Dossier préparé par Jade Geskis - Centre Hospitalier de Polynésie ...

Dossier préparé par Jade Geskis
# 14 • TRIMESTRIEL • juillet 2012

édito #14
“ “ ‘Ua riro
Je suis très heureux de vous
présenter ce nouveau numéro qui
encore une fois nous informe par
ses éclairages toujours passionnants
sur la vie de notre établissement.
Le thème central de ce numéro 14 concerne
l’évaluation et la maîtrise des risques
professionnels dans notre hôpital.
C’est un enjeu majeur, non seulement dans la
perspective de la certification et de la démarche
qualité, mais surtout parce que l’une des
préoccupations les plus importantes d’un chef
d’établissement, au delà de sa responsabilité
personnelle en tant qu’employeur, doit être
avant tout, tel un capitaine en mer, d’assurer
la protection des personnes (de l’équipage !)
dont il a la responsabilité en prévenant les
risques d’accidents du travail, de maladies
professionnelles et en améliorer les conditions
de travail.
C’est une tâche difficile qui nécessite un
recensement exhaustif de toutes les catégories
de risques encourus, de l’infirmière à l’agent des
ateliers en passant par les plateaux techniques,
etc…
Il faut ensuite en estimer la probabilité, la gravité
possible…
Enfin et surtout il faut que ce travail débouche sur
des solutions et des propositions d’amélioration
pour le plus grand bien de tous.
Enfin et surtout, l’une des vertues de ce genre de
projet réside dans le caractère participatif de la
démarche qui doit être mise en œuvre.
Cette dynamique collective est fédératrice et
comme bien souvent, les bonnes idées viennent
du « terrain ». Il faut juste savoir écouter.
Jack ERHEL,
Directeur général
par intérim.
teie ve’a ‘āpī o Ea MAG ‘ei
‘oa’oa iti rahi nō’u, inaha, nā roto i
teie nau parau ‘āpī fa’ahiahia mau
e māramarama noa ai tātou i te orara’a o tō
tātou nei fare ma’i.
E tūtonu tō tātou mata i ni’a i te tumu parau o teie
nūmera 14, ‘oia ho’i, te huru ‘e te āraira’a i te mau ‘ati e
nehenehe e tupu i ni’a i te mau vāhi ravera’a ‘ohipa o
te fare ma’i.
Mea faufa’a roa te reira, nō te fāna’o i te parau fa’ati’a
mana ‘e nō te ‘imi tāmau i te maita’i o te tāvinira’a, ‘e nō
te pāruru maita’i i te mau rave ‘ohipa. Te hōpoi’a rahi roa
a’e ho’i nō te hō’ē fa’atere, mai te fa’ahoro pahī e fa’atere
i tāna mau mātarō i te aeha’a, ‘ia pāruru maita’i ‘oia iā
rātou (te mau ‘ihitai !), hou ‘a ha’apa’o iāna iho, ma te ārai
i te ‘ati i ni’a i te va’a, i mua i te mau ma’i e ro’ohia i reira ‘e
nō te ha’amaita’i i te huru o te vāhi ravera’a ‘ohipa.
Mea rave ‘atā taua hōpoi’a ra, inaha e tītau hia ‘ia
māramarama maita’i tātou i te mau ‘ati huru rau e riro i
te tupu, mai te mau utuutu ma’i, te mau ti’a nō te mau
piha tōro’a ‘e tae noa atu i te mau piha ‘ihi rau...
E tītau hia ‘ia fāito maita’i i te mitora’a, te ‘ino e riro i te
tupu...
‘Ia matara mai te tahi mau rāve’a ‘e te tahi mau
ha’amaita’ira’a nō tō tātou maita’i ato’a e ti’a ai.
‘Ei parau hope’a, i roto i te mau ‘ōpuara’a ato’a mai teie
te huru, e manuia tātou ‘ia rave ‘āmui ana’e tātou i te
‘ohipa.
Nā roto i te hō’ē tauto’ora’a ‘āmui « mai ni’a mai raro » e
hiti ai te mau mana’o ‘āpī faufa’a roa. Te mea noa e tītau
hia, ‘ia fa’aro’o te ta’ata.
” ”

Sommaire
dossier
• L’éducation thérapeutique du patient diabétique........4
6
zoom service
• La réadaptation cardiaque...................................................................6
rapport d’activité
• La chirurgie orthopédique (Pr Bauer)...............................7
dossier
• La gestion des risques...............................
8
10
14
lieu de vie
• Le patio de pédiatrie................................................................................10
le lien du pacifique
• Journée médicale........................................................................................12
• Cancer du sein : à la pointe du dépistage..............13
événement
• Remise de dons en oncologie...................................................14
info patient
• Antenne de la CPS dans la nef................................................15
musique
• Concert de musique classique au CHT......................16
Dossier préparé par
Jade Geskis
Mariage de
Jean-Réole,
de l’équipe
du Ea-Mag,
le samedi 28 avril
à la mairie de
Papeete.
Tous nos vœux de bonheur !
Départ :
Nom Emploi Départ le
ROLLAND Louis Directeur 24/07/12
Le 28 avril 2012, nous avons appris, avec une profonde
tristesse, la disparition de notre collègue Roger ROCHETTE.
Vous avez sûrement croisé Roger, sa silhouette rondouillarde
et son sourire discret. Roger faisait partie de l’atelier
Électricité du Service Technique depuis 2009 et y tenait une
place prépondérante.
Pour la bonne humeur que Roger nous communiquait
quotidiennement, pour le respect que nous portons au travail
qu’il a effectué et parce qu’il nous manque terriblement, nous
souhaitons rendre un hommage à cet homme parti trop tôt.
«Dévoué dans son travail, spontané et très professionnel»
«Malgré son sérieux, il aimait bien faire des petites blagues»
«Un homme de caractère, au professionnalisme réel et à la sympathie
débordante»
«Depuis qu’il n’est plus là, on ressent un vide au sein du service technique»
«Un très bon gars»
«Disponibilité et professionnalisme : deux qualités qui font de Roger un élément
regretté de tous»
«C’était un homme qui avait tout le temps le sourire» ...
Tous les témoignages convergent pour dire de notre attachement à Roger.
«Il y a toujours après la mort de quelqu’un, comme une stupéfaction qui se dégage,
tant il est difficile de comprendre cette survenue du néant et de s’y résigner à y
croire.» Gustave Flaubert
Tout est dit et les mots n’y changeront rien.
Nos pensées vont également vers son épouse et son jeune fils.
Le Service Technique
HOMMAGE A MAONO WANDA,
NEE WHOLER DIT MAMA
WANDA DECEDEE LE 07 AVRIL
2012 AU CHPf
«Mama Wanda» était aide
soignante à l’hôpital depuis
plus de 38 ans et plus
particulièrement en pédiatrie.
C’était une femme discrète,
travailleuse et disponible, à l’écoute de tous.
Elle laissera un grand vide dans le service et dans
nos cœurs.
Au revoir, nous ne t’oublierons pas.
L’équipe de Pédiatrie
Ea MAG est votre journal.
Si vous désirez parler
de votre métier, de votre
service, de ce que vous
faites, si vous voulez participer à
l’écriture du journal, vous êtes les
bienvenus. Contactez-nous au 48 61 63
ou par mail : jean-reole.halluin@cht.pf
Eamag est le journal interne gratuit du CHT
• Comité de rédaction : Anne-Marie Jeannette, Directrice de
la Communication et Jean-Réole Halluin, secrétariat
• Conception graphique : CONCEPT
• Photos : F. Payet - CHT • Tirage : 200 exemplaires
3

dossier
L’éducation thérapeutique du patient diabétique :
un atout dans la prise en charge
du diabète en milieu hospitalier
>
Depuis 2009, la loi « Hôpital, Patients,
Santé, Territoire » dite « HPST »
portant sur la réforme des hôpitaux
a rendu obligatoire les programmes
d’éducation thérapeutique du patient
(ETP).
dans ce contexte, que le service de
diabétologie du CHPF a mis en place
C’est
une prise en charge pluridisciplinaire
des patients diabétiques au sein du nouvel
hôpital du TAAONE.
L’objectif de cette éducation thérapeutique
est de rendre le patient diabétique le plus
autonome possible, en facilitant son adhésion
aux traitements prescrits et en améliorant sa
qualité de vie.
L’unité de diabétologie du CHPf avait déjà une
grande expérience en matière d’éducation
thérapeutique avec un poste d’infirmière
référente en diabétologie et de 2 diététiciennes,
mais l’arrivée d’un podologue au sein de nos
activités hospitalières et l’implication d’une
kinésithérapeute dans la prise en charge de
l’activité physique des patients hospitalisés et
diabétiques nous a permis de développer le
projet d’éducation thérapeutique au sein de
notre établissement.
Le programme d’éducation thérapeutique
concerne uniquement les patients hospitalisés,
souvent porteurs de pathologies complexes en
phase aigue ou trop spécialisées pour une prise
en charge en ambulatoire.
Nos liens étroits avec la maison du diabétique
permettent d’assurer une continuité dans le
programme thérapeutique et d’améliorer le
suivi des patients diabétiques sur Tahiti.
Ce programme se structure selon les
recommandations de la Haute Autorité de Santé
(HAS) avec une évaluation annuelle en vue de la
certification du CHPf..
La Responsable médicale du projet :
Mme le Docteur Frédérique RACHEDI
La Responsable paramédicale du projet :
Mme SIGUIE Isabelle
Qui sont les soignants qui interviennent
en complément de la prise en charge
médicale et paramédicale du service
de soins ?
>
L’infirmière référente
en diabétologie :
Mme TEURA Dominique
(tél : 6367)
Infirmière spécialisée
dans la prise en charge
des patients diabétiques,
Mme TEURA est la
personne référente en
matière d’éducation. C’est
à son niveau que des
programmes individualisés
et adaptés au contexte de vie du patient vont être mis en place.
Le but de la prise en charge :
Permettre de rendre le patient diabétique le plus autonome possible
dans sa vie quotidienne, tout en contrôlant son diabète et en adaptant
sa thérapeutique.
Son rôle dans le service :
- Evaluer les connaissances des patients (adultes et enfants), sur
leur pathologie, élaborer un programme d’éducation individualisé,
mettre en place ce programme thérapeutique au niveau du service
en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire (diabétologues,
infirmiers et aide soignants du service de diabétologie, cadre,
diététiciennes, podologue et kinésithérapeute.)
- Evaluer le suivi du programme d’éducation en vue d’un retour
à domicile, que les patients sortent sous antidiabétiques oraux,
insuline sous cutanée ou sous pompe à insuline.
- En consultation externe (ou en suivi téléphonique pour les patients
des îles), La référente est amenée à revoir certains patients en posthospitalier
pour réajuster les pratiques de soins, notamment sur
l’adaptation des insulines, le maniement du matériel ou revoir
certains points difficiles lors de la mise place du programme.
Mme TEURA participe également à la formation continue du
personnel de diabétologie, et des personnels d’autres services qui
en font la demande.
4
Ea Mag #14

Les diététiciennes
consultantes en
diabétologie et maladies
métaboliques :
Mesdames Teuri TEURURAI
et Ingrid BOUDEAU
(tél : 6121 et 6122)
Les diététiciennes contrôlent
la partie diététique du
programme thérapeutique des
patients diabétiques.
But de la prise en charge :
Eduquer le patient diabétique au niveau alimentaire et le préparer
à une saine gestion de ses repas à domicile. Le régime doit être
adapté à la prise en charge spécifique de son diabète, qu’il soit de
type I, de type II, que ce soit un diabète gestationnel ou une autre
pathologie métabolique.
Dans le cadre du programme thérapeutique du patient diabétique,
les diététiciennes spécialisées :
- Evaluent les habitudes de vie du patient
- Etablissent un programme individualisé en tenant compte de l’avis
du patient et de ses coutumes alimentaire.
- Dirigent des séances collectives d’éducation diététique avec la
possibilité d’inclure des séances d’activités pratiques : cuisine, faire
ses courses ……
- Elaborent avec le patient un programme de suivi diététique en
externe et établissent un dossier de suivi diététique informatisé.
- Organisent des formations dans le cadre de l’insulinothérapie
fonctionnelle, pour les diabètes sous multi injections d’insuline ou
sous pompe d’insuline.
- Participent à la formation continue des personnels de l’unité
d’endocrino-diabétologie et des autres services qui en font la
demande.
>
Le podologue :
M. Ghislain MAILLARD
M. Ghislain MAILLARD est podologue,
diplômé d’état. (tél : 6202)
Il intervient comme vacataire au CHPf,
mais également à la maison du diabétique.
Il est également membre de la commission
des plaies et cicatrisation.
Depuis plusieurs mois, il anime des ateliers
hebdomadaires d’éducation sur le thème
du pied diabétique au sein du service de
diabétologie. Ces ateliers sont ouverts aux
autres services du CHPf.
Le but de ces séances :
Permettre aux patients d’acquérir des
connaissances sur les complications d’un
diabète déséquilibré.
La séance se déroule en 3 temps :
-Présentation d’un diaporama avec photos
sur des plaies permettant de mettre en
avant les problèmes d’artériopathie et de
neuropathie.
- Apport d’informations sur l’hygiène des
pieds (toilette, ongles, couche cornée), la
prise en charge de la plaie et le choix des
chaussures ou savates.
- Analyse des situations, et réponse aux
questions des patients en fonction de leurs
besoins.
La kinésithérapeute :
Sarah RUGGERI, Masseur- Kinésithérapeute,
diplômée d’état en juin 2011.
Employée au CHPf depuis juillet 2011
(tél : 7476)
Depuis le mois d’avril 2012, des séances
d’activité physique ont été mise en place
pour le service de diabétologie afin d’offrir
aux patients une prise en charge complète.
Le but de l’éducation physique :
Informer les patients sur les bienfaits de
l’activité physique sur leur santé et les initier
à la pratique d’un sport.
- Les séances de gymnastique sont dispensées une fois par semaine
dans la salle de réadaptation cardiaque (2ème étage). Grâce au
matériel mis à notre disposition, différentes activités sont proposées
comme le vélo, le renforcement musculaire, la gymnastique douce, les
étirements…
Le programme sportif proposé est adapté à chaque patient selon ses
besoins et ses capacités.
- Des évaluations à l’effort sont également organisées pour calculer
les variations glycémiques individuelles des patients diabétiques
insulinés.
Des fiches d’exercices détaillées et de conseils sont remises aux
patients pour que celui-ci puisse réaliser les activités à la maison.
Une fiche avec un planning de la semaine est également proposée.
Ainsi le patient peut décrire chaque jour ses activités et par la suite
élaborer son programme personnel d’entrainement physique.
Ces outils permettront au patient d’être le plus autonome possible dans
la gestion de son diabète.
5

zoom service
La réadaptation cardiaque au C.H.P.F
Le service de cardiologie sous la direction du Dr. Gérard
PAPOUIN créé en 1980 a mis en place de réadaptation
cardiaque en 2002.
Le déménagement sur le site du Taaone puis l’attente du local
n’a permis sa réouverture qu’à partir de Février 2011.
Elle se situe au niveau 2 face à la consultation de cardiologie
dans ce qui était appelé initialement « la chapelle ».
Qu’est-ce que la réadaptation cardiaque ?
Selon la définition de l’OMS, c’est : «
l’ensemble des activités nécessaires pour
influencer favorablement le processus évolutif
de la maladie cardiovasculaire ainsi que pour
assurer aux patients la meilleure condition
physique, mentale et sociale possible afin qu’ils
puissent par leurs propres efforts préserver
ou reprendre une place aussi normale que
possible dans la vie de la communauté »
A qui s’adresse cette réadaptation cardiaque ?
La réadaptation cardio vasculaire a une
importance capitale pour la population, le
département de cardiologie du C.H.P.F est le seul
service en Polynésie à pratiquer cette activité.
Elle s’inscrit dans un schéma de développement
en association avec les différents partenaires
médicaux des autres unités afin de réduire
nombre de pathologies :
• Les maladies coronariennes.
• Les valvulopathies opérées.
• Les insuffisants cardiaque.
Les objectifs de la rééducation cardiaque :
Les objectifs de la réadaptation cardiaque sont
donc de permettre au patient ayant présenté
un accident cardiaque (un infarctus par
exemple) ou ayant bénéficié d’une opération
(le remplacement d’une valve cardiaque ou des
pontages coronaires par exemple) de récupérer
leurs capacités antérieures, développer et
reprendre confiance en leur capital santé.
Les moyens de la réadaptation cardiaque :
Un kinésithérapeute spécialisé, Bruno
DEGOUT, travaille sur prescription médicale en
collaboration avec les cardiologues et les IDE
de consultations de cardiologie qui effectuent
les épreuves d’effort de départ.
Matériel :
La salle est dotée de six vélos de rééducation,
de tapis de sol et différents petits appareils de
rééducation ainsi que d’un chariot d’urgence. Elle
possède un appel d’urgence relié directement à
la consultation de cardiologie en cas d’incident
ou malaise, car un cardiologue doit être joignable
à tout moment dans un délai bref.
Son activité :
Le traitement d’un patient en rééducation
cardiaque consiste en quinze séances d’une
heure environ à raison de trois fois par semaine
pendant cinq semaines. Actuellement la
rééducation cardiaque s’occupe de dix patients,
mais va s’étoffer d’une activité axée sur les
pathologies vasculaires périphériques.
6
Ea Mag #14

apport d’activité
latéral de cheville sur séquelle d’entorse et
six interventions pour chirurgie de reprise
pour séquelles de traumatologie et chirurgie
de reprise dans le cadre d’infection ostéo
articulaire.
> Parmi ces sept interventions, trois patients
étaient prévus pour une évasan et ont pu être
opérés au CHpf sans la nécessité d’évasan.
3 - Enseignement post universitaire :
- Une réunion multidisciplinaire a été réalisée
le 20/02/12. Elle regroupait des chirurgiens
orthopédistes du CHPf et de Papeete en
libéral, des rhumatologues, des médecins de
médecine physique et de rééducation et des
microbiologistes.
Mission du Professeur
Thomas BAUER
du 16 au 24 février 2012
OBJECTIF DE LA MISSION :
Chirurgie et consultation spécialisée en pied et cheville et
reprise de chirurgie en chirurgie orthopédique et chirurgie
d’infection ostéo articulaire.
LA MISSION A ETE COMPOSEE :
1. De nombreuses consultations spécialisées
avec les différents chirurgiens orthopédistes
du Centre Hospitalier de Polynésie française et
d’autres spécialistes de l’hôpital.
2. Des interventions chirurgicales de chirurgie
orthopédique.
3. Et des enseignements post universitaire.
1 - Consultations spécialisées :
Soixante huit (68) patients ont été vus en
consultation spécialisée.
Il s’agissait essentiellement de consultations
spécialisées pour problème de cheville et
de pied et de séquelles de traumatologie ou
d’infection ostéo articulaire nécessitant un avis
spécialisé.
> Parmi ces soixante huit consultations
spécialisées, quatre patients étaient prévus
pour une évasan et ont été vus afin d’organiser
la prise en charge au CHPf.
2 - Interventions chirurgicales :
Sept interventions chirurgicales de chirurgie
orthopédique spécialisée ont été réalisées :
une arthroscopie de cheville pour conflit antéro
Le sujet de cet enseignement post universitaire
était double :
a) - Arthroscopie de cheville antérieure et
postérieure (technique, indication, résultat).
b) - Résultat à moyen terme du traitement des
pseudarthroses infectées du membre inférieur
par excision, stabilisation et reconstruction.
> Cet enseignement post universitaire a
permis d’avoir une discussion sur différents
sujets techniques et sur différentes stratégies
médico-chirurgicales avec les différents
intervenants.
- Réunion avec le docteur Marc LEVY, le docteur
Thierry DAVID et le docteur Thomas BAUER pour
la coordination et l’amélioration du traitement
des infections ostéo articulaires au CHPf.
> Cette réunion a permis d’évaluer et
d’analyser les points spécifiques liés aux
pratiques d’antibiothérapie et de prise en
charge des infections ostéo-articulaires en
Polynésie française.
> Il a été établit qu’une prise en charge
multidisciplinaire au sein du CHPf serait
envisagée avec intervention du service de
chirurgie orthopédique par l’intermédiaire
du docteur Thierry DAVID, du service de
microbiologie par l’intermédiaire du docteur
Marc LEVY et des anesthésistes ou des
infectiologues.
> Par ailleurs, une évaluation de la faisabilité
d’une convention avec le CHU en Ambroise
Pare à Boulogne (centre de référence des
infections ostéo articulaires) a été évoquée
pour l’amélioration de la prise en charge des
infections ostéo articulaires en Polynésie. Le but
de cette convention serait une homogénéisation
des pratiques de prise en charge de ces
infections complexes avec une structuration
progressive multidisciplinaire et des travaux
avec les centres de référence d’île de France
notamment dans un premier temps.
Professeur Thomas BAUER.
7

dossier
Document
d’évaluation
des risques
professionnels :
DERP
Depuis 2011, le CHPF s’est officiellement engagé à obtenir la
certification V2010 par le biais de la haute autorité de santé
(HAS). Parmi les critères d’autoévaluation, figure celui de
la santé et sécurité au travail qui prend en compte comme
éléments d’appréciation l’existence d’un programme de
prévention devant être déterminé suite à l’évaluation des
risques professionnels (EvRP).
Jade Geskis, auteur du DERP
le code du travail, l’employeur
est responsable de la santé et de la
D’après
sécurité de ces travailleurs. Il doit
prendre les mesures nécessaires pour garantir
la santé physique et mentale de ces derniers.
De ce fait, il est désigné responsable par défaut
de la réalisation de l’EvRP de son entreprise.
Cependant, il a la possibilité de déléguer cette
tâche par une tierce personne jugée qualifiée à
la réaliser.
L’hôpital est un milieu de travail à hauts
risques par la présence d’agents pathogènes,
d’allergènes, de dispositifs médicaux
potentiellement dangereux, mais également
par la présence de plusieurs corps de métiers
autres que celui de soignants (médecin,
infirmiers…) dont les activités génèrent des
contraintes particulières (lingerie, cuisine,
secrétariat, logistique…).
Le document d’évaluation des risques
professionnels possède trois principaux
objectifs :
• Améliorer les conditions de travail ;
• Diminuer les accidents de travail ;
• Diminuer les maladies professionnelles.
De plus, sa réussite dépend du respect des 5
principes suivants :
- Le principe d’engagement : la direction affiche
sa volonté vis-à-vis des salariés de réaliser une
EvRP.
- Le principe d’adaptabilité : le chef d’entreprise
ou une personne qualifiée réalise une EvRP en
utilisant des outils adaptés à l’établissement.
- Le principe d’autonomie : le chef d’entreprise
s’organise pour être autonome dans la
réalisation de l’EvRP et ne pas dépendre de
ressources externes.
- Le principe de participation : le chef
d’entreprise ou une personne qualifiée construit
l’EvRP avec la participation des salariés
concernés.
- Le principe de finalité : l’EvRP a pour but
d’aider le chef d’entreprise à décider des actions
de prévention appropriées.
L’évaluation des risques, qu’est-ce que c’est ?
Elle consiste à la hiérarchisation des risques
recensés, qui est réalisée à partir d’une méthode
de cotation afin de déterminer les risques qui
doivent être traités en priorité. A savoir, qu’il
existe 4 priorités :
Priorité 1 : Risque important ;
Priorité 2 : Risque moyen ;
Priorité 3 : Risque faible ;
Priorité 4 : Risque très faible.
8
Ea Mag #14

La criticité d’un risque est déterminée à partir :
• De sa Gravité, c’est-à-dire des conséquences
physiques et mentales que pourra générer
un accident de travail ou une maladie
professionnelle sur l’accidenté ;
• De sa Fréquence, c’est-à-dire l’exposition du
salarié au risque concerné ;
• De la Probabilité qu’il puisse générer
un accident de travail ou une maladie
professionnelle ;
• Du Niveau de protection, c’est-à-dire des
moyens de préventions (équipements de
protection, formation, information…) mis
à disposition du salarié ou présents dans
l’établissement.
Comment l’évaluation des risques est-elle réalisée ?
étape 1
Préparer l’évaluation en réunissant tous
les éléments qui pourront être utiles pour
l’identification des risques : recensement
des activités, des produits…
>
étape 2
Identification des risques par des
observations au niveau des postes de
travail et retour d’expérience des agents.
>
étape 3
étape 5
Réévaluation des risques
suites aux actions
proposées sachant que le
DERP doit être révisé au
minimum une fois par an.
>
étape 4
Proposition d’actions préventives ou
correctives avec la participation des agents
concernés lors des restitutions.
>
C l a ssification
des risques par
priorité.
La principale difficulté de l’EvRP réside dans la
détermination des risques qui n’ont pas encore
produit d’accidents. On parle alors d’analyse a
priori d’où l’utilisation du terme de prévention.
C’est pour cette même raison que l’étape
d’identification est réalisée avec la participation
des agents qui, par retour d’expérience et
l’intermédiaire d’un questionnement, permettrent
aux risques inhérents des phases de travail non
réalisées d’être également identifiés.
Toujours dans le cadre de la prévention,
l’EvRP est un moyen de mettre en évidence
d’éventuels problèmes d’ordre organisationnels
pouvant être générateurs de risques physiques
(manutentions…) ou mentaux (stress…). Il est
d’ailleurs parallèlement prévu, et ceci avec
l’aide des ressources humaines, de réaliser
une enquête sur les risques psychosociaux par
le biais d’un questionnaire, qui sera également
utilisé pour la mise en place d’actions dans le
cadre du critère qualité de vie au travail.
Jusqu’à aujourd’hui, l’évaluation des risques a
permis la réalisation d’actions mineures comme
l’achat ou la modification de matériels plus
ergonomiques, la mise à disposition de fiches
d’informations sur les précautions d’emplois
et protections lors de l’utilisation de produits
(fiches de données de sécurité simplifiées)
via ENNOV…
Etat d’avancement de l’évaluation à ce jour :
L’EvRP des services appartenant aux pôles
Médecine 1 et 2 a été réalisée et celle des
services du pôle Enfant est en cours.
D’après le planning prévisionnel, il est prévu que
l’EvRP du plateau technique et médico-technique
commence à partir du mois de Novembre
sachant que celle des services techniques sera
menée par la suite.
La prévention par tous, pour tous…
9

lieu de vie
le Patio de pédiatrie
Soigner un enfant, ce n’est pas
seulement lui faire des piqûres…
les enfants l’ont bien compris !
Ainsi, l’accueil d’un enfant à l’hôpital est plus important
que l’on peut l’imaginer. En effet accueillir un enfant, c’est
l’accepter lui et sa famille dans ce qu’il a de spécifique, de
particulier, d’unique. C’est presque le comprendre sans qu’il
ait besoin de s’exprimer, c’est savoir l’accompagner dans
son parcours. Ce n’est pas un don, c’est une compétence
professionnelle. C’est aussi la compétence d’une équipe
de professionnels, capables de se rassembler autour d’un
projet d’accueil dont l’enfant est le centre.
10
Ea Mag #14

le séjour d’un enfant à
l’hôpital ne se réduisent pas à des
L’accueil,
aspects médicaux. Ils mettent en jeu
la capacité d’une institution, d’un hôpital,
d’un service, d’un groupe de professionnels,
d’individus, à oeuvrer ensemble pour
proposer une prestation de qualité, non
seulement technique mais aussi humaine,
s’insérant dans une organisation rigoureuse
et un environnement adaptés aux enfants et
à leur famille. Dire que l’enfant à l’hôpital est
au centre des préoccupations signifie qu’il est
toujours le sujet et jamais l’objet des soins.
L’environnement de l’enfant durant son
hospitalisation joue alors toute son
importance… Un aménagement adéquat est
nécessaire :
- Locaux agréables
- Mobilier adapté à l’enfant
- Murs décorés
- Lit pour la présence des parents
Ce qui permet de créer un environnement
rassurant, convivial et propice à la guérison
du sujet.
Pour le service de pédiatrie du CHPF,
l’objectif a toujours été de donner à l’univers
intimidant des blouses blanches un aspect
plus chatoyant et de maintenir les liens
avec le monde extérieur. L’hôpital est
un lieu de vie où l’enfant peut poursuivre
ses activités quotidiennes et découvrir
d’autres activités, encouragé par de
nombreux professionnels spécialisés et des
intervenants soigneusement formés.
Après le projet de décoration des murs PAINT
A SMILE dans tout le service de pédiatrie, c’est
avec un immense plaisir que nous avons pu
ouvrir un espace de jeux extérieurs. Au sein
du service, un patio fermé a été aménagé
d’une maisonnette, sur un revêtement adapté
complété par un jeu sur ressort. Cet espace
de jeux est réservé aux enfants hospitalisés
de moins de 3 ans du service.
Tout ce projet n’aurait pu voir le jour sans
la participation essentielle et exclusive
de Monsieur DERUE et l’EAD qui ont
pris intégralement en charge les travaux
d’aménagement de ce patio. Un véritable
cadeau pour le service. Un véritable outil
complémentaire à la prise en charge des
enfants hospitalisés dans le service.
Ainsi, l’hospitalisation des plus petits en
pédiatrie ne sera plus vécue comme un drame
aux cicatrices indélébiles. Aujourd’hui, il
n’est plus possible de faire l’impasse sur les
besoins spécifiques des enfants soignés ou
hospitalisés : rien de tel qu’un espace de jeux !
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le lien du pacifique
cette double page est un extrait de «l’
Journée médicale :
entre recherche
et pratique
C’était la première du genre (ou
presque) en Nouvelle- Calédonie. Ce
22 juin, s’est tenue dans les salons du
Méridien, une journée d’échanges et
de rencontres à l’échelle du territoire
et un peu plus.
Hôpital, cliniques, cabinets libéraux en
Nouvelle-Calédonie : quid des soins
proposés, quid des recherches liées à
la santé ?
Un lien manquait. « C’est pour cette raison
que nous avons lancé cette première
journée médicale », expliquent les docteurs
Erwan Choblet et Luc Brun, coprésidents
de l’association pour la formation médicale
et la recherche au CHT, organisatrice de
l’évènement. « L’objectif était de mettre
en place un forum d’échanges ent re
professionnels de la médecine ». Mission
accomplie puisque praticiens hospitaliers,
médecins libéraux, pharmaciens,
biologistes, chercheurs et infirmiers ont
répondu à l’appel. « Cette journée avait pour
vocation de mettre en avant le travail réalisé
par le réseau qu’entretient le CHT avec de
nombreuses instances ».
Fédérateur
Engagé voilà une année, le projet a rapidement
fédéré les énergies, les volontés et les
budgets. « L’association est une émanation de
deux sous-commissions de la CME, précise le
duo. La commission de la formation médicale
continue et celle de la recherche médicale
au CHT. Et très vite, nous avons obtenu de
nombreux soutiens ». La direction et le conseil
d’administration de l’hôpital, mais aussi le
gouvernement, les instances de santé et de
recherche, la CAFAT également : pas une voix
ne s’est élevée contre l’idée.
Pour atteindre le succès recherché,
nombreux sont ceux qui se sont impliqués
dans l’organisation par l’intermédiaire d’un
Le comité scientifique était composé des Dr O. Axler,
Y. Barguil, F. Bosselut, L. Brun, É. Camus, É. Choblet,
É. Descloux, J.-F. Hervé, É. Mancel, C. Merzeau,
M. Mikulski, N. Molko, Y. Ryckwaert, et M. Roudier ;
Mesdames V. Brunner et M.-J. Constant.
comité scientifique. Un travail d’équipe qui a
permis de mettre en place, pour plus de 450
participants, une quarantaine de posters et
70 présentations. Ces dernières, assurées
à 40 % par des professionnels extérieurs
au CHT, ont balayé toutes les spécialités,
rendu compte des avancées thérapeutiques,
mis en avant les nouvelles technologies et
laissé également la parole à deux médecins
australiens, le neurochirurgien Mark Dexter
et l’oncopédiatre Mélissa Gabriel.
Une expérience fédératrice qui a remporté
un franc succès et que l’association espère
pouvoir renouveler tous les deux ans.
Mémoire
> Si cette journée médicale est la première
du genre, un précédent avait néanmoins
eu lieu en 1993, à l ’initiative du docteur
Pierre Bourgouin. Aujourd’hui disparu, le
père du docteur Bourgouin, cardiologue,
avait organisé, voilà presque 20 ans les
journées médicales calédoniennes.
Merci aux partenaires
AMNC :
Association Médicale
de Nouvelle-Calédonie
ASSNC :
Agence Sanitaire
et Sociale de NC
CPS :
Communauté du Pacifique
Sud
DACAS îles Loyauté:
Direction de l’Action
Communautaire et de
l’Action Sanitaire des îles
Loyauté
DASS-NC :
Direction des Affaires
Sanitaires et Sociales NC
DASSPS-Nord :
Direction des Affaires
Sanitaires et Sociales et
des Problèmes de Société
en province Nord
DPASS-SUD :
Direction Provinciale
des Affaires Sanitaires
et Sociales
IPNC :
Institut Pasteur de NC
IRD :
Institut de Recherche
et Développement
SCSP :
Société Calédonienne de la
Santé Publique
UNC :
Université de NC
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Ea Mag #14

ouvre boîte N°50», le journal interne du CHT de nouméa
Cancer du sein :
le CHT à la pointe
du dépistage
Trois ans déjà que l’Agence Sanitaire et Sociale de Nouvelle-
Calédonie (ASS-NC) a lancé la campagne de dépistage du
cancer du sein. Une initiative qui porte ses fruits en matière
de santé publique et au-delà : compétences et équipements
ont gagné en performance.
Quelques chiffres
> Parmi les causes médicales de décès
chez les Calédoniennes, les tumeurs
représentent près de 30 % et, parmi
elles, presque 69 % sont des cancers du
sein.
> Au CHT, le nombre de mammographies
augmente depuis le lancement de la
campagne de dépistage : 454 en 2008 et
plus de 800 en 2011.
> 6 radiologues sont formés au
dépistage, ainsi que 6 manipulatrices
radio.
Entre 50 et 74 ans, chaque Calédonienne
a droit, tous les deux ans, à une
mammographie gratuite. Une
campagne de dépistage qui vise à lutter
contre la tumeur la plus meurtrière chez
les femmes du territoire. « On ne devrait
plus voir, aujourd’hui, des cancers du sein
à des stades très tardifs, observe le docteur
Catherine Merzeau, chef du service d’Imagerie
Médicale. L’objectif de l’ASS est de dépister
les tumeurs aussi tôt que possible », car leur
taille est l’un des critères d’évaluation de la
gravité de la maladie, auquel s’ajoutent leur
type histologique et l’état d’envahissement
des ganglions.
Performances
Tout appareil, tout radiologue et tout
manipulateur ne peuvent automatiquement
participer à la campagne. « Le dépistage est
extrêmement règlementé. Pour participer
au mouvement, les radiologues comme les
manipulateurs devaient être formés ! » Même
constat pour les mammographes : certains
appareils affichaient trop d’années de service
pour être agréés. « Le CHT a reçu son
agrément dès le début, rappelle la spécialiste.
Mais un mammographe a une durée de vie de
7 à 10 ans et le nôtre arrivait, cette année,
en phase de renouvèlement ». Depuis peu,
Magenta dispose ainsi d’un appareil de
dernière génération, un MammoDiagnost DR.
Technologie et confort
L’examen, s’il n’est pas toujours agréable,
gagne en rapidité. « L’appareil fonctionne
avec un capteur plan. Le manipulateur ne
doit plus changer les cassettes et développer
les deux clichés de chaque sein :
Le Dr C. Merzeau accède en ligne aux images du mammographe
ils apparaissent immédiatement à l’écran ».
Quelques gestes économisés, quelques
minutes de gagnées ! Un temps précieux,
pour améliorer l’accueil, le confort, l’examen
clinique complémentaire obligatoire et le
temps consacré à l’explication du compterendu.
L’arrivée du MammoDiagnost DR s’est
accompagnée d’un système de macrobiopsie
par aspiration. Il permet, en ambulatoire,
sous anesthésie locale et sans opération, de
prélever des fragments de petites lésions afin
d’en vérifier l’histologie.
Outre les femmes de plus de 50 ans, il est
indispensable, quel que soit l’âge, qu’un
généraliste ou un gynécologue réalise un
examen des seins de chaque patiente, au
moins annuellement
Les manipulatrices radios
formées au dépistage :
Babette Ricarrere (à gauche)
Corine Volanozy
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événement
Association
Polynésienne de
Recherche et
de Lutte contre
le Cancer (A.P.R.L.C.)
C’est le 6 décembre 2005 que l’APRLC voit le jour sous
l’égide du docteur Eric Jauffret.
Il s’agissait de créer une caisse, alimentée par les dons des
laboratoires afin de démarrer des actions au bénéfice des
malades atteints par le cancer en Polynésie française !
Durant les trois premières années
de son existence, c’est la prise en
charge psychologique des patients par
des professionnels qui sera organisée.
L’association créé deux postes de psychologue
à mi-temps. Ces postes ont été remplacés
depuis par un poste à temps plein pris en
charge par le CHPf.
L’association se diversifie. Elle emploie
une personne prodiguant des massages de
relaxation ainsi que des soins «d’onglerie».
Ces soins sont appréciés et réclamés par nos
patients hospitalisés en service d’oncologie à
la journée. L’efficacité de ces soins, combinés
à la gentillesse et au professionnalisme
de Tiare, notre masseuse, offre souvent un
espace de parole complémentaire (avec le
travail des psychologues) entre les patients et
les soignants pour l’amélioration de leur prise
en charge.
Mais le retour à domicile le soir de ces patients
souvent fatigués, posait problème pour ceux
qui ne pouvaient se faire raccompagner. Une
prise en charge par des taxis professionnels
est alors organisée par l’association ! Plus
personne ne devrait attendre pour regagner
son domicile ! Depuis peu, une ambulance
conventionnée par la CPS est venue renforcer
notre noria de taxis.
Nous avons également pensé aux conditions
d’hospitalisation de nos patients. C’est ainsi
qu’une «humanisation» des locaux hospitaliers
mis à leur disposition, a été réalisée:
- salle d’attente confortable avec fauteuils et
canapés,
- fresques murales dans le service, mais
également dans les box de soins,
- aquarium et décorations.., nous ont permis
de personnaliser ces locaux de soins.
Nous essayons également d’animer quelques
loisirs pour soutenir le moral de nos patients.
Quelques initiatives du personnel ont permis:
- la distribution de friandises qui leur sont
personnellement offertes durant les fêtes de
fin d’année,
- une sortie repas entre patients a eu lieu ce
mois de mai dans les jardins de la mairie de
Papeete,
- une exposition concernant un raid en
Patagonie a été organisée dans les locaux du
service durant deux journées.
Le but de cette expédition était d’accompagner
un ancien patient dans un périple de plusieurs
centaines de kilomètres effectué en vélo
au travers de la Patagonie pour rejoindre
la ville d’Ushuaia. Les organisateurs de ce
raid voulaient, par cette action, montrer aux
malades actuels qu’après la guérison, le sport
peut être un bon moyen d’un retour facilité à
une vie active !
L’association a déjà dans le passé mené des
actions spontanées: achat d’affaires pour un
patient en difficulté, achat de petit matériel
comme des casques réfrigérés qui ralentissent
la chute des cheveux lors des séances de
chimiothérapie.. Elle a mené des actions de
prévention lors des journées de lutte contre le
cancer organisées par la ligue…
Mais l’A.P.R.L.C. n’oublie pas les soignants
qui au contact de nos malades polynésiens
doivent faire face à des situations quelques
fois difficiles !
Pour les aider, des groupes de parole animés
par un psychologue ouvrent un espace
d’expression, souvent nécessaire, pour
14
Ea Mag #14

«débriefer» les problèmes voire les malaises des soignants confrontés
à des situations d’accompagnement de fin de vie.
L’association favorise également, en collaboration financière avec le
CHPf, la formation du personnel qui prend en charge ces malades, afin
de leur donner plus de connaissances dans ce domaine précis !
info patient
Bien sûr l’A.P.R.L.C. ne pourrait exister sans la fidélité de nos
généreux donateurs qu’ils soient issus:
• du monde sportif: l’A.S.C.E.P. qui organise chaque année la
«Tahitienne», course réservée aux femmes réunies sous le
thème «des cancers féminins»,
• des initiateurs privés: comme l’action des professeurs des
écoles d’Anne-Marie Javouhey, qui réunissent des dons avec la
confection de maillots,
• des collectivités: partenariat avec la mairie de Pirae qui,
grâce à l’action de son maire et de sa dynamique équipe nous
soutiennent régulièrement,
• du milieu économique: voyagiste Lan Chile à nos côtés depuis
quelques années,
• des anonymes: trop nombreux pour les citer mais qui participent
tous à cet élan de générosité et que ceux que nous aurions
oublié nous pardonnent.
Bien sûr, l’A.P.R.C.L. ne pourrait fonctionner sans l’aide de tous ces
soignants, médecins, infirmières, personnels hospitaliers,.. qui tous les
jours oeuvrent pour la prise en charge de nos patients !
A.P.R.L.C.
et son avenir :
Si c’est le travail de nos
bénévoles qui anime
cette association, c’est
la noble cause défendue
dans son statut qui lui
permettra de vivre et
de grandir.
Nous mettrons
tout en œuvre pour
pérenniser les actions
déjà engagées et pour
développer toutes
celles qui, d’une
manière ou d’une autre,
viendront améliorer les
conditions des patients
confrontées à cette
difficile maladie.
Nous essayons déjà
d’appliquer nos
ressources à tous
nos patients quelque
soit leur localisation
géographique dans le
CHPf. Nous étendrons
encore plus notre aide,
notamment à tous
ceux pris en charge
dans le service de
radiothérapie !
A.P.R.L.C. est une
initiative de bénévoles
polynésiens au
service des malades
polynésiens atteints
du cancer et nos portes
restent ouvertes à
tous ceux et celles
qui souhaiteraient
rejoindre notre équipe
de bénévoles.
Mise en
place d’une
antenne
de la CPS
dans la nef
Depuis le début du mois de juillet,
afin de faciliter les démarches des
patients, le Centre Hospitalier du
Taaone s’est doté d’une antenne de
la Caisse de Prévoyance Sociale.
Cette antenne formée de deux bureaux
situés en la nef du côté montagne est
ouverte du lundi au jeudi de 07h00 à
15h30 et le vendredi de 07h00 à 14h30.
Le numéro pour joindre l’antenne CPS est
le 54 01 85.
La mise en place de cette antenne apporte
dès à présent un meilleur service rendu
aux patients.
Tél. : 54 01 85
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musique
Concert de musique classique au CHT
Le samedi 9 juin, le Conservatoire
Artistique de la Polynésie française
s’est produit dans la nef du Centre
Hospitalier du Taaone pour offrir un
concert destiné aux enfants malades
et au-delà, aux patients et personnels
de l’hôpital.
Trois formations ont été déployées:
un orchestre d’harmonie composé
de quarante musiciens, puis deux
ensembles, un de clarinettes et un de flûtes,
de douze et quinze musiciens.
Tous nos remerciements à ces bénévoles pour
leur implication et leur talent, tout comme
plus spécifiquement à messieurs Colin Raoulx
et Frédéric Cibard du conservatoire.
Cette prestation était une fois de plus à la
hauteur de la réputation du Conservatoire
Artistique. Mauruuru.