Cahier Scientifique 02 | 2011 (PDF) - Revue Technique ...
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34 CAHIER SCIENTIFIQUE | REVUE TECHNIQUE LUXEMBOURGEOISE 2 | <strong>2011</strong><br />
Les marnes reposent sous une couche d’éboulis de pente<br />
d’une vingtaine de centimètres, composée par des matériaux<br />
fins mélangés à des fragments marneux, gréseux et<br />
dolomitiques ; le pendage régulier du versant, la cohésion<br />
du sol et la couverture végétale garantissent un risque,<br />
lié aux écroulements de blocs, raisonnablement bas. Par<br />
contre, les Couches à Ceratites sous-jacentes du Muschelkalk<br />
(mo2), fortement fracturées et créant des pentes plus<br />
abruptes, ont manifesté une instabilité marquée; du fait,<br />
des nombreux blocs aux dimensions pluricentimétriques<br />
parsemés aux bords de la Route Nationale. Les Couches à<br />
Ceratites sont composées par des dolomies grises-claires<br />
avec intercalations de marnes et nombreux restes de fossiles<br />
marins.<br />
Les écroulements se vérifient avec une certaine fréquence;<br />
la figure 4 nous montre le dernier événement, qui a eu lieu<br />
heureusement à la base du versant, donc sans produire un<br />
déplacement important du bloc écroulé.<br />
discontinuités, au moyen d’un levé géologique-géomécanique,<br />
est fondamentale pour estimer les caractéristiques<br />
relatives aux écroulements de blocs.<br />
La première phase d’étude a prévu l’individuation des zones<br />
potentiellement instables, c’est à dire des secteurs du versant<br />
ayant une forte inclinaison et contenant des blocs placés<br />
en faible équilibre statique. Dans le cas de l’étude, la<br />
forte dégradation et altération des couches dolomitiques<br />
proches de la Route Nationale RN 10 créent une instabilité<br />
marquée de la surface (entre les cotes 139 et 160 mètres),<br />
connectée au risque d’écroulement de blocs aux dimensions<br />
décimétriques.<br />
Les discontinuités affectant les dolomies sont espacées<br />
généralement de quelques centimètres à de dizaine de centimètres,<br />
voire un mètre. Les surfaces de discontinuités sont<br />
caractérisées par une certaine rugosité JRC = 10-16 (Barton<br />
& Choubey, 1977).<br />
Figure 4_ Phénomène d’écroulement, remarqué au PK 1+175<br />
GEOLOGIE ET GEOSTRUCTURES DU SITE<br />
Premièrement, bien que le versant soit affecté par des<br />
phénomènes de chutes, rebondissemenst et glissements<br />
de blocs, la stabilité globale n’apparaît pas compromise.<br />
Les caractéristiques de la roche dolomitique intacte sont à<br />
considérer comme bonnes voire très bonnes et garantissent<br />
une tenue statique suffisante de la falaise, qui d’ailleurs<br />
est affectée par un niveau de fracturation et de dégradation<br />
très élevé en surface. La connaissance des paramètres<br />
qui règlent l’ensemble constitué par de la roche intacte et<br />
Figure 5 _ Discontinuités orientées à peu près perpendiculairement et taches<br />
d’humidité affectant les dolomies du Muschelkalk.<br />
Il faut remarquer que parmi les groupes de discontinuités,<br />
ceux caractérisés par les discontinuités les plus persistantes,<br />
sont a peu près perpendiculaires entre eux et sont responsables<br />
de la formation de blocs et plaques instables, ayant<br />
une forme quasiment parallélépipédique (figure 5).<br />
Les dolomies sont affectées aussi par des écoulements<br />
d’eau importants, soit en surface (écoulement des eaux de