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Mise en page 1 - Centre Hospitalier de Polynésie française

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# 8 • TRIMESTRIEL - OCTOBRE 2010<br />

dossier<br />

Un exemple au CHPF<br />

zoom<br />

service<br />

le SAMU et CESU<br />

brèves<br />

Adri<strong>en</strong> Delaporte<br />

dossier<br />

Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t<br />

Douleur


04<br />

05<br />

06<br />

07<br />

20<br />

#8<br />

sommaire<br />

08<br />

09<br />

10<br />

11<br />

12<br />

13<br />

14<br />

15<br />

16<br />

17<br />

18<br />

19<br />

métiers<br />

> Formation Infirmier diplômé d’Etat<br />

métiers<br />

> Prés<strong>en</strong>tation Françoise Grange<br />

zoom<br />

> Urg<strong>en</strong>ces<br />

> SAMU et CESU<br />

brèves<br />

> Ouverture du nouvel hôpital :<br />

mission d’un stagiaire logistici<strong>en</strong><br />

dossier<br />

> Un exemple au CHPF<br />

dossier<br />

> CLUD - Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t Douleur<br />

dossier<br />

> Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t<br />

li<strong>en</strong> du pacifique<br />

> Le SAMU, 20 ans déjà !<br />

le saviez-vous<br />

> Loi anti-tabac<br />

> Orphelinat Lima<br />

eaMAG est le journal interne gratuit du CHPf.<br />

Comité <strong>de</strong> rédaction :<br />

Directrice <strong>de</strong> la Communication : Anne-Marie Jeannette<br />

Ass. : Ingrid Haiti.<br />

Conception graphique : www.wakeup.pf<br />

Photos : CHPf, Wake Up!<br />

Tirage : 600 exemplaires sur papier recyclé<br />

EDITO<br />

<strong>de</strong> M. Louis Rolland, Directeur Général<br />

Ea mag, une nouvelle fois, se donne comme objectif <strong>de</strong> mieux faire connaître ces<br />

hommes et ces femmes qui comme Babette cach<strong>en</strong>t leurs propres souffrances<br />

<strong>de</strong>rrière leur visage lumineux pour soulager les douleurs physiques et m<strong>en</strong>tales<br />

<strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts; et cela tout au long <strong>de</strong> l'année 24 heures sur 24.<br />

En effet, l'hôpital c'est la lumière qui reste toujours allumée;<br />

le refuge pour la personne <strong>en</strong> détresse;<br />

la voix qui répond pour vous apaiser ou vous accompagner quand vous<br />

avez besoin d'ai<strong>de</strong>.<br />

Nous sommes persuadés que la lecture <strong>de</strong> ces articles vous permettra d'avoir un<br />

regard chargé <strong>de</strong> gratitu<strong>de</strong> sur ce mon<strong>de</strong> hospitalier pétri <strong>de</strong>s valeurs du service<br />

public.<br />

TE PARAU ITI A TE FA'ATERE RAHI<br />

'O LOUIS ROLLAND TāNE<br />

Mai tei mātàu hia e tātou, te fā o Ea mag, 'ia fa'a'ite hia terā 'e terā mau tàea'e 'e<br />

tuahine ho’i, mai ia Babette, 'o tei hùhuna i tō rātou iho māuiui 'e te 'oto ma te<br />

fa'ahua 'oa'oa ia rātou. E nā reira noa rātou 'ia ào’e’i te pō, 'e, ‘e 'ia pō ho’i ‘e ‘i te<br />

ao ‘i te roara'a o te matahiti.<br />

'Oia mau, te fare ma'i, te mōrī tūrama īa nō rātou;<br />

te uru'aira'a na te feiā i topa i roto i te reiamoari<br />

te reo e tāmāhana mai ia 'oe, te reo e tuiau atu ia 'oe i te tau fifi.<br />

'Ia tai'o ana'e hia teie mau parau pāpa'i i muri mai, tē mana'o nei mātou 'ua 'ī te<br />

arofa nō tō te fare ma'i, 'o tei 'ite ho'i i te parau o te tāvinira'a i te nūna'a.<br />

Ea MAG est votre journal. Si vous désirez<br />

parler <strong>de</strong> votre métier, <strong>de</strong> votre service,<br />

<strong>de</strong> ce que vous faites, si vous voulez<br />

participer à l’écriture du journal, vous<br />

êtes les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us. Contactez-nous au 46 61 63 ou<br />

par mail : ea.com@cht.pf


Les départs à la retraite<br />

Nom Emploi Service Départ le<br />

Eliane TAPI Mé<strong>de</strong>cin adjoint Réanimation 04/08/2010<br />

éps PEA<br />

HOMMAGE à Mme Elisabeth VANDAMME, dit Babeth<br />

est arrivée dans le service <strong>de</strong> cardiologie <strong>en</strong><br />

janvier 1989.<br />

Elle a d’abord été une excell<strong>en</strong>te infirmière puis<br />

une collaboratrice et une surveillante<br />

exceptionnelle. Ses qualités humaines et sa<br />

compét<strong>en</strong>ce professionnelle suscitai<strong>en</strong>t le<br />

respect, son sourire que nous ne sommes<br />

pas près d’oublier lui permettait <strong>de</strong> tout dire<br />

à tout le mon<strong>de</strong>.<br />

Nous avons aussi <strong>en</strong> mémoire sa gran<strong>de</strong> dignité<br />

<strong>de</strong>vant la maladie au point <strong>de</strong> nous faire oublier à<br />

nous aussi qu’elle était mala<strong>de</strong>.<br />

Nous gardons d’elle un très beau souv<strong>en</strong>ir, la<br />

belle image d’une personnalité accomplie<br />

qui a énormém<strong>en</strong>t contribué à<br />

l’évolution et la mo<strong>de</strong>rnisation du<br />

service <strong>de</strong> cardiologie et à<br />

l’harmonisation <strong>de</strong>s relations dans<br />

l’équipe soignante.<br />

C’était notre amie, Au revoir Babeth<br />

Dr Gérard Papouin, chef <strong>de</strong> service et<br />

toute l'équipe <strong>de</strong> cardiologie<br />

Le Docteur Dominique PEA nous a quittés.<br />

Et son départ est pour nous une gran<strong>de</strong> et douloureuse<br />

perte.<br />

Très expérim<strong>en</strong>tée <strong>en</strong> anesthésie obstétricale, du fait <strong>de</strong><br />

son parcours parisi<strong>en</strong>, elle a été « l’anesthésiste du<br />

service » p<strong>en</strong>dant plus <strong>de</strong> dix ans. Tout ce temps partagé,<br />

nous avons collaboré avec une gran<strong>de</strong> complicité et un<br />

parfait unisson, ce qui n’excluait pas, <strong>de</strong> temps à autre,<br />

quelques « explications <strong>de</strong> gravure » pour<br />

lesquelles son opinion était le plus souv<strong>en</strong>t la<br />

bonne.<br />

Elle savait, dans les situations les plus<br />

difficiles, dont l’obstétrique a quelquefois le<br />

génie mortifère, exécuter le geste d’élection<br />

au mom<strong>en</strong>t d’élection, mobiliser les<br />

collaborateurs, stimuler l’opérateur, tout <strong>en</strong> le<br />

rassurant par la solidité <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong> expéri<strong>en</strong>ce.<br />

Nous partagions tous les <strong>de</strong>ux une certaine réserve<br />

face à la mé<strong>de</strong>cine protocolisée et une non moins certaine<br />

considération <strong>de</strong>s acquis du vécu professionnel, partage à<br />

l’origine d’une réelle complicité.<br />

Le Docteur Dominique PEA fait partie <strong>de</strong> celles et ceux qui,<br />

tout au long <strong>de</strong> leur carrière <strong>en</strong> Obstétrique, n’ont jamais<br />

perdu une femme lors d’un accouchem<strong>en</strong>t dont ils avai<strong>en</strong>t<br />

la charge.<br />

J’<strong>en</strong> discutais avec elle le jour <strong>de</strong> son départ du service.<br />

Il faut pour parv<strong>en</strong>ir à ce résultat assez peu commun,<br />

que l’on n’est <strong>en</strong> droit d’établir qu’à la fin <strong>de</strong> sa propre<br />

carrière, une très bonne technique, un réel don<br />

d’anticipation, un pouvoir mobilisateur sur autrui, un<br />

génie rassurant pour le pati<strong>en</strong>t, et aussi une petite dose<br />

<strong>de</strong> baraka. Elle possédait tout cela, ce qui<br />

caractérise une certaine forme <strong>de</strong> génie.<br />

Au nom <strong>de</strong> toutes les pati<strong>en</strong>tes qu’elle a<br />

sauvées, par son action déterminante,<br />

qui l’ignor<strong>en</strong>t et qui l’ignoreront jusqu’à<br />

leur <strong>de</strong>rnier souffle, parce que, à cet<br />

égard elle était pudique et discrète, je<br />

la remercie.<br />

Je la remercie aussi <strong>de</strong> pouvoir<br />

continuer <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> son expéri<strong>en</strong>ce,<br />

par le truchem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> son mari, Laur<strong>en</strong>t, avec<br />

qui elle a échangé son savoir p<strong>en</strong>dant plus <strong>de</strong> vingt<br />

ans et que nous souti<strong>en</strong>drons aussi fraternellem<strong>en</strong>t et<br />

autant que nous le pourrons dans les mom<strong>en</strong>ts <strong>de</strong><br />

douloureuse solitu<strong>de</strong> qu’il traverse désormais.<br />

Nous lui disons adieu et ne l’oublierons pas.<br />

Dr Eti<strong>en</strong>ne Beaumont<br />

eaMAG # 8<br />

03


métiers<br />

NOUVEAU PROGRAMME<br />

Infirmier diplômé d’Etat<br />

L’année 2009 sera une année très importante pour la profession<br />

infirmière, puisqu’elle vit un tournant surpr<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> son cursus<br />

<strong>de</strong> formation. Cet arrêté du 31 juillet 2009, sera mis <strong>en</strong> œuvre dès<br />

la r<strong>en</strong>trée prochaine à l’Institut <strong>de</strong> Formation <strong>de</strong>s Professionnels<br />

<strong>de</strong> Santé (IFPS) Mathil<strong>de</strong> FREBAULT .<br />

C’est une véritable réforme <strong>de</strong> la formation qui a vu le jour avec une reconnaissance universitaire <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s.<br />

Le diplôme d’Etat infirmier est dorénavant couplé à un gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lic<strong>en</strong>ce universitaire. Cette évolution va<br />

s’accompagner <strong>de</strong> changem<strong>en</strong>ts importants dans l’accompagnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étudiants , notamm<strong>en</strong>t durant<br />

leurs stages qualifiants au sein <strong>de</strong> nos unités <strong>de</strong> soins.<br />

Un <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> ce nouveau référ<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> formation concerne la professionnalisation du parcours <strong>de</strong><br />

l’étudiant ; l’idée étant <strong>de</strong> favoriser une construction progressive <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces à travers l’acquisition <strong>de</strong><br />

savoir et savoir-faire, d’attitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> comportem<strong>en</strong>ts.<br />

Un autre axe porte sur l’aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étudiant à analyser sa pratique, à pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s décisions dans les limites<br />

<strong>de</strong> sa fonction tout <strong>en</strong> donnant du s<strong>en</strong>s à ses actions <strong>de</strong> soins . (Attitu<strong>de</strong> réflexive).<br />

Ce qui change dans le nouveau programme :<br />

• Les étu<strong>de</strong>s se déroul<strong>en</strong>t sur trois ans, se calquant ainsi sur le cursus universitaire <strong>de</strong> lic<strong>en</strong>ce.<br />

• Le cursus universitaire est découpé <strong>en</strong> six semestres comportant chacun <strong>de</strong>s stages ainsi que <strong>de</strong>s unités<br />

d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifiés.<br />

• Les trois années universitaires équival<strong>en</strong>t à l’octroi <strong>de</strong> 180 ECTS (European Credits Transfert System)<br />

répartis <strong>en</strong> 120 ECTS d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t théorique et 60 ECTS <strong>en</strong> <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t clinique <strong>en</strong> stage.<br />

• Des stages plus longs avec l’utilisation d’un porfolio qui retrace la progression <strong>de</strong> l’étudiant <strong>en</strong> stage,<br />

ses acquisitions et son analyse d’activité. Ceci marque la fin <strong>de</strong>s épreuves <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> Situation<br />

Professionnelle (MSP)<br />

• <strong>Mise</strong> <strong>en</strong> place <strong>de</strong> tuteurs <strong>de</strong> stage ayant une véritable responsabilité pédagogique p<strong>en</strong>dant le stage<br />

<strong>de</strong> l’étudiant.<br />

L’intérêt principal <strong>de</strong> la formation <strong>en</strong> alternance rési<strong>de</strong> dans le fait <strong>de</strong> transférer <strong>de</strong>s acquisitions d’une<br />

situation à l’autre <strong>en</strong> les <strong>en</strong>richissant au fil <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>tissages issus d’expéri<strong>en</strong>ces concrètes, vécues<br />

<strong>en</strong> stage et <strong>de</strong>s savoirs théoriques <strong>en</strong>seignés à l’IFSI.<br />

En Janvier 2010, un groupe <strong>de</strong> cadres du CHPF a souhaité travailler sur la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> ce nouveau<br />

programme et notamm<strong>en</strong>t sur la place <strong>de</strong>s « stages qualifiants ». En part<strong>en</strong>ariat avec <strong>de</strong>ux cadres<br />

formatrices <strong>de</strong> l’IFPS Mathil<strong>de</strong> FREBAULT et <strong>en</strong> s’appuyant sur l’arrêté du 31 juillet 2009 et les différ<strong>en</strong>ts<br />

travaux réalisés <strong>en</strong> métropole par les différ<strong>en</strong>tes DRASS, le groupe a pu :<br />

• Redéfinir les différ<strong>en</strong>ts acteurs du stage (cf <strong>en</strong>cadré)<br />

• Rédiger une Charte d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t (docum<strong>en</strong>t contractuel obligatoire où les conditions optimales<br />

d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étudiants infirmiers sont définies)<br />

• Elaborer une maquette <strong>de</strong> Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> stage (à l’usage <strong>de</strong>s étudiants, ce livret est obligatoire pour chaque<br />

terrain <strong>de</strong> stage et regroupe les informations nécessaires au bon déroulem<strong>en</strong>t du stage)<br />

• Débuter une réflexion sur la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong>s tuteurs au sein <strong>de</strong>s services qui doit aboutir à une<br />

formation pour les futurs tuteurs<br />

• Réaliser une véritable réflexion sur le parcours <strong>de</strong> stage <strong>de</strong>s étudiants <strong>en</strong> suivant le chemin clinique<br />

du pati<strong>en</strong>t et mise à jour <strong>de</strong> la capacité d’accueil <strong>de</strong>s étudiants <strong>en</strong> stage au sein du CHPF.<br />

04 eaMAG # 8


a ï e , ç a p i q u e ! !<br />

La poursuite <strong>de</strong> la réflexion autour <strong>de</strong> la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong>s tuteurs <strong>de</strong> stage au sein du<br />

CHPF est déterminante. Le rôle et l’implication <strong>de</strong>s tuteurs au sein <strong>de</strong>s services seront<br />

l’atout majeur pour accueillir les étudiants <strong>de</strong> l’IFPS Mathil<strong>de</strong> FREBAULT pour leur<br />

premier stage <strong>en</strong> janvier 2011.<br />

Les futurs candidats aux missions <strong>de</strong> tuteurs <strong>de</strong> stage peuv<strong>en</strong>t dès à prés<strong>en</strong>t se faire<br />

connaître auprès <strong>de</strong> leurs cadres et discuter <strong>de</strong>s modalités pratiques liées à cette<br />

responsabilité.<br />

La mise <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong> ce nouveau programme <strong>de</strong> formation est un chall<strong>en</strong>ge important<br />

aussi bi<strong>en</strong> pour les équipes <strong>de</strong> soins que pour les équipes pédagogiques.<br />

La collaboration étroite <strong>en</strong>tre tous les part<strong>en</strong>aires est nécessaire et permettra <strong>de</strong> placer<br />

l’étudiant (futur collègue) comme un véritable acteur <strong>de</strong> sa construction professionnelle.<br />

Les acteurs du stage<br />

( Charte d’Encadrem<strong>en</strong>t )<br />

LE MAITRE DE STAGE :<br />

• Soignant exerçant <strong>de</strong>s fonctions d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t, il est responsable <strong>de</strong> l’organisation<br />

du stage : démarche d’accueil, suivi du prés<strong>en</strong>téisme.<br />

• Met <strong>en</strong> place les moy<strong>en</strong>s nécessaires à l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t : nomme un professionnel <strong>de</strong><br />

proximité au quotidi<strong>en</strong> <strong>en</strong> fonction du planning du service et <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> l’étudiant.<br />

• Est garant <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec le ou les tuteurs<br />

désignés.<br />

• Assure les relations avec l’Institut <strong>de</strong> Formation <strong>en</strong> Soins Infirmiers.<br />

• Règle les questions <strong>en</strong> cas <strong>de</strong> litige<br />

En raison <strong>de</strong> sa responsabilité dans la qualité <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t, il participe à<br />

l’évaluation <strong>de</strong>s étudiants.<br />

LES STAGES<br />

Quatre types <strong>de</strong> stage :<br />

• Soins <strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>tale et psychiatrie<br />

• Soins <strong>de</strong> courte durée <strong>en</strong> mé<strong>de</strong>cine,<br />

chirurgie ou gynéco-obstétrique<br />

• Soins <strong>de</strong> longue durée et soins <strong>de</strong> suite et <strong>de</strong> réadaptation<br />

• Soins individuels ou collectifs sur <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> vie<br />

Durée <strong>de</strong> stage :<br />

• 1ère année : 2 stages <strong>de</strong> 5 et 10 semaines<br />

• 2ème année : 2 stages <strong>de</strong> 10 semaines<br />

• 3ème année : 2 stages <strong>de</strong> 10 et 15 semaines<br />

Évaluation du stage à l’ai<strong>de</strong> du portfolio par le tuteur <strong>de</strong> stage<br />

<strong>en</strong> validant <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces acquises.<br />

Prés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> stage ne peut être inférieure à 80% du temps<br />

prévu et dans la limite <strong>de</strong> la franchise autorisée.<br />

Attribution <strong>de</strong>s ECTS par une commission <strong>de</strong>s crédits à la fin<br />

<strong>de</strong> chaque semestre.<br />

LE ou LES TUTEURS DE STAGE :<br />

• Soignant expérim<strong>en</strong>té, il représ<strong>en</strong>te la fonction pédagogique du stage :<br />

supervision <strong>de</strong>s objectifs, mise à disposition <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s pour favoriser les<br />

appr<strong>en</strong>tissages.<br />

• Accompagne les stagiaires et évalue leur progression à partir <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>contres avec<br />

les professionnels <strong>de</strong> proximité : il fixe <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s <strong>de</strong> suivi.<br />

• Facilite l’accès aux différ<strong>en</strong>ts moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong> formation proposés techniques et humains :<br />

mise à disposition <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts, r<strong>en</strong>contre avec les personnes ressources.<br />

• Prévoit <strong>de</strong>s temps d’échange autour <strong>de</strong>s problématiques r<strong>en</strong>contrées p<strong>en</strong>dant<br />

le stage : partage d’expéri<strong>en</strong>ces à partir <strong>de</strong> situations ou <strong>de</strong> questionnem<strong>en</strong>ts<br />

professionnels et peut solliciter le référ<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’IFPS.<br />

• Assure <strong>de</strong>s relations spécifiques avec le formateur référ<strong>en</strong>t du stage (niveau <strong>de</strong><br />

formation du stagiaire) et le formateur assurant le suivi pédagogique <strong>de</strong> l’étudiant.<br />

• Propose <strong>de</strong>s solutions <strong>en</strong> cas <strong>de</strong> difficultés ou <strong>de</strong> conflits.<br />

• Formalise sur le portfolio l’acquisition <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces, la réalisation <strong>de</strong>s actes ou<br />

activités et bilan.<br />

• Construit le parcours <strong>de</strong> stage <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le formateur référ<strong>en</strong>t et le maître <strong>de</strong><br />

stage avec le cas échéant <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> circuit dans un pôle d’activités.<br />

Les tuteurs <strong>de</strong> stage peuv<strong>en</strong>t être tuteurs pour plusieurs services.<br />

eaMAG # 8<br />

5


a ï e , ç a p i q u e ! !<br />

métiers<br />

LES PROFESSIONNELS DE PROXIMITE :<br />

• Les infirmiers du service sont responsables <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t<br />

direct. Ils sont désignés <strong>en</strong> début <strong>de</strong> stage par le<br />

maître <strong>de</strong> stage qui pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte leur disponibilité et les<br />

objectifs pédagogiques que doit atteindre le stagiaire.<br />

• Ils aid<strong>en</strong>t l’étudiant sur l’acquisition <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces.<br />

• Ils accompagn<strong>en</strong>t dans l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s gestes<br />

professionnels lors <strong>de</strong>s soins infirmiers, suscit<strong>en</strong>t la réflexion<br />

et <strong>en</strong>courag<strong>en</strong>t l’étudiant dans ses recherches.<br />

• Ils <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s contacts réguliers avec le tuteur par<br />

rapport à la progression <strong>de</strong> l’étudiant.<br />

Les autres professionnels <strong>de</strong> santé contribu<strong>en</strong>t à l’appr<strong>en</strong>tissage<br />

<strong>de</strong> l’étudiant.<br />

L’ETUDIANT EN SOINS INFIRMIERS :<br />

• Il est autonome, réflexif et responsable <strong>de</strong> sa formation.<br />

• Il pr<strong>en</strong>d contact avec le maître <strong>de</strong> stage pour s’informer <strong>de</strong>s<br />

spécificités du service <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le livret d’accueil.<br />

• Il s’<strong>en</strong>gage à respecter les modalités d’organisation du<br />

stage.<br />

• Il formule <strong>de</strong>s objectifs <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce avec le livret d’accueil<br />

et son niveau d’acquisition figurant dans le portfolio (qu’il<br />

prés<strong>en</strong>te, complète et fait vali<strong>de</strong>r par son tuteur).<br />

• Il intègre une démarche constructive d’appr<strong>en</strong>tissage : se<br />

donne les moy<strong>en</strong>s d’acquérir <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces à partir <strong>de</strong>s<br />

ressources mises à disposition dans le service.<br />

• Il adopte un comportem<strong>en</strong>t responsable, att<strong>en</strong>tif aux<br />

personnes et aux bi<strong>en</strong>s, respectueux <strong>de</strong> la réglem<strong>en</strong>tation <strong>en</strong><br />

vigueur.<br />

FORMATEUR REFERENT DE STAGE<br />

Le formateur <strong>de</strong> l’IFPS est <strong>en</strong> relation régulière avec le service<br />

(maître <strong>de</strong> stage, tuteur et professionnels) ;<br />

c’est l’interlocuteur privilégié.<br />

• Il partage avec le maître <strong>de</strong> stage, les spécificités du<br />

service, et les élém<strong>en</strong>ts théoriques et pratiques que peut y<br />

acquérir le stagiaire.<br />

• Il ai<strong>de</strong> le tuteur <strong>de</strong> stage dans l’appr<strong>en</strong>tissage à l’évaluation<br />

<strong>de</strong>s étudiants.<br />

• Il fait le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre le tuteur et le référ<strong>en</strong>t du suivi<br />

pédagogique <strong>de</strong> l’étudiant.<br />

• Il a accès aux lieux <strong>de</strong> stage et peut être sollicité pour<br />

l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étudiants.<br />

• Il peut organiser <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> regroupem<strong>en</strong>t au cours du<br />

stage (analyse réflexive).<br />

• Il peut être associé dans les travaux <strong>de</strong> service.<br />

Groupe <strong>de</strong> travail autour <strong>de</strong>s “ Stages qualifiants “<br />

Isabelle SIGUIE (Cadre <strong>de</strong> Santé CHN CHX) et Christophe HONTANG<br />

(Cadre <strong>de</strong> Santé Pédiatrie) ont été nommés référ<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> ce groupe<br />

<strong>de</strong> travail et ont assuré la coordination du groupe.<br />

. Secteur <strong>de</strong> Chirurgie<br />

Madame Anne GUILLAUME – Cadre Supérieur du Secteur <strong>de</strong> Chirurgie<br />

Madame Carine PETITJEAN – Faisant Fonction <strong>de</strong> Cadre <strong>de</strong> santé Chirurgie<br />

Septique<br />

. Secteur <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />

Monsieur Lionel LIDEREAU – Cadre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> MDA<br />

Madame G<strong>en</strong>eviève THOREL – Cadre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Pneumologie et MDI<br />

. Secteur Mère Enfants<br />

Madame Marie Line SIMON – Cadre Supérieur du Secteur Mère Enfants<br />

. Secteur Plateau Technique<br />

Madame Corinne DALMASSO – Cadre <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Réanimation<br />

Madame Christine LEDUCQ – Cadre <strong>de</strong> Santé d’Anesthésie<br />

. Secteur <strong>de</strong> Psychiatrie<br />

Madame Lucia PAGNUTTI – Faisant Fonction <strong>de</strong> cadre <strong>de</strong> santé MKA<br />

Clau<strong>de</strong> COLLIOT FANAURA (Directrice <strong>de</strong>s Soins) et Maeva CORBAZ (Directrice Adjointe<br />

<strong>de</strong>s Soins) ont égalem<strong>en</strong>t participé aux différ<strong>en</strong>tes réunions.<br />

Dorothéa TEHUIOTOA et Marie-Hélène MASSIT, Cadres formatrices à l’IFPS<br />

Mathil<strong>de</strong> FREBAULT faisai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t parti du groupe <strong>de</strong> travail.<br />

6 eaMAG # 8


l e s r é s u l t a t s d e m a i n …<br />

Portrait <strong>de</strong> Françoise Grangé,<br />

receveur du CHPF<br />

Françoise Grangé<br />

Tahiti le 15/09/2010<br />

Merci au journal interne<br />

EA MAG <strong>de</strong> me donner<br />

l’opportunité <strong>de</strong> me prés<strong>en</strong>ter<br />

après les quelques mois<br />

passés au C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong><br />

<strong>de</strong>puis mon arrivée.<br />

Née à Tarbes dans les<br />

Hautes Pyrénées à la frontière<br />

<strong>de</strong> l’Espagne et même si<br />

je voulais le taire mon acc<strong>en</strong>t<br />

du Sud Ouest suffirait à me<br />

trahir. Après une maîtrise <strong>en</strong><br />

droit judiciaire, voies d’exécution<br />

et cont<strong>en</strong>tieux administratif à<br />

l’Université <strong>de</strong> Pau et <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong><br />

l’Adour, j’ai effectué un DEA <strong>de</strong> droit du travail<br />

à la faculté <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

C’est à Condom que se déroule ma r<strong>en</strong>contre avec l’Hôpital Public, puisque le Gers<br />

ne dispose sur son territoire que <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux c<strong>en</strong>tres hospitaliers généraux, Auch et<br />

Condom.Receveur hospitalier, je découvre le mon<strong>de</strong> très spécifique <strong>de</strong> l’hôpital<br />

public et le binôme Directeur-Receveur qui ont l’obligation <strong>de</strong> travailler <strong>de</strong> concert<br />

dans l’intérêt <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t. Je <strong>de</strong>vrais presque dire « trinôme » puisque<br />

vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t se rajouter les fortes personnalités que sont les présid<strong>en</strong>ts du conseil<br />

d’administration qui sont parfois <strong>en</strong> même temps <strong>de</strong>s élus politiquem<strong>en</strong>t<br />

importants. Au cours <strong>de</strong> mon passage à Condom survi<strong>en</strong>t un événem<strong>en</strong>t marquant<br />

dans la vie <strong>de</strong> tout Trésorier, la vérification durant trois semaines <strong>de</strong> l’Inspection<br />

Générale <strong>de</strong>s Finances. Les contrôles comm<strong>en</strong>çai<strong>en</strong>t à huit heures du matin et se<br />

terminai<strong>en</strong>t à vingt <strong>de</strong>ux heures, samedis compris.<br />

La gestion <strong>de</strong> l’Hôpital fut bi<strong>en</strong> sûr passée au crible, et tant la Trésorerie que la<br />

Direction <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t méritèr<strong>en</strong>t les félicitations <strong>de</strong> ces vérificateurs.<br />

Après une carrière aussi stable que rectiligne, vi<strong>en</strong>t le temps du changem<strong>en</strong>t<br />

professionnel et géographique : ce sera chose faite le 1er octobre 2008, vers ma<br />

secon<strong>de</strong> région ô combi<strong>en</strong> maritime, la Polynésie Française. Arrivée à Papeete pour<br />

pr<strong>en</strong>dre les fonctions multiples et variées <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> la division Correspondants à<br />

la Trésorerie Générale avec ses nombreuses casquettes: correspondante <strong>de</strong> l’Ag<strong>en</strong>t<br />

Judiciaire du Trésor, conseillère fiscale <strong>de</strong>s expatriés, supervision <strong>de</strong>s services<br />

suivants : service du recouvrem<strong>en</strong>t, service <strong>de</strong>s collectivités locales et établissem<strong>en</strong>ts<br />

publics locaux, service <strong>de</strong> la comptabilité générale et <strong>de</strong>s dépôts et services<br />

financiers.<br />

C’est ainsi que <strong>de</strong>puis le 1er septembre <strong>de</strong>rnier j’exerce les fonctions <strong>de</strong> receveur<br />

du c<strong>en</strong>tre hospitalier <strong>de</strong> la Polynésie Française.<br />

Il ne s’agit pas pour moi d’un terrain inconnu notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce qui concerne les<br />

difficultés liées au recouvrem<strong>en</strong>t, difficultés d’autant plus gran<strong>de</strong>s que contrairem<strong>en</strong>t<br />

aux hôpitaux <strong>de</strong> métropole, le c<strong>en</strong>tre hospitalier <strong>de</strong> la Polynésie Française<br />

n’est pas juridiquem<strong>en</strong>t un établissem<strong>en</strong>t public <strong>de</strong> santé et ne dispose pas,<br />

contrairem<strong>en</strong>t aux hôpitaux métropolitains du droit <strong>de</strong> communication.Il s’agit d’un<br />

droit qui permet aux comptables du trésor d’avoir accès aux r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts bancaires<br />

et sociaux <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vables récalcitrants. L’hôpital ne dispose pas non plus, à<br />

l’inverse <strong>de</strong>s hôpitaux métropolitains <strong>de</strong> l’opposition à tiers dét<strong>en</strong>teur qui est une<br />

procédure facile <strong>de</strong> recouvrem<strong>en</strong>t.<br />

De même, le contrôle avant mise <strong>en</strong> paiem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s salaires,<br />

primes, heures supplém<strong>en</strong>taires, gar<strong>de</strong>s, astreintes, avances,<br />

frais <strong>de</strong> mission ou <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s 1652 ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> l’Hôpital<br />

représ<strong>en</strong>te chaque mois pour le poste un défi à relever. Mais<br />

l’<strong>en</strong>semble du personnel <strong>de</strong> la Trésorerie a une haute<br />

consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s tâches qu’il accomplit dans<br />

sa mission au service <strong>de</strong> l’Hôpital.<br />

Les objectifs que je dois atteindre sont, <strong>en</strong> outre :<br />

1.Tout d’abord faciliter autant que faire se peut la vie <strong>de</strong><br />

l’ordonnateur dans ses missions et faciliter les échanges,<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> formation professionnelle et d’échange<br />

d’informations <strong>en</strong>tre nos différ<strong>en</strong>ts services : c’est pourquoi<br />

une conv<strong>en</strong>tion d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t part<strong>en</strong>arial <strong>de</strong>vrait être signée<br />

dans un av<strong>en</strong>ir proche <strong>en</strong>tre Monsieur Louis ROLLAND et<br />

moi-même, avec l’aval <strong>de</strong> Monsieur le Trésorier Payeur<br />

Général afin d’officialiser cette mission.<br />

2.Une conv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> dématérialisation <strong>de</strong> la paie sera signée<br />

au cours du second semestre. Il s’agit d’installer un logiciel<br />

appelé XEMELIOS qui facilite gran<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t la gestion <strong>de</strong>s<br />

données <strong>de</strong>s ressources humaines.<br />

3.La Direction Générale <strong>de</strong>s Finances Publiques considère<br />

que le C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong> <strong>de</strong> la Polynésie Française n’a pas<br />

d’autre choix que <strong>de</strong> passer du budget traditionnel à l’Etat<br />

Prévisionnel <strong>de</strong>s Recettes et <strong>de</strong>s Dép<strong>en</strong>ses (EPRD), à l’instar<br />

<strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s Hôpitaux <strong>de</strong> la métropole et <strong>de</strong>s autres<br />

collectivités d’outre-mer. Le but est <strong>de</strong> passer d’une logique<br />

comptable à une logique financière. Le passage à l’EPRD<br />

constitue l’un <strong>de</strong> mes objectifs.<br />

4.Les hôpitaux périphériques <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être rattachés à<br />

l’Hôpital principal : le rattachem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> budgets annexes<br />

constitue toujours un passage délicat mais il me semble que<br />

dans cette affaire la Trésorerie du CHPF a une obligation <strong>de</strong><br />

résultat à partir du mom<strong>en</strong>t où la décision politique sera prise.<br />

5.Enfin il me semble très important <strong>de</strong> continuer à organiser<br />

chaque trimestre un groupe <strong>de</strong> travail qui réunit l’<strong>en</strong>semble<br />

<strong>de</strong>s professionnels du recouvrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’Hôpital, aussi bi<strong>en</strong><br />

les ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la Trésorerie que les personnels administratifs<br />

<strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t (régisseur, caissiers, facturières, service<br />

informatique, service social) avec un seul ordre du jour :<br />

réussir à améliorer les r<strong>en</strong>trées financières <strong>de</strong> l’Etablissem<strong>en</strong>t.<br />

Je souhaite remercier très sincèrem<strong>en</strong>t les ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la<br />

Trésorerie pour leur s<strong>en</strong>s du service public et leur cohésion<br />

dans ce but, ainsi que les personnels d’<strong>en</strong>caissem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong><br />

facturation <strong>de</strong> l’Hôpital pour leur remarquable volonté <strong>de</strong> remplir<br />

au mieux leur mission malgré les difficultés auxquelles ils<br />

sont confrontés. Je souhaite remercier égalem<strong>en</strong>t Monsieur le<br />

Directeur Général et l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s Directeurs pour la vraie<br />

g<strong>en</strong>tillesse et la simplicité avec laquelle ils m’ont accueillie.<br />

eaMAG # 8<br />

7


… a v a n t<br />

1 7 h e u r e s !<br />

zoom<br />

Le Service <strong>de</strong>s Urg<strong>en</strong>ces<br />

Sous ce terme familier <strong>de</strong>s<br />

« Urg<strong>en</strong>ces »,se regroup<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes<br />

unités dont les noms vous<br />

sont familiers.<br />

Un petit rappel <strong>de</strong> leurs significations :<br />

Le SAU (Service d’Accueil <strong>de</strong>s Urg<strong>en</strong>ces) est l’unité la plus<br />

connue. Quarante mille pati<strong>en</strong>ts ont été consultés l’année <strong>de</strong>rnière,<br />

adultes, <strong>en</strong>fants, relevant <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine comme <strong>de</strong> la<br />

chirurgie et ce chiffre est <strong>en</strong> constante évolution. Plus <strong>de</strong> 20%<br />

<strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts sont hospitalisés à l’issue <strong>de</strong> leur passage au<br />

SAU.<br />

Dans le nouvel hôpital, douze box d’exam<strong>en</strong> ont été prévus<br />

pour accueillir les pati<strong>en</strong>ts doublant ainsi la capacité du<br />

service actuellem<strong>en</strong>t saturé.<br />

L’ accueil est assuré par un IAO (Infirmier d’Accueil et<br />

d’Ori<strong>en</strong>tation) qui trie <strong>de</strong> façon protocolaire les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong><br />

fonction <strong>de</strong> leur gravité et non <strong>de</strong> leur heure d’arrivée. Ils sont<br />

<strong>en</strong>suite pris <strong>en</strong> charge par <strong>de</strong>s équipes mé<strong>de</strong>cins-infirmiers<br />

qui effectueront les démarches diagnostiques (bilans<br />

sanguins, radiologiques, etc) et thérapeutiques immédiates<br />

(perfusions, médicam<strong>en</strong>ts, sutures, plâtres, etc) avant sortie<br />

év<strong>en</strong>tuelle ou hospitalisation dans un service hospitalier.<br />

Les urg<strong>en</strong>ces graves sont accueillies <strong>en</strong> salle <strong>de</strong> déchocage<br />

dite SAUV (Salle d’Accueil <strong>de</strong>s Urg<strong>en</strong>ces Vitales) disposant <strong>de</strong><br />

quatre postes dans le nouvel hôpital.<br />

Dép<strong>en</strong>dant du SAU, une petite unité d’hospitalisation <strong>de</strong><br />

courte durée (UHCD) dite Lits-Porte est à la disposition <strong>de</strong>s<br />

pati<strong>en</strong>ts pour une hospitalisation <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 24 heures,<br />

nécessaire pour suivre, cadrer ou surveiller un mala<strong>de</strong> avant<br />

év<strong>en</strong>tuelle sortie ou hospitalisation <strong>en</strong> service spécialisé.<br />

Y sont ainsi admis aussi bi<strong>en</strong> les intoxications médicam<strong>en</strong>teuses<br />

volontaires que les surveillances <strong>de</strong> TC/PCI, tous<br />

pati<strong>en</strong>ts nécessitant une surveillance d’au moins six heures<br />

mais ne relevant pas <strong>de</strong> la réanimation.<br />

Le SAMU (Service d’Ai<strong>de</strong> Médicale Urg<strong>en</strong>te) est la tête <strong>de</strong><br />

tout le secteur pré-hospitalier.<br />

Dans une salle dédiée, dite salle <strong>de</strong> régulation, mé<strong>de</strong>cins<br />

régulateurs et PARM (Perman<strong>en</strong>cier d’Ai<strong>de</strong> à la Régulation<br />

Médicale) reçoiv<strong>en</strong>t et trait<strong>en</strong>t tous les appels d’urg<strong>en</strong>ces <strong>de</strong><br />

la Polynésie qui aboutiss<strong>en</strong>t au 15 et au 420101.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s simples conseils médicaux,<br />

le SAMU peut faire appel aux<br />

structures existantes privées ou<br />

publiques telles que les mé<strong>de</strong>cins privés<br />

<strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, les cliniques, SOS Mé<strong>de</strong>cins,<br />

les pompiers <strong>de</strong>s communes, etc,<br />

lorsque l’état du pati<strong>en</strong>t ne nécessite<br />

pas d’accompagnem<strong>en</strong>t médicalisé pour<br />

sa prise <strong>en</strong> charge et son transfert.<br />

Si l’état du pati<strong>en</strong>t le nécessite, le SAMU<br />

décl<strong>en</strong>che alors le SMUR (Service<br />

Mobile d’Urg<strong>en</strong>ce et <strong>de</strong> Réanimation)<br />

autrem<strong>en</strong>t dit une ambulance médicalisée<br />

( équipe mé<strong>de</strong>cin-infirmier dédiée,<br />

24h/24h).<br />

Plus <strong>de</strong> 1500 sorties sont effectuées chaque année, certaines<br />

jusqu’à l’hôpital <strong>de</strong> Taravao.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Tahiti, le SAMU fera appel à <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s<br />

aéroportés pour effectuer une EVASAN (Evacuation<br />

Sanitaire), ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t aux avions <strong>de</strong> la Compagnie<br />

Air Archipel pré-équipés <strong>en</strong> civière, oxygène, énergie.<br />

Plus <strong>de</strong> 500 vols spéciaux sont ainsi réalisés chaque<br />

année grâce à une équipe mé<strong>de</strong>cin-infirmier égalem<strong>en</strong>t<br />

réservée à cette activité.<br />

Le CESU (C<strong>en</strong>tre d’Enseignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s Soins d’Urg<strong>en</strong>ce) a pour mission <strong>de</strong> former tous les<br />

acteurs <strong>de</strong> la santé aux gestes et techniques d’urg<strong>en</strong>ce dans tout le pays et est bi<strong>en</strong><br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du rattaché au SAMU.<br />

Enfin, le services <strong>de</strong>s Urg<strong>en</strong>ces gère le Caisson Hyperbare dont l’activité est limitée aux<br />

urg<strong>en</strong>ces telles que les accid<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> plongée ou <strong>de</strong>s pathologies telles que les gangrènes<br />

gazeuses ou les surdités brusques.<br />

Tout le personnel médical et paramédical est mutualisé dans les différ<strong>en</strong>tes activités du<br />

service qui fonctionn<strong>en</strong>t H24 toute l’année. Ainsi, la majorité <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et infirmiers travaill<strong>en</strong>t<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 12h, aussi bi<strong>en</strong> au SAU, qu’<strong>en</strong> SMUR ou Evasan leur<br />

permettant <strong>de</strong> conserver leur technicité et leur polyval<strong>en</strong>ce sur chacune <strong>de</strong> ces activités.<br />

Les différ<strong>en</strong>tes unités sont sous la responsabilité d’un mé<strong>de</strong>cin et d’un cadre <strong>de</strong> santé.<br />

Plus <strong>de</strong> 120 personnes, <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins aux femmes <strong>de</strong> services, <strong>de</strong>s infirmiers aux<br />

perman<strong>en</strong>ciers, <strong>de</strong>s cadres <strong>de</strong> santé aux hôtesses d’accueil, <strong>de</strong>s ambulanciersbrancardiers<br />

aux adjointes <strong>de</strong> soins, travaill<strong>en</strong>t dans le pôle Urg<strong>en</strong>ces-SAMU. Tous se<br />

prépar<strong>en</strong>t à intégrer les locaux du nouvel hôpital, parfaitem<strong>en</strong>t adaptés aux conditions<br />

particulières <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine d’urg<strong>en</strong>ce et surtout à l’accueil et au confort <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts<br />

qu’ils seront am<strong>en</strong>és à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge.<br />

Docteur Fabrice JEANNETTE<br />

8 eaMAG # 8


e t ç a t i e n t !<br />

Le CESU<br />

Le C<strong>en</strong>tre d’Enseignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s Soins d’Urg<strong>en</strong>ce a<br />

été créé <strong>en</strong> juin 2007 <strong>en</strong> tant qu’unité fonctionnelle<br />

du SAMU <strong>de</strong> Polynésie.<br />

Cette création répond aux besoins <strong>de</strong> formation et<br />

<strong>de</strong> mise à jour <strong>de</strong>s connaissances exprimés par les<br />

personnels soignants <strong>de</strong> la Santé Publique et du<br />

CHPf.<br />

Son équipe est constituée <strong>de</strong> quatre personnes :<br />

- Le Docteur Serge CABARET, mé<strong>de</strong>cin urg<strong>en</strong>tiste, responsable médical ;<br />

- Mr Luc LEROY, infirmier formateur et instructeur <strong>de</strong> secourisme ;<br />

- Mme Joséphine KEOU YUK WING, infirmière formatrice et monitrice <strong>de</strong><br />

secourisme, maîtrisant parfaitem<strong>en</strong>t la langue tahiti<strong>en</strong>ne ;<br />

- Mme Tiare PRUNONOSA-ROUVEROL, collaboratrice, qui assure le secrétariat.<br />

En Polynésie, le mo<strong>de</strong> d’exercice <strong>en</strong> situation d’insularité impose plus<br />

qu’ailleurs une soli<strong>de</strong> formation initiale et un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> régulier <strong>de</strong>s<br />

connaissances alors que, dans le même temps, l’isolem<strong>en</strong>t<br />

géographique les complique singulièrem<strong>en</strong>t.<br />

Les formations du CESU répond<strong>en</strong>t à cette double problématique <strong>en</strong><br />

étant disp<strong>en</strong>sées au plus près <strong>de</strong>s soignants. Certaines <strong>de</strong> ces<br />

formations sont élaborées <strong>en</strong> adéquation avec les besoins<br />

spécifiques <strong>de</strong>s ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>s structures polynési<strong>en</strong>nes, d’autres<br />

sont superposables, dans leur forme et leur cont<strong>en</strong>u, aux formations<br />

<strong>de</strong>s CESU métropolitains et permett<strong>en</strong>t l’obt<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> diplômes ou<br />

attestations reconnues. En 2009, ce sont 950 ag<strong>en</strong>ts toutes<br />

catégories confondues qui ont été formés par le CESU <strong>de</strong> Polynésie.<br />

Parmi les formations disp<strong>en</strong>sées <strong>en</strong> 2010 on retrouve :<br />

• Les formations règlem<strong>en</strong>taires aux gestes et soins d’urg<strong>en</strong>ces<br />

(AFGSU <strong>de</strong> niveau 1 et 2) qui s’adress<strong>en</strong>t au personnel -soignant)<br />

ou non- travaillant dans un établissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> santé.<br />

Cette formation est obligatoire pour les étudiants <strong>de</strong>s professions<br />

médicales et paramédicales et concerne donc <strong>en</strong> Polynésie<br />

les élèves infirmières, les élèves ai<strong>de</strong>s-soignantes et les élèves<br />

sages-femmes ;<br />

• Les formations à la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> l’arrêt cardiaque intra<br />

hospitalier ;<br />

• Les formations à l’utilisation et la gestion <strong>de</strong>s chariots d’urg<strong>en</strong>ce ;<br />

• Les formations à l’intubation difficile à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et<br />

<strong>de</strong>s infirmiers anesthésistes ;<br />

• Les formations aux gestes d’urg<strong>en</strong>ce pour les ag<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> poste isolé<br />

dans les îles ;<br />

• Les formations aux différ<strong>en</strong>ts Plans <strong>de</strong> Secours susceptibles d’être<br />

décl<strong>en</strong>chés <strong>en</strong> Polynésie ;<br />

• Enfin, les formations <strong>de</strong> secourisme (PSC1, PSE1, PSE2,<br />

monitorat…) pour lesquelles la Direction <strong>de</strong> la Déf<strong>en</strong>se et <strong>de</strong> la<br />

Protection Civile a délivré son habilitation.<br />

Le dynamisme <strong>de</strong> cette petite équipe porte ses fruits et le CESU est <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus<br />

sollicité.<br />

De nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s émerg<strong>en</strong>t, émanant <strong>de</strong>s structures publiques <strong>de</strong> santé mais<br />

aussi <strong>de</strong>s professionnels libéraux (mé<strong>de</strong>cins, d<strong>en</strong>tistes, infirmiers, etc.) et <strong>de</strong>s<br />

cliniques, voire <strong>de</strong>s structures n’ayant aucun rôle sanitaire (services administratifs,<br />

banques, hôtels, groupes industriels) et pour lesquelles le CESU est le seul interlocuteur<br />

légitime sur la place. Pour autant, le fonctionnem<strong>en</strong>t actuel du CESU ne permet<br />

pas <strong>de</strong> répondre à ces <strong>de</strong>rnières <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, sauf conseil ou avis d’expert ponctuel.<br />

Actuellem<strong>en</strong>t, le CESU dispose <strong>de</strong>s anci<strong>en</strong>s locaux du caisson hyperbare transféré<br />

récemm<strong>en</strong>t au Nouvel Hôpital. Mais la place manque et la configuration <strong>de</strong>s locaux<br />

n’est pas optimale pour leur nouveau rôle aussi l’équipe est-elle impati<strong>en</strong>te<br />

d’emménager au sein du futur bâtim<strong>en</strong>t du SAMU où trois salles <strong>de</strong> formation<br />

permettront la t<strong>en</strong>ue <strong>de</strong> sessions simultanées, avec pour corollaire la possibilité<br />

d’élargir le public-cible, d’accroître les capacités d’accueil et <strong>de</strong> développer l’offre <strong>de</strong><br />

formation.<br />

R<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous courant 2011, mais le plus tôt possible... !<br />

eaMAG # 8<br />

9


a l o r s , u n e d o s e …<br />

brèves<br />

Ouverture du Nouvel Hôpital<br />

Mission d’un stagiaire logistici<strong>en</strong><br />

Prés<strong>en</strong>tation :<br />

Originaire <strong>de</strong> Sancerre (Cher - FRANCE), je termine<br />

actuellem<strong>en</strong>t mes étu<strong>de</strong>s <strong>en</strong> logistique à Toulouse. En<br />

effet, étudiant <strong>en</strong> master europé<strong>en</strong> <strong>de</strong> logistique à<br />

l’Ecole Internationale <strong>de</strong>s Transports et <strong>de</strong> la<br />

Logistique (Groupe Promotrans), j’ai choisi<br />

d’effectuer mon stage <strong>de</strong> fin d’étu<strong>de</strong> au sein du<br />

C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong> <strong>de</strong> Polynésie française, afin<br />

d’approfondir mes connaissances <strong>en</strong> logistique<br />

hospitalière et d’acquérir <strong>de</strong> nouvelles<br />

compét<strong>en</strong>ces.<br />

Pourquoi le mon<strong>de</strong> hospitalier ?<br />

J’ai comm<strong>en</strong>cé à connaître le mon<strong>de</strong> hospitalier quand j’étais adolesc<strong>en</strong>t,<br />

puisque <strong>de</strong>puis 2002, j’accompagne tous les ans <strong>de</strong>s personnes mala<strong>de</strong>s et<br />

handicapées <strong>en</strong> tant qu’hospitalier. Le mon<strong>de</strong> hospitalier m’attire plus particulièrem<strong>en</strong>t,<br />

<strong>de</strong> part sa complexité d’organisation liée au rôle et à l’<strong>en</strong>vergure que<br />

joue un c<strong>en</strong>tre hospitalier au sein d’un territoire, mais aussi <strong>de</strong> part la<br />

dim<strong>en</strong>sion humaine <strong>de</strong>s actions à m<strong>en</strong>er et l’ampleur <strong>de</strong>s projets que port<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> nombreux établissem<strong>en</strong>ts.<br />

Expéri<strong>en</strong>ce :<br />

Lors <strong>de</strong> mon arrivée au CHPF, le mon<strong>de</strong> hospitalier ne m’était pas totalem<strong>en</strong>t<br />

inconnu, puisque j’ai déjà eu l’occasion <strong>de</strong> travailler <strong>en</strong> tant qu’appr<strong>en</strong>ti<br />

logistici<strong>en</strong> à la Direction logistique du C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong> Universitaire <strong>de</strong><br />

Toulouse p<strong>en</strong>dant <strong>de</strong>ux ans, durant ma formation <strong>en</strong> alternance <strong>de</strong><br />

« Responsable d’Unité Logistique » (bac+3/4 – Groupe Promotrans). En<br />

revanche, le caractère insulaire, et les projets liés au nouvel hôpital sont pour<br />

moi <strong>de</strong> nouvelles expéri<strong>en</strong>ces qui me permettront d’<strong>en</strong>richir mon expéri<strong>en</strong>ce.<br />

10 eaMAG # 8


… m a t i n , m i d i<br />

e t s o i r .<br />

Missions confiées :<br />

Durant ce stage <strong>de</strong> fin d’étu<strong>de</strong>, que j’ai comm<strong>en</strong>cé le 6 avril et<br />

que je terminerai le 1er octobre prochain, je suis chargé <strong>de</strong><br />

mettre <strong>en</strong> place la traçabilité <strong>de</strong>s standards GS1.<br />

En effet, les co<strong>de</strong>s à barres et les Datamatrix GS1* figurant sur<br />

les dispositifs médicaux et les médicam<strong>en</strong>ts ont été récemm<strong>en</strong>t<br />

adoptés par l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s acteurs du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la santé<br />

(laboratoires, distributeurs, cliniques, hôpitaux, officines…), et<br />

sont <strong>en</strong> cours <strong>de</strong> déploiem<strong>en</strong>t.<br />

Co<strong>de</strong> barre GS1<br />

Datamatrix<br />

Ces standards <strong>de</strong> traçabilité permett<strong>en</strong>t aux différ<strong>en</strong>ts acteurs<br />

<strong>de</strong> la chaîne du médicam<strong>en</strong>t et du dispositif médical <strong>de</strong><br />

communiquer <strong>en</strong>tre eux et d’échanger les données relatives aux<br />

dates <strong>de</strong> péremption, numéro <strong>de</strong> lots,… <strong>de</strong>s produits.<br />

A partir du 1er janvier 2011, la législation française imposera à<br />

la chaîne du médicam<strong>en</strong>t les normes GS1 <strong>en</strong> matière <strong>de</strong><br />

traçabilité. A terme, c'est la gestion <strong>de</strong> toute la chaîne logistique<br />

du médicam<strong>en</strong>t qui évoluera et permettra <strong>de</strong> suivre le parcours<br />

d'un médicam<strong>en</strong>t jusqu'à son pati<strong>en</strong>t. Ce projet phare comporte<br />

<strong>de</strong> nombreux avantages. Il permettra dans un premier temps <strong>de</strong><br />

mieux gérer les stocks, d’éviter les erreurs et <strong>de</strong> fiabiliser la<br />

saisie <strong>de</strong>s données. A terme, ce projet s’intégrera dans le<br />

circuit du médicam<strong>en</strong>t et permettra d’améliorer le suivi <strong>de</strong>s<br />

pati<strong>en</strong>ts.<br />

Je participe égalem<strong>en</strong>t à l’aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> la<br />

pharmacie du nouvel hôpital et à l’organisation du déménagem<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> celle-ci. En parallèle, je mène une étu<strong>de</strong> sur la future<br />

plate forme logistique hospitalière.<br />

Basé à la cellule du nouvel hôpital, je travaille ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

avec le service informatique. En effet, le système d’information<br />

du CHPF est directem<strong>en</strong>t impliqué dans le projet traçabilité.<br />

De plus, Francis PEZET est mon tuteur <strong>de</strong> stage.<br />

Je sollicite égalem<strong>en</strong>t la pharmacie avec qui je travaille au quotidi<strong>en</strong>,<br />

et les moy<strong>en</strong>s généraux.<br />

Et après… ?<br />

De retour <strong>en</strong> métropole, il me faudra rédiger un rapport <strong>de</strong> stage<br />

que je souti<strong>en</strong>drai par la suite (fin octobre) <strong>de</strong>vant un jury <strong>de</strong><br />

professionnels. Une fois mes exam<strong>en</strong>s validés et mon diplôme<br />

<strong>en</strong> poche, je chercherai activem<strong>en</strong>t un emploi. La logistique est<br />

prés<strong>en</strong>te dans <strong>de</strong> nombreux secteurs d’activités (industriel,<br />

agro-alim<strong>en</strong>taire, automobile, aéronautique,…).<br />

Néanmoins, je souhaite continuer ma carrière dans le mon<strong>de</strong><br />

hospitalier qui connaît, une véritable révolution d’un point <strong>de</strong><br />

vue « logistique ».<br />

Adri<strong>en</strong> DELAPORTE<br />

*GS1 est une <strong>en</strong>treprise à but non-lucratif chargée <strong>de</strong><br />

développer <strong>de</strong>s standards <strong>de</strong> traçabilité dans divers secteurs<br />

d’activité et <strong>de</strong> promouvoir leur utilisation tout au long <strong>de</strong> la<br />

chaîne logistique <strong>de</strong>s produits, afin d’<strong>en</strong> assurer le suivi.<br />

eaMAG # 8<br />

11


e s p i r e z …<br />

dossier<br />

Lutte contre la douleur<br />

Un exemple au CHPF<br />

Dans son édition du 16 juin 2010,<br />

l'hebdomadaire national, L'Express<br />

a consacré une étu<strong>de</strong> sur la<br />

capacité <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la<br />

douleur auprès <strong>de</strong> 1.200 établissem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>de</strong> soins métropolitains et<br />

outre-mer; hôpitaux, cliniques,..<br />

A noter qu'<strong>en</strong> Polynésie française<br />

seul le CHPF a accepté <strong>de</strong> participer<br />

à cette <strong>en</strong>quête pointilleuse si<br />

révélatrice d'un véritable<br />

professionnalisme.<br />

Sur une échelle <strong>de</strong> A à E, le A étant une prise <strong>en</strong> charge excell<strong>en</strong>te,<br />

E une prise <strong>en</strong> charge défici<strong>en</strong>te, le CHPF se voit noter B.<br />

Pour connaître un peu plus pourquoi et surtout comm<strong>en</strong>t<br />

notre Etablissem<strong>en</strong>t Public Polynési<strong>en</strong> est arrivé à une telle<br />

notation <strong>de</strong> qualité, ci-<strong>de</strong>ssous l'article <strong>de</strong> l'Express, suivi<br />

d'une interview du docteur Wong Fat.<br />

Dr Richard WONG FAT<br />

UN PIONNIER AUX ANTIPODES<br />

Tahiti est à la croisée <strong>de</strong> trois cultures, polynési<strong>en</strong>ne,<br />

europé<strong>en</strong>ne et chinoise. "La manière d'exprimer ses douleurs<br />

se différ<strong>en</strong>cie d'une communauté à l'autre", explique le<br />

mé<strong>de</strong>cin anesthésiste réanimateur Richard Wong Fat à<br />

l'origine <strong>de</strong> la consultation anti-douleur du C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong><br />

<strong>de</strong> Polynésie française, créée <strong>en</strong> 2005.<br />

C'est pourquoi, dès le premier <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, il pose cette question<br />

"Dans quelle langue souhaitez-vous communiquer ?".<br />

"Nous établissons ainsi une relation plus approfondie avec<br />

<strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts qui ont parfois du mal à dire leur souffrance".<br />

Ches les Polynési<strong>en</strong>s par exemple, "la pu<strong>de</strong>ur et la ret<strong>en</strong>ue<br />

empêch<strong>en</strong>t la plainte, précise la psychologue du c<strong>en</strong>tre Sylvie<br />

Couraud, même s'ils ont très mal".<br />

Enfant du pays, Richard Wong Fat t<strong>en</strong>ait égalem<strong>en</strong>t à pouvoir<br />

soigner ses pati<strong>en</strong>ts sur leur terre et à leur offrir la même<br />

qualité <strong>de</strong> soins que dans l'Hexagone.<br />

Afin <strong>de</strong> pallier les risques <strong>de</strong> l'isolem<strong>en</strong>t, le mé<strong>de</strong>cin se ti<strong>en</strong>t<br />

régulièrem<strong>en</strong>t informé <strong>de</strong>s avancées médicales <strong>en</strong> métropole.<br />

Les stimulations médullaire et magnétique transcrâni<strong>en</strong>nes<br />

n'ont pas <strong>de</strong> secret pour lui. Il fait v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s experts hexagonaux<br />

<strong>de</strong>ux fois par an. Leur mission: former son équipe aux<br />

nouvelles techniques antidouleur. Souhaitant mettre <strong>en</strong> place<br />

une formation à l'hypnose pour les mé<strong>de</strong>cins tahiti<strong>en</strong>s, le<br />

docteur a fait appel, au printemps <strong>de</strong>rnier à un spécialiste ravi<br />

<strong>de</strong> constater que la tradition du collier <strong>de</strong> fleurs sur le tarmac<br />

persistait. Une vingtaine <strong>de</strong> candidats se sont déjà déclarés<br />

prêts à y participer.<br />

A. B – L'Express<br />

Bonjour docteur. L'Express à consacré son numéro du 16<br />

juin à la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur et a mis <strong>en</strong> avant<br />

le fait que la notation du CHPF est dûe à votre travail.<br />

Qu'est-ce qui vous a m<strong>en</strong>é a créer un comité <strong>de</strong> lutte<br />

contre la douleur (CLUD) ?<br />

La prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur aigue ou chronique n’est pas<br />

uniquem<strong>en</strong>t l’affaire <strong>de</strong> spécialistes mais <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong><br />

avec une implication et une collaboration <strong>de</strong> tout le personnel<br />

<strong>de</strong> l’hôpital soignants ou non soignants et aussi <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts.<br />

Pour cela, comme <strong>en</strong> France il était nécessaire <strong>de</strong> constituer<br />

un comité <strong>de</strong> lutte contre la douleur dénommé le CLUD qui<br />

est un groupe <strong>de</strong> réflexion, <strong>de</strong> proposition et <strong>de</strong> coordination<br />

<strong>de</strong>s projets composé <strong>de</strong> représ<strong>en</strong>tants <strong>de</strong>s soignants <strong>de</strong><br />

différ<strong>en</strong>ts secteurs désignés par leur paire dans l’objectif<br />

d’élaborer <strong>en</strong>semble la meilleure politique <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge<br />

<strong>de</strong> la douleur et les moy<strong>en</strong>s prioritaires à mettre <strong>en</strong> place au<br />

niveau <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t.<br />

C’est ainsi que très rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t le CLUD a décidé <strong>de</strong> faire une<br />

<strong>en</strong>quête pour faire le point au niveau <strong>de</strong> l’hôpital sur la prise<br />

<strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur <strong>en</strong> 2009 dont les résultats ont été<br />

communiqués aux instances internes <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t.<br />

Cette <strong>en</strong>quête a permis <strong>de</strong> connaitre les problèmes et <strong>de</strong><br />

définir plusieurs priorités comme celle <strong>de</strong> promouvoir une<br />

action <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> tous les personnels infirmiers pour<br />

prév<strong>en</strong>ir et soulager les douleurs notamm<strong>en</strong>t les douleurs<br />

induites par nos soins et celle d’élaborer <strong>de</strong>s protocoles.<br />

En Polynésie française cela va beaucoup plus loin qu'<br />

une approche médicale. Peut-on dire qu'il s'agit d'abord<br />

<strong>de</strong> la compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> la différ<strong>en</strong>ce culturelle ?<br />

La société polynési<strong>en</strong>ne est une société pluriethnique<br />

attachée à leur culture et à leur langue. La culture ti<strong>en</strong>t une<br />

place importante dans l’expression et la verbalisation <strong>de</strong>s<br />

douleurs et <strong>de</strong> la souffrance. Il est fréqu<strong>en</strong>t <strong>de</strong> constater que<br />

pour certains pati<strong>en</strong>ts notamm<strong>en</strong>t ceux du troisième âge et<br />

v<strong>en</strong>ant <strong>de</strong>s îles éloignées, la maîtrise insuffisante <strong>de</strong> la langue<br />

française constitue une barrière dans la verbalisation, la<br />

compréh<strong>en</strong>sion et l’évaluation <strong>de</strong> leurs douleurs et <strong>de</strong>s troubles<br />

émotionnels.<br />

12 eaMAG # 8


c ’ e s t b o n i c i …<br />

… e t l à a u s s i .<br />

Il est bi<strong>en</strong> vrai que pouvoir parler dans leur langue maternelle<br />

facilite gran<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t le contact. La conduite <strong>de</strong> la consultation<br />

ainsi que l’observance du traitem<strong>en</strong>t supprime la gêne <strong>de</strong> ne pas<br />

pouvoir s’exprimer correctem<strong>en</strong>t.<br />

Il est fréqu<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre cette expression “ fa’a’oroma’i “.<br />

Elle revi<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t dans les propos <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts et aussi <strong>de</strong><br />

l’<strong>en</strong>tourage. Le dictionnaire <strong>de</strong> l’Académie tahiti<strong>en</strong>ne le traduit<br />

par “ être pati<strong>en</strong>t ou supporter “. Je me suis posé souv<strong>en</strong>t la<br />

question <strong>de</strong> l’origine et <strong>de</strong> la signification <strong>de</strong> ce mot qui invite <strong>de</strong><br />

la part <strong>de</strong> celui qui est souffrant à une attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> supporter ses<br />

douleurs et quelles conséqu<strong>en</strong>ces peuv<strong>en</strong>t-elles avoir dans<br />

l’évolution <strong>de</strong> la maladie, avec le retard <strong>de</strong> diagnostic apporté par<br />

la non verbalisation <strong>de</strong> cette douleur ?<br />

Tout jeune, les par<strong>en</strong>ts appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à leur <strong>en</strong>fants à supporter la<br />

douleur comme <strong>de</strong>s grands, avec fierté, pu<strong>de</strong>ur et ret<strong>en</strong>ue.<br />

L’exprimer serait considéré comme une faiblesse.<br />

Cette façon “ d’être pati<strong>en</strong>t avec la douleur “ peut retar<strong>de</strong>r le<br />

pati<strong>en</strong>t à aller consulter un mé<strong>de</strong>cin et les personnels<br />

soignants ne peuv<strong>en</strong>t pas les pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge quand ils sont<br />

hospitalisés. J’invite donc les soignants à poser systématiquem<strong>en</strong>t<br />

la question même si le pati<strong>en</strong>t ne parle pas <strong>de</strong> leur<br />

douleur. L’impact <strong>de</strong>s religions dans la vie quotidi<strong>en</strong>ne serait à<br />

pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération dans l’évaluation <strong>de</strong>s douleurs<br />

chroniques. P<strong>en</strong>dant longtemps les pati<strong>en</strong>ts ont accepté <strong>de</strong><br />

“ fa’a’oroma’i “ pour <strong>de</strong>s raisons multiples et personnelles.<br />

La douleur est-elle ré<strong>de</strong>mptrice ? Est-elle là <strong>en</strong> punition <strong>de</strong> nos<br />

fautes ?<br />

Fort heureusem<strong>en</strong>t, le comportem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts face à leur<br />

douleur a beaucoup évolué et dans le bon s<strong>en</strong>s. La population est<br />

informée par les médias et par internet <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s médicaux<br />

pour calmer leur douleur et les conséqu<strong>en</strong>ces néfastes provoquées<br />

par les douleurs qui se pér<strong>en</strong>nis<strong>en</strong>t sur tous les plans<br />

familiaux et professionnels. Ils ne compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas qu’ils puiss<strong>en</strong>t<br />

continuer à avoir mal et ils n’accept<strong>en</strong>t plus d’avoir mal et<br />

<strong>de</strong> souffrir. C’est une bonne chose.<br />

Les autorités et administrations du CHPF sont-elles suffisamm<strong>en</strong>t<br />

s<strong>en</strong>sibilisées à la lutte contre la douleur ?<br />

Depuis 1999 au niveau <strong>de</strong> l’hôpital une véritable prise <strong>de</strong><br />

consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la nécessité d’assurer une prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la<br />

douleur a vu le jour avec la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur<br />

post-opératoire par le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s techniques d’analgésie<br />

locorégionnale et analgésie péridurale pour l’accouchem<strong>en</strong>t.<br />

Les responsables <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t ont sout<strong>en</strong>u activem<strong>en</strong>t les<br />

projets <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur<br />

avec le financem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s personnels pour le DU<br />

<strong>de</strong> la douleur et <strong>de</strong>s soins palliatifs. La création du c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> la<br />

douleur <strong>en</strong> 2005 et la création du CLUD <strong>en</strong> 2007.<br />

Des actions <strong>de</strong> formation m<strong>en</strong>ées par l’équipe du c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> la douleur pour les hôpitaux<br />

périphériques et pour les soignants libéraux ont eu lieu durant ces 5 années avec <strong>de</strong>s<br />

spécialistes algologues v<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> la France.<br />

Les responsables <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong> la CPS ont bi<strong>en</strong> compris que du fait <strong>de</strong> notre isolem<strong>en</strong>t, c’est<br />

une nécessité <strong>de</strong> développer toutes les techniques invasives et non invasives <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge<br />

<strong>de</strong> la douleur sur le territoire C’est ainsi que progressivem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s techniques d’avant gar<strong>de</strong> telles<br />

que les stimulations médullaires, l’hypnose médicale et la stimulation magnétique transcrânni<strong>en</strong>ne<br />

sont proposées aux pati<strong>en</strong>ts douloureux chroniques.<br />

Si les efforts <strong>de</strong> toute une équipe se trouv<strong>en</strong>t aujourd’hui récomp<strong>en</strong>sés par les médias, il n’<strong>en</strong><br />

reste pas moins que ces efforts soi<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>us et r<strong>en</strong>forcés pour assurer aux pati<strong>en</strong>ts qui nous<br />

sont confiés toute l’att<strong>en</strong>tion nécessaire pour une prise <strong>en</strong> charge adéquate <strong>de</strong> leur douleur.<br />

CONFÉRENCE-DÉBAT<br />

L’hypnose médicale pourrait faire son <strong>en</strong>trée à l’hôpital<br />

Jeudi <strong>de</strong>rnier, les membres du corps médical polynési<strong>en</strong> étai<strong>en</strong>t nombreux pour écouter la<br />

confér<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> Jean-Marc B<strong>en</strong>haiem dans les salons <strong>de</strong> l’hôtel Tahiti Nui. Invité par le Dr Won Fat,<br />

responsable du C<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> la douleur au CHPF <strong>de</strong> Mamao, ce pratici<strong>en</strong> spécialiste <strong>de</strong> l’hypnose<br />

médicale a passionné son auditoire <strong>en</strong> alternant avec aisance les informations théoriques<br />

concernant cette pratique et les démonstrations pratiques auxquelles les membres <strong>de</strong><br />

l’assistance se sont prêtés avec complaisance sous l’oeil att<strong>en</strong>tif <strong>de</strong>s spectateurs.<br />

Mais ne nous y trompons pas ! Si l’exposé <strong>de</strong> Jean-Marc B<strong>en</strong>haiem a toujours été fort agréable,<br />

il s’agissait cep<strong>en</strong>dant d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s sujets très graves qui relèv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la douleur <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s,<br />

que cette douleur soit occasionnelle ou chronique et qu’elle concerne <strong>de</strong>s organes ou <strong>de</strong>s<br />

comportem<strong>en</strong>ts.<br />

Pratiquant l’hypnose médicale <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> 30 ans et à l’origine du premier diplôme<br />

d'hypnose médicale <strong>en</strong> Europe au sein du prestigieux hôpital parisi<strong>en</strong> <strong>de</strong> la Pitié Salpêtrière,<br />

Jean-Marc B<strong>en</strong>haiem a très bi<strong>en</strong> su expliquer comm<strong>en</strong>t l’hypnose pouvait être efficace<br />

pour apaiser les douleurs <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts et v<strong>en</strong>ir par conséqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> appoint <strong>de</strong>s soins apportés<br />

par les divers spécialistes <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> leurs pathologies. Outre ses consultations et son<br />

<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, Jean-Marc B<strong>en</strong>haiem est aussi l’auteur <strong>de</strong> nombreux ouvrages qui font<br />

référ<strong>en</strong>ce dans le domaine et parmi lesquels L’hypnose qui soigne, Oubliez le tabac ! et<br />

Enfin je maigris ! connaiss<strong>en</strong>t un vrai succès auprès <strong>de</strong>s lecteurs concernés par les sujets<br />

traités.<br />

Jean-Marc B<strong>en</strong>haiem <strong>de</strong>vrait rev<strong>en</strong>ir à Papeete <strong>en</strong> novembre prochain pour animer un stage<br />

d’initiation à l’hypnose <strong>de</strong>stiné aux mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> Polynésie.<br />

MZS – Les Nouvelles <strong>de</strong> Tahiti, 19 avril 2010<br />

eaMAG # 8<br />

13


ç a c o l l e …<br />

dossier<br />

Lutte contre la douleur<br />

P<strong>en</strong>dant trop longtemps la<br />

douleur a été vécue comme une<br />

fatalité. Et pourtant, l’évolution<br />

<strong>de</strong>s connaissances nous donne<br />

aujourd’hui les moy<strong>en</strong>s<br />

permettant <strong>de</strong> réduire dans <strong>de</strong>s<br />

proportions importantes la<br />

douleur du pati<strong>en</strong>t. Mais plus que<br />

les connaissances, ce sont les<br />

m<strong>en</strong>talités <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> prise<br />

<strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur qui<br />

doiv<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ant évoluer.<br />

CLUD-contrat d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t douleur<br />

Par délibération N°26/2007/<br />

CHPF du 08 mars 2007, le<br />

Conseil d’Administration du<br />

C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong> <strong>de</strong> la<br />

Polynésie Française a déci<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> réactiver le Comite <strong>de</strong><br />

Lutte contre la Douleur au sein<br />

<strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t.<br />

Le CLUD (Comité <strong>de</strong> Lutte<br />

contre la Douleur) est un c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong><br />

réflexion et <strong>de</strong> proposition sur la<br />

prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur, appelé<br />

à travailler <strong>en</strong> collaboration effective et<br />

perman<strong>en</strong>te avec la direction <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t<br />

et la Commission Médicale, ainsi qu’avec<br />

les services cliniques, la Commission <strong>de</strong> Soins<br />

Infirmiers <strong>de</strong> Rééducation et Médico Technique, la pharmacie<br />

et les services administratifs et techniques.<br />

En pratique, le CLUD doit pouvoir coordonner les actions,<br />

recueillir les informations cliniques et les besoins <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t,<br />

afin <strong>de</strong> proposer une stratégie cohér<strong>en</strong>te et adaptée<br />

<strong>de</strong>vant aboutir à la prise <strong>en</strong> compte effective <strong>de</strong> toutes les<br />

douleurs.<br />

L’idée principale du CLUD, r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t forme était alors<br />

<strong>de</strong>: Relancer la culture contre la douleur au CHPF.<br />

Afin <strong>de</strong> déterminer le constat <strong>de</strong> départ, le CLUD a souhaité<br />

faire une première évaluation autour <strong>de</strong> la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong><br />

la douleur au CHPF. Telle une photographie, il a semblé intéressant<br />

d’explorer un maximum d’élém<strong>en</strong>ts pouvant r<strong>en</strong>seigner<br />

sur la culture douleur <strong>en</strong> 2008 au CHPF.<br />

Une gran<strong>de</strong> <strong>en</strong>quête a été mise <strong>en</strong> place et ces résultats ont<br />

mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les points suivants :<br />

• Les pati<strong>en</strong>ts sont globalem<strong>en</strong>t satisfaits <strong>de</strong> la prise <strong>en</strong><br />

charge même si la plupart d’<strong>en</strong>tre eux ont ress<strong>en</strong>ti une<br />

douleur int<strong>en</strong>se p<strong>en</strong>dant leur hospitalisation et que 40%<br />

d’<strong>en</strong>tre eux n’ont pas été soulagés ;<br />

• Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s prescriptions médicales d’antalgiques<br />

ne sont pas respectée ;<br />

• Les moy<strong>en</strong>s antalgiques exist<strong>en</strong>t au sein <strong>de</strong>s services<br />

(PCA, MEOPA, EMLAR) mais ne sont pas toujours utilisés ;<br />

l’id<strong>en</strong>tification <strong>de</strong>s gestes douloureux, leur prév<strong>en</strong>tion sont<br />

à développer.<br />

• La rédaction <strong>de</strong> protocoles <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur<br />

est un impératif au sein <strong>de</strong>s services et une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour<br />

51.5% <strong>de</strong>s paramédicaux et 41.9% <strong>de</strong>s médicaux ;<br />

• 34% <strong>de</strong>s paramédicaux et 64.3% <strong>de</strong>s médicaux sont<br />

satisfaits <strong>de</strong> la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur ;<br />

• La traçabilité <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> la douleur est quasi<br />

inexistante dans les dossiers <strong>de</strong> soins, faute d’harmonisation<br />

<strong>de</strong>s outils et du support prévu.<br />

Devant ce constat, pour les cinq années à v<strong>en</strong>ir, le CLUD a<br />

souhaité développer les axes <strong>de</strong> travail suivant :<br />

Objectif 1 : Améliorer la formation <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble du personnel<br />

<strong>de</strong> santé <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur.<br />

Objectif 2 : Engager l’établissem<strong>en</strong>t dans une démarche<br />

d’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur<br />

<strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> associant les usagers par une meilleure<br />

information.<br />

Objectif 3 : Evaluer <strong>de</strong> façon systématique, précoce et<br />

périodique la douleur et assurer la traçabilité <strong>de</strong> cette évaluation.<br />

Objectif 4 : Prév<strong>en</strong>ir la douleur provoquée par les soins.<br />

Objectif 5 : Mettre <strong>en</strong> place un « référ<strong>en</strong>tiel douleur » permettant<br />

un support aux professionnels afin d’apporter une meilleure<br />

prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur.<br />

Objectif 6 : Apporter un meilleur niveau <strong>de</strong> satisfaction aux<br />

pati<strong>en</strong>ts.<br />

Objectif 7 : Apporter un meilleur niveau <strong>de</strong> satisfaction du<br />

personnel <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur.<br />

14 eaMAG # 8


e t ç a t i e n t !<br />

Afin d’<strong>en</strong>gager l’établissem<strong>en</strong>t dans une démarche<br />

d’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la<br />

douleur <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> associant les usagers par une<br />

meilleure information (Objectif N°2), le CLUD a souhaité<br />

mettre <strong>en</strong> place un Contrat Engagem<strong>en</strong>t Douleur au<br />

CHPF.<br />

Ce terme <strong>de</strong> « Contrat Engagem<strong>en</strong>t Douleur » apparaît<br />

<strong>en</strong> métropole dans le plan quadri<strong>en</strong>nal <strong>de</strong> lutte contre la<br />

douleur 2002-2005.<br />

Le Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t intègre les élém<strong>en</strong>ts relatifs à<br />

la politique et l'organisation <strong>de</strong> l'établissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

matière <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur. Il <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t acte<br />

d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t pour l’établissem<strong>en</strong>t hospitalier.<br />

Plusieurs messages :<br />

– la prév<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> la douleur provoquée,<br />

– la douleur post opératoire,<br />

– l’utilisation d’échelles d’évaluation <strong>de</strong> la douleur<br />

– les médicam<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la douleur.<br />

Le Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t donne <strong>de</strong>s indications sur le<br />

rôle respectif <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong>s professionnels dans la<br />

prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur. C’est un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong><br />

prise <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la douleur mais pas <strong>de</strong> résultat.<br />

Au CHPF, le CLUD a travaillé sur l’élaboration d’un<br />

Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t sur le même modèle que celui<br />

proposé dans le plan douleur 2002-2005 avec<br />

quelques modifications. (personnalisation du docum<strong>en</strong>t,<br />

prés<strong>en</strong>tation, exemples <strong>de</strong> douleur, traduction <strong>en</strong><br />

tahiti<strong>en</strong>…)<br />

Il sera distribué au pati<strong>en</strong>t dans le livret d’accueil <strong>en</strong><br />

complém<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’information donnée sur la douleur<br />

dans celui-ci.<br />

Afin d’évaluer la pertin<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’information cont<strong>en</strong>ue<br />

dans le docum<strong>en</strong>t, celui-ci a été distribué accompagné<br />

d’un questionnaire <strong>en</strong> consultation d’anesthésie sur<br />

une semaine <strong>en</strong> Avril <strong>de</strong>rnier.<br />

Sur 57 observations reçues, :<br />

- Les pati<strong>en</strong>ts sont satisfaits par l’information cont<strong>en</strong>u<br />

dans ce docum<strong>en</strong>t (42.1% la trouve très claire);<br />

- 79.6% <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts ont appris quelque chose et ce<br />

docum<strong>en</strong>t risque <strong>de</strong> modifier leurs comportem<strong>en</strong>ts face<br />

à la douleur;<br />

- La réglette douleur est <strong>en</strong>core trop peu utilisée (20%).<br />

Le CLUD du CHPF souhaite qu’à travers ce docum<strong>en</strong>t,<br />

l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s personnels médicaux et paramédicaux<br />

du CHPF s’<strong>en</strong>gage dans une véritable politique <strong>de</strong> lutte<br />

contre la douleur.<br />

NE PAS AVOIR MAL EST UN DROIT POUR LE<br />

PATIENT<br />

SOULAGER EST UN DEVOIR POUR LE SOIGNANT<br />

Christophe HONTANG<br />

Vice Présid<strong>en</strong>t du CLUD<br />

Cadre <strong>de</strong> Santé - Service <strong>de</strong> Pédiatrie<br />

Sont membres du CLUD :<br />

Présid<strong>en</strong>t<br />

Dr Richard WONG FAT – Mé<strong>de</strong>cin C<strong>en</strong>tre<br />

<strong>de</strong> la Douleur<br />

Vice Présid<strong>en</strong>t<br />

Christophe HONTANG – Cadre <strong>de</strong> Santé<br />

du service <strong>de</strong> Pédiatrie<br />

Membres <strong>de</strong> droits<br />

Directeur du CHPF : Louis ROLLAND *<br />

Présid<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la CME :<br />

Docteur Lionel BESSOUT<br />

ou son représ<strong>en</strong>tant<br />

Dr Yann TURGEON ; Mé<strong>de</strong>cin<br />

Urg<strong>en</strong>tiste/Qualitici<strong>en</strong><br />

Directrice <strong>de</strong>s Soins : Clau<strong>de</strong> COLLIOT<br />

FANAURA<br />

Chef <strong>de</strong> service <strong>de</strong> la Pharmacie :<br />

Dr Philippe Emmanuel DUPIRE<br />

Directeur <strong>de</strong> la Santé ou représ<strong>en</strong>tant :<br />

G<strong>en</strong>eviève THOREL<br />

Membres désignés<br />

Représ<strong>en</strong>tant médical Anesthésie :<br />

Dr Marc ROUSSELOT - Anesthésiste<br />

Représ<strong>en</strong>tant médical Mé<strong>de</strong>cine :<br />

Dr Pablo FERRER LOPEZ – Pneumologue<br />

Représ<strong>en</strong>tant médical Pédiatrie :<br />

Dr Jérôme PASCHE – Pédiatre<br />

Représ<strong>en</strong>tant médical Psychiatrie.<br />

Représ<strong>en</strong>tant médical Urg<strong>en</strong>ces :<br />

Dr Sonia BOURREAU – Urg<strong>en</strong>tiste<br />

Représ. IDE ou Cadre : Sophie PORTEU<br />

BARBEDET – Cadre HDJ<br />

Représ. IDE ou Cadre : Chantal VANSON<br />

GRANDJACQUOT – C. Sup. Méd.<br />

Représ<strong>en</strong>tant Ai<strong>de</strong> Soignant :<br />

Stéphane GERVAIS – MDA<br />

Représ<strong>en</strong>tant Kinésithérapeute : Grégory<br />

CHENET<br />

Invités perman<strong>en</strong>ts<br />

Grégoire DESTAILLEUR – Ingénieur<br />

Qualité<br />

Paul MARTINEZ- IADE Douleur<br />

représ<strong>en</strong>tant le Directeur du CHPF*<br />

eaMAG # 8<br />

15


dossier<br />

Le Contrat d’Engagem<strong>en</strong>t<br />

Au C<strong>en</strong>tre <strong>Hospitalier</strong> du Taaone, nous nous <strong>en</strong>gageons à pr<strong>en</strong>dre<br />

<strong>en</strong> charge votre douleur.<br />

AVOIR MOINS MAL, NE PLUS AVOIR MAL<br />

C’EST POSSIBLE<br />

Vous avez peur d’avoir mal...<br />

Prév<strong>en</strong>ir, traiter ou soulager votre<br />

douleur c’est possible !<br />

Vous avez mal...<br />

Votre douleur, parlons-<strong>en</strong>...<br />

Nous pouvons :<br />

Prév<strong>en</strong>ir<br />

Les douleurs provoquées par certains soins ou exam<strong>en</strong>s :<br />

piqûres, pansem<strong>en</strong>ts, pose <strong>de</strong> son<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> perfusion, retrait <strong>de</strong><br />

drains... Les douleurs parfois liées à un geste quotidi<strong>en</strong><br />

comme une toilette ou un simple déplacem<strong>en</strong>t...<br />

Traiter ou soulager<br />

Les douleurs aiguës celles <strong>de</strong>s fractures, <strong>de</strong>s crises <strong>de</strong><br />

gouttes, <strong>de</strong>s coliques néphrétiques…<br />

Les douleurs après une interv<strong>en</strong>tion chirurgicale.<br />

Les douleurs chroniques comme le mal <strong>de</strong> dos, la<br />

migraine, et égalem<strong>en</strong>t les douleurs liées au cancer, qui<br />

nécessit<strong>en</strong>t une prise <strong>en</strong> charge spécifique.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> ne réagit pas <strong>de</strong> la même manière <strong>de</strong>vant la<br />

douleur ; il est possible d’<strong>en</strong> mesurer l’int<strong>en</strong>sité.<br />

Pour nous ai<strong>de</strong>r à mieux soulager votre douleur, vous pouvez<br />

nous indiquer “combi<strong>en</strong>” vous avez mal <strong>en</strong> vous aidant <strong>de</strong><br />

cette réglette<br />

16 eaMAG # 8


ç a c o l l e …<br />

Nous allons vous AIDER<br />

à ne plus avoir mal<br />

ou à avoir moins mal<br />

<strong>en</strong> répondant à vos questions ;<br />

<strong>en</strong> vous expliquant les soins que nous allons vous faire<br />

et leur déroulem<strong>en</strong>t;<br />

<strong>en</strong> utilisant le ou les moy<strong>en</strong>s les mieux adaptés.<br />

Les antalgiques sont <strong>de</strong>s médicam<strong>en</strong>ts qui soulag<strong>en</strong>t la<br />

douleur. Il <strong>en</strong> existe <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>tes puissances.<br />

La morphine est l'un <strong>de</strong>s plus puissants. Mais certaines<br />

douleurs, mêmes sévères, peuv<strong>en</strong>t nécessiter un autre<br />

traitem<strong>en</strong>t (médicam<strong>en</strong>teux ou non).<br />

Votre participation est ess<strong>en</strong>tielle nous sommes là pour<br />

vous écouter, vous sout<strong>en</strong>ir, vous ai<strong>de</strong>r.<br />

NE PAS AVOIR MAL<br />

est un droit pour le pati<strong>en</strong>t<br />

SOULAGER<br />

est un <strong>de</strong>voir pour le soignant<br />

eaMAG # 8<br />

17


ç a c o l l e …<br />

le li<strong>en</strong> du pacifique<br />

Le SAMU, 20 ans déjà !<br />

Le 22 juin 1990 : une date historique <strong>en</strong> Nouvelle-<br />

Calédonie et pour le CHT . Sous l’impulsion <strong>de</strong><br />

Fernand Jammes, directeur, d’Alain Richard, Chef du<br />

Service <strong>de</strong>s Urg<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> l’époque, <strong>de</strong> Sylvie Saint-<br />

Lanne, mé<strong>de</strong>cin anesthésiste et <strong>de</strong> trois mé<strong>de</strong>cins<br />

urg<strong>en</strong>tistes, le SAMU naissait et donnait un véritable<br />

tournant à la prestation <strong>de</strong> soins sur le territoire.<br />

Aujourd’hui, Francis Durand, Chef du Service <strong>de</strong>s<br />

Urg<strong>en</strong>ces, et son équipe reçoiv<strong>en</strong>t plus <strong>de</strong> 35 000<br />

appels par an.<br />

DES DÉBUTS PRÉCAIRES<br />

« Nous avons comm<strong>en</strong>cé avec un téléphone dans le bureau<br />

<strong>de</strong>s brancardiers, un matelas coquille sous le bureau et un<br />

camion <strong>de</strong> cuisine récupéré et transformé <strong>en</strong> ambulance <strong>de</strong><br />

fortune grâce à l’aménagem<strong>en</strong>t d’un brancard à l’arrière »,<br />

raconte Xavier Berge, mé<strong>de</strong>cin urg<strong>en</strong>tiste et pionnier du<br />

SAMU <strong>en</strong> Nouvelle-Calédonie, lorsqu’il <strong>en</strong> évoque les débuts,<br />

à l’aube <strong>de</strong>s années 90, dans le contexte d'une grève <strong>de</strong>s<br />

ambulanciers privés.<br />

Pour assurer un service territorial, 24h/24, ils n’étai<strong>en</strong>t que<br />

quatre mé<strong>de</strong>cins urg<strong>en</strong>tistes débutants : Xavier Berge, Vinc<strong>en</strong>t<br />

Far<strong>de</strong>au, Christian Delaunay (aujourd’hui généraliste) et Jean-<br />

Marc <strong>de</strong> Lustrac (à l'époque volontaire à l'ai<strong>de</strong> technique,<br />

effectuait son service national) <strong>en</strong>cadrés par le docteur Sylvie<br />

Saint-Lanne, anesthésiste réanimateur déléguée à cette mission<br />

par Alain Richard, Chef <strong>de</strong>s Services Réanimation et<br />

Urg<strong>en</strong>ces.<br />

Ils ont rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t été rejoints par les docteurs Jean-Michel<br />

Levêque, Catherine Sebat et Pascale Rouhaud-Bruzzi.<br />

« Julie, la première voix du SAMU et porte d'<strong>en</strong>trée <strong>de</strong>s appels<br />

est le symbôle <strong>de</strong>s débuts <strong>de</strong> l'id<strong>en</strong>tification <strong>de</strong> l'urg<strong>en</strong>ce par<br />

téléphone.<br />

SAMU<br />

UNE STRUCTURATION INDISPENSABLE<br />

Rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t, le service se structure et s’équipe comme il<br />

peut. « Nous avons investi dans une petite 205 pour les<br />

interv<strong>en</strong>tions rapi<strong>de</strong>s car nous nous sommes vite r<strong>en</strong>du<br />

compte <strong>de</strong> notre succès ». En 1991, lorsque le c<strong>en</strong>tre 15<br />

est créé pour recueillir la moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> 25 appels par jour,<br />

le Dr Richard recrute cinq infirmiers pour assurer le<br />

NOUVELLE-CALÉDONIE<br />

SMUR tandis que <strong>de</strong>s auxiliaires à la régulation médicale,<br />

pour la plupart recrutés parmi les ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> surface<br />

hospitalière, gèr<strong>en</strong>t les régulations.<br />

À cette époque, aucun texte <strong>de</strong> loi ne régit les missions du SAMU <strong>en</strong> Nouvelle-<br />

Calédonie, le Congrès remédiera à ce manque 10 ans plus tard.<br />

Après une m<strong>en</strong>ace <strong>de</strong> fermeture <strong>en</strong> 1992, le SAMU pr<strong>en</strong>d sa vitesse <strong>de</strong> croisière,<br />

la toile se tisse au niveau territorial et malgré un manque d’effectif (sept<br />

personnes <strong>en</strong> H24 pour assurer trois lignes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s) et <strong>de</strong> matériel, l’activité<br />

croît (une augm<strong>en</strong>tation annuelle <strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong>s affaires traitées) et les résultats<br />

sont satisfaisants.<br />

Entre 1995 et 2000, le SMUR, bras armé du SAMU se développe <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus<br />

même si la nécessaire collaboration avec les ambulances privées persiste.<br />

D'un conseil téléphonique à un besoin <strong>de</strong> transport médicalisé,<br />

la régulation médicale <strong>de</strong>s urg<strong>en</strong>ces était née »,<br />

rappelle Sylvie Saint-Lanne.<br />

18 eaMAG # 8


e t ç a t i e n t !<br />

IL Y A ENCORE DU TRAVAIL<br />

« Nous naviguons aujourd’hui à bord d’un vaisseau structuré<br />

et reconnu sur tout le territoire mais il y a <strong>en</strong>core beaucoup<br />

<strong>de</strong> points d’amélioration». S’ils sont 25 mé<strong>de</strong>cins aujourd’hui<br />

à faire vivre le service, le problème <strong>de</strong> la mutualisation <strong>de</strong>s<br />

moy<strong>en</strong>s* ne permet pas une optimisation du fonctionnem<strong>en</strong>t.<br />

Un <strong>de</strong>uxième mé<strong>de</strong>cin régulateur et une <strong>de</strong>uxième équipe<br />

d’interv<strong>en</strong>tion constituerai<strong>en</strong>t la première étape.<br />

« Avec Koutio, nous <strong>de</strong>vrions déjà régler les problèmes <strong>de</strong><br />

locaux mais il reste <strong>en</strong>core à créer <strong>de</strong>s filières pour que les<br />

services spécialisés accueill<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t les pati<strong>en</strong>ts.<br />

L’objectif : délester les Urg<strong>en</strong>ces, surchargées à l’heure<br />

actuelle ».<br />

Un SMUR est <strong>en</strong> passe d’être créé à Koné, une belle avancée<br />

<strong>en</strong> soi, mais les régulations continueront d’être assurées par<br />

Nouméa. Enfin, parmi les projets du service, on peut citer la<br />

future obt<strong>en</strong>tion d'un hélicoptère biturbine et la création d’un<br />

groupe <strong>de</strong> parole, actuellem<strong>en</strong>t à l’étu<strong>de</strong> car les urg<strong>en</strong>tistes<br />

sont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> cet appui psychologique, après <strong>en</strong><br />

particulier une succession d’interv<strong>en</strong>tions particulièrem<strong>en</strong>t<br />

éprouvantes.<br />

“ LA CRÉATION ET LE DÉVELOPPEMENT DU SAMU À NOUMÉA, C’EST<br />

AVANT TOUT UNE AVENTURE HUMAINE RÉUSSIE<br />

GRÂCE À L’ OPINIÂTRETÉ D’UN PETIT GROUPE DE PIONNIERS.”<br />

UN HOMMAGE EN IMAGES<br />

Depuis le 14 juin, la vitrine du hall célèbre les 20 ans<br />

du SAMU à travers une expo photos, <strong>de</strong>s écrans, un<br />

diaporama, <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>roles et d’autres images<br />

marquantes <strong>de</strong> la vie du SAMU <strong>de</strong> 1990 à 2010.<br />

Ces photos réalisées par Juli<strong>en</strong> Thomazo ont fait il y a<br />

quelques années l'objet d'un exposition publique à<br />

l'initiative <strong>de</strong> la Province Sud, sur les grilles <strong>de</strong> la<br />

Bibliothèque Bernheim.<br />

Elle avait r<strong>en</strong>contré un grand succès.<br />

eaMAG # 8<br />

19


le saviez-vous<br />

LOI ANTI-TABAC<br />

LOI ET DEVOIR<br />

Depuis sa sortie au Journal Officiel <strong>de</strong> la Polynésie française, la loi anti-tabac est effective, applicable et appliquée par le CHPF.<br />

La règlem<strong>en</strong>tation a été respectée par <strong>de</strong>s affiches, le personnel soignant et non-soignant averti ou r<strong>en</strong>seigne le pati<strong>en</strong>t ou le visiteur.<br />

Le principe est simple: interdiction stricte et inconditionnelle <strong>de</strong> fumer dans tous les lieux fermés et couverts accueillant du public ou qui<br />

constitu<strong>en</strong>t un lieu <strong>de</strong> travail.<br />

Fumer revi<strong>en</strong>t non seulem<strong>en</strong>t à <strong>en</strong>freindre la loi, à se permettre <strong>de</strong> jouer avec la santé <strong>de</strong>s autres mais aussi à remettre <strong>en</strong> question la<br />

sécurité inc<strong>en</strong>die <strong>de</strong> notre établissem<strong>en</strong>t hospitalier et l'intégrité <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s pati<strong>en</strong>ts, personnels et installations. Tout personnel du CHPF a<br />

le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> signaler tout contrev<strong>en</strong>ant.<br />

COMMENT RÉAGIR ?<br />

Un pati<strong>en</strong>t ou un visiteur refuse <strong>de</strong> cesser <strong>de</strong> fumer malgré les rappels ? Vous pouvez:<br />

- prév<strong>en</strong>ir l'équipe <strong>de</strong> sécurité dans le cadre <strong>de</strong> la protection anti-inc<strong>en</strong>die<br />

- faire constater l'infraction par:<br />

. les mé<strong>de</strong>cins inspecteurs <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la Santé Publique 46 00 02<br />

. les ag<strong>en</strong>ts administratifs du Service <strong>de</strong>s Affaires Administratives 50 72 20<br />

- faire constater et sanctionner par:<br />

. les forces <strong>de</strong> l'ordre telle la Direction <strong>de</strong> la Sécurité Publique 45 40 01<br />

L'orphelinat <strong>de</strong> M<strong>en</strong>doza, Perou,<br />

vivant grâce au travail <strong>de</strong> Miguel P<strong>en</strong>a-Prado qui ti<strong>en</strong>t, avec l'autorisation du CHPF,<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> vingt ans, le stand <strong>de</strong> sandwichs et plats que nous connaissons tous<br />

côté parking, <strong>en</strong> bord <strong>de</strong> route.<br />

eaMAG # 8<br />

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