PdF (1 960 ko) - Programme Solidarité Eau

Livre Bleu Bénin
Figure 3 : Taux de
non satisfaction en eau dans les différents
départements du Bénin en
février 2008
L’analyse de la perception locale des
problèmes d’approvisionnement en eau
et les
résultats de l’EDSB3 contredisent absolument ces tendances. Pour les communautés,
notamment celles
des départements du Nord, le niveau d’accès a un lien avec leurs
conditions de vie. Même si celles-ci reconnaissent les efforts réalisés ces cinq dernières
années,
elles sont
encore loin
de voir leurs besoins en eau entièrement
satisfaits.
Le volet équipement de l’EDSB07 montre des tendances similaires en contradiction avec
les chiffres officiels. En effet, si dans l’Atlantique/Littoral, le robinet est la source
principale d’approvisionnement de la communauté (soit 58% %), il en est tout autrement
dans les départements de l’Atacora/Donga et du Borgou/Alibori. Dans ces départements,
l’enquête révèle que près de
huit femmes sur dix
vivent dans une communauté
où l’on
consomme de l’eau de puits
non protégés ou de
l’eau de surface, soit respectivement
76% et
78%.
L’enquête diagnostique sur la corruption et la gouvernance au Bénin (CERTI, 2007)
confirme que l’accès à l’eau potable est loin d’être assuré pour l’ensemble des béninois.
Les résultats démontrent que les perceptions et manifestations subiess sont variables en
fonctionn du degré de pauvreté, du milieu de vie et de l’aire géographique du pays. Ainsi,
les personnes à revenu élevé en sont moins préoccupées
que les autres. On
retient
également que les populations rurales sont plus affectées (64%
des personnes
interrogées considèrent le mauvais accès à l’eau comme un
problème
très sérieux) que
celles du milieu urbain. Les populations
des zones du Centre et du Nord du pays, moins
urbanisées que le
Sud, s’en préoccupent beaucoup plus également, avec une tendance
toutefois plus marquée chez les populations de la région Nord du pays.
Dans le
cadre du renforcement de l’équipement en
hydraulique villageoise, la situation du
secteur
faite en 2005, donnait un total de 736 villages sans un point d’eau potable sur
toute l’ ’étendue du territoiree national. De l’analyse, il ressort que les
départements de
l’Ouémé, du Zou, de l’Atlantique et du Couffo et dans
une moindre mesure, les
départements du Mono et de Plateau
comportent de nombreux villages laissés pour
compte. Lorsqu’on
fait un croissement
des villages sans points d’eau
avec la carte de
pauvreté, on se rend compte
que 28% des villages sans points d’eau sont classés comme
les villages d’extrême pauvreté.
L’accès à l’eau pourrait être
limité par
la pauvreté des communautés
étant donné que
celles-ci doivent payer une contrepartie avant de bénéficier de l’ouvrage. Les 28% de
villages
pauvres sans points
d’eau doivent être pris en compte dans
la mesuree où les
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