3 - College and University Dialogue
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accomplir le court trajet et vérifier si le<br />
tombeau était, en effet, vide. Au lieu de<br />
cela, 3 000 personnes furent converties<br />
en un seul jour à la bonne nouvelle de la<br />
résurrection (Actes 2.24,41) ; un autre<br />
jour, 5 000 (Actes 3.15 ; 4.2,4) ; et plus<br />
tard, « une gr<strong>and</strong>e foule de prêtres » (Actes<br />
6.7).<br />
Preuves de la mort de Jésus<br />
Avant que ne fût prononcée la sentence<br />
de crucifixion, le gouverneur romain<br />
avait déjà ordonné de faire fouetter Jésus.<br />
Les trente-neuf coups de flagrum sur les<br />
épaules, le dos et les jambes du prisonnier<br />
fendaient les tissus sous-cutanés, transformaient<br />
le dos en une masse méconnaissable<br />
de chairs déchirées et sanguinolentes,<br />
et provoquaient une hémorragie<br />
des vaisseaux sanguins des muscles.<br />
Beaucoup ne survivaient pas à la flagellation.<br />
Dans un passé récent, des archéologues<br />
israéliens en apprirent beaucoup sur<br />
la crucifixion grâce à une excavation sur<br />
le mont Scopus. Un clou de 17,5 cm traversait<br />
les os des deux talons. On délogea<br />
une lourde pointe en fer forgé du devant<br />
du poignet. La douleur musculaire devait<br />
être atroce. L’air inspiré à l’intérieur des<br />
poumons ne pouvant être exhalé, le<br />
dioxyde de carbone s’accumulait dans les<br />
poumons et dans le sang, entraînant la<br />
mort par suffocation.<br />
Les Romains étaient des experts en<br />
crucifixion. Il n’y avait pas de survivants.<br />
Preuves de la résurrection<br />
Deux riches Juifs préparèrent le corps<br />
crucifié de Jésus pour la sépulture. Ils<br />
auraient volontiers renoncé à toute leur<br />
richesse, à toute leur influence pour un<br />
seul signe de vie chez leur Maître. Les<br />
femmes en furent témoins : aucun signe<br />
de vie. Jésus fut donc enseveli.<br />
Une pierre qui, selon une autorité moderne,<br />
pèse entre une tonne et demie et<br />
deux tonnes fut roulée devant l’entrée du<br />
tombeau. Le jour suivant — le sabbat —<br />
les autorités juives se rendirent chez le<br />
gouverneur romain et dem<strong>and</strong>èrent que<br />
le tombeau soit gardé par un soldat. On<br />
plaça un sceau sur la pierre, qui ne pourrait<br />
être enlevé sans que les autorités ne le<br />
sachent, et une garde fut mise en poste<br />
(Luc 23.50-56 ; Jean 19.38-42 ; Matthieu<br />
27.57-66).<br />
Que les soldats soient juifs ou romains,<br />
l’histoire qu’ils racontèrent après<br />
avoir été soudoyés — que le corps avait<br />
été dérobé par les disciples t<strong>and</strong>is qu’ils<br />
dormaient — n’aurait pu être colportée,<br />
sinon par ceux qui étaient terrifiés, par les<br />
inintelligents, ou encore par ceux qui y<br />
trouvaient un intérêt. Comment les soldats<br />
auraient-ils pu savoir qui avait volé<br />
le corps s’ils étaient endormis ? « Les soldats,<br />
les prêtres et Pilate croyaient de toute<br />
évidence que quelque chose de surnaturel<br />
s’était produit, écrit John Wenham.<br />
De là la volonté des autorités de protéger<br />
les soldats. »<br />
Parmi les nombreuses difficultés se<br />
trouve la preuve du sceau romain brisé ;<br />
les responsables, s’ils avaient été appréhendés,<br />
auraient été immédiatement exécutés.<br />
L’idée qu’un groupe de disciples ait<br />
attaqué soit la garde du temple, soit un<br />
détachement d’une légion romaine afin<br />
de courir le risque de briser un sceau romain<br />
est absurde. Un expert affirme :<br />
« Aucune démarche vers l’origine de la<br />
foi en la résurrection de Jésus n’ira loin, à<br />
moins de réaliser combien sa crucifixion<br />
fut écrasante pour ses disciples. Son exécution<br />
a été suivie d’une crise horrible de<br />
la foi. » « Nous avions espéré qu’il était<br />
celui qui devait délivrer Israël » — avions<br />
espéré, au plus-que-parfait — c’est ainsi<br />
qu’un disciple l’exprima (Luc 24.21, Semeur).<br />
Le matin de la résurrection trouva<br />
les disciples en état de choc et de désillusion<br />
spirituelle. Ils n’étaient pas préparés<br />
à la résurrection de Jésus.<br />
Il fallut un récit objectif de Jésus ressuscité<br />
pour cristalliser la foi des disciples<br />
en lui et les conduire à proclamer sa résurrection.<br />
Des visions, des expériences<br />
subjectives n’auraient pu produire un tel<br />
résultat. Ils avaient besoin de voir quelque<br />
chose, quelque chose de réel.<br />
Les témoins de la résurrection identifièrent<br />
le Jésus ressuscité au Jésus terrestre.<br />
« C’est à eux aussi qu’avec beaucoup<br />
de preuves il se présenta vivant après<br />
avoir souffert ; il leur apparut pendant<br />
quarante jours. » (Actes 1.3) Lorsque l’on<br />
dit que Jésus a été vu ou est apparu, cela<br />
implique une vision ordinaire : les disciples<br />
l’ont vu de leurs propres yeux. « Regarde<br />
mes mains », dit le Sauveur. « Nous<br />
avons vu le Seigneur », annoncèrent les<br />
témoins (Matthieu 28.17 ; Luc 24.34,39-<br />
46 ; Jean 20.14,18,20 ; 1 Corinthiens<br />
15.5-8). On rapporte que Jésus a parlé<br />
(Matthieu 28.9,18-20), qu’il a marché<br />
(Luc 24.13-16), distribué de la nourriture<br />
(Luc 24.30), mangé (Actes 1.4), opéré des<br />
signes (Jean 20.30), béni de ses mains<br />
(Luc 24.50), montré ses mains et son côté<br />
(Jean 20.20) et qu’on l’a touché (Matthieu<br />
28.9).<br />
Le tombeau vide fut l’indispensable<br />
rampe de lancement du christianisme<br />
dans Jérusalem. Si le tombeau de Joseph<br />
n’avait pas été vide, le personnel du temple<br />
aurait tout simplement fait avorter le<br />
mouvement en franchissant la courte distance<br />
jusqu’au sépulcre et en faisant défiler<br />
le corps de Jésus dans la ville. « Ils ne<br />
le firent pas parce qu’ils savaient que le<br />
tombeau était vide. Leur explication officielle<br />
— celle affirmant que les disciples<br />
avaient dérobé le corps — reconnaissait<br />
que personne n’occupait le tombeau. »<br />
Les sources romaines et juives ainsi que<br />
les traditions admettent un tombeau<br />
vide. Ces sources s’échelonnent depuis<br />
Flavius Josèphe jusqu’à une compilation<br />
du V e siècle d’écrits juifs appelée Toledoth<br />
Jeshu. Si une source admet un fait qui ne<br />
penche décidément pas en sa faveur,<br />
nous avons là une preuve puissante de<br />
l’authenticité de ce fait.<br />
Les gr<strong>and</strong>s prêtres et le Sanhédrin firent<br />
montre d’une gr<strong>and</strong>e habileté politique<br />
en manipulant Pilate. S’ils avaient su<br />
où trouver le corps disparu de Jésus, il ne<br />
leur aurait fallu que peu d’adresse pour<br />
manipuler les disciples du Christ. Les<br />
autorités juives furent plutôt réduites à<br />
procéder de temps en temps à leur arrestation,<br />
afin de les menacer de mort s’ils<br />
ne cessaient de prêcher le Christ ressuscité<br />
(Actes 5.17-42). Que pouvaient-elles<br />
faire d’autre face à un tombeau vide, à<br />
une forte impression qu’un événement<br />
surnaturel s’était produit, et à un nombre<br />
croissant (incluant des prêtres) de personnes<br />
embrassant la vérité de la résurrection<br />
?<br />
Frank Morison a intitulé ainsi son captivant<br />
récit sur le témoignage de la résurrection<br />
: Qui a roulé la pierre ? Question<br />
déconcertante pour ceux qui veulent<br />
14 <strong>Dialogue</strong> 15:3 2003