PROPOSITION DE DEMO POUR LE COLLOQUE TALSF ... - IRIT

PROPOSITION DE DEMO POUR LE COLLOQUE TALSF
Proposé par Sandrine Burgat, Docteur en sciences du langage, membre associée au laboratoire
SFL-UMR7023, CNRS/Université Paris 8.
Adresse personnelle : 94, rue de Buzenval 75020-PARIS.
Email : sburgat@netcourrier.com
Téléphone : 06 98 22 50 78
Axe adopté dans la proposition : présentation d’un corpus issu d’une recherche-action, coup
de projecteur sur la problématique de l’interaction en LSF pour l’apprentissage de l’écrit du
français et de la transcription de corpus vidéos.
Mots-clef : Langue des signes, apprentissage de l’écrit, interactions, lecture-écriture,
bilinguisme.
« Apprendre à lire et à écrire en français écrit quand on est locuteur sourd de la LSF :
l’interaction enseignant/enseigné en LSF et la problématique de la transcription de
corpus ».
Présentation du sujet :
L’objectif de cette démonstration est de répondre à la question : comment transcrire des
données interactives en LSF ?
Le sujet présenté ici s’appuie sur des réflexions et un ensemble de données rassemblées à
l’occasion d’une expérimentation longitudinale menée auprès de 5 enfants sourds locuteurs de
la LSF scolarisés en cycle 1 et 2 dans une école de Nevers (Nièvre).
Le but de cette expérimentation était de montrer comment on peut s’appuyer sur la langue des
signes et sur des interactions adulte/enfant pour apprendre à lire et à écrire en français. Un
ensemble de données filmées recueillies en séance auprès des enfants ont été recueillies tout
au long de l’expérimentation. Le corpus présente des enfants de 7 à 11 ans en interaction en
LSF avec un adulte entendant locuteur de la LSF. Les deux interlocuteurs interagissent autour
de l’écrit du français. L’originalité de ces données consiste dans le fait qu’elles présentent des
enfants et des enfants en acquisition du langage et de la LSF. La rareté de ce type de données
fait toute leur valeur. Afin d’étudier les données recueillies, une transcription des
enregistrements vidéos était nécessaire. Avant de décider d’une transcription adaptée, il a
fallu se poser un certain nombre de questions au préalable :

- Peut–on tout transcrire ?
- Quel type de transcription convient à ces données ? Faut-il opter pour une analyse en micro
linguistique ou en macro linguistique ? Faut-il opter pour une transcription papier ou un outil
informatique optimise t-il la transcription ?
- Quels sont les objectifs d’analyse ? Un seul type de transcription peut-il permettre de
répondre à tous ces objectifs ?
- Comment mettre en évidence par la transcription l’effet de l’interaction en langue des signes
sur l’accès au français écrit ?
Présentation et description de la démo :
La démo réalisée grâce à une présentation sous forme de power point présentera une série de
vidéos. Elle mettra donc en parallèle les extraits d’enregistrement vidéo et leur traitement.
Afin d’expliciter plus clairement le contexte et le cadre dans lequel s’inscrit cette démo, un
poster sera réalisé.
Cette démonstration permettra de mettre en évidence un certain nombre de difficultés
inhérentes à l’exercice de transcription de données interactives en LSF :
- Une transcription de données en LSF spontanées (les conditions de lumière ne sont pas
optimales et aucun des deux interactants n’est face caméra).
- Une transcription de données interactives mettant en jeu deux interactants dont l’un est
un enfant. L’enfant présente une langue des signes non standard, elle est en cours
d’acquisition. Une transcription efficace ne doit pas galvauder les données.
- Une transcription de données visant à présenter de manière la plus évidente possible
l’alternance des tours de parole.
- Une transcription de données visant à illustrer les phénomènes de
reprises/reformulation en LSF et mettre à jour des complexités syntaxiques de la LSF.
Pour analyser les données, nous avons opté pour le choix d’une transcription de type
transcription-traduction en français écrit complétée par des transcriptions en partition du type
de celles utilisées par Christian Cuxac. Nous justifierons notre choix. Nous expliquerons
également comment la transcription a permis de montrer que l’interaction suscite de la part de
l’enfant motivation et intérêt pour le français écrit et permet de mettre à jour le rôle des
reprises et de reformulations de la LSF pour l’acquisition du français