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Commentaires de l'Arrêté royal du 25 mars 2003 relatif aux cartes d ...

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Arrêté <strong>royal</strong> <strong>relatif</strong> <strong>aux</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité<br />

<strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2003</strong><br />

(M.B. 28 <strong>mars</strong> <strong>2003</strong>)<br />

A retenir:<br />

En Belgique, chaque citoyen reçoit une carte d’i<strong>de</strong>ntité dès l’âge <strong>de</strong> douze ans. Toute<br />

personne âgée <strong>de</strong> quinze ans est présumée porter sa carte d’i<strong>de</strong>ntité en permanence sur<br />

soi. Les possibilités d’utilisation <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité traditionnelle sont limitées à la<br />

simple i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la personne qui la porte. La technique mo<strong>de</strong>rne offre toutefois<br />

<strong>de</strong>s possibilités bien plus nombreuses. C’est pour ces raisons que les autorités belges<br />

ont décidé <strong>de</strong> passer à l’utilisation d’une "carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique".<br />

L’A.R. évoqué dans le présent texte comprend les dispositions d’exécution nécessaires<br />

dans le contexte <strong>de</strong> la nouvelle législation et réglemente donc les détails pratiques<br />

<strong>relatif</strong>s à la nouvelle carte d’i<strong>de</strong>ntité. Le rôle <strong>de</strong>s princip<strong>aux</strong> concernés est régi par cet<br />

A.R., <strong>de</strong> même que la distribution et la validité <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité.<br />

Mots-clés:<br />

Droit administratif – eGovernment – I<strong>de</strong>ntification – Carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique<br />

Table <strong>de</strong>s matières:<br />

A. Intro<strong>du</strong>ction<br />

But <strong>de</strong> l’AR<br />

Loi <strong>du</strong> <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2003</strong><br />

La carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique<br />

Des projets pilotes<br />

B. Objectif <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique<br />

I<strong>de</strong>ntification et authentification<br />

Signature électronique<br />

PKI et certification<br />

Lecteurs <strong>de</strong> <strong>cartes</strong><br />

C. Les dispositions <strong>de</strong> l’A.R.<br />

Les princip<strong>aux</strong> concernés<br />

Données sur la carte<br />

Validité<br />

D. Possibilités<br />

Portail fédéral<br />

Initiatives privées<br />

E. Pour en savoir plus<br />

Liens utiles


Discussion :<br />

A. Intro<strong>du</strong>ction<br />

En Belgique, chaque citoyen reçoit une carte d’i<strong>de</strong>ntité dès l’âge <strong>de</strong> douze ans. Toute<br />

personne âgée <strong>de</strong> quinze ans est présumée porter sa carte d’i<strong>de</strong>ntité en permanence sur<br />

soi. Les possibilités d’utilisation <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité traditionnelle sont limitées à la<br />

simple i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la personne qui la porte. Cette carte ne contient d’ailleurs<br />

qu’un moyen d’i<strong>de</strong>ntification visuelle (la photo), ainsi que les informations<br />

administratives les plus élémentaires au sujet <strong>de</strong> la personne qui la porte : nom, date <strong>de</strong><br />

naissance, numéro <strong>de</strong> registre national, etc. La technique mo<strong>de</strong>rne offre toutefois <strong>de</strong>s<br />

possibilités bien plus nombreuses. C’est pour ces raisons que les autorités belges ont<br />

décidé <strong>de</strong> passer à l’utilisation d’une "carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique".<br />

Le contenu exact et les modalités pratiques <strong>de</strong> la diffusion et <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> la carte<br />

d’i<strong>de</strong>ntité sont régis par la loi <strong>du</strong> 19 juillet 1991 relative <strong>aux</strong> registres <strong>de</strong> la population<br />

et <strong>aux</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité 1 . Pour permettre l’intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité<br />

électronique, cette loi a subi une modification fondamentale par la loi <strong>du</strong> <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2003</strong><br />

modifiant la loi relative au Registre national et la loi relative <strong>aux</strong> registres <strong>de</strong> la<br />

population et <strong>aux</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité 2 . Ainsi, la loi <strong>du</strong> 19 juillet 1991 établit aussi entre<br />

autres les données électroniques qui seront intégrées sur la carte d’i<strong>de</strong>ntité<br />

électronique et le Roi reçoit la compétence <strong>de</strong> réglementer les exigences techniques<br />

<strong>aux</strong>quelles les lecteurs <strong>de</strong> <strong>cartes</strong> <strong>de</strong>stinés <strong>aux</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité électroniques doivent<br />

satisfaire.<br />

L’A.R. évoqué dans le présent texte comprend les dispositions d’exécution nécessaires<br />

dans le contexte <strong>de</strong> la nouvelle législation et réglemente donc les détails pratiques<br />

<strong>relatif</strong>s à la nouvelle carte d’i<strong>de</strong>ntité. Le rôle <strong>de</strong>s princip<strong>aux</strong> concernés est régi par cet<br />

A.R., <strong>de</strong> même que la distribution et la validité <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité.<br />

Avant <strong>de</strong> commencer la discussion, il est important <strong>de</strong> remarquer que les <strong>cartes</strong><br />

d’i<strong>de</strong>ntité électroniques ne sont pas encore disponibles dans l’ensemble <strong>du</strong> pays. Elles<br />

sont actuellement seulement distribuées dans 11 communes 3 (une par province et une<br />

pour l’Arrondissement administratif <strong>de</strong> Bruxelles-Capitale), qui mettent aussi sur pied<br />

<strong>de</strong>s projets pilotes <strong>de</strong>stinés à tester les fonctionnalités <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité<br />

électronique. Après une évaluation <strong>de</strong> ces projets pilotes, une décision sera prise quant<br />

à la distribution <strong>de</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité électroniques dans toute la Belgique. Les mesures<br />

transitoires nécessaires ont été établies dans un A.R. distinct 4 , qui ne sera pas évoqué<br />

plus avant.<br />

B. Objectif <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique<br />

Avant d’examiner les principales dispositions <strong>de</strong> l’A.R., nous allons résumer les<br />

principales lignes directrices <strong>de</strong> la nouvelle carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> son aspect extérieur, la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique est surtout<br />

intéressante parce qu’elle est plus petite que la carte d’i<strong>de</strong>ntité classique. Elle se<br />

confondrait aisément avec une carte <strong>de</strong> banque : elle a le même format et est équipée<br />

d’un microprocesseur. La nouvelle carte donne pratiquement exactement les mêmes<br />

informations que sa version classique : nom, photo, nationalité, lieu et date <strong>de</strong><br />

naissance, sexe, numéro <strong>de</strong> registre national, numéro <strong>de</strong> carte, signature, <strong>du</strong>rée <strong>de</strong><br />

validité et informations d’émission (c’est-à-dire l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l’émetteur, ainsi


que le lieu et la date <strong>de</strong> l’émission). Seule une donnée a été supprimée <strong>de</strong> la carte : le<br />

domicile. Comme le domicile est une donnée qui est plus sujette à modification que<br />

les autres données sur la carte, il a été décidé <strong>de</strong> ne plus reprendre l’adresse dans les<br />

données visuelles. Cela permet d’éviter une adaptation ou un remplacement <strong>de</strong> la carte<br />

à chaque déménagement.<br />

Toutes ces données sont toutefois aussi enregistrées sur la partie électronique <strong>de</strong> la<br />

carte, avec une série d’éléments complémentaires. Le domicile est entre autres<br />

enregistré dans les données électroniques : dans la mesure ou une modification<br />

électronique est aisée à réaliser, en cas <strong>de</strong> déménagement elle permet <strong>de</strong> limiter la<br />

surcharge administrative à une visite à l’administration communale.<br />

La loi donne aussi la possibilité d’enregistrer sur la partie électronique <strong>de</strong> la carte<br />

toutes les autres mentions imposées par d’autres lois. Il sera ainsi très simple d’ajouter<br />

ultérieurement <strong>de</strong>s possibilités supplémentaires à la carte. Pensons par exemple à<br />

l’ajout <strong>de</strong>s données qui sont actuellement reprises sur la carte SIS, ce qui permettra au<br />

citoyen <strong>de</strong> disposer d’une carte unique.<br />

Enfin, <strong>de</strong>s informations techniques sont intégrées dans les données électroniques : la<br />

clé d’i<strong>de</strong>ntité et <strong>de</strong> signature et le certificat d’i<strong>de</strong>ntité et <strong>de</strong> signature, le certificateur<br />

accrédité et les informations nécessaires à l’authentification <strong>de</strong> la carte et à la<br />

sécurisation <strong>de</strong>s données électroniques. Nous évoquerons brièvement ces éléments<br />

afin d’expliquer les principes <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> la carte.<br />

La carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique comprend <strong>de</strong>ux ‘clés’ électroniques privées. Il s’agit<br />

<strong>de</strong> données électroniques qui peuvent être utilisées pour verrouiller un message<br />

déterminé. Pour pouvoir <strong>de</strong> nouveau déco<strong>de</strong>r le message verrouillé, il convient <strong>de</strong><br />

disposer <strong>de</strong> la clé publique adéquate qui est enregistrée dans une base <strong>de</strong> données<br />

accessible au public. Ce système, qui est souvent appelé Public Key Infrastructure ou<br />

PKI, permet donc à tout un chacun <strong>de</strong> ‘signer’ numériquement un document<br />

électronique à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa clé privée. Le <strong>de</strong>stinataire <strong>du</strong> document électronique peut<br />

vérifier que celui-ci provient effectivement <strong>de</strong> l’expéditeur indiqué : si le message peut<br />

être déchiffré à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la clé publique adéquate, l’expéditeur est bien celui qu’il<br />

prétend être.<br />

Un certificat accompagne chaque clé. Ce certificat est émis par une "autorité <strong>de</strong><br />

certification". Il s’agit en fait d’une garantie électronique <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité <strong>du</strong> propriétaire<br />

<strong>de</strong> la clé. En d’autres termes, l’autorité <strong>de</strong> certification garantit que l’i<strong>de</strong>ntité <strong>du</strong><br />

détenteur d’une clé a été vérifiée avant que la clé ne lui soit remise.<br />

Comme il a été indiqué précé<strong>de</strong>mment, la nouvelle carte d’i<strong>de</strong>ntité contient <strong>de</strong>ux clés<br />

différentes. Deux fonctions y sont attachées : la première clé ne peut être utilisée que<br />

pour s’i<strong>de</strong>ntifier, alors que la <strong>de</strong>uxième est <strong>de</strong>stinée à la réalisation <strong>de</strong> signatures<br />

électroniques juridiquement valables. Cette <strong>de</strong>uxième clé n’est toutefois activée qu’à<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> explicite <strong>de</strong> l’utilisateur, elle est donc principalement <strong>de</strong>stinée <strong>aux</strong><br />

citoyens qui veulent pouvoir conclure <strong>de</strong>s contrats électroniques avec une force<br />

probante aussi importante que leurs équivalents off line.<br />

Comment cette technique fonctionne-t-elle dans la pratique ? L’utilisation <strong>de</strong> cette<br />

technique est très simple et fort comparable à l’utilisation d’une carte bancaire ou<br />

d’une carte SIS. Un citoyen qui souhaite s’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong> manière électronique à l’ai<strong>de</strong><br />

d’une nouvelle carte d’i<strong>de</strong>ntité, doit tout simplement insérer sa carte dans un lecteur


(exactement comme s’il retirait <strong>de</strong> l’argent avec une carte bancaire). S’il utilise la<br />

carte pour placer une signature électronique, il doit saisir son co<strong>de</strong> pin. Le système<br />

informatique verrouille ensuite les données d’i<strong>de</strong>ntification et les envoie au<br />

<strong>de</strong>stinataire final (initialement, il s’agira généralement d’un organisme public), qui<br />

essaie <strong>de</strong> déco<strong>de</strong>r les données à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la clé publique. En cas <strong>de</strong> réussite, l’i<strong>de</strong>ntité<br />

<strong>du</strong> détenteur <strong>de</strong> la carte est établie.<br />

La carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique peut ainsi jouer un rôle clé dans l’e-government (grâce<br />

à l’i<strong>de</strong>ntification et à l’authentification sécurisées <strong>du</strong> détenteur) ainsi que dans la<br />

commerce électronique (grâce à la possibilité d’utilisation d’une signature numérique).<br />

Le citoyen a cependant aussi le droit <strong>de</strong> laisser sa clé en mo<strong>de</strong> non actif et d’utiliser sa<br />

carte d’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la même façon que précé<strong>de</strong>mment.<br />

Les possibilités offertes par ce système seront esquissées brièvement au terme <strong>de</strong> cette<br />

évocation.<br />

C. Les dispositions <strong>de</strong> l’A.R.<br />

L’A.R. contient quelques détails pratiques qui ne sont pas repris dans la loi. Cela rend<br />

le règlement plus flexible, étant donné qu’un A.R. peut être adapté plus aisément<br />

qu’une loi.<br />

L’A.R. définit entre autres le rôle <strong>de</strong> tous les acteurs qui interviennent dans la<br />

pro<strong>du</strong>ction, la distribution et l’utilisation <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité.<br />

Il définit en premier lieu le rôle <strong>du</strong> détenteur <strong>de</strong> la carte. Comme pour une carte<br />

d’i<strong>de</strong>ntité classique, la carte est émise par l’administration communale à chaque Belge<br />

qui atteint l’âge <strong>de</strong> douze ans. Il ne faut toutefois détenir la carte d’i<strong>de</strong>ntité sur soi en<br />

permanence qu’à partir <strong>de</strong> quinze ans. Le ministre <strong>de</strong>s Affaires étrangères peut ré<strong>du</strong>ire<br />

cet âge à 12 ans, mais jusqu’à présent cela n’a pas encore eu lieu.<br />

L’article 3 établit expressément que la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique détermine<br />

uniquement l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la personne et ne contient aucune autre donnée électronique.<br />

Le législateur a ainsi voulu rassurer les citoyens sur le fait que la carte d’i<strong>de</strong>ntité<br />

électronique n’est qu’un moyen d’i<strong>de</strong>ntification et qu’elle ne sera pas utilisée pour<br />

étendre le contrôle <strong>de</strong>s autorités sur ses citoyens.<br />

Le modèle <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité est défini dans l’A.R., ainsi que la procé<strong>du</strong>re qui doit<br />

être suivie par l’officier <strong>de</strong> l’état civil en vue <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité.<br />

Cette procé<strong>du</strong>re reste aussi en gran<strong>de</strong> partie inchangée : le citoyen est convoqué par<br />

son administration communale afin <strong>de</strong> compléter un document <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Par ce<br />

document, il indique non seulement ses données personnelles, mais aussi s’il souhaite<br />

uniquement utiliser la fonction d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la carte ou s’il souhaite aussi<br />

pouvoir utiliser la fonction <strong>de</strong> signature électronique. Le contenu <strong>du</strong> document est<br />

vérifié par l’officier <strong>de</strong> l’état civil ou par son mandataire. L’officier signe le document<br />

et y appose la photo <strong>du</strong> détenteur <strong>de</strong> la carte.<br />

Le document <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est ensuite transmis à un “personnalisateur <strong>de</strong> la carte ”. Il<br />

s’agit d’une entreprise qui place les données personnelles sur le microprocesseur non<br />

personnalisé. Les informations nécessaires sont imprimées sur la carte, après quoi elles<br />

sont transmises à “l’initialisateur <strong>de</strong> la carte”.


Cette entreprise assure à son tour la génération <strong>de</strong> la paire <strong>de</strong> clés <strong>de</strong> base et la création<br />

<strong>de</strong>s paires <strong>de</strong> clés pour le certificat d’i<strong>de</strong>ntité et <strong>de</strong> signature. Elle assure également<br />

l’enregistrement sur la carte <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s données nécessaires, ainsi que la<br />

création <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s d’activation et PIN requis.<br />

Lorsque la carte est achevée, l’initialisateur <strong>de</strong> la carte fait intégrer celle-ci dans le<br />

Registre <strong>de</strong>s Cartes d’i<strong>de</strong>ntité. Enfin, il renvoie la carte à la commune et il<br />

communique les co<strong>de</strong>s au citoyen qui a fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

En principe, la carte est valable pendant une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> cinq années. En outre, la carte<br />

est aussi renouvelée si les données qu’elle contient ne sont plus exactes, si la carte est<br />

endommagée, en cas <strong>de</strong> modification <strong>du</strong> nom ou <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> sexe ou encore<br />

lorsque la photo n’est plus ressemblante. Le détenteur <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité doit aussi<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r son remplacement en cas <strong>de</strong> perte, <strong>de</strong> vol ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction. Dans ce cas, le<br />

détenteur doit d’abord faire une déclaration auprès <strong>de</strong> son administration communale<br />

ou auprès <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> police le plus proche.<br />

En cas <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> perte ou <strong>de</strong> vol d’une carte d’i<strong>de</strong>ntité à la commune, à la<br />

police ou au help<strong>de</strong>sk, sa fonction électronique est immédiatement suspen<strong>du</strong>e.<br />

Un help<strong>de</strong>sk sera également créé, où les <strong>cartes</strong> per<strong>du</strong>es pourront être signalées. Ce<br />

help<strong>de</strong>sk apportera non seulement un support <strong>aux</strong> détenteurs <strong>de</strong> <strong>cartes</strong>, mais aussi à la<br />

commune, à la police, au pro<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong> <strong>cartes</strong>, au personnalisateur <strong>de</strong> <strong>cartes</strong>, à<br />

l’initialisateur <strong>de</strong> <strong>cartes</strong> ou au certificateur. Il sera opérationnel vingt-quatre heures sur<br />

vingt-quatre, sept jours sur sept.<br />

D. Possibilités<br />

Il est clair que l’intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique offre <strong>de</strong>s possibilités<br />

complémentaires intéressantes, qui cadrent pour une gran<strong>de</strong> partie dans le<br />

développement ultérieur <strong>du</strong> projet d’e-government. Si la prestation <strong>de</strong> services<br />

électroniques par les autorités restait jusqu’à présent limité à la communication<br />

d’informations par le biais <strong>de</strong> sites Web, l’e-government pourra à présent aussi offrir<br />

<strong>de</strong>s applications électroniques accessibles au grand public.<br />

La signification <strong>de</strong> la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique dans le développement <strong>de</strong> l’egovernment<br />

est qu’un citoyen peut aussi s’i<strong>de</strong>ntifier à distance par voie électronique.<br />

Les transactions électroniques avec les autorités seront ainsi suffisamment sécurisées<br />

pour garantir la confi<strong>de</strong>ntialité et l’intégrité <strong>de</strong>s informations envoyées. Les données<br />

personnelles d’un dossier auprès <strong>de</strong>s autorités seront par conséquent consultables en<br />

ligne, il sera aussi possible d’accé<strong>de</strong>r directement à <strong>de</strong>s services proposés par les<br />

autorités par le biais <strong>de</strong> sites portails. Nous pouvons ainsi penser par exemple à la<br />

déclaration fiscale électronique, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’extraits d’actes <strong>de</strong> l’état civil ou <strong>de</strong><br />

l’intégration <strong>de</strong> la fonctionnalité <strong>de</strong> la carte SIS dans la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique.<br />

Le portail fédéral jouera un rôle central et faîtier, il s’agira d’un lieu où l’i<strong>de</strong>ntification<br />

proprement dite aura lieu. Cela n’empêche évi<strong>de</strong>mment en rien les administrations<br />

locales <strong>de</strong> développer une interface utilisant la technique <strong>du</strong> portail fédéral.<br />

La carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique offre aussi d’autres possibilités que celles qui sont<br />

organisées par les autorités. Tout d’abord par la possibilité d’activer une <strong>de</strong>uxième clé<br />

électronique sur la carte, ce qui permet à son détenteur d’y placer une signature<br />

électronique juridiquement contraignante. Cela pourrait constituer un stimulant<br />

sensible pour le développement ultérieur <strong>du</strong> commerce électronique, où la sécurité


juridique est parfois difficile à assurer. La signature électronique pourrait constituer un<br />

progrès important pour les conventions non commerciales, si toutefois les autorités<br />

parviennent à donner conscience à la population <strong>de</strong>s possibilités existantes et que les<br />

appareils <strong>de</strong> lecture sont commercialisés.<br />

Enfin, il est également possible d’utiliser la carte dans <strong>de</strong>s initiatives privées visant à<br />

i<strong>de</strong>ntifier les citoyens (comme ce fut le cas pour la carte d’i<strong>de</strong>ntité traditionnelle). Il<br />

s’agit par exemple <strong>de</strong>s réservations en ligne <strong>de</strong> chambres d’hôtel, <strong>de</strong>s achats et <strong>de</strong>s<br />

ventes en ligne ou <strong>de</strong> toute autre transaction qui nécessite une i<strong>de</strong>ntification fiable <strong>du</strong><br />

citoyen.<br />

E. Pour en savoir plus<br />

<br />

Liens utiles<br />

– Fedict<br />

– Registre National<br />

Commentaire réalisé par l’ICRI, sous la coordination <strong>de</strong> Hans GRAUX.<br />

1 Loi <strong>du</strong> 19 juillet 1991 relative <strong>aux</strong> registres <strong>de</strong> la population et <strong>aux</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité et modifiant la loi <strong>du</strong> 8 août<br />

1983 organisant un Registre national <strong>de</strong>s personnes physiques, M.B. 3 septembre 1991<br />

2 Loi <strong>du</strong> <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2003</strong> modifiant la loi <strong>du</strong> 8 août 1983 organisant un Registre national <strong>de</strong>s personnes physiques et<br />

la loi <strong>du</strong> 19 juillet 1991 relative <strong>aux</strong> registres <strong>de</strong> la population et <strong>aux</strong> <strong>cartes</strong> d’i<strong>de</strong>ntité et modifiant la loi <strong>du</strong> 8 août<br />

1983 organisant un Registre national <strong>de</strong>s personnes physiques., M.B. 28 <strong>mars</strong> <strong>2003</strong><br />

3 Les 11 communes ont été nommées par l’AR <strong>du</strong> <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2003</strong> portant <strong>de</strong>s mesures transitoires relatives à la<br />

carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique, M.B. 28 <strong>mars</strong> <strong>2003</strong><br />

4 Il s’agit <strong>de</strong> l’arrêté <strong>royal</strong> <strong>du</strong> <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2003</strong> portant <strong>de</strong>s mesures transitoires relatives à la carte d’i<strong>de</strong>ntité<br />

électronique, M.B. 28 <strong>mars</strong> <strong>2003</strong>; tel que modifié par l’AR <strong>du</strong> 30 novembre <strong>2003</strong> modifiant l’arrêté <strong>royal</strong> <strong>du</strong> <strong>25</strong><br />

<strong>mars</strong> <strong>2003</strong> portant <strong>de</strong>s mesures transitoires relatives à la carte d’i<strong>de</strong>ntité électronique, M.B. 12 décembre <strong>2003</strong>.

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