. Dessiner<br />
toutes ces aventures était aussi<br />
très exutoire, un moyen de canaliser<br />
un trop plein d’imagination.<br />
3.Pourquoi avoir créé votre propre<br />
agence de design ? Par ailleurs, pourquoi<br />
avoir choisi le Japon, et plus précisément<br />
Tōkyō ? Étais-ce pour vous<br />
un rêve que d’y aller ? Plus largement,<br />
dans quel contexte êtes-vous allé au<br />
Japon ?<br />
Moshi Studio n’est pas juridiquement<br />
parlant une société. C’est un business<br />
freelance légal. Plutôt que de vendre<br />
mes services en utilisant mon nom, j’ai<br />
préféré créer cette « structure » qui me<br />
permettait plus facilement de créer<br />
une marque, dotée d’une philosophie<br />
et d’une identité forte.<br />
Monter mon propre business me<br />
permet de rester indépendant, d’avoir<br />
le contrôle sur ce que je fais et surtout<br />
de véhiculer mes idées, mon univers.<br />
La façon dont je suis parti au Japon<br />
était assez romanesque. Je me suis<br />
réveillé un matin, excédé par la<br />
mauvaise ambiance en France, le<br />
refus quasi-permanent des grandes<br />
instances à tenter quoique ce soit<br />
de nouveau et une culture en totale<br />
perte de vitesse. J’ai alors décidé de<br />
tout lâcher et de tenter ma chance<br />
ailleurs. Afin de réaliser un vieux rêve,<br />
j’ai finalement choisi Tōkyō qui était en<br />
concurrence avec Vancouver. Je suis<br />
d’abord parti 3 mois en mode touriste<br />
avec mon meilleur ami pour tâter le<br />
terrain.