Notre expertise en soins infirmiers Un ... - Santé Montérégie

Notre expertise en soins infirmiers
Un leadership engagé !
respect | reconnaissance | engagement | équipe | convivialité | créativité
Édition spéciale
2011

Mot de la directrice
des soins infirmiers
Notre expertise en soins infirmiers
Un leadership engagé !
Louise Roussel
Cette édition spéciale sur la pratique
des soins infirmiers au CSSS du Suroît
est une initiative de la direction des
soins infirmiers et de la qualité.
Rédaction : Louise Pagé, agente d’information
Graphisme : Caroline Morin
La direction du CSSS du Suroît remercie
toutes les personnes qui ont collaboré,
par leurs témoignages et leur participation,
à la réalisation de ce numéro.
Dans notre établissement, près de 424 infirmières,
191 infirmières auxiliaires et 271 préposés aux bénéficiaires
participent au mieux-être de la clientèle. Leurs nombreuses
compétences sont mises à profit dans des champs de
pratique très diversifiés. Que ce soit en clinique ambulatoire,
dans les écoles, les domiciles, les ressources
intermédiaires, les centres d’hébergement, les hôpitaux,
les GMF, etc., le personnel infirmier fait valoir une expertise
à longue portée appréciée de la clientèle. La profession
est en constante progression et laisse place à de beaux
et grands défis.
Parmi eux, les activités de prévention et de promotion,
le counselling, le suivi systématique de malades chroniques,
les activités réalisées selon les ordonnances
collectives, les soins spécialisés et la gestion sont des
créneaux où les infirmières, les infirmières auxiliaires et les
préposés aux bénéficiaires s’investissent avec beaucoup de
passion. Les témoignages des équipes et des personnes
que nous vous présentons dans cette édition spéciale font
foi de leur leadership clinique et administratif. Ils reflètent
aussi leur engagement en faveur de la sécurité et de la
qualité des soins.
L’utilisation du féminin ou du masculin sert à alléger la lecture seulement.
Dans un contexte de performance à assurer avec des
ressources limitées, il faut se serrer les coudes et innover.
L’optimisme, l’ouverture et l’entraide facilitent les
changements. Il faut également continuer de parfaire nos
connaissances, de développer nos techniques et de nous
adapter à de nouvelles façons de faire. Plusieurs conditions
gagnantes stimulent notre satisfaction au travail et parmi
celles-ci, la responsabilisation, le travail d’équipe, la multidisciplinarité
et la formation méritent toute notre attention.
Notre milieu est propice à l’épanouissement professionnel.
Les opportunités sont entre nos mains.
Voilà donc quelques portraits sommaires de la pratique des
soins infirmiers dans notre CSSS. Ils se veulent une occasion
de faire connaître et rayonner le travail admirable réalisé
par l’ensemble des membres des équipes soignantes
ainsi que par les gestionnaires tant auprès de l’ensemble
des intervenants que des futures recrues qui joindront la
grande équipe du CSSS du Suroît.
Soyez tous assurés de ma profonde considération et de
mon soutien.
La directrice des soins infirmiers et de la qualité,
Louise Roussel
Août 2011
Tirage : 3000 copies
2 | Édition spéciale - soins infirmiers

Sac à dos et altruisme pour dépister et prévenir
les infections transmissibles sexuellement
Infirmière
de proximité
Si on lui avait dit à l’université qu’elle serait un jour infirmière
de proximité, Ange-Marie Lanson aurait sourcillé…
Pourtant, après une brève expérience de travail à l’urgence
de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, elle est allée à la
rencontre de ce défi professionnel dans notre communauté
pour offrir des services intégrés de dépistage et de prévention
des infections transmissibles sexuellement et par le
sang (SIDEP). Si les livres ne lui avaient pas enseigné tous
les rouages de l’intervention auprès des clientèles les plus
à risques, elle ne s’en formalise pas. Les apprentissages
sont garantis quand on porte un sac à dos en guise de
trousse de soins et qu’on tend l’oreille et la main aux
danseuses des bars et à leur clientèle ainsi qu’à ceux qui
ont trouvé refuge dans les paradis artificiels et la rue.
Depuis deux ans, Ange-Marie Lanson perce leur milieu
de vie et apporte son soutien avec de fidèles collaborateurs.
Sa carte de visite est grande comme une affiche sur
laquelle se résume son expertise : dépistage des infections
transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), vaccination
gratuite contre l’hépatite A et B, contraception orale
d’urgence, test de grossesse, distribution de condoms et
de matériel de seringues stériles, prévention et références.
Un savoir-faire dans une approche réseau
Dans la région de Salaberry-de-Valleyfield et de
Beauharnois, elle est la seule infirmière dédiée à ce programme.
La Direction de la santé publique de la Montérégie
(DSP) fonde ses espoirs sur ce programme pour diminuer
la tendance à la hausse des ITSS, traiter les personnes
atteintes ainsi que pour favoriser une sexualité saine et
responsable. La participation à des activités d’éducation
auprès des utilisateurs de drogues injectables est aussi
encouragée afin de réduire les méfaits. Ange-Marie Lanson
prend la commande avec humilité. Le cœur solide, sans
préjugé et pourvue d’une grande capacité d’écoute,
elle a réussi à se faire accepter dans plusieurs bars et
organismes, tissant, peu à peu, son lien de confiance
avec des clientèles très vulnérables. Avec la Maison pour
hommes en difficulté, le Centre de transition en itinérance,
le Tournant (en référence), le Centre sur l’autre rive, le Café
des Deux-Pains, Pacte de rue, des intervenants et médecins
du CSSS dont Dre Carole Fortin et Dr Arnold Aberman avec
qui elle tient une clinique mensuelle de dépistage et de
vaccination; elle déploie un nouveau savoir-faire dans une
approche réseau mettant à profit les compétences de tous.
Son bagage est constitué d’habiletés techniques et de
belles qualités dont une ouverture à la différence. Ange-
Marie a appris à pratiquer des dépistages et traitements en
clinique et milieux de vie et sera autorisée, par ordonnance
collective, à prescrire certains médicaments. Les conseils
et l’enseignement font aussi partie de ses tâches. Elle était
récemment invitée par le Centre Nouvel Envol à présenter
une séance d’information sur la sexualité responsable. Un
travailleur de rue l’accompagnait pour sa présentation.
La formation continue est essentielle
Elle croit qu’il est fondamental d’être à l’affût des développements
dans le domaine de la santé et de poursuivre
sa formation notamment lors d’ateliers offerts par la DSP.
Les connaissances sont essentielles tout autant que
l’empathie quand on traite des personnes atteintes du VIH,
de l’hépatite C ou qui consomment les drogues en vogue.
L’infirmière doit connaître les ressources du milieu afin
d’y référer la clientèle.
Aux blessés de l’enfance, à ceux qui ont perdu l’estime de
soi, à ceux, qui sont «sur le même pied que nous et qui
ont dérapé dans la souffrance», elle donne toute sa jeune
fougue, émue par ce qu’ils arrivent à faire en s’entraidant.
L’Ange-Marie a bel et bien élu domicile auprès de ceux qui
cherchent la lumière au bout du tunnel et n’a pas l’intention
de s’éclipser sauf pour accoucher dans quelques mois.
Édition spéciale - soins infirmiers | 3
Ange-Marie
Lanson

Infirmières
en milieu de proximité scolaire
Louise Roy
Une classe de professionnelles autonomes
Dans les écoles, la pratique infirmière a un autre son de
cloche. Promotion, prévention et enseignement prennent
le rang des activités de santé inscrites à l’entente de services
qui lie le CSSS du Suroît à la Commission scolaire
de la Vallée-des-Tisserands (CSVT). Pendant le calendrier
scolaire, 5 infirmières de la direction réseau famille, services
généraux et développement des communautés, se
partagent 19 écoles primaires et 3 écoles secondaires.
Elles forment une classe de professionnelles dont le
principal faire-valoir est l’autonomie. Louise Roy, infirmière
clinicienne dans 7 écoles primaires, trace le profil de leur
pratique polyvalente où elles apprennent rapidement à faire
confiance à leurs propres capacités.
« Notre rôle, explique-t-elle, consiste à être des personnes
ressources en santé publique veillant principalement au
suivi des problèmes de santé particuliers, à l’enseignement
des membres du personnel, à l’immunisation de la quatrième
année du primaire et troisième année du secondaire,
à l’éducation sur les saines habitudes de vie, la sexualité et
la contraception ainsi qu’au suivi des maladies infectieuses
en milieu scolaire. Le respect de l’entente de complémentarité
entre le CSSS du Suroît et la CSVT sur la pédiculose fait
également partie de nos tâches. Notre rôle nous permet de
travailler en collaboration avec les membres de la direction
et le personnel de l’école afin de mettre en valeur notre
expertise en santé. »
Savoir prioriser
Le nombre d’écoles et d’élèves à desservir ne freine pas
leur enthousiasme car elles possèdent les atouts pour exercer
dans ce milieu : le sens de la planification, de l’organisation,
la souplesse et la débrouillardise. Dans les écoles,
les infirmières disposent d’une bonne marge de manœuvre.
Elles s’assurent d’un suivi adéquat auprès des jeunes avec
des problèmes particuliers : diabète, allergie sévère, épilepsie,
problèmes cardiaques, etc. Elles forment les membres
du personnel comprenant les enseignants, les surveillantes
du dîner et les employés du service de garde pour qu’ils
4 | Édition spéciale - soins infirmiers
interviennent auprès des jeunes de façon sécuritaire,
par exemple, sur l’auto-injecteur épipen ou twinject. Étant
elles-mêmes responsables de couvrir plusieurs écoles à
la fois, elles doivent transmettre des connaissances pour
la prise en charge et le suivi approprié.
L’immunisation contre l’hépatite B et A, le virus du papillome
humain, le rappel contre la diphtérie, la coqueluche
et le tétanos et les mises à jour des vaccins, font partie de
leurs campagnes de vaccination (primaire et secondaire).
L’application du guide des maladies infectieuses en milieu
scolaire visant à éviter la propagation d’infections et de
maladies telles que : la pédiculose, la rougeole, la varicelle
et la cinquième maladie (érythème infectieux) etc., s’inscrit
aussi dans leur travail tout autant que les communications
avec les parents lorsque la situation l’exige. « Quand le
volume d’activités est aussi impressionnant et les tâches
diversifiées, il faut savoir prioriser et faire preuve de souplesse
», indique Louise Roy.
Le sentiment de semer une petite graine
Dans leur engagement, les infirmières font preuve de
respect, d’intégrité et de fiabilité. Louise Roy affirme aussi
que l’entregent est un véritable laissez-passer auprès des
jeunes. « J’ai l’agréable sentiment de semer une petite
graine par un contact spontané, un conseil ou une attention
particulière », dit-elle. Lorsque les besoins se présentent,
les infirmières savent faire appel à leurs collègues : intervenante
sociale, technicienne en nutrition, assistante du supérieur
immédiat (ASI), infirmières, etc. afin de mieux soutenir
les jeunes et leur famille. La supervision clinique ainsi que
les rencontres clinico-administratives dont les infirmières
bénéficient, ajoutent à la force du travail d’équipe et à ses
actions sur le terrain.
Joviale et efficace, elle représente bien son équipe
dévouée. Auprès des jeunes et de son équipe, elle demeure
une infirmière de référence, mature et disponible.

La variété dans un feu roulant
Il faut être un bon rameur et avoir l’esprit d’équipe pour
travailler dans un service d’urgence. Jour et nuit, les
ambulances déclenchent l’alerte. Accidentés de la route,
personnes en arrêt cardiaque, intoxiqués, etc., arrivent en
priorité tandis que se presse ailleurs au triage, une foule
aux problématiques variées en attente d’une évaluation,
d’un diagnostic et d’un traitement. La cour est pleine et les
ressources qui y travaillent sont mobilisées par l’adrénaline,
l’hormone réactive par excellence, fondamentale à la survie
de la passion d’exercer dans un tel environnement. Sylvie
Leduc, infirmière clinicienne, a choisi ce feu roulant où,
avec ses collègues, elle a l’opportunité d’observer, d’investiguer
et de participer au diagnostic et au traitement du
patient et de sa famille.
L’expertise infirmière est une des forces de l’équipe de
l’urgence composée de deux à trois médecins (le jour),
onze infirmières (équipe de base), deux préposés aux
bénéficiaires, d’un aide de service, d’une commis, d’une
assistante et d’un coordonnateur.
L’unité de décision clinique comme bon coup
Une journée sur deux, l’infirmière est attitrée au triage
le matin et à l’accompagnement du médecin de l’aire
ambulatoire, en après-midi. Prise de sang, distribution
de médicaments, pansements et enseignement, sans
compter l’informatisation d’une impressionnante quantité
d’informations, la tiennent très occupée. Le jour suivant,
elle passe à la salle d’observation des traumatisés où les
cas sont beaucoup plus instables et doivent être stabilisés.
Les suivis à faire auprès des patients et parfois leurs
congés sont des occasions de multiplier les démarches
pour leur assurer les soins et l’aide nécessaires en dehors
de l’hôpital. La variété et la satisfaction sont au rendezvous.
L’infirmière de liaison, la travailleuse sociale attitrée
à l’urgence, la pharmacienne, l’ergothérapeute, la physiothérapeute
et l’inhalothérapeute sont tous des alliés
indispensables. L’orientation des infirmières de l’urgence
privilégie aussi la formation continue. Il est également
essentiel de demeurer à l’affût des meilleures pratiques
en soins d’urgence.
Commentant les bons coups de l’équipe
de l’urgence, Sylvie Leduc cite la mise en
place de l’unité de décision clinique;
« une première au Québec qui est maintenant
exportée dans plusieurs autres hôpitaux. »
Cette unité permet de maintenir une transition entre l’hospitalisation
et le congé des patients qui répondent à des
critères particuliers par exemples : douleurs thoraciques,
problèmes diabétiques, maladies pulmonaires obstructives
chroniques, colites néphrétiques, lombalgies incapacitantes
et fortes migraines.
Accueillir la relève
Les perspectives d’avenir sont vastes pour les infirmières
et la profession s’enrichit de nouvelles compétences. De
nouveaux créneaux se développent pour les infirmières
spécialisées. Soucieuse de la relève, Sylvie Leduc invite
les jeunes infirmières à joindre le CSSS et à se trouver un
mentor, une façon de gagner, peu à peu, confiance en elles.
Il faut bien prendre le temps de développer une écoute,
de s’ouvrir et de négocier avec la souffrance des patients.
Avec le temps, l’entregent se développe en même temps
que la capacité de traiter une variété de cas : accidents,
traumatismes, pathologies et problématiques sociales :
négligence, violence, abus, deuils, maladies mentales, etc.
Cette infirmière laisse derrière elle une belle impression.
S’il nous arrivait de patienter à l’urgence, vous et moi
serions entre les bonnes mains d’une belle équipe !
Édition spéciale - soins infirmiers | 5
Infirmières
en à l’urgence milieu scolaire
Sylvie Leduc

Infirmières
Suivi de proximité intensif
dans le milieu
(SIM)
Claudelle Massicotte
et Mélanie Couture
Le plan d’intervention souvent
élaboré après un épisode
de soins en milieu hospitalier
est mis en œuvre par
l’ensemble de l’équipe qui
se réunit, à tous les matins,
pour organiser les visites et
déplacements des
24 prochaines heures.
L’équipe inspire le dépassement
Le coup de foudre professionnel existe encore. Mélanie
Couture, infirmière clinicienne, l’a éprouvé en faisant un
stage alors qu’elle était étudiante en soins infirmiers, en
psychiatrie au Centre hospitalier de Valleyfield. En 2003,
après avoir travaillé 5 ans en psychiatrie interne, elle joint
l’équipe du suivi intensif dans le milieu (SIM) de la direction
réseau santé mentale du CSSS du Suroît, et donne une
nouvelle avenue à sa passion. Elle appartient à ce groupe
d’intervenants appelés à concrétiser la désinstitutionnalisation
des services auprès des personnes atteintes de
troubles de santé mentale sévères et persistants. Elle nous
présente ici les défis, les difficultés et les grandes joies
que vivent les infirmières en santé mentale.
La communauté est leur véritable lieu de travail, aux
domiciles des patients stabilisés vivant dans la solitude,
la plupart du temps. Traiter, réadapter et maintenir dans le
milieu naturel, voilà les objectifs à long terme qui soudent
les six intervenants de l’équipe à laquelle elle est attachée.
Quotidiennement sur le pied de garde, leur équipe est présente
auprès d’une quarantaine d’adultes en majeure partie
atteinte de schizophrénie. Les motivations et les impacts
de cette équipe sur la santé, la vie des patients et de leurs
familles sont des sources d’inspiration.
Une marge de manœuvre importante
Il n’y a rien de facile dans cette alternative aux soins
traditionnels. Il faut prévenir les hospitalisations répétitives
et intervenir efficacement et de façon continue auprès
des personnes présentant un haut risque de rechutes. La
participation des patients et le développement de leur autonomie
dans des projets liés à leurs intérêts sont stimulés.
L’aide aux familles est aussi importante car elles sont bien
souvent au bord de l’épuisement. L’équipe chapeautée par
Christiane Royal, chef des services de réadaptation et des
ressources d’hébergement, regroupe aussi deux autres
infirmières, deux travailleuses sociales et une éducatrice
spécialisée. L’équipe dispose d’une marge de manœuvre
importante pour administrer les médicaments et accompagner
la clientèle pour plusieurs démarches : épicerie,
gestion de budgets, aide alimentaire, habillement, régime
de protection, accompagnement à la cour, réponse
téléphonique, suivi, informations aux familles, etc.
Deux à trois déplacements par jour peuvent être requis
chez un même patient sans compter les accompagnements
assumés par les intervenants. Lors des fins de semaine,
les pharmacies prennent le relais pour quelques patients
afin de superviser la prise des médicaments tandis que le
Tournant et le Pont du Suroît demeurent des collaborateurs
de premier plan dans l’aide psychosociale aux patients et
le soutien aux familles. L’unité de psychiatrie interne à
l’Hôpital du Suroît et son urgence, le Café-des-Deux-Pains,
le Service alimentaire communautaire, le Carrefour du
Partage, la Recyclerie, le Virage, la Curatelle publique et
les policiers sont autant de ressources complémentaires
mobilisées pour le mieux-être de la clientèle.
Une dynamique d’équipe gagnante
La dynamique de l’équipe fait partie des conditions gagnantes
et permet de faire face aux situations. La présence
du Dr Jean-Luc Robichaud, médecin consultant, est aussi
très appréciée. Les infirmières savent pertinemment que
la route est parsemée d’embûches mais la persévérance
et les compétences des autres membres de l’équipe
permettent de marquer des points. Elles se réjouissent
d’un retour aux études et d’une intégration à un plateau de
travail adapté pour sept des patients. « C’est valorisant pour
tout le monde, et surtout pour le client », constatent-elles.
Le véritable rayonnement de cette équipe se mesure aussi
dans la confiance que lui manifestent les patients et les
familles. « L’une d’elles, a récemment pris ses premières
vacances après 24 ans. Cette famille est moins inquiète
et peut compter sur nous », se réjouit Mélanie Couture.
Voilà à quoi peut mener le dépassement professionnel de
toute une équipe.
6 | Édition spéciale - soins infirmiers

Prodiguer des soins à domicile et récolter la gratitude
Quand Chantal LeBeuf entre dans sa maison où les
fenêtres sont habillées de rideaux bleus aqua comme l’eau
où il s’est blessé en plongeant, Daniel Lajoie se réjouit
d’être dans son oasis malgré les limites que lui impose sa
quadriplégie partielle. Elle est son infirmière depuis dix ans.
Son équilibre, sa passerelle de sécurité, c’est chez lui, dans
son port d’attache, que ce patient veut les garder, avec le
soutien d’intervenants du CSSS dont il a besoin pour vivre
avec ses handicaps. Le travail des infirmières à domicile,
rend possible ce rêve courageux et bien d’autres aussi.
« C’est la plus belle place pour mettre en valeur l’expérience
et les connaissances acquises », pensent-elles. Les
infirmières ont souvent la certitude d’apporter un réel
changement dans la vie de leurs patients.
46 infirmières bien entourées
Pendant que Chantal LeBeuf lui fait un pansement sur un
cathéter central attaché à son bras, Daniel Lajoie est aux
petits oiseaux. La valeur des infirmières est inestimable.
46 d’entre elles œuvrent en milieu de vie : domiciles
et ressources non institutionnelles. Soutenues par une
assistante et des gestionnaires de services, elles sont là
où les besoins se trouvent, sept jours par semaine. À
ces ressources qui se répartissent l’ensemble du territoire
de première ligne du CSSS du Suroît soit : Salaberry-de-
Valleyfield, Beauharnois, Saint-Étienne-de-Beauharnois,
Saint-Louis-de-Gonzague et Saint-Stanislas-de-Kostka,
s’ajoutent cinq infirmières auxiliaires depuis février dernier.
Celles-ci sont orientées par les infirmières et s’occupent
des cas plus stables. Plusieurs intervenants : auxiliaires
familiaux et sociaux, intervenants sociaux, physiothérapeutes,
inhalothérapeutes, ergothérapeutes, nutritionnistes
et médecins, sont aussi impliqués auprès de la clientèle.
Composée de personnes ayant besoin d’aide et de soins à
la suite d’une perte d’autonomie temporaire et permanente,
la clientèle est référée par les médecins ou s’inscrit directement
au guichet d’accès des services à domicile. Tous les
cas sont évalués par un comité qui reçoit les demandes de
services préparées par un intervenant-pivot ou principale
ressource auprès d’un patient. Les soins prescrits aux personnes
ayant subi une opération, aux malades chroniques,
aux personnes souffrant de déficiences et de confusion,
aux malades en soins palliatifs, etc., exigent une bonne
dose de compétences et d’autonomie, ce
dont ne manquent pas les infirmières.
Celles-ci apprécient la latitude dont elles
disposent à domicile étant responsables
des soins auprès d’un certain nombre de
patients. Le travail des infirmières comprend
le suivi infirmier postopératoire, les
soins multiples, le traitement de plaies et
injections intraveineuses, les évaluations
de la douleur, les soins palliatifs, le suivi
pour problèmes liés au diabète, à l’hypertension
et des recommandations en lien
avec leurs observations professionnelles.
Les infirmières sont épaulées par plusieurs
intervenants pour apporter un
soutien aux aidants naturels. Tous les
membres de l’équipe multidisciplinaire
jouent aussi un rôle essentiel pour aider
les familles et accompagner les malades
en fin de vie.
Le travail des infirmières à domicile
s’accompagne de soins divers, d’enseignement,
d’évaluations, de notes informatisées
au dossier du patient et de réunions du comité
d’évaluation et d’équipe. Il s’agrémente en plus, d’une profonde
gratitude de plusieurs patients qui, à l’instar de Daniel
Lajoie, croient que les infirmières peuvent faire une grande
différence dans la guérison psychologique et physique.
Il n’y a pas d’autres mots pour décrire ce beau lien de
confiance et d’appréciation. Les regards d’une infirmière et
de son patient suffisent et reflètent leur bonheur d’être là.
Édition spéciale - soins infirmiers | 7
Infirmières
en Soins milieu à domicile scolaire
(SAD)
Chantal LeBeuf
et Daniel Lajoie
« C’est la plus belle place
pour mettre en valeur
l’expérience et les
connaissances acquises. »

Infirmières
de Groupes proximité de
médecine familiale
(GMF)
Sylvie Leduc
Dr Daniel Leblanc
Dr André Mageau
et Myriam Messier
Un horizon de défis avec une grande autonomie
Les Groupes de médecine familiale (GMF) du Lac Saint-
François et de Salaberry démontrent qu’ils sont en mesure
de relever les défis afin d’assurer un meilleur suivi à leurs
patients et de rehausser leur taux de satisfaction. Voilà un
fait louable pour la fiche de santé de ces regroupements
médicaux appréciés qui comptent au total 25 médecins
dont 14 au GMF du Lac Saint-François – 4 d’entre eux
font partie de deux cliniques satellites – et 11 au GMF
Salaberry – 2 d’entre eux font partie d’une clinique
satellite –. Trois infirmières font partie de chacun des GMF.
Deux d’entre elles, Sylvie Leduc et Myriam Messier, ont
accepté de joindre les rangs de ces infirmières, appelées
à jouer un rôle élargi et à alléger la tâche des médecins.
Elles sont d’avis que les infirmières de ces équipes profitent
d’une grande autonomie et d’un contact privilégié avec
la clientèle.
Leur travail permet principalement de soutenir les médecins
pour qui elles sont devenues de précieuses collaboratrices
dans la prise en charge continue de leurs patients.
Leurs tâches auprès des personnes qui consultent dans la
clinique sans rendez-vous, viennent compléter le portrait
d’une pratique très valorisante. Les ordonnances collectives
et un lien informatisé avec le laboratoire de l’hôpital
permettent aux infirmières de faire le suivi des patients avec
prescription d’anticoagulants, par exemple. L’installation
de moniteurs ambulatoires de pression artérielle, le suivi
de personnes diabétiques, des personnes hypertendues,
l’enseignement fait aux patients pour une meilleure prise
en charge de leurs maladies et le dépistage de troubles
cognitifs, figurent en tête de liste des activités fréquentes.
Des ressources-clés dans
le rétablissement des patients
À ces tâches s’ajoutent un ensemble de soins et d’interventions
autorisés : la contraception, le lavage d’oreilles, la
manœuvre d’Epley, la cytologie, le dépistage d’infections
transmissibles sexuellement (ITS), la spirométrie, l’index
tibio-huméral (doppler), les traitements intraveineux pour
8 | Édition spéciale - soins infirmiers
l’ostéoporose, la référence pour l’arrêt tabagique et la prise
en charge de personnes atteintes de troubles cognitifs.
Les fonctions de ces infirmières les amènent à puiser dans
leurs bagages de connaissances et à faire les arrimages
avec les autres ressources du réseau.
Le GMF du Lac Saint-François, sous la responsabilité du
Dr Daniel Leblanc, assure le suivi de ses patients, du lundi
au vendredi, de 8 h à 17 h. Les médecins qui le composent
sont aussi présents, à tour de rôle, à l’urgence de la clinique
Havre-Santé, de 8 h à 12 h, une fin de semaine sur deux
pour les patients qui n’ont pas de médecin de famille
– orphelins – et pour les autres patients. La consultation
médicale de fin de semaine se fait en alternance avec
le GMF Salaberry à la clinique Médi-Val. De plus, les
infirmières de ce GMF sont de garde une fin de semaine
sur six assurant aussi, par alternance, une veille avec
l’autre GMF. L’accessibilité se concrétise mieux dans la
complémentarité.
Le GMF Salaberry se trouve sous la responsabilité du
Dr André Mageau. Le suivi auprès des patients se fait, du
lundi au vendredi, de 8 h à 19 h. Une clinique avec rendezvous,
le jour même, est accessible pour tous, du lundi au
vendredi. L’équipe assure une garde ouverte à toute la
population, de 8 h 30 à 12 h 30, une fin de semaine sur deux,
en alternance avec le GMF du Lac Saint-François.
Les infirmières de ce GMF font également le triage des
cas urgents et planifient, au besoin, des rendez-vous pour
consultation, le jour même. Aux yeux des infirmières, les
GMF représentent des solutions d’avenir dans le suivi
plus étroit des patients, la prise en charge de nouveaux
cas et le désengorgement de l’urgence. Ils sont aussi
d’excellents secteurs où faire rayonner l’expertise des infirmières,
infirmières cliniciennes et infirmières spécialisées.
L’horizon des soins en GMF présente, de toute évidence,
une perspective très intéressante où les infirmières sont
des ressources-clés dans le rétablissement des patients.

Une expertise en développement
Deux ans après avoir accepté d’assumer la nouvelle
tâche d’infirmière aux priorités cliniques, au Centre
d’hébergement Docteur-Aimé-Leduc, avec Diane Paiement
et Annie Paquette, Nathalie Gaucher est fière des outils
mis en place pour évaluer la condition des personnes
hébergées et leur assurer une prestation de soins adaptés,
24 heures par jour. Véritables pionnières dans ce volet
des soins cliniques, elles ont bâti et utilisent des grilles
d’évaluation et de suivis personnalisés, contribuant à
maintenir une meilleure qualité de vie pour les résidents.
Leur créativité et leur sens de l’organisation font d’elles
des personnes influentes parmi une équipe dévouée à
plus de 150 résidents.
L’esprit d’entraide est l’ancrage le plus important pour ces
infirmières. Elles valorisent tous les intervenants. Infirmières,
infirmières auxiliaires, préposés aux bénéficiaires, ergothérapeutes,
techniciennes en réadaptation, diététiste et
médecins, sont appelés en renfort dès l’analyse de la grille
d’admission, l’évaluation ou le suivi ponctuel des patients.
La complémentarité donne à la chaîne des soins, tous les
bras et les oreilles attentives que requiert une clientèle en
lourde perte d’autonomie.
La prévention et le traitement des plaies
Nathalie Gaucher a été formée à la prévention des plaies
par Nicole Girard, son chef d’unités. Mandatée pour mettre
en place une procédure à cet effet, elle a créé une grille
de référence pour les infirmières qui évaluent et traitent
les plaies. Les infirmières auxiliaires inscrivent les
soins au cardex et vérifient si les patients ont été
tournés afin de prévenir ou d’aider à guérir les plaies.
Les techniciennes en réadaptation jouent aussi un
rôle important dans le traitement. Selon la condition
du patient et les types de plaies, elles initient des
traitements spécifiques qui contribuent souvent à
la guérison.
En centre d’hébergement, d’autres expertises ont
aussi leur place. Nathalie Gaucher cite, au passage,
la collaboration appréciée de Claudia Demers,
conseillère aux soins infirmiers et chargée de projet
dans le développement du rôle des infirmières
aux priorités cliniques. Cette conseillère a aussi
intégré les grilles pour l’auscultation pulmonaire et
abdominale et l’évaluation mentale des patients.
Infirmières
en aux milieu priorités scolaire cliniques
Pour les trois infirmières aux priorités cliniques, la réalisation
du plan thérapeutique infirmier et les notes des infirmières
sur les auscultations, les risques de chutes, de plaies, la
prévention et les recommandations représentent l’abc du
travail. À ceci s’ajoutent la gestion des médicaments en
collaboration avec les infirmières auxiliaires, l’induction
de traitements par intraveineuses, l’installation de sondes
sus-pubiennes et le suivi biannuel de leurs patients.
À travers ses visites, elles reçoivent aussi, sur leur téléavertisseur,
des appels des infirmières auxiliaires. Elles sont
ainsi sollicitées pour effectuer des soins particuliers avec
d’autres intervenants et doivent, au besoin, faire appel aux
médecins. Les infirmières auxiliaires les accompagnent et
leur apportent un soutien apprécié.
Volubile et dynamique, Nathalie Gaucher ne cache
pas que lorsqu’elle a eu son permis de pratique,
six longues années se sont écoulées avant qu’elle
soit certaine d’avoir fait le bon choix de carrière.
Les horaires de travail et le temps partiel étaient
difficiles à gérer. Mais le temps lui a révélé la
grandeur d’une profession sociale qu’elle défend
avec un engagement total.
Aux infirmières en stage et aux finissantes, elle lance
un appel : « Venez partager vos connaissances et
apporter quelque chose de neuf à notre organisation.
Nous vous attendons en grand nombre », invite-t-elle.
L’avenir des soins appartient aussi à ceux et celles qui
les renouvellent.
Édition spéciale - soins infirmiers | 9
Nathalie Gaucher
et Rolande Leduc Brunet
Le suivi clinique biannuel
représente une tâche
importante et prioritaire
permettant de revoir tous
les besoins des patients.

Infirmières
de auxiliaires proximité
Préposés
aux bénéficiaires
Baume et apaisement au centre d’hébergement
Le centre d’hébergement Docteur-Aimé-Leduc à
Salaberry-de-Valleyfield est pourvu de 178 lits. C’est dans
une section qui compte 16 lits, dont 5 en soins palliatifs
et 11 en hébergement permanent que l’équipe de Linda
Legault apporte un mieux être auprès des résidents et de
leurs familles. Avoir du vécu est un atout pour travailler avec
cette clientèle. « Comment la réconforter sinon en puisant
dans ce qu’on a aussi comme expérience ? », réfléchit cette
infirmière auxiliaire en décrivant son travail. Chaque jour
apporte son lot de remises en question, les différentes
situations rencontrées ayant un effet miroir. Pour les
infirmières auxiliaires, l’intervention auprès de l’ensemble
de la clientèle en centre d’hébergement vise à offrir des
soins, les mieux adaptés, dans un milieu qui se veut
confortable et accueillant.
À sa grande surprise, notre visite de cette unité donne
lieu à un témoignage émouvant. La fille d’une patiente
tient à nous faire savoir que sa mère a repris du mieux
et que ses derniers moments sont beaucoup plus beaux
grâce aux équipes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires,
de préposés et de médecins. La dame s’anime pendant
que sa fille se réjouit qu’un tel plateau de services existe.
Elle veut appuyer de ses propos teintés d’admiration pour
tout le personnel. Debout devant nous, frêle mais contente
de reprendre des forces, elle est convaincue que toutes
les attentions qu’elle reçoit sont à l’origine de son regain
d’énergie. Linda Legault et les autres membres de l’équipe
savent puiser dans ces confidences, l’élixir de la reconnaissance
et poursuivent leur travail avec leurs qualités
humaines.
Dans le contexte actuel, les journées ressemblent à une
course contre la montre. Non seulement les infirmières
auxiliaires administrent la médication aux résidents et leur
prodiguent les soins que requiert leur état, mais elles relèvent
aussi les prescriptions après la visite des médecins,
en assurent le suivi, communiquent avec les familles, etc.
Rien n’est plus valorisant que d’avoir le sentiment du devoir
accompli en équipe. Alors s’esquisse un sourire si doux sur
le visage des soins que peu importe le décompte du temps;
il est un remède puissant pour le coeur de nos patients.
Linda Legault
Préposées aux bénéficiaires
Centre d’hébergement Cécile-Godin
Des personnes dévouées et indispensables
Sept jours par semaine et 24 heures par jour,
les préposés aux bénéficiaires et les auxiliaires
familiales sont sur les unités/secteurs des soins ou
au domicile d’usagers. Ils travaillent tant en courte
durée, qu’en soins à domicile et en longue durée.
Leur travail est remarquable et nécessite dévouement
et compassion. Ils effectuent les soins
d’hygiène, l’aide à l’alimentation, l’aide à la mobilisation
et les tournées des usagers. Il ne faut pas
aussi oublier leur rôle à titre de commissionnaire et préposé
à l’entretien du matériel de soins.
Ils se retrouvent régulièrement les confidents des usagers
et les yeux des infirmières et infirmières auxiliaires.
De la part de toutes les infirmières, les infirmières auxiliaires,
les CEPI, les externes en soins infirmiers et les
étudiantes, nous vous disons avec tout notre cœur un
GRAND MERCI de faire partie des équipes soignantes.

Une lutte sans relâche et une expertise indispensable
Bêtes noires indésirables, les infections nosocomiales
acquises en milieu de soins ont semé la consternation en
2004 alors qu’une éclosion au Clostridium difficile fragilisait
le portrait de santé des hôpitaux du Québec. Les recommandations
du rapport Aucoin remises en 2005 au ministère
de la Santé et des Services sociaux, ont largement
inspiré la mise en place des programmes d’activités mis
de l’avant par les nouvelles équipes de prévention et de
contrôle des infections.
Mandatée comme les autres pour mener une lutte sans
relâche aux germes envahisseurs, notre équipe au CSSS
du Suroît joue son rôle de catalyseur auprès de l’ensemble
des membres du personnel, initiant une réelle culture de
prévention à laquelle tous doivent adhérer pour le mieuxêtre
du patient. Des bons coups méritent d’être mieux
connus. Parmi eux, se trouve cette belle initiative réalisée
avec le personnel pour diminuer – voire éliminer – le taux
de bactériémies sur cathéters centraux installés auprès de
patients admis aux soins intensifs.
L’hygiène des mains comme cheval de bataille
Sylvie Latreille, infirmière conseillère responsable de
l’équipe, France St-Yves, Lisanne Roy, toutes deux
infirmières cliniciennes et les microbiologistes Dr Patrice
Vigeant et Dr James Allan pratiquent les activités de
surveillance des infections et favorisent la mise en place
de comportements et des mesures pour les contrer.
Ils savent qu’il ne faut pas faire relâche même quand
les taux s’améliorent. La gastroentérite, l’influenza, le
staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM),
l’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV), le C. difficile,
les virus H1N1 et H5N1 n’ont pas causé leurs derniers
maux. Les infections nosocomiales ont toujours été présentes
à l’hôpital. Cet environnement moderne est de plus
en plus à risque d’infection. On y trouve des patients très
malades et souvent très âgés. Certains ont un système
immunitaire affaibli. La pratique médicale est aussi de plus
en plus invasive. Les interventions augmentent les chances
de survie mais elles augmentent également le risque d’infection.
De par son efficacité à lutter contre la propagation
des infections, l’hygiène des mains constitue le cheval
de bataille dans notre CSSS. Pour les microbiologistes,
le temps consacré à l’hygiène des mains est un investissement
qui permet de sauver du temps
dans la gestion des éclosions et le suivi
nécessaire. L’adoption de cette mesure
de base figure dans les priorités d’action
de l’équipe.
De nouvelles surveillances
pour protéger les patients
De nouvelles surveillances protègent mieux
les patients. Soulignons ici les surveillances
de pneumonies avec ventilation assistée,
des bactériémies sur cathéters centraux
aux soins intensifs et en hémodialyse ainsi
que des cas d’origine nosocomiale et des
infections aux sites opératoires.
De meilleures mesures d’isolement, des
pratiques plus efficaces dans les domaines
du nettoyage et de la désinfection et un
engagement à tous les niveaux de l’organisation
en faveur des changements de comportements,
sont au tableau des conditions
gagnantes. Les équipements de protection
adéquats portés par le personnel et l’enseignement
des bonnes techniques s’ajoutent
à la batterie de moyens déployés.
Nos infirmières dans le domaine sont membres de
l’Association des infirmières en prévention des infections
(AIPI). À celles et ceux qui seront tentés par ce défi
d’avenir, Sylvie Latreille donne le ton. « Vous devrez monter
la garde continuellement et apprendre à mobiliser tout le
personnel », estime t-elle.
Édition spéciale - soins infirmiers | 11
Infirmières
en prévention
des infections
Sylvie
Latreille
Il faut valoriser une culture
de prévention où l’ensemble
du personnel est mobilisé
dans la prestation de soins
plus sécuritaires.

Infirmières
gestionnaires
Linda
Haworth
Louise
Rock
Suzanne
Amesse
Le défi de concilier qualité et performance
Les infirmières et infirmiers gestionnaires développent
une expertise importante au CSSS du Suroît. Figures de
proue dans la coordination de leurs services, ils sont ceux
qui veillent sur la réalisation de la mission, le respect des
valeurs et la prestation de services de qualité. Leurs fonctions
exigent des compétences diversifiées et un leadership
positif apte à rallier leurs équipes de travail autour des
orientations et des priorités de services.
Leur principal défi consiste à concilier la qualité et la performance.
La barre est haute car les limites budgétaires
et la pénurie du personnel infirmier relèvent d’un cran leur
coefficient de difficultés. Ces cadres sont animés d’une
grande volonté de réussir avec leurs équipes. Pour y arriver,
ils doivent être disponibles à écouter, planifier, décider,
organiser, communiquer, évaluer, remettre en question,
solutionner, reconnaître et innover.
Les nouvelles façons de faire ont la cote et le personnel est
sollicité en ce sens. Les gestionnaires doivent être efficaces
sur plusieurs fronts. Ils veillent au fonctionnement optimal
de leurs services avec la préoccupation constante de veiller
à la qualité des services et à la sécurité des patients.
Ils sont nombreux à penser que la satisfaction de la
clientèle passe également par la satisfaction au travail
du personnel impliqué dans l’offre de services. Ces
considérations orientées vers une gestion efficace des
priorités génèrent un climat propre au développement
professionnel et organisationnel.
Le respect, l’entraide et l’appréciation font partie des
conditions gagnantes pour de nombreux gestionnaires.
Ils sont convaincus que le personnel traité avec égard
est d’autant plus disposé à soigner, à servir avec empathie
et à éprouver un plus grand sentiment d’appartenance.
Le succès repose sur les épaules de tous
Louise Rock, coordonnatrice de l’unité de chirurgie à
l’Hôpital du Suroît, Linda Haworth, directrice adjointe
intérimaire à la direction réseau famille, services généraux
et développement des communautés et Suzanne Amesse,
chef d’unités au Centre d’hébergement Cécile-Godin, trois
leaders naturels, témoignent de leur besoin d’être en compétition
non pas avec les autres équipes, mais avec ellesmêmes.
Elles ont confiance en elles et dans leurs équipes.
Pourvues d’une grande humilité et d’un
charisme certain, elles sont d’avis que
l’atteinte des résultats tout autant que le
succès reposent sur les épaules de tous
les intervenants.
« Chacun doit jouer son rôle pour que tout fonctionne
efficacement que ce soit : l’assistante infirmière-chef, le chef
d’équipe, l’infirmière, l’infirmière auxiliaire, la préposée aux
bénéficiaires et tout autre professionnel, selon la problématique.
L’adaptabilité est aussi un atout majeur dans le
système de santé », constatent les gestionnaires.
Louise Rock, Linda Haworth et Suzanne Amesse misent sur
un bon climat de travail pour atteindre les cibles fixées et
apporter les changements qui s’imposent. La transparence
ainsi que la communication avec les employés et les
médecins sont essentielles.
Elles ont trouvé leur voie dans la gestion. À l’instar des
autres gestionnaires, elles contribuent avec leurs équipes,
au mieux-être des gens. Vision et action donnent de
l’envergure à la gestion. Chapeau à nos gestionnaires !
12 | Édition spéciale - soins infirmiers

Un grand merci à toute l’équipe
d’être là contre vents et
marées. Chacun et chacune
d’entre vous méritent toute ma
reconnaissance. Vous faites
toute la différence auprès de
nos patients !
Sylvie Fortin
Chef d’unité psychiatrie interne
Je salue le travail remarquable des préposés aux bénéficiaires aux soins intensifs.
Ce sont des gens d’équipe, dynamiques, enthousiastes, généreux, dont la bonne
humeur est contagieuse et illumine les journées plus sombres. Je vous admire
beaucoup et vous encourage à continuer à semer le goût du travail bien fait, que
ce soit dans notre équipe, ou ailleurs.
Je lève aussi mon chapeau aux infirmières en endoscopie pour leur esprit d’équipe
et leur expertise !
Chantal Careau
Coordonnatrice soins intensifs
Aux membres de l’équipe,
Avec toutes les situations que vous rencontrez à l’unité de
chirurgie, vous surpassez mes attentes. Vous faites preuve
d’endurance, de débrouillardise, patience et tolérance afin de
donner le maximum pour les patients. Merci à mes doyennes
qui ont à cœur de tenir le fort. Je vous lève mon chapeau.
J’encourage ceux qui persévèrent et ceux qui arrivent à rester
et à bâtir avec nous.
Louise Rock
Coordonnatrice de l’unité chirurgie
Témoignages
L’implication et l’engagement des membres du personnel dans
les centres d’hébergement permettent de maintenir un milieu
de soins où nos personnes âgées se sentent au cœur de leurs
préoccupations.
De plus, dans une récente vidéo intitulée « Pour quelques minutes
de bonheur » et produite par le comité des usagers, Joël Rochefort,
assistant-infirmier , Johanne Laurin, préposée aux bénéficiaires,
Isabelle Vallée, infirmière auxiliaire, Nicole Girard, chef d’unités,
Claudette Giguère, directrice réseau personne en perte d’autonomie
et Dr Michel Alain ont fait un vibrant témoignage relatant
autant l’importance de visiter nos résidents en centre d’hébergement
que l’importance de l’humour au quotidien. Nous tenons
à souligner leurs témoignages si touchants.
Suzanne Amesse et Nicole Girard
Chefs d’unités
Centres d’hébergement Cécile-Godin et Docteur-Aimé-Leduc
À l’équipe d’oncologie,
Un petit mot tout simple pour vous exprimer ma grande
admiration et ma reconnaissance pour votre belle
persévérance dans la prestation des soins de qualité.
Vos priorités demeurent centrées sur vos patients, leurs
familles et les proches. Merci à chacun pour ce bel esprit
d’équipe qui me rend très fière de travailler avec vous.
Claudine Pilon
Coordonnatrice oncologie et hémodialyse
Il me fait plaisir de souligner l’implication extraordinaire de tout
le personnel de l’unité du 8 e médecine pour l’implantation du
programme de prévention des chutes. Chacun des intervenants
– chef de service, infirmière, infirmière auxiliaire, préposé aux
bénéficiaires, commis, physiothérapeute, nutritionniste et
brancardier – a contribué, par ses suggestions créatives et
pertinentes, à améliorer la mise en place de ce programme si
important pour favoriser la sécurité de nos usagers.
Je désire d’ailleurs apporter une mention particulière à l’effort
qui a été initié et poursuivi pour l’élaboration des plans thérapeutiques
infirmiers en lien avec la prévention des chutes. Bravo à
toute l’équipe !
Louise Leduc
Conseillère clinicienne en soins infirmiers - gestion de risques
Infirmières, infirmières auxiliaires et
préposés aux bénéficiaires de l’unité
de médecine, BRAVO !
C’est avec l’esprit d’équipe que
nous nous relayons, jour et nuit,
avec professionnalisme.
Chantal Benoit
Coordonnatrice unités de médecine
et pédiatrie

Album
photos
Claudia Demers, Nancy Richer, Louise Roussel,
Jocelyne Hallé et Chantal Rochefort
Kiosque
prévention
des infections
Équipe de soir
à l’urgence
Émilie Bélanger, récipiendaire du
Prix de la relève infirmière,
Louise Leduc, Linda Haworth,
Sandra Tessier et Claudia Demers
Nghia-Quang Quach, infirmier auxiliaire,
équipes de jour et de nuit
Équipe de soir
en chirurgie
Félicitations à l’équipe du 8 e médecine
de l’hôpital pour sa grande implication
dans l’implantation du programme
de prévention des chutes
en tant qu’unité pilote !
14 | Édition spéciale - soins infirmiers
Équipe de nuit en
médecine-pédiatrie

Le travail d’équipe comme valeur première
Mots des présidentes
du CII et du CIIA
Le Conseil des infirmières et infirmiers (CII) du
CSSS du Suroît regroupe plus de 400 infirmières et près
de 200 infirmières auxiliaires. Il constitue une instance
consultative auprès des autorités du CSSS, appelée
principalement à émettre des recommandations sur les
règles de soins et sur la prestation de services.
En tant que professionnels, nous sommes ainsi à même
de faire valoir notre expertise dans l’appréciation des
services. La qualité et la sécurité des soins sont au cœur
de nos interventions.
Nos connaissances et nos compétences sont canalisées
dans une multitude d’activités se développant avec
l’évolution des soins. Nous participons à un nouveau
partage des responsabilités des plus stimulants.
Chantal Rochefort
Présidente du Conseil des infirmières
et infirmiers (CII)
Auprès des patients, le travail des infirmières et infirmiers
auxiliaires est de plus en plus passionnant et enrichissant.
En effet, les réformes législatives ont favorisé le développement
de notre champ de pratique et une meilleure collaboration
avec les infirmières. Nous sommes appelés à les
soutenir davantage notamment par nos actes délégués.
Nous sommes maintenant près de 200 à exercer au CSSS
du Suroît dans diverses installations et plusieurs secteurs
d’activités : soins à domicile, centres d’hébergements,
et hôpital. Nous avons à cœur le bien-être de la clientèle
et pour y contribuer, nous valorisons le travail d’équipe !
Avec tout mon respect,
Jocelyne Hallé
Présidente du Comité des infirmières
et infirmiers auxiliaires (CIIA)
Chantal
Rochefort
Le travail d’équipe est une valeur sûre et représente un attrait majeur pour notre organisation.
Il nous appartient de l’entretenir et de s’en servir pour aller de l’avant et innover. Ensemble,
nous avons une grande influence sur la qualité des soins et le mieux-être de la clientèle.
Jocelyne
Hallé
Édition spéciale - soins infirmiers | 15

Notre mission
Dispensateur de services de première ligne et de services spécialisés, le CSSS du Suroît a la responsabilité de maintenir et
d’améliorer la santé et le bien-être de la population de son territoire en rendant accessibles une gamme de services de santé
et de services sociaux. Il offre en plus des services spécialisés à la population voisine de la Montérégie-Ouest.
De concert avec ses partenaires du réseau local de services, le CSSS s’assure de l’organisation, de la coordination et de la
prestation des services, afin de faciliter le cheminement des personnes dans le réseau et leur accès à des services continus,
sécuritaires et de qualité dans une perspective de prévention, de traitement et de soutien.
respect | reconnaissance | engagement | équipe | convivialité | créativité
Pour joindre notre équipe !
Les personnes intéressées sont invitées
à nous faire parvenir leur curriculum vitæ
aux coordonnées suivantes :
Direction des ressources humaines
Secteur dotation
150, rue Saint-Thomas
Salaberry-de-Valleyfield
(Québec) J6T 6C1
450 371-9920 | 1 800 694-9920
poste 2006
recrutement_rh.cssssuroit@rrsss16.gouv.qc.ca
Louise Roy et
Alicia Gafanhoto-Ménard
www.santemonteregie.qc.ca/suroit